Citations de Jodi Picoult (1001)
La morale de cette histoire, c'est que, quels que soient nos efforts, et aussi violemment qu'on le désire ... certaines histoires ne finissent jamais bien.
Je me demande si, avec l'âge, on ne souffre plus aussi cruellement du manque de certaines personnes. Peut-être que c'est ça, grandir: se concentrer sur ce qu'on a, plutôt que sur ce qu'on n'a pas.
Je n'ai jamais vu de meilleure mère qu'une éléphante.
Je suppose que si les femmes étaient enceintes pendant deux ans, un tel investissement pourrait suffire à faire de nous toutes de meilleures mères. Un bébé éléphant ne peut rien faire de mal. Il peut être turbulent, il peut chiper de la nourriture dans la bouche de sa mère, se mouvoir trop lentement ou s'embourber, mais sa mère reste toujours d'une patience incroyable. Les bébés sont ce qu'il y a de plus précieux dans la vie d'une éléphante.
Je ne sais pas vraiment ce qu'il voit quand il me regarde, mais j'ai envie d'être cette fille-là.
Quand je serai grand et aurai atteint l'âge de vingt ans ,
Je partirai à la découverte du monde enchanteur.
Je m'installerai dans un oiseau à moteur
Et m'éleverai dans les airs, jusqu'au firmament .
Volant, voguant, planant
Au-dessus du monde lointain et merveilleux ,
Je survolerai rivières et océans
Et m'épanouirai en montant vers les cieux.
Un nuage ma soeur, le vent mon frère.
Avraham Koplowicz, déporté à Auschwitz , où il fut assassiné à l'âge de 14 ans.
Ils m'ont menottée. Ils m'ont attaché les poignets, juste comme ça, comme si ce geste ne réveillait pas deux siècles d'histoire qui se sont aussitôt répandus dans mes veines avec la force d'une décharge électrique. Sans penser un instant que je ressentirais ce qu'ont ressenti mon arrière-arrière-grand-mère et sa mère, debout sur l'estrade pendant la vente aux enchères des esclaves.
Ils m'ont menottée sous les yeux de mon fils, mon fils à qui je dis et je répète depuis le jour de sa naissance qu'il est bien plus qu'une couleur de peau.
Nos corps étaient des paysages, des cartes brûlaient sous nos paumes partout où nous nous touchions. Quand il est venu en moi, j'ai su pourquoi. Désormais, nous trouverions toujours le chemin de chez nous. (p. 340)
Les grands-mères, au Botswana, disent à leurs petits-enfants, si tu veux aller vite, marche seul, mais si tu veux aller loin, marchons ensemble.
Souvent , allongée sur mon lit chez les Fischer, je me demandais comment je parviendrais à me réadapter à la vie moderne. Comment m'endormir dans ma chambre en ville en écoutant les freins des bus au lieu du cri de la chouette ,? (p. 295)
Selon les règles de l'Ordnung [ Code de conduite amish ], Sarah n'avait pas le droit de monter en voiture avec son fils excommunié, ni de prendre ses repas à la même table que lui. (p. 38)
La réalité me percute aussi violemment qu'un coup de poing : ce n'est pas ce que j'ai fait qui les dérange.
C'est ce que je suis.
« Trente-six sept et 110/75, déclare l’infirmière. Tout est normal. »
Normal.
Rien n’est normal.
Le monde entier a changé.
Elle avait deux cœurs, mais plus maintenant.
Elle était maman, mais plus maintenant.
(11 HEURES - p290)
Et là, oh, quelle merveille… Les pommettes de Wren avaient rosi tandis qu’elle tournait le prénom dans sa bouche ; qu’elle parlait de lui comme s’il était le seul garçon sur terre. L’amour ressemblait donc à ça : vert et instable, intense et friable à la fois.
(15 HEURES – p113)
On fait tous ça, vous savez. On cherche tous des distractions pour éviter de remarquer le temps qui passe. On s'absorbe dans le travail. On se concentre sur nos pieds de tomate qu'il faut préserver du mildiou. On remplit nos réservoirs d'essence, on recharge nos cartes de transport et on fait les courses au supermarché, de sorte que les semaines se suivent et se ressemblent toutes, en apparence. Et puis, un jour, vous vous retournez et votre bébé est un homme. Un jour, vous vous regardez dans la glace et vous voyez des cheveux gris. Un jour, vous vous rendez compte qu'il vous reste moins de temps à vivre que ce que vous avez déjà vécu. (...)
Certains d'entre nous se laissent guider par cette prise de conscience, je suppose. On part visiter le Tibet, on prend des cours de sculpture, on saute en parachute. On s'efforce de faire comme si ce n'était pas déjà terminé.
Et puis d'autres se contentent de remplir leur réservoirs, de recharger leurs cartes de transport et de faire leurs courses au supermarché parce que, si on garde les yeux rivés sur le chemin qui se déroule à nos pieds, on n'est pas obsédé par le moment où il plongera à pic du haut de la falaise.
Les Blancs ont passé des années à redonner aux Noirs leur liberté sur le papier mais au fond d'eux ils attendent toujours qu'on leur dise oui, missié, qu'on ferme nos bouches et qu'on se contente de ce qu'on a. Dès qu'on commence à dire ce qu'on pense, on risque de perdre notre boulot, notre toit et même notre vie. (P. 264).
Je savais que Dionne pouvait percevoir mon odeur de l'endroit où elle se trouvait. (...)
Je suis restée parfaitement immobile, la laissant effleurer mon épaule, mon bras, mon visage; elle me lisait par le toucher. (p. 232)
P. 197
Je crois que le chagrin est comme un canapé hideux. On ne s'en débarrasse jamais tout à fait. On peut faire de la décoration autour; jeter un plaid par-dessus; le pousser dans un coin de la pièce - mais finalement, on apprend à vivre avec.
_Alors pourquoi es-tu là?
_Parce que tu connais toutes les paroles d'American Pie, a répondu Campbell. Parce que, quand tu souris, j'arrive presque à voir cette dent tordue que tu as sur le côté.
Il m'a regardé avec insistance.
_Parce que tu ne ressembles à aucune autre des personnes que j'ai rencontrées.
_Tu m'aimes? ais-je murmuré.
_Ce n'est pas ce que je viens de dire?
On ne peut pas en vouloir à des gens de ne pas comprendre en toute bonne foi que leur réalité n'est pas la même que la vôtre.
« Par ailleurs, allez comprendre , les récits des survivants avec qui je me suis entretenu sont tout autres et décrivent la puanteur issue des cheminées des crématoriums , écoeurante, âcre, sulfureuse , grasse et épaisse, relevant presque davantage du goût que de l’odeur .
D’après ces malheureux , il était impossible de ne pas respirer ce remugle , où qu’on se trouve .
Aujourd’hui encore , il leur arrive de se réveiller avec l’odeur de chair brûlée dans les narines .
Les criminels de guerre ne se repentent pas plus que les chats ne se mettent à aboyer » …