Citations de Johanna Lindsey (125)
C'est d'un mari que j'ai besoin, pas d'un amant et vous ne faites pas l'affaire... ce qui est bien dommage.
On m'a déclaré coupable, mais je n'ai encore eu la joie de perpétrer mon crime. C'est vraiment injuste, ne trouvez-vous pas ?
Je me demande comment tu parviens à faire naître en moi une telle folie.
C'était intolérable. Jusqu'ici, elle avait accepté cette domination comme un juste châtiment pour ce qu'il avait enduré, mais elle avait été plus que largement punie pour cela.
Alicia sursauta et s’enfonça dans son bain lorsque le prince entra comme un ouragan dans ses appartements. Elle saisit immédiatement la situation – il suffisait de le regarder – et, soupirant, renvoya ses deux domestiques qui déguerpirent avec soulagement.
Elle ne pouvait le leur reprocher : la première fois qu’elle avait vu cet homme furieux, elle aussi avait été terrifiée. Ses yeux brûlaient d’un éclat démoniaque, à vous donner envie de faire le signe de croix. C’était cependant son pouvoir qui effrayait, car s’il tuait quelqu’un dans un accès de rage, accidentellement ou pas, ce serait sans conséquence. Tout le monde le savait, à commencer par lui.
— Seigneur Roland ?
— Juste Seigneur.
— C’est absurde, dit Brigitte en riant sans se détourner de sa tâche. Je vais vous appeler Roland. Et vous connaissez déjà mon nom. J’apprécierais que vous l’utilisiez, vous savez. Vous ne cessez de m’appeler « femme » ou « la fille ». Ce n’est pas très courtois.
La colère embrasa une nouvelle fois le regard de Roland :
— Voilà que tu recommences !
Ses beaux yeux tempétueux disparurent sous ses sourcils froncés :
— Le jour point à peine que déjà tu m’importunes à déclarer ce que tu vas faire et ce que tu veux !
Brigitte releva la tête, abasourdie :
— Qu’ai-je dit pour m’attirer vos foudres à nouveau ?
― Je cherche votre petite-fille, madame, dit-il sans préambule.
Elle leva vers lui son visage ridé.
― Bien sûr ! Asseyez-vous là et donnez-moi votre main, ordonna-t-elle.
Il obéit sans discuter, presque malgré lui. La vieille femme n’avait plus guère de force dans les doigts. Elle ferma brièvement les yeux, avant de plonger son regard dans le sien. Il eut l’étrange impression qu’elle pénétrait ses pensées.
Comme elle avait rencontré Sir Alasdair pour la première fois le jour de leurs fiançailles, elle ne savait pas grand-chose sur lui. Il était agréable à regarder et moins vieux que William, mais pas aussi jeune qu’elle l’aurait souhaité non plus. Il avait trente-trois ans. Le père de Sheena avait essayé de lui faire plaisir en choisissant un mari jeune et bien de sa personne. Elle en était convaincue, tout comme elle était convaincue qu’il n’avait pas perçu l’arrogance de MacDonough. Elle, oui, et elle avait tout de suite compris qu’il était affreusement égocentrique. Il lui imposerait probablement un tas de restrictions, et sa fierté exigerait qu’elle s’y plie.
De toute façon, la plupart des hommes vivaient dans un univers où les règles s’appliquaient aux autres et jamais à eux-mêmes, son époux n’y faisait pas exception. Il n’était pas permis de lui dire qu’il avait tort ni de questionner son intégrité parce qu’à ses yeux, il n’y avait rien de mal à garder sa maîtresse sous le même toit que sa femme ou à laisser la première diriger sa demeure.
La pendaison serait un châtiment trop doux pour un espion pris en temps de guerre, Erika était donc soulagée qu’il n’y ait actuellement aucun conflit car la peine encourue serait beaucoup moins lourde. Ragnar, qui avait pris part à tant de conflits, serait bien sûr d’un avis différent. Mais il n’était pas là.
Selig, de son côté, constata que Kristen ne s’était pas trompée. Il y avait ici bien trop de femmes parmi lesquelles choisir, trop qui étaient désireuses et même impatientes de partager sa couche. Voilà le dilemme auquel il devait faire face pour avoir si généreusement offert ses services par le passé. Vraiment, il était temps de se montrer plus difficile… Et puis non, il ne pouvait pas être aussi égoïste.
Selig aimait les femmes, toutes les femmes, grandes ou petites, grosses ou maigres, laides ou belles, et elles le lui rendaient bien. Fait encore plus surprenant de la part d’un homme fortuné, il les traitait toutes de la même manière. Il ne prenait pas avantage d’une esclave sous prétexte qu’elle ne pouvait rien lui refuser, mais entreprenait de la séduire, comme il le faisait avec les femmes libres. Celles qu’Ivarr allait lui rapporter ne verraient aucun inconvénient à ce qu’il les possède, elle en était certaine.
Ses lèvres étaient si sensuelles que toutes les femmes rêvaient d’y goûter.
Ce n’était pas la peur qui les fascinait, même si ce redoutable guerrier pouvait être effrayant si nécessaire. Ce n’était pas la stupeur devant sa taille formidable qui surpassait même celle de leur seigneur Royce, pourtant exceptionnellement grand. C’était juste qu’elles n’avaient jamais vu d’homme aussi beau que Selig Haardrad.
Erika n'avait envisagé qu'une seule raison possible à cette dernière assertion.
— Tu veux dire qu’il va me violer ?
Kristen avait ricané.
— Violer une femme qu’il déteste ? C’est la seule chose dont tu n’as pas à avoir peur.
— Alors, pourquoi ne voudrais-je pas rentrer chez moi ?
Kristen avait haussé les épaules.
— Parce qu’il est fort probable que tu seras amoureuse de lui.
Erika avait failli éclater de rire. C’était une hypothèse tellement absurde !
— Tomber amoureuse d’un homme qui ne me veut que du mal ? Comment peux-tu seulement envisager une chose pareille ?
— Ce serait une punition appropriée, tu ne trouves pas ?
— Mais impossible.
— Détrompe-toi. Le plus probable, c’est que tu ne pourras pas t’en empêcher. Elles n’essaient même pas.
— Elles ?
— Toutes ces femmes qui sont amoureuses de lui.
Selig aimait les femmes, toutes les femmes, grandes ou petites, grosses ou maigres, laides ou belles, et elles le lui rendaient bien.
Oh, quel bonheur d’avoir atteint sa majorité !
Les pensées de Lady Clare tournaient aussi autour de son âge. Elle avait vingt ans et cela l’accablait. Sa troisième saison commençait et elle devait encore se dénicher un fiancé ! Il y avait bien eu quelques offres,mais rien d’intéressant. Pourtant elle était assez jolie, avec un joli teint, une jolie peau.Tout était joli en elle, et c’était là le problème. Elle était simplement… mignonne.
Elle n’avait rien de la beauté de sa cousine Regina et, en sa présence, on avait tendance à ne plus la voir. Pire encore, elle allait devoir partager une deuxième saison avec Regina.Clara fulminait. Sa cousine, pourtant plus jeune qu’elle, aurait dû être casée depuis longtemps. Elle avait reçu des douzaines de demandes. Mais un problème surgissait toujours au dernier moment et ces opportunités n’avaient jamais abouti.
Il n’éprouvait aucune fierté à déflorer des innocentes ou à blesser des malheureux dont la seule faute consistait à avoir épousé des femmes trop frivoles. Mais il ne se sentait aucunement coupable. Si des débutantes
étaient assez téméraires pour se donner à lui sans promesse de mariage, pourquoi ne pas en profiter ? Quant aux épouses de ces aristocrates,elles savaient exactement ce qu’elles faisaient.
Oh, son terrain de chasse ne se limitait pas à des dames fatiguées de leur
train-train quotidien. Il n’avait aucun scrupule à s’attaquer à de jeunes personnes qui entamaient leur première ou leur deuxième saison dans le monde. Si ces innocentes demoiselles étaient prêtes à succomber, elles avaient tout à craindre de Nicholas. Ces romances étaient les plus brèves mais sans aucun doute les plus excitantes.
Jamais aucune de ses maîtresses n’avait osé le faire.C’était toujours lui qui les quittait. Lui qui choisissait son heure. Comment réagirait-il si elle le laissait tomber ? Piquerait-il une crise de rage ? Chercherait-il à la récupérer ?