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Critiques de John Gierach (35)
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Là-bas, les truites...

Un très bon petit livre nature qui parle de pêche et de truites dans l'Illinois, texte rempli de poésie, de mouches sèches et de truites. Si on est pêcheur de truites, on apprend encore car dans ce domaine il y a toujours des choses à découvrir.



John Gierach emmène ses lecteurs dans ses lieux de pêche de l’ouest américain, dans la nature profonde, là où les cutthroat abondent et où le vrai pêcheur prend soin de sélectionner ses postes pour tenter le duel avec les plus belles, les plus rusées, celles qui gagnent quelquefois la partie d’un combat pouvant paraître inégal, pourtant aléatoire pour les deux protagonstes.



Mais John ne parle pas que des truites et de la pêche, il sanctifie aussi dans son texte la nature, pouvant paraître encore préservée dans le grand ouest à l’époque, début des années 90, pourtant il évoque déjà les changements du climat.



Son livre comprend aussi, comme de la part de tout homme plongé longuement au coeur de la nature, ses pensées, ses méditations philosophiques. J’aime particulièrement celle sur la tristesse qu’il voit comme une émotion tournée vers le passé. Il préfère lutter contre elle en affrontant l’avenir.



Se perdre dans l’ample nature de l’ouest, partager sa solitude est un grand moment de bonheur avec la lecture de son livre.

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Traité du zen et de l'art de la pêche à la mouche

♫ J'ai accepté par erreur son invitation..♫



Mais qu'allais-je donc faire dans cette galère ? Tout était clair comme de l'eau de roche et limpide : ce livre parlait de pêche. De pêche en rivière. Le titre, la couverture, le résumé, tout indiquait que ce roman était fait pour les pécheurs mais moi, j'ai cru naïvement que comme c'était la collection Gallmeister, comme c'était du "nature writing", j'y trouverais mon compte, à savoir : une petite ballade dans la nature sauvage, bien poétique, bien ressourçante.

Mais force est de constater que je n'arrive pas à m' enthousiasmer au sujet des truites , des perches , des mouches, des spots plus poissonneux à cet endroit ou pas de la rivière.

C'est pas lui, c'est moi...

Ce roman est formidable pour qui est passionné par le sujet, un peu déroutant pour les autres. Moi , il m'a perdue, et pourtant il suffit de savoir qu'au milieu coule une rivière, pour savoir où on met les pieds.

♫ Chacun sa route, chacun son chemin ♫ et... Chacun sa rivière , désormais ! ♫

Abandon par KO !





Un petit extrait au hasard...

" Je porte un pantalon bien pensé, spartiate et costaud. J'ai mes deux lampes torches - la petite dans une poche de poitrine, la grosse accrochée à ma ceinture - , une paire de ciseaux à ongles dans la poche droite de mon pantalon, et une bonne douzaine de mouches coincées dans le ruban de mon chapeau - les poppers d'un côté, les streamers de l'autre. Je n'ai aucune mouche en dessous de la taille 4 . Je suis venu traquer la perche.

Ma canne est une lourde canne en bambou refendu de neuf pieds équipée d'une soie de 8. "



♫ Et ça continue encore et encore, c'est que (le milieu) d'accord, d'accord...♫

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Sexe, mort et pêche à la mouche

Lire John Gierach, c’est un peu partir avec lui à l’aventure. Et quelle aventure que la pêche à la mouche !



Tout d’abord, observer. Observer les gestes et apprendre. Que ce soit pour la fabrication des fameuses mouches, il y en a tant et de tant de sortes, de tailles, de couleurs, de formes et de matières différentes. Ou que ce soit pour étudier les bons gestes et les bonnes attitudes à adopter une fois le lancer en main.



Lire John Gierach, c’est un peu enfiler ses waders et suivre cet écrivain-pêcheur à la découverte de toutes ces truites, de tous ces poissons qui peuplent les rivières de son cher Colorado.



Il y en tant, de formes et de couleurs différentes. Et leurs noms, rien que leurs noms déjà nous fait rêver un peu. Vandoises, barbeaux, farios, arc-en-ciel, cutthroats, brochets, black bass, ombres, ombles de l’Arctique, corégones, saumons sockeye et Dolly Varden, un nom de danseuse du Crazy Horse !



Lire John Gierach, c’est aussi enfiler son gilet de sauvetage et s’installer dans un canoé pour descendre Phantom Canyon. Une alternance de frissons et d’émotions. Frissons quand la descente se fait sportive, émotions quand placé au bon endroit, on peut observer des truites pointer leurs nez à la surface et gober les insectes imprudents.



Lire John Gierach, c’est surtout sourire et réfléchir. Sourire grâce à son autodérision et à l’humour indéniable dont il nous régale à chaque page. Réfléchir grâce à son regard précis et attentif sur le monde qui l’entoure, les hommes, la société. John Gierach, c’est surtout une belle et saine conscience écologique dans le sens le plus noble du terme.



John Gierach, Sexe, mort et pêche à la mouche… La vie quoi !


Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Traité du zen et de l'art de la pêche à la mouche

Quelle mouche m’a piquée de me lancer dans la lecture de ce traité du zen et de l’art de la pêche à la mouche, paru chez Gallmeister dans la collection « L’Amérique grandeur nature » ?



J’avais déjà pratiqué la pêche aux USA avec « La vie selon Gus Orviston » de Duncan et « La pêche à la truite en Amérique» de Brautigan, et cela m’avait laissé d’excellents souvenirs qui m’ont sûrement orientée vers ce récit.



J’ai probablement aussi été attirée par la première partie du titre. Peut-être même ai-je été trop vite en besogne et n’ai-je pas lu le titre jusqu’au bout … Parce que oui je n’ai aucune excuse la couleur est annoncée dans le titre : on va parler de pêche à la mouche. L’auteur va même faire pratiquement que ça pendant plus de 260 pages : description des poissons, notamment des différentes sortes de truites, des types de cannes à pêches, des mouches, des techniques et j’en passe. Il vaut mieux avoir un intérêt pour la pêche, sinon ce récit va vous sembler fastidieux.



Quant au zen …. Peu de mots en fait sur le sujet. Certes la pêche à la mouche se fait dans une nature préservée idéalement, voire sauvage (pour autant que cela existe encore), qu’il faut savoir « écouter ». Certes savoir quand le poisson a mordu requiert une grosse part d’intuition. Certes la pratique de ce type de pêche est surtout question de patience et d’humilité. Certes il faut aussi faire preuve de persévérance pour acquérir la technique du lancer. Mais n’est-ce pas le lot de toute passion, de tout loisir ? Je pense que je peux appliquer ces leçons à mes passions aussi, à l’apprentissage de la musique, de la cuisine et d’un art martial …



Voilà, un lecteur averti en vaut deux …

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Danse avec les truites

John Gierach nous invite à valser dans les cours d'eau de l'Amérique sauvage, à faire une gigue de tous les diables en poursuivant les truites au fin fond de canyons perdus du Texas, les saumons dans le lit des torrents glacés de l'Alaska, et toute espèce à écaille digne d'être prélevée des eaux magiques du pays continent.



Dans ces textes savoureux, l'auteur ne soumet pas le lecteur à un débat encyclopédique sur l'art de la pêche en milieu hostile, il nous emmène au gré des courants dans ses réflexions, parfois profondes mais toujours empreintes de l'humour savamment dosé de l'homme qui sait prendre la pêche pour ce qu'elle est, un plaisir simple pour des hommes simplement passionnés.



La pêche à la mouche n'est pas réservé qu'aux esthètes amoureux du beau geste, le duel avec les truites attirent bon nombre de profils différents, que l'on prend plaisir à rencontrer au fil des pages, en accompagnant l'auteur poète, journaliste, pêcheur et chasseur, dans ses belles pérégrinations.



Ce livre enthousiasmera les amoureux de la faune sauvage, nul besoin de savoir faire un lancer de compétition pour apprécier toutes ces journées -et soirées de pêche, pas même besoin de connaître la différence entre une fario et une arc-en-ciel pour se gondoler au rythme des anecdotes croustillantes que John dévoile avec le talent et la patience de l'homme des rivières.
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Là-bas, les truites...

Là bas, les truites font la taille de ta jambe !

Là bas, les truites se ramassent à la pelle;

Là bas, seuls le rancher et moi avons les clefs du portail;

Là bas, personne ne vient jamais pêcher, c’est un coin secret…

Elles sont croustillantes les anecdotes de John Gierach sur sa passion, la pêche à la mouche. Elles sont croustillantes et chuchotées d’ami à ami, en toute discrétion, parce qu’elles racontent les « coins secrets », ces endroits à l’écart, préservés des touristes et connus des seuls initiés… Qui n’a pas de coins à champignons, d’endroits à mûres, de plages secrètes où pullulent les palourdes, de repères à châtaignes ou de bois giboyeux cachés, ne peut pas comprendre.

De ces endroits merveilleux dont la position géographique exacte ne se transmet qu’en cercle restreint et méritant, Gierach en a quelques uns, et se propose de nous les faire découvrir (enfin presque !) dans ces chroniques divertissantes, tantôt drôles, tantôt philosophiques, écrites d’une plume entraînante, sous le couvert paisible des peupliers de virginie.

Pêcheuse-cueilleuse dans l’âme, j’ai bien aimé cet ouvrage léger qui n’a pour seul défaut que sa trop petite taille.

Petite frayeur tout de même face aux nombreuses réflexions sur le réchauffement climatique, quand on pense que le livre date de 1991… Et que rien n’a changé depuis.

Une rencontre avec Gierach réussie, ses autres récits sont d’ores et déjà dans ma pal.
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Même les truites ont du vague à l'âme

De l'humour, de l'autodérision, de l'aventure et... de la truite ! Comment se passionner pour un livre qui ne parle que de poissons et de pêche, des différents types de mouches (en anglais en plus), des meilleurs coins de pêche, des différentes variétés de truites et brochets, etc... En étant pêcheur soi-même ?

Non, je ne pense pas, personnellement je me suis délectée de ces tranches de vie halieutique comme si j'étais moi-même pleine de quiétude, au bord de l'eau, les pieds dans les waders... Les touches d'humour de l'auteur sont très agréables, le style enlevé et efficace.

J'aime ! Aucun vague à l'âme après cette lecture, bien au contraire, ça fait... respirer !
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Sexe, mort et pêche à la mouche

Il n'est nul besoin d'être un pêcheur de rivière, un spécialiste de la pêche à la mouche, un maniaque de la truite, pour prendre un plaisir savoureux à la lecture de ce livre. Il ne faut pas non plus se laisser abuser par le titre, foin de dérives érotico-piscicoles, notre auteur-pêcheur ne fait que célébrer dans ces récits le rythme fabuleux de la vie, celui des insectes notamment, qui permet aux plus belles truites arc-en-ciel et autres cutthroat de gober insatiablement leur nourriture quotidienne et, conséquemment, de se faire enlever avec habileté et talent par de drôles de pêcheurs, amateurs de bière fraîche, de nuits étoilés et de certaines loufoqueries. A défaut d'avoir un hameçon aux lèvres, le lecteur a en tout cas un sourire bien accroché en suivant,au fil des pages et des rivières les aventures souvent drôles et caustiques de John Gierach et de ses camarades de jeu. En un mot comme en cent, on se fend souvent la poire...Et si, parmi les lecteurs potentiels, se cachent des végétariens, végétaliens ou autres membres de la tribu vegan, ne jetez pas l'anathème sur ce manieur de canne en bambou. John Gierach est un adepte du catch-and-release, et pour ce qui est de la connaissance, disons-même de la reconnaissance envers Dame nature, il en remontre à palanquées de citadins intoxiqués. Bref, sautez dans vos Waders, et lors de votre prochaine partie de pêche, si le poisson se fait méprisant, faites une pause lecture avec cet excellent livre.
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Une journée pourrie au paradis des truites

A l’instar de la lecture, la pêche est une activité solitaire. Parfois trop.

C’est pourquoi il est indispensable d’avoir à ses côtés un bon copain pour faire la conversation, raconter des blagues, commenter vos prises.

C’est ce que se propose de faire Gierach, dont l’humour et la bonhomie sont toujours de la partie, même dans les pires sorties boueuses, pluvieuses, plus guignardes que poissonneuses.

Et il en a fatigué des poteaux, l’écrivain pêcheur ! Des taiseux contemplatifs, des rigolos aux techniques loufoques, des rustiques peu vêtus, des sportifs inlassables…



Diplômé de philosophie et pêcheur émérite, Gierach est selon moi le plus amusant des écrivains halieutiques parce qu’il parle moins de technique finalement que de sa vie (in)tranquille près des plus belles rivières du Colorado.

Dans cet opus, l’humour de l’écrivain est bien présent, mais avec un brin de bouderie de circonstance puisque dans ce qui ressemble à un « petit guide des pires galères du pêcheur à la mouche » on découvre qu’il ne s’agit pas d’un sport de tout repos.

Quelques longueurs parfois, il faut attendre que ça morde, mais j’ai pris plaisir à écouter les histoires de rivières à touristes bondées, de truites mutantes, de waders embourbées, de riverains possessifs, de voleurs de cannes, d’année sans éclosion et autres pluies diluviennes.

Un livre reposant comme une balade au bord de l’eau, qu’il faut vivre par procuration : bien au chaud dans un canapé, laissant les copains patauger dans la boue.

Allez les gars, courage, je prépare le café.
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Traité du zen et de l'art de la pêche à la mouche

Le zen ne m'intéresse pas particulièrement, la pêche à la mouche est un univers qui m'est totalement étranger et auquel je n'ai jamais rêvé de m'initier.

Et pourtant John Gierach, par je ne sais quel tour de force, parvient à nous tenir en haleine autour de cette passion qui l'anime. Il a une écriture toute en légèreté et une auto-dérision qui y sont pour beaucoup. Il parle de cannes, de mouche, de la nuit, des rivières, de ses collègues pêcheurs, des vantardises, des peurs... tout un petit monde qui m'était inconnu et que j'ai adoré !

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Sexe, mort et pêche à la mouche

John Gierach, né dans l'État de l'Illinois en 1946, est un poète, journaliste, photographe et auteur américain de récits sur la pêche à la mouche. Né dans une petite ville, il passe toute sa jeunesse dans le Middle West, d'abord dans l'Illinois, puis le Minnesota et l'Ohio. Après des études supérieures et un diplôme de philosophie du Findlay College, une université privée de l’Ohio, il s'installe dans l'Ouest, où il découvre la pêche à la mouche. Installé depuis plus de trente ans dans le Colorado, à Lyons, il est l’auteur d’une vingtaine de livres et collabore régulièrement à divers magazines de pêche et d’activités de plein air. Il tient également une chronique mensuelle dans le New York Times. Son dernier bouquin qui vient tout juste de paraître chez nous, Sexe, mort et pêche à la mouche, date de 1990.

Il s’agit d’un recueil de dix-huit nouvelles ayant toutes comme objet, la pêche à la mouche bien évidemment. Pour lever toute ambigüité éventuelle, pour ce qui est du sexe il ne s’agit pas de polissonneries dans les fourrés en bord de rivière et quant à la mort, il n’y a pas de cadavre filant au cours de l’eau comme dans un polar de William G. Tapply ; sexe et mort, ne sont que ces éléments incontournables de la vie, condensés dans l’extraordinaire destin des éphémères, ces insectes essentiels pour les pêcheurs, comme le démontre cet ouvrage.

Ceux qui ne pêchent pas, voient dans cette activité une occupation pépère pour retraités endormis ou « de braves individus un peu étranges et rigolos », détrompez-vous, la pêche à la mouche telle que pratiquée par John Gierach (école catch-and-release pour les âmes sensibles…) requiert de nombreuses qualités. Physiques d’abord, puisqu’il faut marcher en pleine nature montagneuse pour dénicher un coin de rivière propice puis endurer la force du froid courant et la longue attente avant de ferrer une belle truite ; il faut aussi de solides connaissances sur la faune et la flore ainsi que climatiques pour s’approprier le terrain ; notre pêcheur est bricoleur, il fabrique ses propres mouches avec des plumes et du fil, ce qui nous vaut tout un jargon technique auquel je suis resté étranger, l’une des limites de cet ouvrage.

Si la pêche à la mouche vous passionne, ce bouquin est fait pour vous, vous vous régalerez d’expéditions au bord de la Green River ou d’autres, d’expériences heureuses ou malheureuses et de toutes ces subtilités propres aux communautés de passionnés qui se reconnaissent les uns et les autres sans même se parler. Par contre, si cet univers vous est inconnu, vous y trouverez de belles histoires d’amitié, une leçon de chose in vivo et tout ce qui émerveille quand on se plonge dans des récits de Nature Writing, « Une rivière déserte sous la tempête est toujours un spectacle sublime ».

Personnellement, je suis un peu resté sur la berge, surtout au début (les cinquante pages des trois premiers textes). Pourtant je peux lister quantité de points positifs. John Gierach est certainement fortiche avec une canne à pêche mais il ne l’est pas moins avec sa plume, son écriture alerte, son humour, la précision de ses descriptions, rendent particulièrement agréables à lire toutes ces chroniques. L’esprit écologique distillé tout du long donne une idée sympathique de l’auteur et vous ne manquerez pas d’y souligner de nombreuses réflexions sur le sens de la vie, « un ami m’a dit que quand vous quittez un lieu en y oubliant quelque chose qui vous appartient, cela veut dire que vous avez grandement besoin de revenir dans le lieu en question ».

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Danse avec les truites

Qui aurait pu croire que les histoires de pêche d’un écrivain américain pouvaient être aussi intéressantes ?

Oui, il y a des passages entiers qui expliquent le type de mouche à utiliser pour attraper tel ou tel poisson, ou bien quels œufs d’insectes éclosent à quelle période, des informations adressées aux vrais amateurs, mais tout cela est intégré dans une chronique de la Nature, de ses merveilles et ses tragédies, et de la place du pêcheur au milieu de tout cela.

Au-delà d’une expérience individuelle, c’est une plongée dans la culture d’un groupe de passionnés, racontée avec simplicité et humour. Non, je ne vais pas me mettre à pêcher demain, mais je comprends mieux pourquoi certains peuvent y passer des journées entières…

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Là-bas, les truites...

Un très court recueil de "nouvelles" sur la pêche, les coins secrets, la nature, les poissons. Sans être désagréable à lire, ce n'est pas non plus inoubliable et j'ai cherché une magie qui n'a pas opéré sur moi...
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Traité du zen et de l'art de la pêche à la mouche



"Quoi qu'en disent les cartographes, un plan d'eau qui n'abrite pas de truites n'est pas un lac, c'est un trou d'eau." (188)



Je me suis dit qu'un livre consacré à la pêche se passerait nécessairement en pleine nature, critère de plus en plus prépondérant dans mes choix de lecture. Ne pratiquant moi-même aucunement cet exercice, l'expérience ne pouvait, autre critère non négligeable, que sortir de l'ordinaire.



"En un sens, les truites sont des organes fonctionnels du courant; elles servent à transformer l'eau, le soleil, l'oxygène et les protéines en conscience." (23)



Et bien m'en a pris… élégance cultivée, autodérision charmeuse, curiosité naturaliste, sens du récit qui fait papillonner les yeux, les qualités toutes britanniques de cet auteur américain m'ont portée à m'attarder comme auprès d'un bon feu. J'ai passé des heures à parcourir des pages comparant les mérites respectifs des canes en bambou, en carbone ou en fibre de verre. Je me suis passionnée pour le montage des mouches, retrouvant dans les obsessions de l'auteur pour le matériel mes propres désirs inavouables pour les fils, tissus ou aiguilles de mes occupations de broderie. "Activité éminemment réelle", la pêche à la mouche prend sous sa plume une dimension de présence au monde, d'attention et d'harmonie instinctive où "jolies courbeuses de canes", insectes et humains se mêlent dans la danse de la simple existence.



"D'un point de vue factuel, la vison que nous avons des truites est probablement aussi faussée que celle qu'elles ont de nous, mais les idées folkloriques que nous nourrissons sur elles sont utiles, donc en ce sens correctes." (20)



Un esprit joyeux dont la compagnie berce les jours. Rendez-vous est pris pour de prochaines escapades de pêches… littéraires.




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Truites & cie

Avis partagé. Un pêcheur, petit lecteur, l’a lu en premier et l’a dévoré. Pour moi arrêt à 80 pages. Il y a de l’humour, les grands espaces comme j’aime, mais la partie technique décrivant le matériel et les noms des mouches a été trop difficile pour moi. Pour la note je fais donc une moyenne des deux lecteurs.
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Traité du zen et de l'art de la pêche à la mouche

Les éditions Gallmeister nous ont encore déniché un chouette écrivain américain, John Gierach est un « écrivain-pêcheur » installé dans le Colorado auteur d’une vingtaine d’ouvrages. Ce Traité du zen et de l’art de la pêche à la mouche écrit en 1986 est son premier livre traduit en français. Une fois de plus je constate qu’il y a deux sortes de littérature qui m’intéressent réellement, les auteurs (souvent) américains racontant leurs vies ou aventures dans les grands espaces et la littérature dite classique, des écrivains des siècles passés, surtout la charnière XIX et XX siècle. Le reste (en gros) n’est souvent que roupie de sansonnet. J’exagère un peu bien sûr, mais je ne suis pas tellement loin de la vérité.

Ce long préambule pour dire que je me suis encore une fois régalé à la lecture de ce bouquin. Pourtant ce n’était pas si évident car je ne suis pas pêcheur – hélas mon dieu – me risqué-je à écrire car après la lecture de cet édifiant ouvrage, un monde nouveau m’est révélé. Une vingtaine de textes nous immergent dans le monde secret des pêcheurs à la mouche, us et coutumes sont dévoilés, et un incroyable vocabulaire d’accessoires vous apprend une langue nouvelle. Savez-vous ce que sont les Middler Minnow, Eagle Claw, Garrison, ce sont entre des dizaines d’autres des cannes à pêche et si j’évoque les Wooly Buggers, Zonkers, Oreille-de-lièvre, ce sont entre mille cette fois, des mouches. Ca semble rébarbatif dit ainsi, mais c’est là tout le talent de John Gierach, son écriture fluide et simple dégage un extraordinaire pouvoir évocateur, au fil des pages nous sommes à ses côtés dans une cabane au fond des bois, nous marchons le long d’un torrent à truites, nous fabriquons nos propres mouches avec des poils d’écureuil ou des plumes d’oiseaux, sans oublier de boire une bière ou deux.

Car la pêche dont on parle ici, ce n’est pas celle du gars qui somnole au bord de la Seine, le cul sur un pliant. Ici, il s’agit d’un mode de vie, d’efforts physiques au cœur de la nature qu’on aime, respecte et connaît. Les bons lieux de pêche se méritent « même dans les zones très courues, il existe des lacs et des sections de rivières aux berges rarement foulées par le pied de l’homme » bref des coins où la main de l’homme n’a jamais mis le pied.

Le titre de l’ouvrage est en deux parties, pour la seconde vous avez compris, mais le zen où est-il demanderez-vous, curieux comme vous êtes. Il découle de cet art de la pêche, ou inversement, allez savoir. Il est dans le goût du café fait dans une cafetière sur un feu de bois au bord d’un ruisseau, il est dans ces longues heures d’attente seul au milieu de la rivière à lancer votre fil dans l’attente qu’une faro veuille bien mordre, il est aussi dans les quelques mots échangés avec l’ami pêcheur avec lequel on part deux ou trois jours en montagne à la recherche d’un plan d’eau inconnu mais qu’on devine riche en poissons.

Finalement je ne ferai qu’une seule critique à ce livre, c’est qu’il se lit trop vite, encore est-elle mineure puisqu’on peut le reprendre encore et encore.

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Là-bas, les truites...

Une lecture comme un long fleuve pas tranquille. En effet, j’ai l’essentiel de ces neuf chapitres et de ces 88 pages dans la salle d’attente du cabinet vétérinaire, au gré des visites et des chats que je devais rechercher. L’ayant reposé, je viens seulement de le finir ce soir – beaucoup de temps, finalement, pour 88 pages.

88 pages, oui, mais tout une vie de pêcheur pour John, de l’enfance à l’art d’être grand-père, ou presque. Il nous raconte la découverte de la pêche, les fameux « coins secrets » dont on ne peut divulguer le lieu puisqu’ils sont secrets, justement, les fluctuations des lieux de pêche, l’évolution, aussi, des copains pêcheurs qui sont devenus des adultes respectables pouvant investir dans un bon matériel de pêche.

Il nous parle de la nature, également. J’ai presque envie de dire « bien sûr ». Et je pense qu’il n’est pas besoin d’être féru de pêche pour apprécier ce livre, il est besoin simplement d’aimer lire et de se laisser bercer par les mots.
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Danse avec les truites



Au retour des chaleurs estivales tant redoutées, s'est développé en moi une furieuse envie d'eau qui a débordé jusqu'aux étages littéraires. Quoi de mieux qu'une virée de pêche à la mouche en ce cas ? Rivières chantantes, petits matins dérobés à la clarté du jour et aventures vespérales, échappées de plein air par "un de ces jours gris, lugubre, qui est d'ordinaire le meilleur moment pour les éclosions" – de quoi combler le manque de contact avec une nature fraîche et frémissante qui est pour l'heure à la peine sous le soleil cuisant et desséchant de juillet.



"Le stillhunting est l'art de se tenir tout à fait immobile tout en marchant." (102)



J'ai trouvé les deux premières nouvelles bizarrement traduites puis me suis vite consolée avec la suite. Dans ce volume, John Gierach fait des pas de côté en insérant des récits de chasse. Son ton décalé les rend aussi plaisants que ses histoires de pêche – Pan sait pourtant que je n'ai pas d'affinités particulières avec cette activité (avec la pêche non plus, d'ailleurs !). J'ai beaucoup apprécié son chapitre sur la grouse bleue dans lequel il raconte qu'il a fini par adopter "une sorte de gymnastique éthique" à l'égard de cet oiseau. Là où la morale s'imposerait, brute et intransigeante, l'éthique expérimente, quitte à être maladroite. Tout coeur humaniste en harmonie avec l'aspect dérisoire et absurde de l'existence se reconnaît dans cette gymnastique.



"Je pense que cette fascination que j'éprouve pour le gibier, de même que pour les poissons ou les oiseaux, relève d'une sorte d'envie. Ils vivent en harmonie avec le monde sauvage comme jamais je ne pourrai le faire avec toute la technologie à ma disposition, avec mes besoins de confort et mon pauvre corps maladroit dépourvu de poils. "(157)



A l'heure où les populations d'éphémères sont en diminution continue, les livres de John Gierach, qui leur rend indirectement hommage, nous font entrevoir l'impact désastreux de cette disparition silencieuse.




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Une journée pourrie au paradis des truites

Cela faisait longtemps que les romans de John Gierach me faisaient de l’œil. Il s’agit d’un des auteurs marquant chez Gallmeister. Mais voilà, la pèche à la mouche ne m’attirait pas plus que cela, peur de m’ennuyer pendant mes lectures. Malgré cela, j’ai acheté il n’y a pas longtemps, Une journée pourrie au paradis des truites et j’ai décidé de le lire pour #lemoisaméricain organisé sur Instagram.



Et maintenant, me direz-vous ? Et bien, j’aurais pu, j’aurais acheté un billet pour les États-Unis et me serais envolé pour aller pécher dans les rivières décrites par John Gierach. Mais pourquoi n’ai-je pas lu cet auteur plus tôt ? Mais quelle erreur, cette lecture a tellement été rafraichissante. Il y a tellement d’humour et d’intelligence dans la plume de cet auteur. Je n’y connaissais absolument rien en pèche à la mouche, mais cela n’a en rien gêné ma lecture, j’ai eu l’impression de découvrir plein de choses, c’est génial.



John Gierach est en plus plein d’auto-dérision, c’est un régal. Il nous offre plusieurs moments de pèche et plusieurs réflexion sur ce sport et sur la nature qu’il l’entoure chaque jour. J’ai lu quelque part que lire Gierach, c’est comme partager le café du bivouac, et c’est exactement cela. L’impression de partager un moment au bord de la rivière, avec son pote, la canne à la main ou en train de boire un verre, à partager des souvenirs et à refaire le monde.



Mais attention, ne nous y trompons pas derrière l’humour et la bonhomie du pécheur, il y a l’écrivain qui à travers sa plume dresse un magnifique portrait de son Amérique des rivières et des lacs. Il y a l’écrivain qui subtilement inculque à ses lecteurs l’amour de la nature sauvage et du respect que tous nous devons avoir envers celle-ci. Et bien Monsieur Gierach, pour moi, le message est passé et j’espère bien un jour avoir la chance de profiter d’une partie de pèche à la mouche sur une des rivières que vous décrivez si bien.



Voilà donc un roman nécessaire, un roman sur la pèche et sur la nature. Un roman à partager.
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Truites & cie



J’ai calé mon rythme de lecture sur celui de la pêche, ce qui m’a fait passer un temps fou avec ce livre. Quasiment trois semaines. C’est notablement long par rapport mes habitudes. Je n’avais même pas envie de le quitter. Mais les impératifs de la bibliothèque m’ont décidée à accélérer, sur la fin. C’est-à-dire à reprendre un tempo habituel. Avec une légère frustration. Mêlant entomologie et loisirs créatifs, il n’est pas étonnant que je trouve mon compte avec la pêche à la mouche. Et en même temps, je n’éprouve pas spécialement le désir de m’y initier. Une approche confortable et paresseuse par livre interposé me nourrit amplement et m’apporte toute satisfaction. Sans identification, comme lorsqu’on est adolescent. Juste pour la curiosité, la plume joviale de John Gierach, pour côtoyer un univers dans lequel je ne mettrai sans doute jamais les pieds, bien que je fréquentasse assidûment quelques bonnes rivières à truites, mais pour d’autres raisons.


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Thèmes : romans policiers et polars , europe , capitale , humourCréer un quiz sur cet auteur

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