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3.84/5 (sur 470 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Durham, Caroline du Nord , le 02/10/1965
Biographie :

John Hart est un écrivain américain, auteur de roman policier.

Il est diplômé au Davidson College en 1988. Après des études de droit, il a travaillé comme banquier et avocat, expérience qui a nourri son travail d’écriture.

Il débute comme romancier en 2006 avec "Le Roi des mensonges" (The King of Lies), roman finaliste de nombreux prix littéraires aux États-Unis et traduit dans plus de seize pays.

Il remporte avec ses deux romans suivants, "La rivière rouge" (Down River, 2007) et "L'Enfant perdu" (The Last Child, 2009) le Prix Edgar-Allan-Poe du meilleur roman en 2008 et 2010.

son site : http://www.johnhartfiction.com/

Source : www.livredepoche.com
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Citations et extraits (70) Voir plus Ajouter une citation
Elle dut percevoir mes intentions car elle ne souffla mot, attendant que ma fureur passe et que je redevienne son mari, cette coquille vide qu'elle connaissait depuis 10 ans.
Tu as fini ! Dit-elle. Fini de jouer les hommes tels que tu les imagines !
Tu crois me blesser en disant ça ?
Il arrive que la vérité fasse mal.
Écoute, Barbara. Je te l'ai dit. C'est fini entre nous.
Ce sera fini quand je l'aurai décidé, et personne ne se moquera jamais de moi. Surtout pas toi ni cette femme.
Je croirais entendre mon père, dis-je.
Elle me sourit, et je ne m'étonnais soudain de ne pas en avoir pris conscience plutôt. Elle était réellement comme mon père. Même valeur. Même arrogance
je prends ça pour un compliment, dit-elle en se relevant défroissant sa robe d'un air méprisant.
Ce n'en était pas un.
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Johnny avait vite appris la leçon. Si quelqu’un lui demandait pourquoi il était différent, pourquoi il se tenait si raide, pourquoi ses yeux donnaient l’impression d’avaler la lumière, c’est ce qu’il répondait. Il avait vite appris qu’il n’y avait pas d’endroit sûr, ni le jardin ni la cour de récré, ni la véranda de la maison ni la rue tranquille en lisière de la ville. Aucun lieu sûr, personne pour vous protéger.
L’enfant n’était qu’illusion.
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Salisbury était une ville riche ; il y avait là de vieilles fortunes et de plus récentes. Mais, par endroits, cette beauté était aussi mince qu’une couche de vernis et cachait à peine les fissures, car ici aussi il y avait de la pauvreté, bien qu’ils fussent nombreux à prétendre le contraire.
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"Maintes fois récompensé pour ce troublant polar, John Hart réussit ici à coupler un suspence malin à un beau portrait d'enfant, jusqu'à un dénouement des plus boulversant" France Soir
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Dans l'immense et sombre espace d'où descendait la voix lorsque le monde était trop vaste ou Julian trop effrayé, quand il se sentait faiblir.
Faiblir. C'est le mot juste, n'est-ce pas ?
[...]Tant de choses l'effrayaient : sa vie et ce qui l'attendait, l'échec qui menaçait et les répercussions qui résonneraient au plus profond de son âme. Il craignait que les gens le percent à jour, que vingt années d'illusion volent en éclats et que chacun découvre qu'il n'était qu'une ombre. Non pas un homme à part entière, mais une ombre. C'était là une peur fondamentale, de celles qui vous hantent votre vie durant mais ne sont pas toujours les pires. Il y avait aussi la peur immédiate, celle qui vous saisit et se compte en secondes, en minutes, celle qui engendre chez un lâche des millions d'infimes dégradations. La voix percevait toutes ces peurs. C'est pourquoi Julian détestait tant la voix, et pourquoi il en avait besoin. La voix faisait mal, mais elle l'obligeait à rester fort. Et il lui fallait être fort.
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Elena était une grosse dormeuse, alors que lui réussissait rarement à dormir plus de cinq heures par nuit. Aussi s'avançait-elle un peu. Il la regarda siroter son café, et se prit à noter de petits détails : le vernis à ongles clair qu'elle préférait, ses longues jambes, la minuscule cicatrice sur sa joue qui était la seule imperfection de sa peau. Elle avait des sourcils noirs, des yeux bruns qui devenaient miel à une certaine lumière, un corps souple, musclé, découplé. Une belle femme à tous égards, mais ce que Michael admirait le plus chez elle, c'était la faculté qu'elle avait de puiser de la joie dans les choses les plus anodines : le plaisir de se glisser entre des draps frais ou de découvrir de nouvelles saveurs, son ardeur enthousiaste chaque fois qu'elle ouvrait la porte pour sortir. Elle était convaincue que chaque moment à venir serait meilleur que le précédent. Elle croyait que les gens étaient bons, ce qui faisait d'elle un éclat de couleur dans un monde atone.
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Hunt considéra l'objet.
- Vous l'avez touché ?
- Oui
- C'est moi qui dirige cette enquête, Cross. Vous comprenez ? Riposta Hunt d'une voix crispée, maîtrisée de force.
- Oui, chef, acquiesça Cross, redressant les épaules.
- Vous êtes nouveau dans ce secteur, j'en suis conscient. Mais mon rôle d'inspecteur en chef sous-entend que je suis responsable. On attrape le meurtrier ou pas. On trouve la fille ou pas, continua-t-il en enveloppant Cross d'un regard féroce, un doigt brandi. Quelle que soit l'issue de cette affaire, je dois vivre avec. Nuit après nuit, c'est moi qui trinque. Pigé ?
- Oui, chef.
- Ne touchez jamais les pièces à conviction sans mon accord sur mes scènes de crime. Si vous recommencez, je vous casse la gueule.
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– Je ne me retournerai jamais contre des gens qui m’ont fait confiance, déclara-t-il.
– Non ? Depuis combien de temps es-tu avec cette femme ? Trois mois ? Un an ?
– Quelle importance ? C’est personnel.
– C’est important parce que tu as daigné nous parler d’elle il y a seulement huit jours. Tu nous as caché son existence. Entre ça et révéler nos petits secrets, il n’y a qu’un pas. Ça va ensemble. Secrets. Manque de confiance. Priorités.
– J’ai dit que je ne trahirais jamais personne.
– Pourtant tu as fait ton choix.
– Le Vieux aussi. Quand il m’a laissé libre de partir.
– Peut-être que le Vieux devient gaga.
– Je ne me retournerai jamais contre des gens qui m’ont fait confiance, déclara-t-il.
– Non ? Depuis combien de temps es-tu avec cette femme ? Trois mois ? Un an ?
– Quelle importance ? C’est personnel.
– C’est important parce que tu as daigné nous parler d’elle il y a seulement huit jours. Tu nous as caché son existence. Entre ça et révéler nos petits secrets, il n’y a qu’un pas. Ça va ensemble. Secrets. Manque de confiance. Priorités.
– J’ai dit que je ne trahirais jamais personne.
– Pourtant tu as fait ton choix.
– Le Vieux aussi. Quand il m’a laissé libre de partir.
– Peut-être que le Vieux devient gaga.
C’était le remplaçant qui avait parlé, d’une voix sèche, teintée d’une pointe d’accent. Michael n’en croyait pas ses oreilles. Un tel manque de respect, ici, dans la propre maison du Vieux. Il soutint le regard du Slave, puis revint à Jimmy en le fixant durement.
– Je t’ai vu tuer pour moins que ça, dit Michael.
Jimmy mordit délicatement l’ongle de son petit doigt.
– Peut-être que je suis de son avis.
– Je veux le voir, exigea Michael d’un ton acerbe.
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Elle (ndr : sa mère) n'était plus que l'ombre d'elle-même, mais sa beauté subsistait. Johnny en était conscient, et chaque jour il maudissait la perfection dont elle était nantie si complètement. Eût-elle été laide, Ken n'aurait pas voulu d'elle. Si ses enfants avaient été vilains, la soeur de Johnny dormirait encore dans la chambre voisine de la sienne. Mais on aurait dit une poupée, quelque chose de pas tout à fait réel qu'il aurait fallu ranger dans un cabinet fermé à clé. C'était l'être le plus beau que Johnny eût jamais vu, et cela lui faisait horreur.
Horreur.
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Lorsqu'il se réveilla, Michael chercha par réflexe le revolver qu'il gardait toujours à sa portée il n'y a pas si longtemps encore. Sa main glissa sur le bois nu de la table de chevet et il se redressa aussitôt, en alerte, la peau luisante de sueur et du souvenir de la glace. Il n'y avait aucun mouvement dans l'appartement, aucun son à part les bruits de la ville. Il entendit la femme couchée à côté de lui remuer dans le fouillis tiède des draps, et sentit sa main sur son épaule.

— Ça va ?

Une faible lueur filtrait par les rideaux et la fenêtre ouverte. Il resta dos tourné, pour qu'elle ne voie pas le jeune garçon qui s'attardait dans ses yeux ni la peine qui les entachait, si profonde qu'elle lui restait encore à découvrir.

— Juste un mauvais rêve… Rendors-toi, dit-il en caressant la courbe de sa hanche.

— Sûr ? fit-elle d'une voix étouffée par l'oreiller.

— Sûr et certain.

— Je t'aime.

Michael la regarda sombrer dans le sommeil, puis il tâta de vieilles cicatrices causées par la morsure du gel, des zones mortes sur ses paumes et au bout de trois de ses doigts. Il se frotta les mains, les orienta vers la lumière. Des mains aux paumes larges, aux longs doigts effilés.

Des mains de pianiste, disait Elena.

Épaisses, marquées de cicatrice, objectait-il, mais elle persistait.

Les mains d'un artiste…
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Quel objet Johnny cache-t-il sous son lit ?

une malle en fer à sa mère
le sac d'école de sa sœur
la valise de son arrière arrière grand-père

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