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Citations de John Hart (70)


Elle dut percevoir mes intentions car elle ne souffla mot, attendant que ma fureur passe et que je redevienne son mari, cette coquille vide qu'elle connaissait depuis 10 ans.
Tu as fini ! Dit-elle. Fini de jouer les hommes tels que tu les imagines !
Tu crois me blesser en disant ça ?
Il arrive que la vérité fasse mal.
Écoute, Barbara. Je te l'ai dit. C'est fini entre nous.
Ce sera fini quand je l'aurai décidé, et personne ne se moquera jamais de moi. Surtout pas toi ni cette femme.
Je croirais entendre mon père, dis-je.
Elle me sourit, et je ne m'étonnais soudain de ne pas en avoir pris conscience plutôt. Elle était réellement comme mon père. Même valeur. Même arrogance
je prends ça pour un compliment, dit-elle en se relevant défroissant sa robe d'un air méprisant.
Ce n'en était pas un.
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Johnny avait vite appris la leçon. Si quelqu’un lui demandait pourquoi il était différent, pourquoi il se tenait si raide, pourquoi ses yeux donnaient l’impression d’avaler la lumière, c’est ce qu’il répondait. Il avait vite appris qu’il n’y avait pas d’endroit sûr, ni le jardin ni la cour de récré, ni la véranda de la maison ni la rue tranquille en lisière de la ville. Aucun lieu sûr, personne pour vous protéger.
L’enfant n’était qu’illusion.
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Salisbury était une ville riche ; il y avait là de vieilles fortunes et de plus récentes. Mais, par endroits, cette beauté était aussi mince qu’une couche de vernis et cachait à peine les fissures, car ici aussi il y avait de la pauvreté, bien qu’ils fussent nombreux à prétendre le contraire.
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"Maintes fois récompensé pour ce troublant polar, John Hart réussit ici à coupler un suspence malin à un beau portrait d'enfant, jusqu'à un dénouement des plus boulversant" France Soir
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Chacun des types présents devait tout au Vieux. Leur vie. Leurs biens. Ce qu’ils étaient. Honore le Vieux et le Vieux t’honorera. Un principe à l’ancienne, qui avait fait ses preuves.
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Michael se tenait à un croisement, et tout était question de choix. Retourner se coucher ou prendre les revolvers. Elena ou la ruelle. L’avenir ou le passé.
Elena lui pressa encore la main.
– Prends-moi, dit-elle, et il fit son choix.
La vie sur la mort.
La route la moins fréquentée.
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Hunt considéra l'objet.
- Vous l'avez touché ?
- Oui
- C'est moi qui dirige cette enquête, Cross. Vous comprenez ? Riposta Hunt d'une voix crispée, maîtrisée de force.
- Oui, chef, acquiesça Cross, redressant les épaules.
- Vous êtes nouveau dans ce secteur, j'en suis conscient. Mais mon rôle d'inspecteur en chef sous-entend que je suis responsable. On attrape le meurtrier ou pas. On trouve la fille ou pas, continua-t-il en enveloppant Cross d'un regard féroce, un doigt brandi. Quelle que soit l'issue de cette affaire, je dois vivre avec. Nuit après nuit, c'est moi qui trinque. Pigé ?
- Oui, chef.
- Ne touchez jamais les pièces à conviction sans mon accord sur mes scènes de crime. Si vous recommencez, je vous casse la gueule.
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Elena était une grosse dormeuse, alors que lui réussissait rarement à dormir plus de cinq heures par nuit. Aussi s'avançait-elle un peu. Il la regarda siroter son café, et se prit à noter de petits détails : le vernis à ongles clair qu'elle préférait, ses longues jambes, la minuscule cicatrice sur sa joue qui était la seule imperfection de sa peau. Elle avait des sourcils noirs, des yeux bruns qui devenaient miel à une certaine lumière, un corps souple, musclé, découplé. Une belle femme à tous égards, mais ce que Michael admirait le plus chez elle, c'était la faculté qu'elle avait de puiser de la joie dans les choses les plus anodines : le plaisir de se glisser entre des draps frais ou de découvrir de nouvelles saveurs, son ardeur enthousiaste chaque fois qu'elle ouvrait la porte pour sortir. Elle était convaincue que chaque moment à venir serait meilleur que le précédent. Elle croyait que les gens étaient bons, ce qui faisait d'elle un éclat de couleur dans un monde atone.
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Mais comment lui révéler que l'enfant qu' elle portait était celui d'un menteur, que ses collègues de travail étaient morts à sa place? Qu' elle restait une cible ? Comment dire à la femme qu'il aimait qu'aujourd'hui même, il avait tué sept hommes avant que midi sonne?
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S'il respectait Michael, il ne l'aimait pas. Lui était un boucher, Michael un chirurgien. Cette différence chatouillait son amour propre et engendrait des problèmes.
Questions de principe.
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-Savez-vous quel est le fantasme que partagent tous les orphelins ? Qu'ils soient forts ou faibles, jeunes ou vieux. Savez-vous ce qu'ils ont en commun ?
-Voilà le fantasme dont nous rêvons tous, jour et nuit, continua-t-il obstinément. Que notre mère revienne nous chercher: Que cet abandon était une immense erreur, qu'on nous a échangés, et que l'erreur va enfin être réparée.
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C'était là une peur fondamentale, de celles qui vous hantent votre vie durant mais ne sont pas toujours les pires. Il y avait aussi la peur immédiate, celle qui vous saisit et se compte en secondes, en minutes, celle qui engendre chez un lâche des millions d'infimes dégradations.
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Le sexe et les larmes, comme la pluie et le soleil, n’étaient pas faits pour s’accorder ; cependant, pour une âme perdue, un acte répréhensible pouvait parfois paraître légitime, et cette pensée me fichait la trouille.
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Dans l'immense et sombre espace d'où descendait la voix lorsque le monde était trop vaste ou Julian trop effrayé, quand il se sentait faiblir.
Faiblir. C'est le mot juste, n'est-ce pas ?
[...]Tant de choses l'effrayaient : sa vie et ce qui l'attendait, l'échec qui menaçait et les répercussions qui résonneraient au plus profond de son âme. Il craignait que les gens le percent à jour, que vingt années d'illusion volent en éclats et que chacun découvre qu'il n'était qu'une ombre. Non pas un homme à part entière, mais une ombre. C'était là une peur fondamentale, de celles qui vous hantent votre vie durant mais ne sont pas toujours les pires. Il y avait aussi la peur immédiate, celle qui vous saisit et se compte en secondes, en minutes, celle qui engendre chez un lâche des millions d'infimes dégradations. La voix percevait toutes ces peurs. C'est pourquoi Julian détestait tant la voix, et pourquoi il en avait besoin. La voix faisait mal, mais elle l'obligeait à rester fort. Et il lui fallait être fort.
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- Yoakum avait peut-être raison.
- Comment ça ?
- Le mal ronge sans doute le cœur des hommes.
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Elle (ndr : sa mère) n'était plus que l'ombre d'elle-même, mais sa beauté subsistait. Johnny en était conscient, et chaque jour il maudissait la perfection dont elle était nantie si complètement. Eût-elle été laide, Ken n'aurait pas voulu d'elle. Si ses enfants avaient été vilains, la soeur de Johnny dormirait encore dans la chambre voisine de la sienne. Mais on aurait dit une poupée, quelque chose de pas tout à fait réel qu'il aurait fallu ranger dans un cabinet fermé à clé. C'était l'être le plus beau que Johnny eût jamais vu, et cela lui faisait horreur.
Horreur.
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Chacun de nous n'est-il pas le meilleur connaisseur de lui-même ? 
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Il resta un moment prostré, accablé par le chagrin, puis il lui prit la main, s’assit dans le fauteuil et regarda la croix accrochée au mur. Le Vieux n’avait pas la moindre fibre religieuse, tandis que son fils affichait résolument ses convictions en ce domaine. Malgré ses nombreux péchés, Stevan assistait à la messe chaque dimanche. C’était un homme englué dans ses contradictions, en perpétuel conflit intérieur, qui craignait Dieu, mais était trop faible pour renoncer à tout ce que la violence procurait : l’argent, le pouvoir, la séduction facile de top models et de veuves de la haute qui ne résistaient pas à son physique attrayant et à l’aura qui entourait son nom. Stevan aimait la notoriété, pourtant il s’affligeait du caractère impénitent de son père, son manque de contrition, et Michael soupçonnait que c’était à cela que le Vieux devait d’avoir été par deux fois « ressuscité ». Stevan craignait sûrement que son père ne finisse en enfer. Tout cela était d’une telle hypocrisie que Michael en était effaré. Les actes ont des conséquences ; chaque choix a un coût. Le Vieux se connaissait, il ne trichait pas avec lui-même. Une philosophie que Michael partageait.
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– Je ne me retournerai jamais contre des gens qui m’ont fait confiance, déclara-t-il.
– Non ? Depuis combien de temps es-tu avec cette femme ? Trois mois ? Un an ?
– Quelle importance ? C’est personnel.
– C’est important parce que tu as daigné nous parler d’elle il y a seulement huit jours. Tu nous as caché son existence. Entre ça et révéler nos petits secrets, il n’y a qu’un pas. Ça va ensemble. Secrets. Manque de confiance. Priorités.
– J’ai dit que je ne trahirais jamais personne.
– Pourtant tu as fait ton choix.
– Le Vieux aussi. Quand il m’a laissé libre de partir.
– Peut-être que le Vieux devient gaga.
– Je ne me retournerai jamais contre des gens qui m’ont fait confiance, déclara-t-il.
– Non ? Depuis combien de temps es-tu avec cette femme ? Trois mois ? Un an ?
– Quelle importance ? C’est personnel.
– C’est important parce que tu as daigné nous parler d’elle il y a seulement huit jours. Tu nous as caché son existence. Entre ça et révéler nos petits secrets, il n’y a qu’un pas. Ça va ensemble. Secrets. Manque de confiance. Priorités.
– J’ai dit que je ne trahirais jamais personne.
– Pourtant tu as fait ton choix.
– Le Vieux aussi. Quand il m’a laissé libre de partir.
– Peut-être que le Vieux devient gaga.
C’était le remplaçant qui avait parlé, d’une voix sèche, teintée d’une pointe d’accent. Michael n’en croyait pas ses oreilles. Un tel manque de respect, ici, dans la propre maison du Vieux. Il soutint le regard du Slave, puis revint à Jimmy en le fixant durement.
– Je t’ai vu tuer pour moins que ça, dit Michael.
Jimmy mordit délicatement l’ongle de son petit doigt.
– Peut-être que je suis de son avis.
– Je veux le voir, exigea Michael d’un ton acerbe.
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Une lueur d’ironie passa dans les yeux de Jimmy. Michael avait quinze ans quand le Vieux lui avait confié son éducation, en conséquence il était devenu un faire-valoir dont Jimmy tirait vanité, une chose qu’il pouvait désigner en disant : « Regardez le bel instrument que j’ai fabriqué. » Avec ces deux-là dans la rue, les affaires du Vieux avaient prospéré, car si Jimmy était efficace en solo, ce n’était rien comparé à ce qu’ils avaient accompli ensemble. Ils avaient mis la ville à feu et à sang d’une rivière à l’autre, du Nord au Sud et jusque dans le New Jersey. Mafia russe. Serbes. Italiens. N’importe. Si quelqu’un contrariait le Vieux, ils l’abattaient. Après toutes ces années, Michael n’était encore que ça pour Jimmy. Une arme.
Un outil jetable, facilement remplaçable.
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