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Critiques de John Lewis (II) (106)
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Get Up America, tome 1

Ce titre est la suite de la série « Wake Up America » du même auteur sur une peinture de la société américaine des années 60 partagée entre la haine et la ségrégation. Il s'agit de mieux comprendre le combat des citoyens américains d'origine black.



Les auteurs montrent surtout comment des manifestations non-violentes ont pu contribuer à l’avènement d'une société leur offrant les droits civiques nécessaires à l'égalité entre tous les citoyens.



C'est toujours aussi passionnant et captivant car fort bien documenté. On reste dans le réalisme des situations avec une mise en scène parfaitement maîtrisée dans le genre documentaire.



Le dessin de Nate Powell s'est même amélioré au nouveau de la netteté du trait ce qui rend la lecture plutôt agréable. On reste toujours dans le noir et blanc mais mâtiné de gris. Au final, on peut dire que ce graphisme s'accorde parfaitement avec l'époque décrite.



On se rend compte à la lecture que les faits qui se sont produits sont extrêmement graves pour cette population noire qui a été véritablement martyrisée par un pouvoir blanc qui ne faisait pas dans la concession. On peut mesurer bien entendu les progrès qui ont été réalisé depuis cette époque même s'il demeure toujours des problèmes qui n'ont pas été réglé notamment en matière économique. Le racisme demeure également une plaie.



On suit surtout l'un des auteurs malheureusement décédé en 2020 à savoir John Lewis qui a joué un rôle déterminant dans la lutte pour les droits civiques. Il a été écarté en 1966 de son mouvement le SNCC (Student Nonviolent Coordinating Committee) par Stokely Carmickael qui allait donner une autre impulsion moins pacifiste dans un contexte de changement de société.



Oui, il y avait bel et bien des dissensions pour des orientations totalement différentes et divergentes. Le black power prenait de l'essor ce qui pouvait desservir au mouvement de base pour une société d'égalité.



Je trouve que c'est un bel hommage qui est rendu avec la volonté de faire une nation plus juste et équitable. Il y a des causes qui méritent qu'on se battent pour elles.
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Wake up America, tome 1 : 1940-1960

20 janvier 2009, Washington D.C. Jour de la passation de pouvoir. Dans les couloirs de la Cannon House, une mère de famille fait visiter les locaux à ses deux fils afin qu'ils puissent voir le bureau de John Lewis. Ne pensant pas se trouver nez à nez avec lui et encore moins qu'il lui propose quelque chose à boire, elle est évidemment surprise et fière de présenter à ses enfants un homme qui a combattu pendant de longues années contre la ségrégation raciale. Disposé, John Lewis leur fait visiter son bureau et, disposant d'un peu de temps avant l'investiture de Barack Obama, leur raconte son parcours depuis son enfance, dans un coin paumé d'Alabama...



Nate Powell retrace la parcours de John Lewis, sénateur noir élu à la chambre des représentants, qui a oeuvré comme Martin Luther King et Rosa Parks (pour ne citer qu'eux) contre la ségrégation raciale dans cette Amérique des années 50. Cette biographie est captivante, voire nécessaire, pour qui voudrait comprendre le sort de ces américains noirs. Mêlant habilement les souvenirs de John Lewis et les faits marquants de ces années, tels que le geste de Rosa Parks ou la non-violence prônée par les Noirs, Nate Powell nous offre une première partie, allant des années 40 aux 60, passionnante et fort documentée, servie par un noir et blanc profond et une mise en scène maîtrisée.
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Wake up America, tome 2 : 1960-1963

Ce deuxième volume de la biographie graphique du grand défenseur des droits civiques John Lewis commence par les Freedom Riders et Parchman Farm et se termine par la Marche sur Washington et l’attentat mortel de l’église baptiste de la 16e avenue de Birmingham. Tout comme dans le premier volume, les illustrations en noir et blanc complètent les événements sombres et souvent inquiétants, mais maintenant que l’atmosphère devient plus sombre et plus intense, les illustrations deviennent plus cinématographiques, plus inquiétantes.



En plus de la description percutante des événements dramatiques, j’ai aimé la façon dont le récit comprend des détails réalistes de compromis et de faiblesse, le refus de MLK de se joindre aux Freedom Riders en disant qu’il souhaite choisir son propre « Golgotha » et ensuite être ridiculisé comme « De Lawd ». L’intransigeance dangereuse de Stokely Carmichael, la marche sur la réticence de Washington à accepter les services de l’organisateur accompli Bayard Rustin parce qu’il était ouvertement gay, et Lewis lui-même frustré par les demandes qu’il modifie son discours jusqu’à ce qu’il soit persuadé par son idole A. Phillip Randolph. Et comme avant, nous voyons tous les grands bouleversements et les petites épreuves du passé encadrées par l’histoire de la première investiture de Barack Obama.



C’est à la fois un grand récit graphique et une histoire accessible et précise d’une période cruciale de l’histoire américaine, une époque remplie de bravoure et de héros.



Vous devriez l’acheter et le lire. Pensez-y, achetez les trois volumes, et (re)découvrez cette grande partie de l'Histoire.
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Wake up America, tome 1 : 1940-1960

Ce premier volume de l’autobiographie de John Lewis en trois parties réalisé graphiquement et se focalisant sur les droits civiques vient couvrir la vie du membre du Congrès depuis son enfance en tant que pauvre garçon de ferme rêvant de devenir prédicateur jusqu’à son travail en tant qu’organisateur de la table-repas de 1960 à Nashville et à la fondation du Comité de coordination des étudiants non élèves. Alors qu’il s’éloigne de son histoire-cadre - un rassemblement de Lewis avec des amis et des électeurs quelques minutes avant la première investiture d’Obama - aux contes que Lewis raconte de ses premières années, le livre parvient à transmettre à la fois l’héroïsme et le charme de l’homme, sa fermeté, son esprit stratégique astucieux et sa simplicité aimante, presque enfantine.



Nate Powell, le graphiste et co-auteur, a fait l’excellent choix d’illustrations en noir et blanc pour raconter l’histoire de John Lewis. Elles évoquent les films d’actualité des années 60 de l’ère des droits civiques, suggérant parfois une menace noire, d’autres fois une mélancolie tranquille. Les scènes de foule, de protestation et de violence sont aussi très efficaces, car Powell apporte un vif sentiment de mouvement et de drame aux conflits dans les rues du sud.



Il y a beaucoup de choses importantes ici à savourer et à se rappeler, mais je dois admettre que ma partie préférée de ce livre est le récit de Lewis sur ses premiers efforts pour être un prédicateur en livrant des sermons à une congrégation improbable : les poulets de la famille. Son affection évidente pour ces humbles créatures et sa détermination à répandre la Bonne Nouvelle sont toutes deux importantes.



J’ai beaucoup aimé ce livre et j’ai la ferme ’intention de lire la suite au plus vite.
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Wake up America, tome 2 : 1960-1963

Deuxième tome de Wake Up America qui narre l'engagement de John Lewis dans la lutte pour les droits civiques aux Etats-Unis.



Ici, l'action démarre en 1960, à l'heure où l'action non-violente (sit-in, etc...) est à ses débuts. Très vite, la bande dessinée s'intéresse à la Freedom ride, du Mississippi jusqu'à l'Alabama où ils furent arrêtés.



J'ai mis davantage de temps à lire ce volume, alors que j'avais dévoré le précédent car celui-ci est beaucoup plus denses en informations ! La progression des stratégies et "freins administratifs" sont extrêmement détaillés. Plusieurs figures et discours viennent étoffer cet épisode déjà très riche. Ainsi, je me suis demandé comment cette masse d'informations pourrait être reçue par un lecteur qui ne serait pas familier de ce contexte. Ma question restera bien sûr sans réponse.

Cela ne m'a pas empêché d'apprécier cette lecture, et n'a pas non plus atteint mon envie de lire au plus vite le troisième tome, d'autant que le deuxième tome se termine sur les premières heures du fameux 15 septembre 1963 à Birmingham, Alabama...





Challenge USA 2019
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Wake up America, tome 1 : 1940-1960

La lutte contre la ségrégation raciale aux Etats-Unis dans les années 1950 nous est essentiellement connue par le biais du combat de Martin Luther King et par la résistance de Rosa Parks. On oublie trop souvent que cette longue lutte a engagé une énorme quantité d’hommes et de femmes qui, dans la lignée de Martin Luther King, ont réussi à développer une forme de manifestation non-violente empruntant beaucoup à Gandhi.





Nate Powell a choisi de revenir sur le parcours de John Lewis, sénateur noir élu à la Chambre des Représentants depuis 1986, sans doute parce qu’il le connaît bien et entretient avec lui une relation de proximité qui lui permet de construire sa rétrospective sur une source authentique et de qualité.





Dans ce premier volume, Nate Powell retrace le parcours de John Lewis des années 1940 aux années 1960. On y découvre le choc de la confrontation à la réalité brute et moderne de certaines villes américaines –ici, ce sera la ville de Nashville. John Lewis a passé son enfance au fin fond de la campagne de l’Alabama et lorsqu’il la quitte pour poursuivre des études dans l’enseignement supérieur, il est choqué de découvrir la gravité d’une ségrégation qui semble ne jamais devoir être remise en question. Son modèle, c’est Martin Luther King et le gospel social : et si les injonctions de la Bible permettaient d’entrer dans une nouvelle ère politique ? Le Nashvill Student Movement est lancé. Les entraînements sont focalisés sur la résistance à la violence :





« Lawson nous apprit à nous protéger. A désarmer nos assaillants en faisant appel à leur humanité. A nous protéger les uns les autres. A survivre. Mais le plus dur à apprendre… à sincèrement comprendre, au plus profond de soi, était de réussir à éprouver de l’amour pour ceux qui nous attaquaient. »





A la suite de cela, les membres du mouvement commencèrent leurs premiers sit-in non-violents dans des magasins. Les noirs ne devaient jamais être servis au comptoir : les noirs outrepasseront la consigne et demanderont à manger, quittant d’abord les lieux sans protester puis occupant les sièges de plus en plus longtemps, à mesure que le nombre de manifestants silencieux augmentera. La force du dessin soutient ici la puissance hautement perturbatrice de ces occupations pacifiques : le propriétaire du magasin qui, en refusant de servir les noirs, soutient indirectement la ségrégation, est renvoyé de plein fouet à sa propre violence. Il devient le propre spectateur de son injustice, et tout cela se passe au-delà des mots et des discours classiques.





Le succès du mouvement aboutira à la création du Student Nonviolent Coordinating Committee (SNCC) et à la victoire du 10 mai 1960, date à laquelle 6 grands magasins de Nashville servirent à manger, pour la première fois dans l’histoire de la ville, à des clients noirs. La réussite témoigne elle-même de l’aberration de la situation qu’elle révoque.





La suite des événements est vivement attendue au prochain épisode.


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Wake up America, tome 1 : 1940-1960

Dans l’Amérique des années 50, il ne faisait pas bon vivre dans les états du sud si l’on était noir. Pour les familles afro-américaines, le credo était simple : ne pas faire de vagues. Les lynchages étaient encore monnaie courante à l'époque. Écoles, restaurants, toilettes publiques pour « gens de couleurs », la ségrégation continuait à être mise en œuvre malgré son abolition officielle par la cour suprême. Dans le Mississipi, en 1955, un noir est tué pour avoir dit « Salut, chérie » à une caissière blanche. Ses meurtriers seront acquittés par un jury composé uniquement d’hommes blancs. En 1955 toujours, Rosa Parks refuse de s’asseoir au fond d’un bus et est arrêtée par la police. Un acte considéré par beaucoup comme le premier pas d’une longue lutte qui connaitra son apogée dans les années 60.



John Lewis, sénateur noir élu à la chambre des représentants depuis 1986, a grandi au fin fond de l’Alabama. L’album raconte son engagement dans le mouvement des droits civiques aux cotés, entre autres, de Martin Luther King. On découvre la construction de son identité politique, le début de son combat pour l’égalité, notamment à travers le concept de non-violence. J’ai trouvé le récit passionnant, parfaitement documenté, très clair d’un point de vue chronologique. Surtout, cette biographie ne fait pas de John Lewis un super héros de la cause noire. Elle ne tombe pas non plus dans le manichéisme primaire et ne cherche pas à régler des comptes. Pas de haine, pas de leçon de morale, la démonstration en devient d’autant plus puissante.



J’ai retrouvé avec plaisir le trait de Nate Powell. On s’était quittés fâchés depuis que j’avais refermé l’un de ses précédents albums (Swallow me whole) en n’ayant strictement rien compris à l'histoire. Là, son noir et blanc mâtiné de teintes grises est simple et efficace, il se met au service du texte avec une grande aisance.



La série en prévue en trois tomes. Dommage que ce tome 1 nous laisse à un moment clé de la lutte, il y a une vraie frustration à se dire qu’il va falloir attendre plusieurs mois avant de connaître la suite. Pour autant, cet album me semble important, essentiel même par les temps qui courent. A lire et à faire lire !




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Wake up America, tome 3 : 1963-1965

Troisième et dernier tome pour conclure cette triologie sur les souvenirs de la ségrégation de John Lewis.

Comme pour les deux précédents, l'action se déroule sur plusieurs Etats du Sud, mais c'est sur l'Alabama que se concentrent toutes les tensions de cette épisode. Avec l'ouverture qui reprend le tragique incident de Birmingham du 15 septembre 1963, plus tard avec la marche de Selma , etc etc



Ce tome est de très loin le meilleur de la trilogie. Celui-ci met une fois de plus en perspective des évènements que nous avons l'habitude de voir traiter séparément, le tout avec une grande clarté.

On croise également Martin Luther King et Malcolm X, mais aussi Rosa Parks, les Kennedy, Lindon Johnson, .... l'idéologie tenant toujours une grande part dans cette histoire.



Une trilogie qui devrait être lue par tous les lycéens - pour éviter quelques amalgames ou lieux communs qui arrivent très vite avec ce sujet... - et par les plus grands aussi.

Je manque de superlatifs pour vanter cette BD, le mieux est encore de la lire pour l'apprécier au mieux à sa juste valeur.







Challenge USA 2019
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Wake up America, tome 1 : 1940-1960

Washington D.C. 20 janvier 2009, Une femme et ses enfants veulent visiter le bureau de de John Lewis, qui par un coup de chance, y est présent. Il va leur raconter son enfance avec les poulets dans la ferme de ses parents, puis son militantisme en tant que figure du Mouvement afro-américain des droits civiques. Pour info : Il est actuellement le seul membre du Congrès américain à avoir connu Martin Luther King. Bd passionnante, instructive et bien documentée, sans trop en faire puisque destinée à la jeunesse. Les dessins en noir et blanc s’accordent bien avec l’époque. Bravo aux 3 intervenants.
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Wake up America, tome 1 : 1940-1960

Attention BD à lire absolument !!!



Que dire de plus ?

Cette BD est tellement géniale que je n'ai même pas envie d'en faire une critique au risque d'en dire trop ou de mal dire.



Pour ceux qui auraient besoin d'être convaincus, disons simplement que cet album raconte la vie d'un militant des droits civiques (toujours en vie) devenu membre du Congrès pour la Géorgie - il a d'ailleurs fait des interventions formidables aux côtés de Barack Obama à l'occasion du 50ème anniversaire de l'assassinat de Martin Luther King !

Oui cette BD parle de Martin Luther King, mais pas seulement, de la lutte des Afro-Américains pour les droits civiques, mais pas seulement.

Que ce soit pour des novices ou des personnes plus calées sur le sujet, impossible de rester de marbre devant la virtuosité avec laquelle l'évolution du mouvement est expliquée. L'importance des mouvements non-violents et des sit-in mais aussi la frustration qu'ils engendrent, bien que le contexte ne leur permettait pas ou peu de répondre.

Que ce soit sur cet aspect politique ou l'aspect social avec la traversée des états et les différences « d'accueil» pour les Noirs, le retentissement du meurtre d'Emmett Till, de la dé-ségrégation des écoles, etc.

Le tout avec de superbes graphismes à l'encre.



Juste génial, vraiment !
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Wake up America, tome 1 : 1940-1960

Cette série, en 3 albums, est l’autobiographie romancée du militant et député noir américain John Lewis.



Le premier volume est consacré à sa jeunesse dans l’Alabama. La ségrégation n’a plus lieu d’être, mais dans les états du Sud, c’est une seconde nature et les Blancs la pratiquent encore et toujours.



Le récit commence avec l’arrivée au pouvoir de Barak Obama et le sénateur John Lewis qui reçoit des jeunes enfants dans son bureau. Il va alors replonger dans ses souvenirs.



Au départ, l’histoire ne manque pas d’humour, avec le jeune John qui, voulant être prédicateur, se livrait à des sermons devant une congrégation des plus improbable : les poulets de la famille.



Cet album retrace une partie des combats livrés par les Afro-américains pour tenter de faire respecter leurs droits, notamment en faisant des sitin dans des cafés où l’on refusait de les servir, en boudant les bus et les commerces.



Les dessins, noir et blanc, sont réalistes et vont droit au but. Il y a une belle maîtrise graphique et j’ai adoré.



Alors non, je n’ai rien appris de neuf sur la lutte des Noirs pour obtenir des droits. J’avais déjà appris bien des choses dans le roman "Power" de Michaël Mention et dans "Harlem Shuffle" de Colson Whitehead.



Malgré tout, il n’est jamais mauvais de se les remettre en mémoire, afin de ne pas oublier les saloperies de l’Histoire (enfin, des Hommes, l’Histoire, elle, elle se laisse écrire) et de se dire que rien n’est jamais gagné pour les minorités, quand bien même une minorité est la moitié de l’humanité (les femmes), qu’il faut toujours se battre, être vigilant et que oui, à la fin, on s’épuise…



Si les droits civiques des Afro-Américains ont changé ensuite, eux aussi doivent rester éveillés et sur le qui-vive, car l’Amérique fait des bonds en arrière en matière de droits et de libertés, tout comme chez nous, en Europe.



Un comics riche en émotions, en Histoire, en combats. Un récit qu’il faudrait faire lire aux plus jeunes, qui ne savent pas ou à toutes celles et ceux qui ont la mémoire courte, sélective, qui sont dans le déni, le négationnisme, la ségrégation, la suprématie. Bien que je me demande si un jour ils changeront, ces racistes… Pas sûr, malgré tous les récits du monde.



Un comics dont j’ai hâte de lire la suite.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Wake up America, tome 1 : 1940-1960

Cette bande dessinée relate les mémoires de jeunesse du député américain John Lewis, l'un des pionniers du mouvement des droits civiques réclamant l'égalité des Noirs dans les années 50 et 60.

Illustré avec talent, ce livre nous rappelle d'où l'on vient, il n y a pas si longtemps que cela, et comment l'application du principe de la non-violence a été la solution déminant les violences anti-Noirs.

L'intronisation de Barak Obama en 2009 est un événement hautement historique dont nous n avons peut etre pas pleine conscience, nous ses contemporains.

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Wake up America, tome 1 : 1940-1960

20 janvier 2009. Le Président Barack Obama va prêter serment et devenir le 44è Président des Etats-Unis. Deux ans après le début de son mandat, il remettra la Médaille de la Liberté à John Lewis pour son engagement dans la lutte pour les droits civiques.



Mais revenons à ce jour de janvier 2009. Ce jour-là, le député John Lewis se lève, il doit retrouver sa sœur Rosa à son bureau du Congrès (Washington). Ensemble, ils se rendront à la cérémonie d’investiture du premier président noir américain.



La survenue d’une jeune femme de couleur, accompagnée de ses deux enfants, les retardent un peu. Désireuse d’apprendre à ses fils l’histoire de leur pays, elle a fait un détour au Congrès pour leur montrer le bureau de Lewis, « je voulais que mes garçons en apprennent un peu plus sur leur histoire… Je voulais qu’ils voient tout le chemin parcouru ». John est là. Il les accueille comme on accueillerait un ami et profite des questions qu’on lui pose pour faire un bond en arrière. Sa mémoire lui est fidèle et il va se rassasier de souvenirs avant de partir pour la cérémonie. Il revient donc dans les années 1940 à l’époque où il était enfant et qu’il aidait ses parents à s’occuper de la ferme familiale.



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John Lewis est l’un des « Six Grands » leaders des mouvements pour les droits civiques aux Etats-Unis. Dans cet ouvrage, il nous ouvre sa mémoire et raconte son parcours hors du commun. De son Alabama natale aux sit-in de protestation dans le Tennessee… voyage au cœur de l’Histoire.



Sorti en février 2013 aux Etats-Unis chez Top Shelf, l’ouvrage est déjà réédité outre-Atrantique. Quant à nous, il nous aura fallu attendre un peu moins d’un an pour pouvoir découvrir le premier tome de cette série autobiographique. C’est l’occasion de découvrir en détail la vie de John Lewis. Issu d’une famille modeste, il va peu à peu faire preuve d’un intérêt particulier à l’égard des discriminations dont sont victimes les gens de couleurs sur le sol américain. C’est en 1955 qu’il entend pour la première fois Martin Luther King à la radio. Le prêche du pasteur va avoir un impact important sur l’enfant. « 1955 fut le début d’une nouvelle ère ». Lewis va chercher à se renseigner sur le Dr Martin Luther King puis peu à peu, va s’investir dans des causes locales qui militent et dénoncent les violations de la Constitution américaine à l’encontre du peuple noir. Il s’intéresse tout d’abord au Gospel social avant de s’inscrire à l’American Baptist Theological de Nashville. Malgré l’intérêt qu’il porte à ses études, John Lewis regrette de ne pas en faire plus pour sa communauté. Il envoie quelques lettres dont une à Martin Luther King. Ce dernier lui proposera une rencontre au printemps 1958 à Montgomery.



Dès lors, le destin de John Lewis est en marche. Il s’appuie sur l’élan donné par Martin Luther King à la communauté noire pour trouver la ressource de se mobiliser. En 1959, il est l’un des membres fondateurs du Nashville Student Movement. Ce mouvement organisera de nombreux sit-in non violents afin de dénoncer les attitudes ségrégationnistes qui perdurent.



" Quatre-vingt-deux d’entre nous ont fini en prison ce jour-là. La police ne demandait pas mieux que de se débarrasser de nous, alors la caution est passée de 100 à 5 dollars. Mais cela ne changea rien. Nous n’allions pas coopérer de quelque façon que ce soit avec le système qui autorisait la discrimination contre laquelle nous luttions. Les autorités de Nashville ne mirent pas longtemps à comprendre qu’il était impossible de nous forcer à payer notre sortir. Vers 23H00, nous avons tous été relâchés".



Travaillé par John Lewis et Andrew Aydin, le scénario est d’une grande richesse. Les deux périodes présentes dans le récit se succèdent de manière fluide, sans aucune secousse. On passe ainsi du présent au passé sans aucune difficulté, ce qui permet au lecteur de vivre intensément les deux périodes. Beaucoup d’émotions se dégagent de ces pages, on est comme porté par le mouvement mené par les étudiants noirs américains. Sans aucun jugement de valeur, le récit s’appuie essentiellement sur des faits objectifs, charge au lecteur de faire le reste. On accompagne ainsi les différents protagonistes jusqu’au 10 mai 1960, date à laquelle Martin Luther King prononce un discours à Nashville… reste désormais à attendre la sortie du second tome ! Ce dernier se consacre à la période qui va de 1960 à 1963 (le tome 3 quant à lui aborde les années 1963-1968).



Quant au travail graphique de Nate Powell, il n’y a rien à redire. De cet auteur, je ne connaissais que Swallow me whole et je me rappelle encore des griefs que j’avais porté sur son travail d’illustration. Ici en revanche, les dessins illustrent parfaitement les propos. Le trait est réaliste et détaillé. On profite autant de la richesse des décors que de la précision avec laquelle il a dessiné les personnages. Tout en noir et blanc, l’auteur s’est cette fois servi de dégradés de gris pour travailler ses volumes plutôt que de recourir aux jeux de hachures comme il l’avait fait dans l’ouvrage cité plus haut. Mais ce n’est pas là la seule différence entre les deux albums. Il y a une agréable chaleur dans les pages de Wake up America, je ne pensais pas que cet auteur capable de porter si bien autant d’émotions et faire ressentir une forme de quiétude malgré la gravité du sujet. On sent une forme de force tranquille chez le héros. Ce dernier est porté par ses idéaux, en paix avec lui-même.
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Wake up America, tome 1 : 1940-1960

Merci à Babelio et aux éditions Rue de Sèvres pour l'envoi de cette BD.

Il s'agit du début des mouvements pour les droits civiques et l'abolition de la ségrégation. Avant que le combat soit essentiellement politique, les étudiants organisaient des marches et des sit-in pacifiques, encadrés par des pasteurs. ce qui n'empêchait pas la prison.

Un témoignage d'une très grande force, raconté par l'un des acteurs principaux des manifestations. C'est fascinant de voir comment une poignée d'étudiants, par des méthodes non violentes, étaient capables de faire bouger les choses, petit à petit ; ils devaient parfois endurer de fortes humiliations, sans broncher, en acceptant tout (et ça marche : la haine se nourrit de la haine)... La foi, Martin Luther King et ses discours, la volonté... leur permettaient de tenir. Beau symbole, cette première partie s'achève sur le discours d'investiture de Barak Obama.
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Wake up America, tome 1 : 1940-1960

Le dessin en noir et blanc m'a tout de suite séduit car il va à l'essentiel. C'est un peu un trait à la Will Eisner. Bon point d'emblée car il y a une maîtrise graphique jusque dans les nuances.



On va commencer ce documentaire par l'investiture du Président américain Barack Obama et ce que cela pouvait représenter pour les anciens black qui se sont battus pour l'égalité des droits. Le mouvement des droits civiques est le sujet principal de cette oeuvre. On va suivre la vie du député John Lewis qui est très connu dans son pays.



Bref, on aura droit à un témoignage assez poignant de ce qui se passait aux States durant les années 60. Pour autant, certaines scènes m'ont beaucoup trop rappelé l'excellent film Le Majordome. C'était presque un copier-coller. Rien de nouveau pour moi par conséquent. Ceci dit, je peux concevoir que les mêmes faits produisent les mêmes effets.



J'ai bien aimé le message de paix et de non-violence face au racisme et à la brutalité des gens. Ce genre de situation me rappelle que cela pourrait un jour nous arriver également. Bref, une oeuvre référence.
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Wake up America, tome 2 : 1960-1963

Après l’opération des « voyageurs de la liberté » menée par les étudiants et militants noirs pour mettre un terme à la discrimination raciale dans les bus et les gares routières des états du sud, après la fameuse marche sur Washington du 28 août 1963, John Lewis, infatigable défenseur de la lutte pour les droits civiques, raconte dans ce troisième volume le combat mené pour que la population noire puisse s’inscrire sur les listes électorales dans le Mississipi et l’Alabama. A Selma et Montgomery les autorités, défiant les lois fédérales, soutenaient la ségrégation en refusant les demandes d’inscription des candidats noirs. Des manifestations furent organisées devant les palais de justice, sévèrement réprimandées par les forces de l’ordre. Le 7 mars 1965, 600 manifestants pacifiques furent attaqués par la police locale sur le pont Edmund Pettus à Selma. La répression, d’une violence inouïe, filmée et photographiée par les journalistes, agit comme un révélateur de la cruauté du sud ségrégationniste aux yeux du reste de l’Amérique, ce qui contribua à accélérer l’instauration de la loi sur le droit de vote qui fut promulguée au mois d’août de la même année.



Un troisième tome beaucoup plus dense que les deux précédents. Beaucoup plus politique et également bien plus bavard, traversé par les discours fleuves de Malcolm X et Martin Luther King, par les prises de position du président Lyndon Johnson et par les échanges entre les défenseurs des droits civiques. Rien d’assommant pour autant. Il faut certes rester concentré pour suivre les événements, pour ne pas se perdre dans la chronologie et les différents lieux, mais franchement ça en vaut la peine tant le propos est passionnant de bout en bout.



La complexité de la situation, les tensions entre les activistes non-violents et les tenants d’une réponse « musclée », le regard porté sur la place des femmes dans le mouvement (elles-mêmes mises à l’écart par les antiségrégationnistes, un comble !), tout est décrit avec une fluidité et une lisibilité absolument remarquables. Le noir et blanc de Nate Powell, sobre et puissant, donne à voir à la fois l’ignoble réalité et la volonté inébranlable d’une communauté décidée coûte que coûte à ne plus se résigner et à gagner la dignité à laquelle chaque américain est en droit d’aspirer, quelle que soit sa couleur de peau.



Pédagogique, émouvante et instructive la trilogie Wake up America est surtout essentielle pour éclairer un des pans les plus sombres de l’histoire américaine. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’elle a remporté le National Book Award 2016 (catégorie Littérature jeunesse). Une lecture indispensable, qu’on se le dise !
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Wake up America, tome 2 : 1960-1963

On poursuit avec ce deuxième tome la découverte du parcours de John Lewis, « infatigable défenseur des droits civiques et de la liberté ». Ce volume couvre les années 1960 à 1963 et se focalise sur le combat mené par des étudiants et militants noirs baptisés « les voyageurs de la liberté », et dont le but était de mettre un terme à la discrimination raciale dans les bus et les gares routières des états du sud, faisant ainsi respecter une décision de la Cour Suprême. Un voyage qui n’eut rien d’un long fleuve tranquille tant l’accueil réservé par les autorités locales fut malheureusement à la hauteur des mentalités sudistes : menacés, battus, humiliés, emprisonnés pour troubles à l’ordre public, les voyageurs de la liberté continuèrent leur action en dépit du climat de terreur instauré par une frange de la population blanche raciste par atavisme.



Une plongée entre admiration et effroi dans un épisode révoltant de l’histoire de l’Amérique. Tellement effarant qu'il est parfois difficile d'imaginer que des choses pareilles aient pu se passer il y a tout juste 50 ans ! Comment ne pas s’indigner face au comportement haineux de ces blancs du sud pour qui la ségrégation n’est rien d’autre qu’un ordre naturel des choses ? Impossible de ne pas être scandalisé en découvrant les brimades et les violences infligées en toute impunité par la police mais aussi de nombreux civils. Dans le même temps, comment ne pas être admiratif devant la volonté sans faille de ces militants ayant érigé la non-violence comme fondement de leur intention et n’ayant jamais dérogé à cette règle malgré les événements ? Leur détermination a fait naître un mouvement de fond dans l’ensemble du pays et a permis une avancée fondamentale dans la lutte pour les droits civiques.



Un album qui se termine le 28 août 1963, jour de la marche sur Washington ayant réuni entre 200 000 et 300 000 personnes et s’étant clôturée par le célèbre discours de Martin Luther King. Un album essentiel, d’utilité public, à lire et à faire lire, à défendre et à faire découvrir au plus grand nombre.


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Wake up America, tome 1 : 1940-1960

Quand on parle de ségrégation, on pense souvent à l’Apartheid qui a sévit en Afrique du Sud comme politique raciale. Et pourtant, la ségrégation aux États-Unis était aussi viscérale au sein des états du Sud : écoles séparées, interdictions de s’installer à certains emplacement, interdiction d’aller dans certaines universités, violences, intimidations, humiliations…

Ce livre retrace la vie de John Lewis, fervent défenseur de la cause raciale et adepte de la non-violence pour faire passer ses idées de liberté du peuple noir et d’égalité entre les blancs et les noirs.

C’est un formidable témoignage d’une époque pas si éloignée que ça et qui marque émotionnellement. On se demande comment un grand pays comme les États-Unis ont pu donner une image aussi déplorable, de faire preuve d’autant de haine raciale et mettre en place une politique aussi inhumaine. Ce n’est pas le premier livre que je lis sur cette thématique mais je suis toujours autant choqué par ces images de racisme primaire qui n’est justifiée que par la couleur de peau.

Cet ouvrage porte des valeurs magnifiques d’entraide, de volonté et il explique comment on peut lutter en menant des actions de non-violence. Celle-ci est d’ailleurs très bien expliquée et démontre toute la puissance de cette méthode pour faire passer des idées.

Un grand bravo pour cet ouvrage extraordinaire et pour un fort et émouvant témoignage des combats de John Lewis pour la liberté et l’égalité entre les Hommes.
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Wake up America, tome 1 : 1940-1960

La série est une autobiographie romancée du militant et député noir américain John Lewis, en trois parties: le premier volume sur la jeunesse 1940-1960, la seconde plein feux sur le combat pour les droits civiques 1960-1963, le dernier 1963-1965. Les tomes deux et trois ont reçu successivement les prix Harvey (remis à la New York Comiccon), le premier comic à recevoir le National Book Award (ouvrages pour la jeunesse) et deux Eisner BD documentaire. A noter que Rue de sèvres a étrangement changé le titre original March par un autre titre en anglais et complètement remplacé les couvertures d’origine. Les volumes sont en format comic broché avec couvertures à rabat. L’album se termine par une page de remerciements et une bio des trois auteurs.



Janvier 2009: lors de l’investiture de Barack Obama comme premier président noir des Etats-Unis d’Amérique, le député John Lewis reçoit une mère et ses enfants dans son bureau et se remémore son enfance en Alabama, dans le sud ségrégationniste où il va progressivement découvrir les concepts de désobéissance civile et de non-violence dans les pas de Gandhi et Martin Luther King. C’est le début du combat pour les Civil rights qui commence. John Lewis fait partie des compagnons de route du célèbre pasteur et des six organisateurs de la Marche sur Washington du 28 août 1963…



Cette série mériterait d’être plus connue par le milieu de la BD tant elle impressionne à la fois en tant que BD et comme documentaire. Le fait que son auteur principal ne soit autre que John Lewis lui-même apporte une légitimité et une précision incroyable aux albums. Il n’est pas étonnant que ce soit aux Etats-Unis, où la BD n’a jamais été méprisée comme média artistique et d’information, qu’un député en fonction publie un tel album autobiographique (…ce qui serait peu probable en France). Personnellement je ne connaissais pas ce personnage, mais le sujet à lui seul suffit à passionner. Quel moment plus marquant de l’histoire moderne que ce combat opiniâtre appelant à la fois les théories politiques des Lumières, l’histoire de l’Occident et de la Traite et la ségrégation qui s’en est suivie, l’histoire américaine dont le péché originel n’est pas encore dissous même après l’élection d’Obama, les combats pour la décolonisation et les théories de non-violence venue de Gandhi et la désobéissance civile venue du milieu du XIX° siècle avec Henry-David Thoreau…? [///]



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Wake up America, tome 3 : 1963-1965

Dernier tome de cette trilogie plus dense que les deux premiers tomes et plus gros. le combat de la communauté noire passe désormais par des organisations à l'échelle du pays et avec une organisation plus stable qui prône la non violence et le dialogue malgré les violences policières et les meurtres.

Ce dernier tome met en avant la dure lutte pour le droit de vote de la communauté noire. Nous suivons cette lutte en interne et avec un regard autre que par les deux grandes figures de l'époque que sont Martin Luther King et Malcom X (même s'ils sont présent dans le récit).



Une trilogie riche d'enseignement qui retrace la lutte pour les droits civiques, le droit de vote, d'être reconnu comme un être humain et de dénoncer les exactions policières.
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