John Marsden

Marina est une adolescente en grande souffrance. Le moment de la réadaptation est venu après un grave traumatisme il y a un an, un raz de marée, pourrait-on dire. Elle a 14 ans 1/2. Depuis peu, elle est scolarisée en internat à Warrington, en classe de troisième. Elle sort de l'hôpital psychiatrique qui ne peut rien faire de plus pour elle, son état de santé n'évolue pas vers le mieux, c'est-à-dire retrouver la parole. C'est sa mère qui a décidé de s'en “débarrasser” en pension parce qu'elle ne supporte plus son mutisme et peut-être son visage apparemment mutilé. Elle parle de sa fille comme étant “la folle muette” et s'en désintéressera rapidement devant l'absence de progrès.

Son professeur d'anglais, Monsieur Lindell, a distribué un cahier à chacune des élèves en leur demandant d'écrire dedans tout ce qu'elles veulent à condition que ce ne soit pas des grossièretés. Il vérifiera que le cahier est correctement utilisé, il promet de ne pas lire le contenu. Marina n'accueille pas ce cahier de gaieté de cœur, puis elle se prend au jeu, il deviendra un véritable confident, à tel point qu'elle s'inquiète que quelqu'un tombe dessus et le lise. Ce cahier l'aidera à analyser ses réactions, à évacuer le choc psychologique vécu. Chacune des pensionnaires passe sous sa plume. Elle décrit ce qu'elle aime en elles, ce qu'elle n'apprécie pas, ses préférences, les efforts que font les autres pour aller vers elle malgré son silence, les amitiés qui se nouent sans démonstration... Elle réalise aussi que beaucoup vivent des moments difficiles dans leur famille. Bien qu'elles n'en parlent pas, elle le devine parce qu'elle réceptive à leurs comportements, à leur souffrance. Elle n'a plus la parole, mais elle a un don d'observation aiguisé.

Que s'est-il passé il y a un an ? On ne connaît pas l'origine de son traumatisme. Cela n'a pas d'importance. Un traumatisme reste un traumatisme, une blessure psychologique chez l'enfant, si petite soit-elle, entraîne inévitablement une souffrance qu'il lui faudra apprivoiser. L'auteur veut sans doute nous faire comprendre que la blessure ne se pèse pas, ne se quantifie pas, elle est là. Il n'y a pas de petite blessure, il y a la blessure et la souffrance qui en découle. Son cahier intime, bribe par bribe, nous en fait supposer les raisons.

À l'hôpital, elle bénéficiait d'une thérapie de groupe. Elle n'appréciait pas cette méthode de soin qui était une atteinte à son intimité. En pension, la conseillère scolaire, Madame Ransome, la reçoit deux fois par semaine. Les entretiens se déroulent bien, pas besoin de parler, il lui suffit d'écouter la conseillère monologuer. Elle peut rester dans l'ombre, sa position préférée, n'être remarquée par personne, passer inaperçue.

Parfois, elle se trouve dans des situations qui entraînent des émotions trop fortes à supporter. Elle en reste bouleversée pendant plusieurs jours. Elle évite ces situations qui la font plonger dans son passé douloureux. Elle fuit les contacts avec ses camarades tout en essayant de se rapprocher d'elles, elle voudrait leur dire qu'elle les aime, qu'elle comprend leurs difficultés, mais c'est impossible, ses gestes bloquent, son sourire bloque, elle est envahie par des émotions qui l'empêchent d'être naturelle. Elle se refuse à montrer des marques d'affection envers l'une ou l'autre.

Elle a des occasions de belles rencontres qui lui font prendre lentement le chemin de la réadaptation en faisant trois pas en avant vers la réussite et deux pas en arrière. Chaque réussite l'emmène un peu plus haut sur l'escalier, elle y gagne en assurance, en confiance en elle. La victoire l'attend sur le dernier degré. À nous de lire le livre pour savoir si elle l'atteindra.

Marina est une adolescente attachante de par ses réussites à vaincre son mal, on se réjouit de ses succès et l'on est triste avec elle de ses échecs. Bien que cet ouvrage soit destiné à la jeunesse, il présente un grand intérêt aussi pour les adultes : parents, groupes et professionnels de l'enfant. Il fait réfléchir sur la reconnaissance de la souffrance de l'enfant, la façon de l'accompagner, sur la place de la famille et d'un groupe dans la prise en compte de l'événement traumatisant, les personnes ressources... Le livre contient de magnifiques passages comme celui où Marina est accueillie chez Monsieur et Madame Lindell. Elle y est tellement heureuse, entourée de leurs jeunes enfants chaleureux, qu'elle franchit chez eux un degré vers sa guérison.

[Critique de l'édition VO, mais j'ai lu la version française également]

So much to tell you, bien qu’étant un ouvrage pour la jeunesse , se lit avec autant d’émotion à l’âge adulte. Nous sommes touchés par le lent cheminement de cette jeune fille traumatisée, par ses réflexions pleines de justesse sur la vie, sur sa vie, par ses angoisses et ses doutes. Le récit est cependant pudique : le drame qui a bouleversé la vie de Marina n’est décrit qu’à petites touches, il ne se devine qu’en lisant entre les lignes. Il ne s’agit pas ici de faire du voyeurisme ou de la dramatisation. L’accent est véritablement mis sur la psychologie, l’émotion, sur la difficulté de surmonter les drames qui peuvent ponctuer nos vies. [Lire la suite de la critique sur le site de La Lune Mauve]
Lien : http://www.lalunemauve.fr/ec..

Marina rédige son journal intime (à la demande du professeur d'anglais pour toute la classe). Nous découvrons ainsi qu'elle est nouvelle dans un internat de filles (en Australie) et qu'elle ne parle pas...

Nous devinons qu'il s'est passé quelque chose de grave dans sa famille et que sa vie et même son identité en ont été bouleversées.

Après un séjour en hôpital et une approche psychologique de son mutisme, les médecins pensent que se retrouver au milieu d'autres adolescents devraient l'aider. Mais malgré l'amitié de quelques filles du dortoir, elle ne semble faire aucun effort d'intégration.

Un très beau texte sur un sujet grave.

Ce livre est extraordinaire ! Je trouve cette histoire très émouvante. Je recommande ce livre à 200%. Ce livre réaliste est captivant tout le long de l'histoire.

La jeune adolescente, ayant eu des problèmes, dévoile bien ses sentiments.

Marina n'arrive pas à parler donc elle s'exprime en écrivant.

J'adore ce livre ! Vous devez absolument le lire sinon vous ratez votre vie.

En premier lieu, le lecteur pourrait croire que ce livre contient une intrigue très ordinaire, avec des filles qui se plaignent de problèmes tout à fait normaux. Mais au fur et à mesure, on se rend compte de certaines incohérences dans les lettres de Tracey, tout comme Mandy le remarque elle aussi, peu après : [i](“Trace [...] cette histoire commence à me chiffonner. Tu m’as dit, [...], que tes parents étaient mariés depuis vingt-cinq ans. Et voilà soudain que ton père est mort à la naissance“)[/i]. Et c'est à partir de ce moment-là, qu’on se rend compte, qu'en fait, Tracey n'est pas du tout ce qu'elle prétendait qu'elle était ; que dans des lettres on peut s'inventer une histoire ; et c’est là que le récit est devenu vraiment intéressant.



J’ai bien aimé l'originalité de l'histoire (aucune intrigue à ma connaissance ne ressemble à celle-là), même si le style de l’auteur ne diffère pas assez à mon goût d’une adolescente à l’autre. De surcroît, le fait que ce soit un roman épistolaire doit compliquer la tâche de l'auteur qui doit avoir envie de faire des écarts, comme par exemple pour décrire la discussion au téléphone : les filles en parlent dans leurs lettres, mais on ne connaît pas cette conversation dans les détails (pages 157 à 160). J’aime beaucoup aussi le suspens implicite qui avive la curiosité (alors au final, qui est Tracey ? Qu’a-t-elle a dit de vrai ? Pourquoi Mandy ne répond-elle plus?).



Mon moment préféré, c'est la fin. D’une part, de nous laisser comme ça sur notre faim, c’est assez frustrant, mais d’une autre c’est absolument génial de pouvoir se dire qu’on peut inventer la suite.



En conclusion, c'était un excellent livre au style fluide et à la fin totalement imprévisible.

Une belle histoire touchante, un livre que j'avais du lire pour l'école et qui m'a donné envie de tourner les pages rapidement ! Un livre jeunesse que je recommande vivement !

Ce roman s'appelle "Lettres de l'intérieur".

C'est un roman original.

C'est une histoire plutôt intéressante, simple à comprendre.

Les personnages principaux sont Mandy et Tracey.

C'est un récit au style simple.

L'atmosphère générale est un peu triste et noire mais également riche en émotions. Il y a beaucoup de suspens.

Passage marquant= l'annonce de Tracey quand elle dit à Mandy qu'elle est à Garrett.



" 1 aout ,

Mandy ,

D'accord petite finaude , tu l'auras voulu , tu as tenu à fouiner dans ma vie , alors je vais te dire la vérité mais ça ne va pas te plaire. Tu as entendu parler de Garrett ? Si tu ne connais pas je t'explique. C'est un centre de détention Haute Sécurité où on t'enferme si tu es pire que très nuisible on te met au bloc A. C'est là que je suis. C'est là que je suis depuis onze mois et c'est là qu'ils essayent de me garder pour longtemps , à moins que j'aie mon mot à dire. Maintenant fous le camp , disparais de ma vie. "



Ce livre m'a plutôt laissé indifférente mais je conseille sa lecture , c'est un bon livre.

Soline

Joli roman épistolaire que j'ai lu voilà une dizaine d'années, alors que j'avais un âge proche des héroïnes. Un roman qui m'a marqué et dont j'ai encore le souvenir. Un échange touchant, dramatique et fin à la fois. A travers deux univers qui ne sont pas censés se rencontrer.... et pourtant !

Me voilà confinée chez moi, donc, quelle meilleure lecture de circonstance que ce roman jeunesse « Lettres de l’intérieur »... Sur les conseils d’une collègue de lettres, je l’avais emporté depuis quelques semaines mais ne l’avais pas encore ouvert. Pas déçue de ma lecture, malgré que le récit soit un peu « daté », certaines références musicales ou technologiques, ne nous parlent pas ou plus, mais on s’en accommode.

C’est un récit épistolaire : 2 adolescentes de 15 ans s’échangent des lettres à la suite d’une annonce passée dans le journal : c’est Tracey qui l’a mise sur une impulsion, ne pensant pas obtenir de réponse. C’est Mandy qui répond, jeune fille douce et rigolote, très attachante. Sur la première partie du livre, on s’interroge sur les contradictions que l’on repère très vite dans les lettres de Tracey. Mensonges éhontés, mégalomanie, complexes ??? Lorsque l’on comprend où se trouve Tracey, l’échange entre les filles évolue, empreint de vérité, le lecteur perçoit les sentiments qui traversent les adolescentes : Tracey devant faire face à sa situation particulière, Mandy à un frère aîné violent dont le comportement assombrit de plus en plus ses lettres.

Une fin surprenante mais que j’ai aimé car elle laisse au lecteur la possibilité de rester encore un peu dans sa lecture en laissant son esprit poursuivre l’histoire.

Beau livre qui pourrait être ennuyant mais qui ne l'est pas.C'est un roman épistolaire,qui ne contient que des lettres plus ou moins longues. Deux filles d'environ 16 ans partagent leurs vies,leurs histoires,la famille, les amours...Mais cela va basculer le jour ou Tracey révèle quelque chose d'inattendu... Cela n'est pas le fil de l'histoire, elle continuera sans être trop perturbée par cette révélation (pas exceptionnelle non plus)mais changera tout de même le cours de l'histoire. 3 ou 4 sur 5 !!!!!!!

Des échanges de lettres entre adolescentes, mais contrairement à la plupart des romans épistolaires adolescents, on n'est pas du tout dans un registre léger.



Même si une des deux ados aborde volontiers sa vie amoureuse, familiale et amicale, on a un sujet de fond qui est plus grave et d'autant plus intéressant.



L'auteur nous distille les informations par touches et on est ainsi tenu en haleine jusqu'au bout...on veut comprendre...savoir la vérité même si on se doute qu'elle est déplaisante.



Un livre différent.

J'ai trouvé super bien mené les deux histoires de vies de chacune des adolescentes dont on ne découvre qu'au fil de l'histoire la spécificité de l'échange. Je n'en dirais pas plus !

Quand Mandy envoie sa première lettre à Tracey, c'est par ennui. Très vite, les deux filles se confient, lettre après lettre. Mais un jour, le voile tombe : Tracey est loin de mener la vie qu'elle décrit. Elle est en prison.

Malgré le mensonge, les lettres se poursuivent, et permettent de découvrir le quotidien d'une adolescente emprisonnée et le parcours qui l'a menée là.

Du même auteur, J'ai tant de choses à te dire m'avait frappée par son évocation pudique, pleine d'émotion et de véracité d'une jeune fille marquée par un terrible drame familial. Dans Lettres de l'intérieur, on retrouve ce même style, cette fois pour évoquer comment la violence familiale ou d'un proche peut démolir des vies.

Un livre pour adolescents, pour tous, même, par son évocation toute en finesse de ces jeunes filles et de la prison, mais aussi de la violence qui peut régner dans certaines familles, certains quartiers, et des familles aveugles aux dérives de leurs enfants.

Le tout, comme je le disais, avec pudeur, sans volonté aucune de faire dans le "fait-divers". Un livre à recommander !

Tracey a passé une petite annonce dans un magazine pour chercher une correspondante et c'est Mandy qui y répond par un dimanche après-midi pluvieux. Nous sommes en Australie et ce pourrait être la correspondance ordinaire de deux adolescentes qui se racontent leur vie quotidienne, leurs amours et leurs petits soucis de filles mais... Mandy s'aperçoit au fil des lettres que Tracey n'est sans doute pas celle qu'elle dit être.



Une des grandes qualités de ce roman épistolaire est d'abord de laisser une fin parfaitement ouverte mais surtout de n'être pas manichéen. Il ne juge pas Tracey et son passé (dont on ignore le principal d'ailleurs, le motif de son emprisonnement) mais n'en fait pas un ange martyr pour autant. C'est une fois de plus un roman qui fait se demander : comment aurais-je réagi à la place de Mandy en apprenant que ma correspondante a été incarcérée pour un délit grave ? L'écriture est assez familière ; c'est du monologue parlé qu'on retrouve dans chaque lettre mais cela n'empêche pas les deux adolescentes d'aborder des questions essentielles et c'est une très belle histoire d'amitié et de rédemption en quelque sorte.


Lien : http://toutzazimuth.eklablog..

J'ai lu Lettres de l'intérieur il y a trois ou quatre ans, il me semble, et j'avais gardé un très fort souvenir de l'histoire. Elle m'avait vraiment marquée. Malheureusement, j'avais oublié le titre de ce roman… Mais internet fait si bien les choses que j'ai pu le retrouver en quelques clics !

Je suis vraiment heureuse de pouvoir enfin ajouter ce livre à ma liste de lecture, et je me sens presque un peu idiote de n'avoir pas pensé à le faire avant…

Enfin bref.

Je me souviens avoir vraiment adoré cette histoire, et l'avoir dévorée en seulement quelques jours, le soir, à la lumière de ma lampe de chevet. Quand je fais ça, alors que les yeux me piquent, c'est que le roman me plait au point de ne pas vouloir dormir. Le rebondissement final était totalement inattendu, et m'avait quelque peu déstabilisée… J'étais vraiment surprise par une telle chute. Avec du recul, je m'aperçois que ça rend ce livre encore meilleur !

J'admets que ma critique n'est pas très constructive, d'autant plus que l'histoire commence à s'effacer de ma mémoire, mais lisez-le, et je pense sincèrement que vous ne serez pas déçus !

Romain épistolaire dans lequel un certain suspens est mené d'une main de maître ! Une réalité difficile et une amitié forte basées sur des mots (maux) d'ado !!! une fin terrible !! A lire et même à relire. Très fort...

Je recommande ce livre, il est très bien.

Le premier livre qui m'a vue verser une larme. Bon, d'accord, j'avais 15 ans, mais quand même, on est émotif à cet âge-là, on s'enflamme pour rien! Qu'importe, j'ai adoré ce bouquin que je n'ai pas lâché du début à la fin. La correspondance entre les deux amis nous fait nous glisser imperceptiblement d'un personnage à l'autre. C'est la confusion des sentiments à la fin qui je crois m'a pas mal marquée.
Lien : http://readviewed.skyrock.com/

Roman épistolaire destiné aux adolescents. Histoire d'une relation entre deux adolescentes australiennes. Tracey, 15 ans, décide de publier une annonce dans un magazine people. Mandy est une des premières à lui envoyer une lettre où elle lui raconte son quotidien. Tracey est contente de lui répondre et à son tour elle lui explique les détails de sa vie : elle est blonde, élancée et joue au basket. Elle s'entend bien avec ses parents et ses frères et sœurs. Elle ne manque de rien. Elle fréquente le lycée de Prescott où elle est en seconde. Elle a un copain qui s'appelle Casey. Mandy trouve que sa correspondante a une vie idéale. Par contre Mandy ne voit presque jamais ses parents qui travaillent beaucoup. Elle a un frère dont elle a peur car il a un caractère violent et il la tape régulièrement. Les deux jeunes filles décident de correspondre même si elles savent qu'elles ne se verront probablement jamais. De plus il semble qu'elles n'ont pas du tout le même caractère. Leur relation continue et elles s'envoient régulièrement des lettres. Tracey raconte ses voyages, ses matchs, sa relation familiale. Mandy se confie de plus en plus sur ses peurs envers son frère. Mais Tracey ne compatit pas vraiment avec cette histoire. Mandy trouve sa correspondante égoïste mais continue à lui écrire. Peu à peu une amitié sincère s'installe entre les deux personnages. Un jour, Mandy a l'occasion de donner une lettre à une connaissance qui va se rendre au lycée de Tracey et là coup de théâtre : aucune trace de cette jeune fille dans l'école. Mandy comprend que l'adolescente lui a menti. Tracey lui avoue qu'elle est détenue dans une prison pour mineurs. Mandy est tout d'abord choquée par cette nouvelle mais continue à lui envoyer des lettres dans lesquelles elle soutient la prisonnière déprimée. Tracey dévoile alors son vrai visage, elle est la chef des caïds du centre de détention. Mandy a la ferme conviction qu'il y a du bon dans Tracey et la persuade de s'en sortir...

Ce livre est absolument génial, on se prend tout de suite à l'histoire, et sa fin, sans la dévoiler pour ceux qui n'ont pas encore lu le livre, m'a laisser sans voix, on en veux presque à John Marsden de ne pas avoir continuer.