Bagages perdus est un roman que je voulais lire depuis sa sortie et malheureusement il n'a pas été a la hauteur des mes attentes.
Le scénario est original, un homme a eu quatre femmes, quatre enfants dans quatre pays différents. Aujourd'hui ce père a disparu et les quatre fils remontent le fil de leur souvenir pour reconstituer le puzzle de l'existence de cet homme.
La quête d'identité est vraiment bien traitée mais le gros bémol a été pour moi la longueur. Certains passages sont terriblement lents et longs.
C'est un livre que je recommanderai mais pour lequel il faut s'armer de patience.
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Quelle belle découverte que ce livre , le hasard de la bonne pioche sur les rayons de la bibliothèque ! Dépaysement assuré en suivant le héros Gabriel, en compagnie de ses deux amis , dans leur camion de déménagement, sillonnant Barcelone, l'Espagne, l'Europe, avec au choix Hambourg, Francfort, Londres ou Paris en mai 68 par exemple. Trois déménageurs, quatre frères, des femmes, l'Espagne de Franco, la quête d'identité, le jeu, la triche...
Beaucoup d'émotions, d'humour , d'amitié le tout très bien écrit, le livre qu'on ne lâche pas avant la fin. Et quel plaisir de se promener dans les rues de Barcelone notamment !
Un écrivain talentueux à découvrir très vite. Et si je vous dis que ce monsieur traduit Pennac et Paul Auster, tenterez-vous l'aventure des Bagages Perdus ? Moi je vous conseille fortement de le glisser dans la valise des vacances.
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L’histoire s’ouvre sur un souvenir, un des rares partagés par les quatre frères : un petit-déjeuner, à l’aube, un jeune enfant entre ses deux parents, les yeux embrumés de sommeil. Un camion passe dans la rue, klaxonne. C’est le signal : Gabriel se lève, dit au revoir, monte dans le Pegaso, s’en va. Pour la dernière fois, peut-être ? Qui sait. Il est difficile de savoir quand Gabriel reviendra, car il est adepte des coups de vent, et autres visites surprises, brèves de préférence.
Les quatre garçons se sont construits autour de la présence épisodique de leur baroudeur de père, mais surtout autour de son absence, puisque s’il y a une chose que Gabriel sait bien faire, c’est disparaître, se fondre dans la masse, se volatiliser.
Difficile, dès lors, de remonter sa piste, surtout lorsque vingt ans ont passé.
Les quatre garçons, unis dans la recherche, se partagent la voix du narrateur. Tout d’abord universel, il se sépare en quatre entités distinctes, afin de laisser chaque garçon narrer sa propre histoire. Et puis, la voix revient, repart, fait des incursions dans les passés des mères, de Gabriel, de ses amis, élaborant petit à petit un roman choral, mélodieux, évocateur. Tour à tour, c’est l’Allemagne des réfugiés républicains qui se dessine, la France de 68, ou l’Angleterre des Beatles. Derrière, c’est le spectre du franquisme qui hante les consciences, s’insinue dans la narration, les anecdotes, les découvertes. À mots-couverts, couverts mais pleins d’humour, les recherches sur la vie de Gabriel dévoilent les aspects les moins glorieux de cette Espagne laborieuse.
Pas à pas, tendrement, chaque garçon ressuscite le spectre de ce père volatil, esquisse les chemins, les histoires qu’il a créées avec leurs mères et une galerie de personnages variés, qui évoluent en toile de fond. Les récits se construisent peu à peu, comblant ici un manque, ajoutant là une nuance. Les quatre garçons exercent des métiers en rapport avec les mots, la réalité, la vérité, peut-être en une réaction épidermique à leur père renfermé, secret. On comprend mieux leur envie de savoir, leur volonté de faire toute la lumière sur cette leur étrange histoire. Alors qu’on ne s’y attend pas, le récit est souvent drôle, qu’il s’agisse des anecdotes, ou des petites réflexions disséminés ça et là. Drôle, le discours se fait aussi dur, railleur, réaliste, faussement désinvolte ou tendrement émouvant ; certaines scènes vous serreront la gorge, alors que d’autres vous feront sourire bêtement : Jordi Puntí, lui aussi maître des mots, fait preuve d’un grand talent de narrateur. Alors que l’histoire pouvait sembler larmoyante, il se tire de cette improbable situation initiale avec un récit drôle, tendre, intelligent, et souvent émouvant. C’est avec regrets qu’on délaisse une Barcelone puissamment évocatrice et cette drôle de famille recomposée, ces quatre frères aux trajectoires différentes, occupés et bien décidés, désormais, à se créer de nouveaux souvenirs tous ensembles. Jordi Puntí déploie, dans cette savoureuse chronique familiale, un immense talent pour croquer de quelques traits essentiels ces personnages cosmopolite, dont les existences, parfois un peu décousues et cabossées, ont été à l’image de ces innombrables bagages, qui demeurent à jamais perdus.
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Contrairement au titre (qui n'a pas été traduit), ces histoires n'ont rien de triste : beaucoup d'humour et d'ironie. Un recueil qui se lit d'un trait, dont les histoires ont été adaptées au cinéma par le cinéaste catalan Ventura Pons sous le titre d' "Animals ferits"
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