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Critiques de José Luis Corral Lafuente (29)
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L'héritier du temple

Envoûtée !

Par la maîtrise de l'histoire, par la qualité de la traduction et par le sujet. Tant et tant de livres ont été écrits sur l'Ordre des Templiers et leur fin épouvantable ! Et pourtant celui-ci me paraît bien différent de ceux que j'ai lus. D‘abord parce qu'il est écrit par un historien espagnol, que le héros de ce roman historique est espagnol, et parce qu'il donne à connaître des faits survenus à des Espagnols.



Le roman démarre aux jeunes années de Jacques de Castelnou, catalan élevé par le très catholique comte d'Empuries qui le destine à l'Ordre du Temple. Une faute du grand-père, cathare, à réparer ! A 20 ans, Jacques, rompu aux combats par son maître d'armes et aux règles de l'Ordre par son père adoptif, rejoint Saint-Jean-d'Acre, l'une des dernières forteresses chrétiennes de Jérusalem. Les Mamelouks ont vaincu les Arabes qui dominaient la ville sainte et toléraient les pèlerinages et la présence des Croisés. Les Egyptiens les interdisent et c'est à nouveau la guerre.



En mai 1291, Acre tombe et cette défaite est aussi le chant du cygne de la présence franque en Terre sainte. Jacques de Castelnou est chargé de mettre les richesses de l'Ordre, notamment le Graal, en lieux sûrs. Parmi les Templiers, se trouve Roger de Flor, excellent navigateur, qui embarque des civils à prix d'or sur l'un des navires de l'Ordre. Il s'approprie le bateau, est accusé de trahison et de vol d'une partie du trésor de l'Ordre. Il en est banni et devient mercenaire en Occident, à la tête des almogavres, au service de la couronne d'Aragon.



En 1294, Jacques de Molay, nouveau grand maître de l'Ordre, envoie Jacques de Castelnou proposer une alliance aux Mongols et aux Arméniens contre l'Islam pour reprendre la Syrie et la Palestine. La bataille de Homs (1299) est un succès pour les alliés mais, délaissés par les royaumes d'Occident, les Templiers ne peuvent conserver ce qu'ils viennent de reconquérir.



Jacques de Castelnou, décidé à se venger de la trahison de Roger de Flor, se fait engager dans la troupe des Almogavres qui sert à présent l'empire byzantin en lutte contre les Turcs. Fantastiques pages des sièges divers menés par les Aragonais qui repoussent les Turcs. Roger de Flor est fait mégaduc (grand amiral de la flotte impériale). Trop ambitieux et trop coûteux pour les Byzantins, il est assassiné, ce qui rend caduque la promesse de Jacques de Castelnou.



En 1306, en France, alors que les dépenses exorbitantes de Philippe le Bel et de ses prédécesseurs ont vidé les caisses de l'Etat, le roi, ingrat et fourbe, expulse tous les Juifs du pays et confisque leurs biens, préambule à l'expropriation des avoirs des Templiers l'année suivante. Juifs et Templiers sont les créanciers du royaume et les rentes de la couronne sont incapables de rembourser ses dettes. de sinistre mémoire et par traîtrise, tous les Templiers sont arrêtés en 1307. L'âme damnée du roi, Guillaume de Nogaret, lance contre eux, tous azimuts et à répétition, des rumeurs d'hérésie, de comportements obscènes et d'idolâtrie.



Jacques de Molay et bon nombre de ses compagnons sont torturés et, pour éviter des souffrances et des morts inutiles, le dernier grand maître de l'Ordre passe aux aveux, puis se rétracte et en appelle au pape, Clément V, seul habilité à juger les Templiers. Hélas ! le pape doit son trône pontifical à Philippe le Bel et préfère se ranger à ses côtés. de procès iniques en emprisonnement et en tortures répétées, Jacques de Molay se déclare innocent, ainsi que son ordre, de tous les délits dont ils sont accusés.



En mars 1314.alors qu'il est sur le bûcher, il aurait prononcé cette terrible malédiction contre ses accusateurs : « Pape Clément !… Chevalier Guillaume !… Roi Philippe !… Avant un an, je vous cite à paraître au tribunal de Dieu pour y recevoir votre juste jugement ! Maudits ! Maudits ! Maudits ! Tous maudits jusqu'à la treizième génération de vos races ! ». Qui se réalisa…

L'ordre du Temple a définitivement cessé d'être.



Jacques de Castelnou a échappé à la rafle de 1307 et retourne en Espagne avec le Graal, cette coupe en onyx censée avoir recueilli le sang du Christ après sa crucifixion. Il se retire au monastère aragonais Saint-Jean-du-Rocher près de Jaca et y dépose le Graal qui, deux siècles plus tard, est expédié à la cathédrale de Valence.



L'héritier du Temple raconte donc les dernières années de l'Ordre. Si Jacques de Castelnou paraît trop obéissant, trop intègre, trop parfait en quelque sorte, c'est que l'auteur a voulu qu'il symbolise cet idéal religieux du Moyen Age sans émettre de jugement a posteriori. Historien, José Luis Corral s'en tient strictement aux faits. Néanmoins, son héros est animé de doute sur sa foi, d'incertitude quant à la réalité du Graal dont il est dépositaire et de perplexité quant au rôle de l'Eglise.



Les Templiers ont fait et font encore l'objet d'un engouement certain en raison des mystères qui planent sur eux et sur leur prétendu trésor qui suscite tant d'élucubrations et de fantasmes depuis des lustres. La pondération de l'auteur n'exclut absolument pas une histoire palpitante et efficace qui fait de ce roman une prouesse littéraire érudite sans prétention ni emphase.



Un tout grand merci à Pecosa car ce livre est encore une pioche réussie dans la liste consacrée à « Romans historiques à travers l'Espagne, du Moyen Age au XVIIe siècle » dont je ne me lasse pas.

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L'héritier du temple

Fin XIIIème- début XIVème siècle.

Jacques de Castelnou, orphelin, est recueilli et élevé, comme son propre fils, par le comte d'Empuries en Catalogne.

Le jeune homme, sans qu'il le sache, est destiné au Temple pour parachever la mission de son père mort alors qu'il partait en croisade pour défendre la terre Sainte.

Il vouera sa vie au Temple comme chevalier, échappera à la rafle des templiers effectué par Philippe IV le bel et terminera sa vie, plein de sagesse et de raison dans un monastère aragonais.



Bon encore un livre sur les templiers! La malédiction du grand maitre, Jacques de Molay sur le bûcher à l'intention de Nogaret, du pape Clément V et du roi Philippe jusqu'à la treizième génération.

Oui, il y a tout cela, mais il y a aussi le Temple vu de l'autre côté des Pyrénées, la défense de la terre Sainte, la bataille et la perte de Saint-Jean d'Acre (formidablement décrite) et l'alliance du Temple avec les mongols et les arméniens pour la reconquête de la Palestine.

L'écriture (la traduction) est de très bon aloi faisant que l'on ne s'aperçoit (presque) pas que l'on tourne les pages jusqu'à la dernière.

La fin du bouquin étant pleine de vertu et de sagesse et l'aboutissement d'une quête tant attendue, même si c'est improbable c'est bien quand même.

J'ai beaucoup aimé bien que connaissant le thème par coeur.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Le nombre de Dieu



Il y a plusieurs lectures possibles de ce livre. On peut y voir essentiellement le destin d’une femme libre, ou la description des chantiers de construction des cathédrales gothiques, celle aussi de la royauté espagnole au XIIème siècle et des premiers succès de reconquête sur l’Al Andalous.

C’est pour ma part l’aspect architectural qui m’attirait, et j’avais hésité à entreprendre cette lecture craignant que l’histoire d’amour soit trop présente. Je suis restée effectivement un peu sur ma faim en ce qui concerne les techniques de construction. En revanche j’y ai trouvé plus qu’une bluette. Surtout la restitution d’une période excitante dans toutes ses nouveautés. Les interrogations sur la foi avec la théologie de la lumière et la fin des cathares, le foisonnement intellectuel, du moins pour l’élite, avec la poésie, les lectures et les échanges qui en résultent entre les deux personnages principaux, une relative entente avec les musulmans malgré le désir du roi Ferdinand III de récupérer l’intégralité de la péninsule, et surtout, grâce à la fine amor et l’exaltation de la femme, une plus grande liberté de celle-ci. Une impression de richesse matérielle aussi. Il faut dire que dans ce récit nous vivons principalement dans le monde des maitres d’œuvres, compagnons et apprentis, dans celui du haut clergé et un peu dans celui de la royauté. Nous ne savons rien puisque tel n’est pas le propos, sur les paysans.

L’accent est mis sur la liberté des femmes. En effet dans cette courte éclaircie du début XIIIème, elles ont pu jouir d’une assez grande autonomie dans le choix de leur travail, et être relativement maitresse de leur destin si elles en avaient la force (voir la différence entre Térésa l’héroïne et Matea qui est mariée par son père sans qu’elle semble avoir vraiment choisi). Avec un bémol toutefois, l’Église continue à s’opposer à la femme, tentatrice de l’homme et création du diable. « Une minute, l’interrompit l’évêque, certains pensent que les femmes devraient exercer un métier propre à leur condition. C’est le cas des boulangères, aubergistes, poissonnières, couturières, bouchères, tisseuses, fileuses, cuisinières, sages-femmes, messières, faucheuse, batteuses de grain… et même des prostituées qui sont des filles de Dieu. Vous, maître Térésa, vous dirigez un atelier, mais cela ne vous autorise pas à intervenir dans ce débat entre hommes. Contentez-vous de ce que vous êtes, ne cherchez pas à aller plus loin que ce qui a été convenu et ne forcez pas votre chance […] Vous devriez être mariée et sous la tutelle d’un époux. » Quand les hommes parlent, les femmes et les enfants se taisent.

Et le nombre d’or ? C’est le calcul de la proportion idéale, qui préside aux constructions nouveau style.

Un petit reproche toutefois, peut être dû à la traduction. Un personnage parle de son « identité sexuelle », j’aurais tendance à penser que cette expression et l’idée qu’elle sous-tend est contemporaine.



J’ai aimé dans ce texte l’impression de grande liberté et de possibilités infinies qui semblent avoir régné dans ce début du XIIIème siècle. A lire si vous vous intéressez à cette période, en revanche si vous voulez connaître les conditions de construction, il existe sûrement d’autres livres plus à même de répondre à votre attente bien que cet aspect ne soit évidemment pas absent, et les tractations pour obtenir l’argent nécessaire encore moins.



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Le trône maudit

Lorsqu’Agnès Chalnot (que je remercie au passage ainsi que les Editions HC) m’avait proposé ce livre en service presse au mois de février, je l’avais refusé car je ne suis pas trop branchée Religion. Si à un moment de ma vie, j’ai été très croyante, je suis complètement athée aujourd’hui. En revanche, j’ai une grande connaissance des textes bibliques car je les avais lus plusieurs fois et cette lecture s’était même avérée fondamentale dans le cadre de mes études d’Histoire, notamment pour la période médiévale. Bref, il se trouve que par un concours de circonstances, j’ai tout de même reçu le dit-roman et au final, j’ai plutôt apprécié ma lecture.



Lorsque le Roi de Palestine, Hérode le Grand meurt en -4 avant J.-C., sa succession au trône s’avère être délicate. En effet, bien qu’il ait désigné son fils Archélaos dans son testament comme nouveau Roi, ses autres héritiers potentiels Antipas et Philippe veulent aussi leur part du gâteau. Autre difficulté : la Palestine est soumise à l’autorité romaine et la désignation du nouveau monarque doit être approuvée par l’empereur Auguste. Archélaos doit donc partir à Rome pour que sa légitimité soit reconnue. Malheureusement pour lui, Antipas et sa tante Salomé, la veuve d’Hérode, intriguent et Auguste prend une décision inattendue : il divise le Royaume de Palestine en attribuant la Galilée et la Pérée à Antipas, la Judée et la Samarie à Archélaos et les territoires de l’est (Batanée, Gaulanitide, Trachonitide et Auranitide) à Philippe.



Archélaos n’est donc pas Roi mais Auguste lui donne de l’espoir : s’il administre correctement son territoire, il pourrait changer d’avis. Les années se succèdent et… Archélaos échoue dans sa mission! Son peuple le déteste tellement qu’il préfèrerait même le voir destituer et la Judée intégrée à l’Empire pour devenir une nouvelle province romaine! Auguste exauce donc les souhaits du peuple Juif : il exile Archélaos en Gaule et fait administrer son territoire directement par le légat romain de Syrie. Antipas qui de son côté a parfaitement bien rempli son office et maintenu la paix en Galilée voit là l’occasion de devenir le nouveau Roi de Palestine…



Une lecture très dense



Le moins que l’on puisse dire c’est que la lecture du Trône maudit aura été très dense en raison du nombre de pages (plus de 570 en grand format) et au vue des nombreuses informations contenues dans le texte. J’ai mis plus de deux semaines à le finir, ce qui est très rare. Si j’ai vraiment adoré la première partie avec la succession au Royaume de Palestine, sous Auguste et son successeur Tibère, j’ai eu beaucoup plus de mal avec la seconde qui se déroule aux alentours de 25 après J.-C. avec l’apparition des prophètes Jean le Baptiste et Jésus de Nazareth. Cette partie comprenait quelques longueurs et les deux cent dernières pages ont été un peu difficiles, j’ai eu hâte de finir!



Une lecture bien documentée



En ce qui concerne le contexte historique, autant j’ai beaucoup de connaissances sur la partie occidentale de la Méditerranée, autant je ne connaissais pas grand chose sur la Palestine au moment de ma lecture (excepté en ce qui concerne la vie du Christ mais ce n’est pas une source historique donc il convient d’être prudent). Néanmoins, je savais que le contexte était tendu entre les deux peuples romain et juif : les Romains considéraient les Juifs comme des agitateurs turbulents qu’il convenait de pacifier même par la force ; les Juifs pensaient que les Romains étaient des impies les empêchant de vivre leur religion comme ils l’entendaient et de s’immiscer dans leurs affaires. De plus, le fait qu’Auguste demande d’avoir un regard sur la succession du trône de Palestine m’était également connu car il avait exigé la même chose des royautés de l’Afrique du Nord. Enfin, quand une province n’était pas encore considérée comme pacifiée, il était de bon ton qu’elle soit géré par un militaire, le légat de Syrie dans le cas de la Judée. Lorsque la province était pacifiée, elle passait sous l’administration d’un sénateur.



J’ai donc retrouvé toutes ces informations dans le contexte historique du Trône maudit. Les auteurs semblent de plus avoir fait un très gros travail de recherche : à la fin du roman, ils disent avoir relu Le nouveau Testament et s’être basés sur les sources antiques (par exemple, Les Antiquités Judaïques ou La Guerre des Juifs de Flavius Josèphe ou La vie des Douze Césars de Suétone et Les Annales de Tacite pour ne citer que les plus importants. Toutefois, il convient d’être prudent car ces sources sont postérieures aux faits du roman). De plus, ils font référence à une bibliographie contemporaine mais ils ne la font pas apparaître. J’ai trouvé cela vraiment dommage car j’aurais voulu savoir sur quels ouvrages scientifiques ils s’étaient basés pour construire leur contexte historique. Enfin, deux cartes géographiques (La Méditerranée et La Palestine au Ier siècle après J.-C.), un plan de Jérusalem au Ier siècle après J.-C. et une chronologie complètent l’ensemble et se veulent d’un grand secours pour le lecteur.



Les Croyants et les Athées trouvent leur compte



Enfin, les auteurs ont opté pour une stratégie plutôt futée afin de ne froisser ni les croyants de la religion chrétienne, ni les Athées. Ils ont d’autant plus de mérite que le sujet peut être « casse-gueule » voire prêter à polémique.



Dans la deuxième partie du roman, les auteurs s’arrêtent longuement sur Jean le Baptiste et Jésus de Nazareth. Ces deux derniers sont d’ailleurs considérés comme des agitateurs véhéments et des chefs de file d’une secte par Antipas et le chef de sa police, Hippodame. Les non-croyants vont donc plutôt être du côté de ces deux personnages considérant que les miracles de Jésus de Nazareth sont des tours de passe-passe visant à émouvoir les foules ou qu’il ne serait pas né d’une Vierge ni le Fils de Dieu : ces éléments auraient donc été inventés de toutes pièces par ses Apôtres, dans leurs Evangiles. En revanche, les Croyants se reconnaîtront davantage dans le personnage de Ruth, l’épouse d’Hippodame qui au contraire décide de suivre les enseignements de Jésus de Nazareth.



En conclusion, j’ai conscience d’avoir été un peu bavarde cette fois-ci mais ce roman était tellement dense que je ne pouvait pas vraiment faire autrement. Si j’ai vraiment adoré la première partie, en revanche, j’ai eu beaucoup plus de mal avec la seconde, toutes les questions tournant autour du Christ ne m’intéressant guère comme je le craignais. Mais, il faut reconnaître que les deux auteurs ont fait un travail de recherche non négligeable et que le contexte historique était plutôt bien explicité. Reste évidemment à prendre beaucoup de pincettes en ce qui concerne la partie sur le Christ.
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Le trône maudit

Vous aimez Game of Thrones ? Ce roman historique devrait vous plaire.



Il nous entraîne dans les troubles qui vont agiter la Judée au premier siècle de notre ère suite à la mort du roi Hérode… dans une région où la politique et la religion ont toujours été intrinsèquement liées. Au pays des rois et des prophètes, alors province de Rome, le trône d'Israël se jouera à coup d'intrigues, complots et révoltes. Les tensions sont grandes entre juifs, romains, grecs et arabes… et c'était sans compter l'arrivée d'une nouvelle pièce à l'échiquier politique : un certain Jésus de Nazareth…. qui va bouleverser L Histoire mondiale.



«Quand on joue au jeu des trônes, soit on gagne, soit on meurt» — Cersei Lannister
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Le trône maudit

(...) Ce roman m’a tenté parce que, si je connais un peu la période historique dont il est question du point de vue occidental, je ne savais pas grand chose du côté moyen-oriental, si ce n’est ce qui est raconté dans les Evangiles et dans la Bible (on n’étudie pas la peinture de la Renaissance sans étudier également un minimum les mythologies gréco-romaines et chrétiennes). Ici, on a la version sans miracles et, si la religion tient une place très importante, c’est du point de vue historique et politique que les auteurs se placent.



Nous suivons chacun à leur tour les prétendants au trône d’Israël, leurs familles et alliés, quelques empereurs romains, mais aussi Jean le Baptiste, Jésus et ses disciples, la foule des populations juives, etc. Ce roman foisonne de personnages, de tractations plus ou moins diplomatiques, de révoltes, de massacres et de problèmes religieux. On pourrait s’y perdre, mais les auteurs ont fait un bon travail de vulgarisation et leur propos reste toujours accessible.



Le point négatif étant que je n’ai jamais réussi à m’attacher à aucun personnage, ce qui fait que mon intérêt pour le livre n’a jamais été émotionnel. Aucun évènement ne m’a réellement touchée, ni les morts, ni les relations entre les protagonistes. Le constat que le monde ne s’est pas amélioré en 2000 ans m’a attristée et frustrée, mais je ne me suis pas sentie partie prenante des péripéties de cette chasse au trône.



La plume est agréable, même si au début le choix de raconter l’histoire au présent m’a un peu gênée, surtout que, dans les premières pages, certains passages m’ont semblé un peu confus (défaut de concordance des temps, selon moi. Dû à la traduction?). Je vous rassure, au fil des pages, ça se dissipe et on entre assez facilement dans l’histoire.



Un roman qui demande du temps et de la concentration, parce qu’il est dense et prend le temps de détailler les évènements, mais qui m’a permis d’apprendre pas mal de choses. A noter la présence de scènes de sexe parfaitement dispensables.



A lire si vous aimez les romans historiques et que la période/le thème vous intéresse.
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Le nombre de Dieu

Un regard sur le 13ème siècle, au temps des cathédrales. A cheval, ou plutôt à pied, entre l'Espagne et la France. Henri et Teresa. Un Normand et une Cathare.



En fait, il ne se passe pas grand chose. On empile des pierres, on bâtit la cathédrale de Burgos, et on suit l'évolution des mentalités.



C'est, ma foi, intéressant, ça se lit calmement, et pour ce qui me concerne, ça me change des romans policiers. Mais c'est aussi le revers de la médaille. Pas grand chose. Cela dit, c'est peut-être notre destinée à tous : notre vie n'est pas grand chose, et à nous de construire nos cathédrales, pour marquer notre passage dans ce bas monde.



Je me sens bien philosophe, tiens. C'est peut-être grâce à ce livre.
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L'héritier du temple

L'héritier du temple est un roman magnifique qui retrace la fin du célèbre ordre des Templiers. Nous suivons pas à pas le héros, figure imaginaire du roman, de ses premiers pas comme novice jusqu'à devenir un guerrier aguerri. Il traverse les dernières décennie que vit l'Ordre: de la chute de Saint-Jean-d'Acre, où les chevaliers vivent leurs dernières heures en Terre sainte, au bûcher qui consumera Jacques de Molay, le dernier maître du Temple, après un dernier stratagème de Philippe le Bel, roi de France, vouant une haine tenace aux Templiers...



José-Luis Corral Lafuente nous livre, dans un langage clair et précis, un récit dépaysant et captivant. Une trame très bien documentée, évitant les pièges de la simplicité et ne tombant que rarement dans le mythe, fait de ce roman un livre à lire absolument.Un héros attachant, que nous suivons de bout en bout du roman, permet de sortir de l'aspect purement historique et amène une touche romanesque bienvenue.

Le connaisseur chevronnée du temple y trouvera un récit agréable, le béotien y apprendra, en outre, une foule de choses sur la vie et la fin des Templiers... Personnellement, je me suis délecté de ce roman que j'ai eu de la peine à lâcher une fois commencé !



Un grand merci à Babelio et aux éditions HC pour ce beau cadeau reçu lors d'une opération Masse Critique



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Le trône maudit

An 4 avant Jésus-Christ. Le cruel tyran Hérode le Grand meurt et laisse le trône d’Israël vacant. Deux de ses fils se disputent alors la succession de celui qui était considéré comme le roi de tous les Juifs. Débute ainsi une période mouvementée où passion, violence et trahison se déchaînent ; chacun voulant obtenir la faveur de l’empereur Auguste qui surveille avec une extrême vigilance cette partie particulièrement sensible de son Empire.



Dans ce contexte fragile apparaît un jeune prédicateur, Jésus de Nazareth, qui par ses sermons sur le royaume de Dieu et sa capacité de persuasion commence à remettre en cause la tutelle romaine et l’hégémonie des prêtres juifs de Jérusalem. Dès lors, nombreux sont ceux qui veulent se débarrasser de ce rebelle, qui va entraîner un bouleversement fondamental dans l’histoire du monde.

Une superbe fresque historique ( d'un volume assez important) qui est très bien écrite. A la lecture de la 4e de couverture, j'ai eu qlq doutes :allais je aimer ? Ms j'ai été totalement happée par cette guerre de pouvoirs sur fond greco-romain puis dans un 2nd temps, la venue de Jésus Christ. Aucun aspect religieux malgré ce personnage mais, seuls les aspects politique et historique sont soulevés et de façon claire et limpide.

L'écriture est fluide, riche en détails non alourdissants mais dense. Bref, j'ai aimé ce roman très instructif et très bien construit.
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Le nombre de Dieu

Autant le dire tout de suite, j'avais un peu d'appréhension à lire ce nouveau roman de José Luis Corral, en effet j'avais adoré "L'héritier du temple" et je redoutais que celui-ci ne lui arrive pas à la cheville...

Rapidement mes craintes se sont envolées et j'ai pu me délecter d'un roman prenant, qui présente bien les enjeux de son siècle (le 13ème) dans la péninsule ibérique. On y suit Henri de Rouen, issus d'une lignée de bâtisseur de cathédrales et maître d’œuvre lui-même ainsi que Teresa Rendol, maître peintre. Ils vont s'aimer, mais aussi confronter leurs visions différentes sur ce que doit être une cathédrale... Ensemble ils vont construire deux cathédrales... Pour l'auteur, l'histoire avec un petit « h » de Henri et Teresa est presque un prétexte pour nous compter, magistralement, l'Histoire avec une grand « H ». On y saisit bien cet esprit de liberté qui plane sur ce siècle, mais aussi les dangers qui guettent ceux qui ne pensent pas comme l'église, par exemple les cathares et nous assistons au fil des ans au resserrement de la morale de l'église qui prend petit à petit, à nouveau, les femmes en otages...

J'ai apprécié l'écriture narrative et rythmée de l'auteur qui donne du souffle au roman et nous entraîne sans longueur au bout du récit.

Sur le 4ème de couverture on peut lire « Alliant précision historique et puissance romanesque, José Luis Corral nous plonge dans une période du Moyen Âge d'une incroyable modernité. » Pour moi cette phrase résume parfaitement l'esprit qui se dégage de se livre.

Un livre que je recommande chaudement aux amateurs de beaux romans et aux amateurs d'histoire !

J'ai vu que la bibliographie espagnole de l'auteur comptait neuf ouvrages à ce jour et que celle en français, trois, je suis certain que nous retrouverons José Luis Corral prochainement sur nos étals et je m'en réjouis !

Un grand merci à Babelio et aux éditions HC pour ce beau cadeau reçu lors d'une opération Masse Critique
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L'héritier du temple

Pourquoi ai-je mis autant de temps pour terminer une histoire qui m'a de plus en plus intéressée au fil des pages alors qu'au bout de quelques chapitres je pensais l'abandonner?

C'est que je m'attendais à une histoire romancée, sur fond historique, certes, mais avec des personnages principaux suivis de près auxquels je pourrais m'attacher. Ce n'est pas le cas. L'auteur a largement privilégié l'aspect historique et l'important ici c'est l'histoire de la fin de l'ordre des Templiers dans son ensemble. C'est certainement très bien fait et passionnant mais évidemment, l'érudition aidant, la lecture se fait plus lentement, ce qui ne me déplairait pas, n'était le sentiment de retard ressenti pour les raisons déjà précisées.

Le livre refermé, il me faut maintenant me documenter davantage sur cette grande aventure de l'ordre des Templiers, de Jérusalem au milieu du XIIe siècle, de la Terre Sainte à la fin du XIIIe siècle, de Saint-Jean d'Acre en 1291 et surtout des véritables rôles joués dans la tragédie finale par le roi Philippe le Bel, si détestable ici, le pape Clément V et l'inquisition, enfin Jacques de Molay, le dernier Maître de l'ordre, mort sur le bûcher.

Si on aime l'histoire et cette époque en particulier, comme c'est mon cas, nul doute que ce roman se révèle passionnant mais on risque d'être déçu si on ne cherche qu'une lecture divertissante.


Lien : http://liratouva2.blogspot.f..
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Le trône maudit

Comme le dit l'adage: "Le roi est mort, vive le roi". Et après, que se passe t-il? Qui lui succèdera? Avait-il choisi son dauphin avant de mourir? Pour Hérode, comme pour tous les rois, la mort est aussi une question politique. Et Hérode n'en finit pas de mourir. Plutôt, il est mort dans un silence et un secret assourdissants. Fracassants. Sa succession est une énigme. Nous découvrons, ainsi, les coulisses d'un succession royale où tous les coups sont permis pour accéder au trône tant désiré (meurtres, trahison...). Encore faudrait-il pouvoir survivre à cette foire d'empoigne.

Le trône maudit nous fait vivre un moment clé de l'histoire du peuple juif. A une époque où Jésus de Nazareth, par ses prêches, semait le trouble dans un royaume tant convoité par tant de puissants. Qui succèdera, finalement à Hérode? Comment ce successeur accèdera t-il au trône tant convoité? Par le biais de cette succession, nous assistons aux prémices de ce qui deviendra la seconde religion monothéiste: le christianisme. Nous assistons aux mutations socio-historiques qui bouleverseront la politique de cette partie du monde. Nous faisons aussi la connaissance de différents personnages bibliques. Nous les découvrons sous un autre jour.

Nous ne nous ennuyons à aucun moment. Dès les premiers mots, nous voyageons dans le temps et nous sommes subjugués par la vie de ces hommes et de ces femmes. Certains faits décrits dans les grands livres religieux sont bien expliqués. Cependant, ne vous y trompez pas, il s'agit bien d'un roman. D'un superbe roman. Un gros pavé qui se lit avec une grande facilité tant le récit est prenant. Nous sommes pris dans la vie de nombreux héritiers plus ou moins légitimes. Une vie où intrigues, fourberie, violence, trahison sont maitres. Tout est acceptable pour s'accaparer le trône. Fut-il maudit.
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Le trône maudit

A une période sanglante du règne d'Hérode, succède la période sanglante de son héritage : qui peut prétendre au trône d'Israël?



Ses nombreux fils et filles se déchirent dans un jeu où il semble impossible de gagner: comment éviter les foudres de Rome tout en ayant la confiance des juifs?



Les aspirations du peuple se transforment bientôt en une quête d'idéal dans laquelle les prophètes entreront malgré eux.



Un roman extrêmement bien documenté qui nous plonge dans la Palestine du premier siècle.



A dévorer !

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Le nombre de Dieu

Évidemment lire ce livre renvoie à la triste actualité de l'incendie de Notre Dame. Tout le talent de l'auteur est de mettre l'art, la singularité et le génie des bâtisseurs en exergue. Une lecture distrayante et surtout instructive.
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Le nombre de Dieu

Je termine "Le nombre de Dieu".

L'histoire de la construction des cathédrales selon le style gothique dans l'Espagne du XIIIè siècle. José Luis Corral aborde les difficultés auxquelles ont du se confronter ces bâtisseurs d'un art nouveau dans un siècle qui tombait peu à peu dans l'obscurantisme. Cette opposition à leur envie, leur besoin d'égaler la lumière de Dieu, les luttes et les concessions. Au delà du roman, un très beau portrait de femme. On se demande ce qu'il aurait pu advenir si l'église de Rome avait revêtu la robe des "Parfaits" et si le monde d'aujourd'hui n'en aurait pas été mieux éclairé?
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L'héritier du temple

J'ai enfin lu "l'héritier du temple" ! Je présente toutes mes excuses à Babelio et à HCC édition pour ce retard, car j'aurai dû rendre mon avis il y a déjà de nombreuses semaines.

Ce laps de temps n'est pas dû à la qualité du livre qui une fois commencé se lit facilement malgré sa taille, mais bien à ma PAL déjà trop longue.



José Luis Corral est mon premier auteur espagnol et c'est une bonne découverte. Tout n'est pas parfait dans ce roman, mais cela reste une belle représentation d'une époque lointaine qui nous parait souvent obscure. (12e-13e siècle avant l'arrivée des Rois Maudits)

Les descriptions nous plongent dans l'univers des Templiers, de leur apogée jusqu'à leur chute, orchestrée par Philippe le Bel et le pape Boniface VIII. Nous suivons un jeune homme, Jacques de Castelnou, pieux chevalier, qui rentre dans l'ordre pour payer une dette familiale, et sommes témoin son évolution au sein de l'organisation.



Personnellement, Jacques est pour moi un personnage insipide, bien trop "parfait" et maître de lui. Je l'ai donc pris comme le fil conducteur qui me guiderait à l'intérieur de la trame - certes, le rôle d'un personnage principal - mais de manière plus technique que réellement fictionnel.

De même, alors que les longues descriptions, pouvant parfois se délier sur plusieurs pages, sont un plaisir à lire, les dialogues frôlent parfois le ridicule, se rapprochant plus des intonations du théâtre que du roman. Le vieux français qui est parfois si chantant, ici, casse le rythme si élevé de la narration, et fait retomber le soufflet. Il y a paradoxalement peu de dialogue dans ce pavé, ce qui me fait dire que l'auteur est conscient de cette faiblesse.



J'ai donc pris du plaisir à cette lecture, mais en tant qu'apprenti historienne, j'ai été chagrinée par la vision manichéenne du duel entre les Templier et le roi de France. Certes, nous apprenons tous que la dissolution de l'ordre est dû en priorité à la puissance effrayante des moines chevaliers et leur prétendue fortune dont avait bien besoin le pouvoir en place, mais ici, les Templiers sont quasiment vus comme des saints tandis que les agents du roi sont décrits comme pire que des démons, et ce, jusqu'à la fin de l'histoire. Bien sûr, vous allez me dire que l'on voit l'histoire du point de vue de Jacques, mais pas seulement. Cette histoire aurait pu permettre une meilleure répartition des réputations. A mon sens, tous les templiers n'étaient pas des bienheureux, mais en dehors de ça, le travail historique et le rendu doivent être mis en valeur pour dépasser ce genre de défaut.
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L'héritier du temple

On révise son histoire au temps de Philippe Le Bel qui convoite le trésor des templiers.

On plonge dans ce roman et on en sort à regret.
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Le trône maudit

Je vous l'avoue tout de suite : j'ai abandonné ce roman au bout de 250 pages (le livre en compte environ 570). Tout simplement parce que, quand arrivée à ce stade, je n'arrive toujours pas à entrer dans l'histoire et à apprécier le livre, je me dis que ça ne sert peut-être à rien de me forcer. En général je pousse quand même ma lecture pour arriver à la fin (qui parfois peut me surprendre agréablement), car je déteste abandonner un roman en cours de route. le problème pour celui-ci, c'est que je l'ai reçu avec un mois de retard et que, ayant d'autres engagements de lectures, je ne pouvais pas me permettre de passer un mois sur ce livre. du coup je m'abstiens de le noter, mais je vais quand même expliquer ce que j'en ai pensé, pourquoi je n'ai pas du tout accroché.



L'histoire en elle-même est intéressante : en l'an 4 avant J.-C., la mort du roi d'Israël, Hérode le Grand, est le point de départ de nombreux conflits, car ses fils se disputent le trône, le peuple juif refuse qu'un nouveau tyran règne sur eux, et l'empereur Auguste doit décider ce qu'il doit advenir de ce trône d'Israël tout en prenant en compte la complexité de ce peuple. Apparaît alors Jésus de Nazareth, jeune prédicateur qui, par ses sermons, va tout remettre en question, ce qui va faire de lui l'ennemi des puissants.

En gros ce livre est censé raconter “Israël au temps d'Hérode, de Ponce Pilate et de Jésus de Nazareth” (bandeau de l'éditeur). Un beau programme, mais peut-être trop gros pour un seul roman.



Tout d'abord, le livre est très dense. Lire un roman de plus de 500 pages ne me dérange pas, encore faut-il que les auteurs (ici il y en a deux) parviennent à m'entraîner dans leur histoire. Or ici ce n'est pas le cas. J'ai davantage eu l'impression de lire une sorte de docufiction qu'un roman historique. L'écriture est beaucoup trop froide : à aucun moment je n'ai réussi à vraiment m'intéresser aux événements, ni à m'attacher aux personnages. Les scènes de batailles, qui auraient pu donner un rythme plus épique au roman, m'ont laissées de marbre. Les personnages sont trop nombreux et les auteurs ne se fixent vraiment sur aucun : du coup aucun n'est suffisamment développé. le seul chapitre qui m'ait vraiment intéressée, c'est lorsque l'histoire s'est justement fixée sur deux personnages et leur relation : durant tout un chapitre, on a eu leur histoire (sans qu'elle soit parasitée par toutes les autres histoires autour), ce qui m'a permis de m'intéresser un peu plus à ces deux personnages. le reste du temps, tout est mélangé au sein d'un même chapitre, ce qui rend la lecture hachée et, par conséquent, fastidieuse. D'autant plus que, selon moi, les auteurs ont voulu être trop précis : il y a beaucoup trop d'éléments, trop d'informations juxtaposées sans vraiment de transition et avec une certaine redondance dans le schéma narratif, ce qui m'a fait sauter des paragraphes ou simplement refermer le livre à plusieurs reprises. C'est un peu comme si les auteurs avaient voulu transformer un documentaire en roman sans vraiment y parvenir. Ce que je trouve fort regrettable étant donné que le sujet m'intéressait beaucoup. Mais si j'avais voulu lire un documentaire, j'en aurais pris un, je n'aurais pas choisi un roman.



Ceci est un avis basé sur les 250 premières pages du roman, je le rappelle. J'ai lu une critique disant que le livre devenait lisible au bout de 300 pages, je n'ai pas eu la patience ni le temps d'aller jusque-là. Peut-être en retenterai-je la lecture d'ici quelques mois, lorsque j'aurai plus de temps à y consacrer. Ou peut-être pas. Après tout, quand un lecteur abandonne la lecture d'un livre, c'est tout aussi significatif que lorsqu'il passe toute une nuit sur un livre sans avoir vu le temps passer tellement celui-ci l'a passionné.
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Le trône maudit

Ce qui m’a sauté aux yeux lors de cette lecture (certainement parce que j’avais lu la deuxième intégrale le mois précédent), c’est l’aspect très « Le Trône de Fer » de ce roman, tant au niveau de l’histoire que du style d’écriture !! Pour l’histoire, cela n’a rien d’étonnant, puisque l’on sait que GRR Martin s’est inspiré d’événements et de personnages historiques pour écrire sa saga. Et pour le style d’écriture, on reconnait là un genre très épique, propre à la Fantasy et aux romans historiques justement !

Cela comporte ses avantages comme ses inconvénients… Ce qui est plutôt chouette, c’est que raconter l’Antiquité sur le même ton que des sagas fantastiques (de manière grandiose, romancée, crue) permet de « dédramatiser » l’apprentissage de l’Histoire, de s’y intéresser davantage, bref d’aborder cette période historique de manière plus confortable et décomplexée, même d’y prendre beaucoup de plaisir !

Mais le revers de la médaille, c’est les mêmes reproches que l’on peut faire à la saga de GRR Martin : un style parfois assez fastidieux, une foule de personnages dont on a parfois du mal à se souvenir, un vocabulaire parfois un peu pompeux… Et ça sur près de 600 pages, ça peut en décourager certains, au contraire. Pour ma part, il m’a fallu près de 300 pages pour bien m’habituer au style et commencer à entrer vraiment dans l’histoire !



Ceci dit, une fois qu’on est dedans, on ne peut que saluer le travail monstre effectué par les auteurs, en termes de recherche historique !! Si ce livre est aussi long, c’est aussi parce qu’il est très précis et s’attache à ne laisser de côté aucun détail de cette période. Et si je disais précédemment que l’on pouvait facilement se perdre dans une trame narrative un peu lourde, il faut tout de même préciser que les auteurs mettent à notre disposition, au début et à la fin du livre, tout un tas de documents nous facilitant grandement la tâche (et très intéressants au passage) ! Une carte du Jérusalem de l’époque, une chronologie, l’arbre généalogique d’Hérode, et j’en passe… J’ai rarement vu un roman historique aussi bien documenté, qui nous permet de nous immerger complétement dans l’histoire !!

Ceci dit… Je me demande si j’aurais autant apprécié cette lecture, si je n’avais pas déjà une connaissance de cette période historique. J’ai suivi des cours de catéchisme quand j’étais enfant, j’ai fait du latin du collège jusqu’à ma 2ème année d’études supérieures, j’ai eu des cours en classe prépa qui portaient précisément sur cette période historique… Et mine de rien, ce bagage culturel m’a permis de comprendre sans réelle difficulté chaque passage de ce roman ; de me repérer facilement dans l’histoire. Et je ne sais pas si, malgré tous les documents mis à la disposition du lecteur, j’en aurais été capable si je ne disposais pas de toutes ces connaissances préalables. Peut-être que si, je ne sais pas ! Mais je pense tout de même que ce roman s’adresse à un public assez spécifique.



En tous cas, pour ma part, ce roman fut une très bonne découverte !!
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Le trône maudit

Ce roman dense et passionnant est divisé en 2 parties, une première partie sur la quête du trône du royaume d'Israël, laissé vacant après la mort d'Hérode le Grand et la seconde partie nous évoque l'arrivée de Jésus et les chamboulement que cela va causé dans ce royaume bancal.



J'ai mis du temps à lire cette fresque même si l'écriture des auteurs est fluide, les événements et le mode de vie à l'époque sont bien décris sans trop de détail. C'est un roman qui pour moi se savoure pour ne pas risquer d'être gavé ou perdu dans la multitude de personnages et de manigances.



J'ai adoré suivre les tractations et les intrigues de la Cour de sa royaume maudit, totalement dépendant de l'Empire romain. J'ai aimé particulièrement la seconde partie avec Jean le Baptiste et ensuite Jésus, le fait qu'ils ont été pris pour des illuminés, lorsque l'on sait ce qu'il va advenir de leurs pensées.



Je conseille fortement ce roman aux amoureux des romans historiques, on ne voit pas souvent des romans traitant cette période de l'Histoire et c'est ce qui en fait un roman attirant, passionnant et foisonnant.
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