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Citations de José Rodrigues dos Santos (593)


Lorsqu'on lance une pièce de monnaie en l'air, la probabilité d'obtenir pile ou face et de cinquante pour cent. Cette probabilité est fortuite et elle se renouvelle à chaque nouveau lancer. Cela signifie qu'en lançant la pièce huit fois de suite on peut très bien obtenir pile à chaque fois. Cela tient au hasard. Cependant après un million de lancers, on constatera que dans cinquante pour cent des cas on a obtenu « pile » et dans cinquante pour cent « face ». C'est le déterminisme probabiliste. Le court terme est dominé par le hasard, le long terme par la certitude.
Autrement dit, le hasard cache la direction.
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- Exactement comme en physique quantique, remarqua Seth, surpris par les similitudes entre la biologie et la physique. Les résultats à court terme sont probabilistes mais à long terme ils ont tendance à être déterministes.
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- Mais les stratégies réplicatives des hommes des femmes sont différentes. L'obsession des hommes à l'égard du sexe reflète le fait qu'ils ont la capacité de féconder chaque jour une femme différente.
- Juste une ?
Elle leva un sourcil.
- Je soupçonne chaque homme de rêver d'avoir un harem...
- Pas moi.
- Bien sûr, vous, vous êtes un saint...
- Oh ! Vous êtes injuste.
- Je n'ai aucune illusion sur les hommes, car vous êtes toujours fidèles à votre nature. Notez que la capacité de féconder plusieurs femmes n'est rien de plus qu'une stratégie réplicative, qui explique pour quelle raison les hommes sont obsédés par le sexe. Ne pouvant être fécondées qu'une fois tous les neuf mois et devant ensuite prendre soin du bébé et assurer sa survie, les femmes ont une stratégie réplicative différente. Pour elles, le plus important n'est pas la quantité, mais la qualité réplicative. C'est-à-dire, la stabilité. Voilà pourquoi elles recherchent des hommes qui garantissent la stabilité et soient à même de protéger leurs répliques, c'est-à-dire leur progéniture. C'est pourquoi nous exigeons des hommes qu'ils ne pensent pas qu'au sexe et que vous êtes contraints de cacher votre vraie nature d'incorrigibles reproducteurs. Aucune femme n'accepte un homme fidèle à sa nature d'homme. Nous exigeons que vous correspondiez à un fantasme, à notre fantasme, à l'homme que nous aimerions avoir et non à l'homme qui existe réellement.
Il en est ainsi parce que la stratégie des femmes n'ai pas de produire de nombreuses répliques, mais d'assurer la survie de celles qu'elles sont capables d'engendrer. Pour cela nous avons besoin d'hommes dévoués, afin qu'il ne partagent pas leurs ressources limitées avec la progéniture d'autres femmes.
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L'humanité a peu à peu remplacé la loi de la force par la force de la loi. Plus une civilisation est avancée, plus est importante la force de la loi, et moins la loi de la force. Ce principe doit aussi être valable pour d'autres civilisations.
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A présent, je voudrais vous demander, à vous qui est historien : une civilisation peut-elle survivre sans coopération ?
Le Portugais considéra la question; c'était là un excellent thème d'analyse historique.
- En effet, les leçons de l'histoire que nous retenons concerne plus les conflits, les guerres, les invasions, etc. Mais en réalité, les civilisations reposent davantage sur la coopération, l'ordre et la paix. Nous avons eu la pax romana, par exemple. Et on constate aussi que l'évolution de la civilisation est liée aux progrès de l'éthique. Voyez Confucius en Chine, Socrate en Grèce et Kant en Occident.
- Précisément, acquiesça-t-elle. Une civilisation vieille de plusieurs milliers d'années a nécessairement développé une éthique de coopération car aucune espèce ne parvient à s'imposer uniquement par le conflit, comme tout biologiste se doit de le savoir. En préservant les autres, l'espèce se préserve aussi elle-même. S'il y a une chose que la science a comprise, de la physique quantique à la biologie, c'est que nous sommes tous liés. L'idée que nous sommes séparés les uns des autres n'est qu'une illusion. Plus une civilisation est développée, plus elle comprend cette réalité fondamentale.
- La coopération serait donc une stratégie victorieuse des espèces intelligentes...
- Absolument. Mais pas uniquement de celles qui sont intelligentes. Les biologistes ont découvert que le secret des espèces qui ont le mieux réussi n'est pas seulement l'intelligence, mais le développement de systèmes sociaux complexes fondés sur la coopération. Regardez les fourmis, qui ne sont pas vraiment connues pour leur intelligence, Elles se partagent le travail, les unes protègent la colonie, d'autres pratiquent l'agriculture, d'autres encore recherchent des aliments. Les fourmis ont un comportement altruiste et certaines se sacrifient pour les autres. La coopération est tellement efficace que, bien qu'elles représentent à peine deux pour cent des deux millions d'espèces d'insectes connues, les espèces d'insectes qui coopèrent entre elles dominent les autres espèces en nombre, en biomasse et par leur impact sur l'environnement, Les communautés qui s'appuient mutuellement ont plus de chances de survivre que celles qui entretiennent le conflit.
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- Je comprends vos craintes, dit Emese. Les concepts de loi de la jungle et de lutte entre espèces, où le plus fort l'emporte sur le plus faible, sont profondément ancrés dans l'imaginaire populaire. Ce qui est moins connu, cependant, c'est le mécanisme très souvent utilisé par les êtres vivants pour survivre, qui va au-delà de la compétition.
Tomás écarquilla une paupière.
- Au-delà ? Qu'y a-t-il au-delà de la compétition ?
- La coopération.
- Mais ce n'est pas ce que Darwin a découvert... - Darwin marque une étape, la première, dans la compréhension du mécanisme qui conduit à l'évolu
tion des espèces, mais de nombreuses découvertes ont ensuite été faites qui complètent, voire corrigent la thèse initiale, expliqua-t-elle. L'une d'elles a trait à l'importance de la coopération. l'évolution et la survie repose pour une large part sur la coopération, ce que nous avons tendance à oublier, mais que les études ne cessent de confirmer. On peut voir ca non seulement chez les humains et les mammifères, mais aussi chez les oiseaux, les reptiles, les insectes, les poissons, les plantes... et même dans les cellules et les génomes ! La coopération existe dans tous les domaines de la biologie. Les êtres vivants survivent et évolue grâce à la coopération qu'ils sont capables de mettre en œuvre à plusieurs niveaux.
- Et les russes ne le savent pas ?
- Bien sûr que si !
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Ils sont paranoíaques, fit observer Tomás. Si l'on veut comprendre la manière de raisonner des Russes, il suffit de regarder leur histoire. Tout y est. -
- Que voulez-vous dire par là ?
- Eh bien ! Vous ne connaissez pas l'histoire de la Russie ? demanda-t-il. Le pays a toujours été un gigantesque champ de bataille. La Russie est coincée entre deux continents, l'Europe et l'Asie, et, pendant des siècles et des siècles, elle a été traversée par tous ceux qui voulaient aller d'un côté à l'autre. Les Russes ont subi les invasions sanglantes de Gengis Khan, de Napoléon et de Hitler, ils ont eu des tsars sanguinaires, ils ont dû supporter Raspoutine et d'autres fous du même acabit, ils sont morts par centaines de milliers au temps de Lénine et de Staline, sans oublier le goulag et son cortège d'horreurs. Ils ont toujours été opprimés et ont vécu une tragédie sans fin. Les Russes ont appris à avoir peur de tout, y compris de leur ombre.
- C'est vrai.
- Comment voulez-vous qu'ils réagissent lorsqu'on leur annonce que des êtres inconnus, dotés d'une technologie plus avancée que la nôtre, arrivent ? Il est normal qu'ils paniquent. Leur paranoïa traduit simplement le traumatisme que les étrangers leur ont infligé. Ils ont appris à se méfier de l'inconnu, à craindre l'autre et à réagir de la seule manière qu'ils connaissent face à l'imprévu : avec agressivité. Et ça, croyez-moi, c'est un problème. Un grand problème.
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"Qu'est-ce que la beauté?".
Il y a bien des façons de répondre à cette question, nettement plus fondamentale que nous osons le penser. On pourrait dire, sans être nécessairement dans l'erreur, que la beauté est l'harmonie des choses face aux sens. Ou que la beauté est une qualité subjective que ressent intuitivement tout être humain. Ou encore, que la beauté est tout ce qui engendre le plaisir.
page 686.
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Pour quelle raison un tableau authentique est-il beau, alors qu'un faux ne l'est pas? La réponse est d'une simplicité déconcertante: ce qui est authentique est vrai, ce qui est faux est trompeur. Autrement dit, la beauté est intrinsèquement vraie, quand bien même sa vérité ne serait que métaphore. Oliver Twist de Charles DICKENS, est un beau roman parce qu'il révèle la vérité sur les enfants de Londres; Le Procès de Kajka est lui aussi un beau livre parce qu'il nous expose une vérité profonde sur l'exercice de la justice lorsque les droits des personnes ne sont pas respectés. La Piéta de Michel-ange est une sculpture de grande beauté parce qu'elle nous présente la vérité de la douleur d'une mère face à la mort de son enfant; Le Requiem de Mozart est un beau morceau de musique parce qu'il exprime la vérité sur la tragédie de la mort.
(.....)
- C'est sous l'effet de la vérité que l'art s'associe au bien, souligna sir Kenneth. Comme si beauté, bonté et vérité formaient les trois angles d'un même triangle.
pages 385-386.

(...)
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- les promesses des politiciens ne valent souvent pas grand-chose, fit remarquer Hendrick avec amertume. au premier contretemps, ce sénateur, comme n'importe quel politicien, oubliera tout ce qu'il nous a promis et ne fera que ce qui lui conviendra.
page 137.
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Même s'ils se partageaient les mêmes villes et les mêmes villages, musulmans et chrétiens vivaient des existences séparées, les uns dominateurs, les autres dominés, mais chacun se croyant supérieur à l'autre, capable de passer de longs jours, parfois des mois sans échanger un mot avec un adepte de l'autre religion. C'était comme si les uns étaient des fantômes des autres; ils étaient là et ils n'y étaient pas, ils occupaient le même espace mais ne se voyaient pas, telles des ombres qui faisaient une fugace apparition et se dématérialisaient aussitôt, redevenant des spectres.
page 132.
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Seuls ceux qui sont capables de saisir la grandeur qui s’étend au-delà de toute cette abomination survivront.
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Dans les années 1950, on a inventé un algorithme appelé Perceptron destiné à simuler les fonctions des neurones et de leurs réseaux. C’est à partir du Perceptron que l’Apprentissage automatique puis l’Apprentissage profond ont été développés. Bien que l’architecture des ordinateurs soit différente de la structure des cerveaux biologiques, les réseaux neuronaux artificiels sont des systèmes informatiques qui, de fait, imitent l’activité des réseaux de neurones du cerveau. On peut leur indiquer, de façon arbitraire, quels sont les états désirables et indésirables, exactement comme le plaisir et la douleur en biologie, et quels comportements sont ou ne sont pas acceptables, à l’instar des systèmes de valeurs chez les êtres humains. De même que l’intelligence biologique ne résulte pas simplement de l’activité cloisonnée des neurones, mais du réseau qu’ils établissent entre eux, de même l’intelligence artificielle ne résulte pas simplement de l’activité cloisonnée des puces, mais du réseau qu’elles créent entre elles. Or, ces réseaux neuronaux artificiels semblent avoir des capacités de généralisation correspondant en biologie à l’activité du néocortex et de l’hippocampe. Ces capacités se révèlent dans la reconnaissance de modèles qui permettent aux ordinateurs d’établir des relations entre des choses apparemment différentes
Lorsqu’on sollicite un crédit auprès d’une banque, ce ne sont plus uniquement des êtres humains qui décident s’il va nous être accordé, mais essentiellement des algorithmes de réseaux neuronaux. Ces algorithmes disposent d’informations évidentes, telles que le salaire et les dépenses de l’emprunteur pour déterminer sa capacité de remboursement, mais ils font aussi des corrélations qui échappent aux décideurs humains ; c’est ainsi qu’on a découvert qu’il est plus probable que les personnes qui contractent un emprunt le mercredi le remboursent. On ne sait pas trop pourquoi, mais les algorithmes ont détecté cette corrélation. Ils parviennent à mettre en relation des choses qui nous échappent totalement.
À présent, les ordinateurs arrivent même à lire des textes manuscrits ! L’évolution a été telle que certaines applications reconnaissent déjà les objets automatiquement. Google Lens identifie chacune des images captées par un smartphone : fleurs, vêtements, animaux, bâtiments… On se promène dans la rue, on repère quelqu’un avec de belles chaussures, on les prend en photo avec son smartphone et on sait aussitôt de quel modèle il s’agit, où on peut les acheter et combien elles coûtent. Le système ADAM de Microsoft a été le premier à pouvoir distinguer deux lignées différentes de chiens de la même race, ce qui est devenu banal avec Google Lens. C’est aussi l’Apprentissage profond qui a permis aux véhicules autonomes d’interpréter le monde qui les entoure afin qu’ils puissent y circuler. Les Chinois sont particulièrement avancés dans ce domaine. En Chine, dans certains restaurants, les gens ne paient plus en espèces, par carte de crédit ni même par QR code sur leur smartphone. Ils le font avec leur visage.
C’est le même principe. Si l’intelligence artificielle est capable de reconnaître des images, elle peut également identifier des sons. Doté de l’Apprentissage profond, Skype a introduit la traduction simultanée en 2014 et, l’année suivante, l’entreprise chinoise Baidu a annoncé que son système de reconnaissance de la parole, DeepSpeech 2, réussissait mieux que les humains à identifier correctement des phrases courtes hors contexte. Plusieurs applications que vous devez connaître, comme Shazam, SoundHound ou Musixmatch sont capables de reconnaître des chansons à partir d’un court extrait. C’est grâce à ces fonctionnalités qu’Apple a créé le premier assistant virtuel, Siri, le prédécesseur de Rebecca. L’idée est de se passer du clavier et des écrans. Converser avec les ordinateurs deviendra la norme à l’avenir. C’est fait de manière anthropomorphique, ce qui crée l’illusion que nous parlons avec une personne. Et ça va encore s’améliorer, man. En 2016, des personnes décédées ont même été recréées grâce à des systèmes automatisés appelés chatbots. Vous comprenez ce que cela signifie ? C’est comme si les morts revivaient !
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Tous ceux qui doivent prendre régulièrement des médicaments savent parfaitement quoi prendre et à quelle heure. Si l'Effortil doit être pris au coucher, on le prend au coucher. Personne ne se réveille au milieu de la nuit pour avaler des quantités industrielles de médicaments, ça tombe sous le sens.
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Il venait de passer les dernières minutes à repousser la conclusion qui s'imposait à lui, s'efforçant de chercher une explication honnête; on parlait tout de même de la banque du Saint-Siège.
- Le Vatican blanchit de l'argent sale.
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- Excusez-moi, mais je ne peux pas continuer à regarder les informations, expliqua l'historien. Çà me fait mal. Le spectacle de toute cette bêtise humaine est affligeant.
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Aujourd’hui, je suis un homme sans lendemain, qui vit le présent broyé par le passé.
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Un silence absolu règne sur le camp. Même les grands seigneurs, habituellement pleins de superbe, paraissent intimidés. Il s’agit sans doute du calme qui précède l’hécatombe.
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Tous apprêtés et préparés pour le combat, les armes à la main et les chiens au pied, car voici qu’arrivent les dangereux ennemis, des enfants, des femmes et des hommes sans défense qui, apparemment, menacent l’Allemagne et sa race de seigneurs.
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Je vis aussi parce que j’ai transformé la douleur en moteur et je ne me suis pas résigné à la mort à laquelle les Allemands nous ont condamnés. Je ne me suis pas résigné à mourir comme un agneau.
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