Citations de Joseph Vebret (87)
Un livre a une âme : indissociable de celle de celui qui en est l’auteur. De celui qui a sué et souffert de cette douloureuse nécessité d’écrire ; celui qui a posé ses tripes sur sa table de travail.
Se taire, aimer, écrire, c'est un perpétuel triomphe en toute chose de l'adieu.
(Pascal Quignard, Vie secrète)
p. 82
Libido
Ce n'est pas, comme on pourrait le penser, Freud, le père de la psychanalyse, qui utilise le mot libido pour la première fois. C'est le philosophe néerlandais Baruch Spinoza (1632-1677) qui l'emploie dans l'Ethique (1677), dans le sens d'"appétit sexuel", le mot latin désignant l'envie et le désir.
Et si la viande de demain, c'était nous ? En inversant les rôles, des oeuvres donnent à réfléchir sur le traitement réservé aux animaux dans notre société de consommation.
Céline Maltère (introduction de "Hybridations")
Cerise sur le gâteau, l'enfant à qui ont a raconté des histoires et qui en a lu aimera parfois en inventer à son tour. Et celui-là aura gagné la plus grande des richesses.
Sylvie de Mathuisieulx "(Les histoires, la panacée qui sauvera nos enfants ?")
A peu de temps de là, Louise est couronnée pour la quatrième fois par l’Académie – unique dans les annales – pour son Acropole d’Athènes. Et Vigny en fait l’éloge.
Il a conscience d’être à part, de ne pas être fait pour une existence normale, un métier, un foyer, des enfants, des obligations, des soucis. Et le reste, qui ne vient même pas à l’esprit de Louise : Gustave qui ne saurait vivre seul, est tributaire de sa mère. Il ne dispose d’aucun revenu. Comment pourrait-il vivre ailleurs que sous son toit, prison certes dorée ? [...] Saurait-il seulement tenir un budget ? Il dispose de tous les moyens, domestiques, gîte, couvert, linge, de mener son projet, sa folie d’étudier et d’écrire.
Le XIXème siècle, poursuivant sur cette lancée, vient rebattre les cartes ...
Comme le temps était triste quand je t'ai quittée. Il pleuvait. Il y avait des larmes dans l'air.
Ah ! ne me ranime pas trop, je flamberais comme de la paille. Tu vas croire que je suis égoïste, que j'ai peur de toi, eh bien oui, j'en suis épouvanté de ton amour.
Oublie-moi si tu peux, arrache ton âme avec tes deux mains et marche dessus pour effacer l'empreinte que j'y ai laissée.
"C'est là qu'est le souffle de vie , me dis-tu en parlant de Paris.Je trouve qu'il a souvent l'odeur des dents gâtées.Les lauriers qu'on s'y arrache sont un peu couverts de merde, convenons-en."
Pour moi,l'amour n'est pas et ne doit pas être au premier plan de la vie:il doit rester dans l'arrière-boutique.
"Je voudrais enfin qu'hermaphrodite nouveau tu me donasses avec ton corps toutes les joies de la chair et avec ton esprit toutes celles de l'âme."
Je ne crois à rien ,pas même à moi ce qui est rare"G.Flaubert
Sa mère l'attendait, sa mère l'aime tant !...
C'est à moi de souffrir ! c'est à moi de l'attendre
Que sa mère jamais n'accuse mon amour !
Sa vie est à sa mère et moi je n'eus qu'un jour,
Mais ce fut de ses jours le plus beau, le plus tendre !
"Elle a la plume facile, persiflent les jaloux, la cuisse aussi".
Assurément, Louise Colet est très belle - et elle le sait ! Elle est surtout fière de ses bras et ne peut s'empêcher de le faire remarquer.
" Vous savez que l'on a retrouvé les bras de la Vénus de Milo ? demande Louise Colet à ses interlocuteurs.
- Où donc ?
- Dans les manches de ma robe. "
L'art est une grande chose : il satisfait l'âme et l'esprit, il les emplit, il les gonfle, il les fait déborder. Mais jamais l'art n'a satisfait le cœur. Rappelle-toi bien ceci, Gustave, c'est par le cœur que l'on vit : c'est cela seulement ce qui vous rend un peu heureux. Laisse donc un peu l'intelligence de côté, abandonne-toi entièrement aux élans du cœur, n'aie pas peur de paraître enfant, aime sans arrière-pensée, et tu verras que ta vie prendra de belles teintes dorées. Tu verras que tu seras plus heureux et peut-être te diras-tu que j'avais raison.
Le bonheur est un usurier qui pour un quart d'heure de joie qu'il vous prête vous fait payer toute une cargaison d'infortunes.
Lettre à Louise Colet, 23 octobre 1846, trois mois après l'avoir rencontrée.