Joséphine Baker

-"Vivre, c'est danser, j'aimerais mourir à bout de souffle, épuisée, à la fin d'une danse ou d'un refrain."

Quelques extraits des mémoires de Joséphine Baker qui entra au Panthéon, le 30/11/21.





"J'ai 2 amours, mon pays et Paris".

B comme Belle . Joséphine envoûta Paris en dansant, avec sa ceinture de bananes, en se moquant des racistes et du colonialisme.





A comme Artiste:

"En a-t-on assez dit des choses sur Paris dans le monde et sur la vie de Paris. Élégance, tourbillon, amour, champagne et jolis bibelots, tour Eiffel. Esprit, et du coeur, n'est-ce pas ? Mille choses encore, mille adjectifs encore. J'ai bien vite compris Paris et je l'aime passionnément. D'abord Paris m'a adoptée dès le premier soir. Il m'a fêtée, comblée... aimée aussi, j'espère. Paris, c'est la danse et j'aime la danse."





K comme Kaléidoscope:

Elle adopta 12 enfants du monde entier qui devinrent sa tribu Arc en ciel!

" Ni Juifs, ni chiens, ni niggers"...Est-ce ma faute si la formule, ces mots féroces que j'ai entendus répéter jusqu'à New York même et par d'honnêtes gens, m'obsède ? Est-ce que nous sommes des punaises pour ces honnêtes Américains ? Est-ce que nous avons marché sur l'eau pour venir chez eux ? Est-il honorable à l'heure actuelle, dites-moi, qu'en Amérique – dans des villes des U.S.A. qui se flattent d'être à l'avant-garde pour tout le progrès -, à partir d'une certaine heure, le soir, les Juifs et les nègres ne puissent sortir de leurs maisons, qu'ils y soient relégués, comme des pestiférés, sous peine de représailles plus ou moins couvertes par des lois honteuses d'elles-mêmes ? Je suis du côté des « niggers ». Je n'en ai ni gloire ni humiliation. Je n'ai pas choisi.





E comme Elégance:

"J'aime toutes les bêtes. J'ai remarqué trop souvent combien les hommes, les femmes qui ne les aiment pas, peuvent perdre le sens humain, toute sensibilité, voire le sens même de la vie.





R comme résistante;

Joséphine travailla pour la résistance et pour la France.

J'ai appris l'Histoire avec amour, cela me passionne. Je voudrais savoir tout ce que les hommes de toutes les couleurs ont fait depuis que le monde existe. On les voit changer de costume d'une page à l'autre. C'est cela qui m'amuse le plus dans les livres."

J'ai longtemps voulu lire la biographie de cette grande dame que beaucoup ne connaisse qu'à travers ses danses endiablées et sa ceinture de bananes.

Marcel Sauvage relate ici, avec force détails, simplicité et élégance la vie tumultueuse de cette femme féministe avant-l'heure, boulimique de travail, pleine d'amour pour les autres et pour sa patrie, la France.

Toute sa vie, elle a combattu pour aider les autres : adopter des orphelins, "sa tribu arc-en-ciel", se battre auprès de Marin Luther King pour lutter contre le racisme, s'engager dans la Résistance.

J'ai beaucoup aimé ce portrait et on ne peut qu'admirer cette femme positive, souriante et combattante jusqu'au bout. Une grande dame qui a toute sa place au Panthéon.

Je recommande vivement cette lecture.

Merci à Babelio et aux éditions Phébus pour cette lecture.

Il faut lire ce livre pour découvrir Joséphine Baker au-delà des clichés et de son statut iconique, parfois récupéré par les uns ou par les autres... ce qui lui aurait d'ailleurs fait horreur.

Joséphine Baker était la meilleure ambassadrice qui soit de notre pays, elle a soutenu des couturiers, des artistes, ses soldats, ses valeurs.

Au fil de ces mémoires, on découvre une femme extrêmement touchante, d'une grande finesse d'esprit et d'une grande délicatesse. Une grande dame.

Une biographie, qui pour moi, n’en est pas vraiment une, car on ne découvre pas la vie de Joséphine Baker dans son intégralité, seulement une partie.

De plus, il s’agit davantage d’un témoignage dont les mots vont résonner dans nos têtes et essayer de nous faire découvrir sa voix, avec son accent, sa façon d’écorcher les mots, sa chaleur, tout ce qui fait son charme indéniablement.

C’est d’ailleurs le seul point positif que je retiendrais : le témoignage de Joséphine, car pour moi, l’auteur s’est laissé dépasser par le personnage, n’a pas su donner un semblant de cohérence aux paroles de Joséphine ce qui fait que, toujours selon moi, ce livre est décousu.

Alors, certes la fougue de Joséphine est difficile à contenir, mais du coup ça me laisse un arrière-goût de « loupé ». J’ai l’impression d’être passée à côtés de quelque chose, alors que pourtant ses mémoires avaient du potentiel…

Je ne retiendrais que la fougue, l’honnêteté et la spontanéité de Joséphine Baker à travers ses mots, parfois écorchés, parfois mal prononcés mais toujours plein d’amour.

Grace aux éditions Phébus et à la masse critique de Babelio, j’ai beaucoup aimé découvrir cette femme que je connaissais si peu.



Dès le début, Marcel Sauvage nous raconte ses rencontres avec cette danseuse exotique, qui fascine.



Mémoires est un livre dynamique où l’on en apprend plus sur la Grande Femme qu’était Joséphine Baker. Lors de ses interviews avec Marcel Sauvage, elle est détendue, simple, elle est tout simplement elle-même.



Elle a eu une vie bien remplie entre danseuse, résistante lors de la Seconde Guerre. Elle a lutté pour une vie libre, contre le racisme et le féminisme, entre autres. Elle avait un grand cœur pour sa patrie la France, les soldats, les enfants qu’elle a adopté.



Joséphine Baker était une femme avec une grande force et courageuse.