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Critiques de Juan Pablo Villalobos (34)
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Personne n’est obligé de me croire

Mexique 2004, ce n'est pas une victoire en Coupe du Monde, c'est l'année où le narrateur, Juan Pablo Villalobos (tiens, comme l'auteur) décroche une bourse pour un doctorat à Barcelone. Personne n'est obligé de me croire, mais dans la famille de Juan Pablo, tout le monde (surtout sa mère) se demande pourquoi il s'est fourvoyé dans des études (certes brillantes) de littérature, puisque de toute façon, ça ne peut mener à rien de bon (entendez : lucratif). Parce que, c'est bien connu, au Mexique, il n'y a que le « bizness » (illégal, évidemment), qui rapporte pesos et prestige. Mais Juan Pablo a du bol, parce qu'au Mexique on a le sens de la famille, et qu'un de ses cousins, surnommé « Superprojets » (comprendre : Supercrétin), en connaît un rayon sur la question. Histoire de rentabiliser le séjour de Juan Pablo en Europe, il décide de le recruter, à l'insu de son plein gré, en tant que « délégué commercial » de la branche catalane de son nouveau « bizness ». Voilà donc Juan Pablo en route (ou en vol) pour Barcelone avec sa future ex-fiancée Valentina. Et le très sérieux et très intellectuel doctorat de littérature de se transformer en un roman noir et truculent dont Juan Pablo est, à ses dépens, le personnage principal.



Du tout bon, du très très bon, même. Un roman polyphonique où l'on entend la voix de Juan Pablo, qui trouve enfin dans les péripéties qu'il subit le sujet de son futur roman, et celle, naïve, de Valentina, qui n'est pas au courant du « bizness » précité et qui, par conséquent, ne comprend rien aux événements qu'elle subit (aussi). Et puis il y a les lettres délirantes du cousin Superprojets et de la mère de Juan Pablo (tellement hystériques que l'auteur (le vrai, pas le personnage) s'en excuse en fin de roman auprès de sa propre mère).

Personne n'est obligé de me croire mais ce roman est très drôle et très tragique, avec son anti-héros pince-sans-rire et trouillard au point de somatiser son anxiété en dermatose nerveuse épouvantable, et qui nous fait éclater de rire alors qu'il nous raconte les choses terribles qui se passent entre le Mexique et Barcelone. C'est un roman intelligent, bien construit, qui joue avec la réalité et la fiction, qui se moque des Mexicains et des Catalans et du racisme, du monde universitaire pédant et des narco-criminels bêtes et cruels, des squatters et de la corruption. Les personnages ne sont pas forcément attachants mais parfaitement croqués. « Personne n'est obligé de me croire » est une fiction dont le fil des événements est tellement absurde qu'il en devient totalement crédible et (malheureusement) tout à fait réaliste. Vous n'êtes pas obligé.e.s de me croire, mais je vous recommande ce roman.



En partenariat avec les Editions Buchet-Chastel via Netgalley.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Personne n’est obligé de me croire

**.*



Quand Juan Pablo accepte de voir son cousin une dernière fois avant de s'envoler pour Barcelone poursuivre son doctorat en littérature, il ne se doute pas dans quoi il s'engouffre !! Il se retrouve au centre d'un Bizness, à la merci d'un groupe mafieux dont le chef, appelé l'Avocat, va lui imposer une mission cauchemardesque...



Heureusement que ce roman ne fait pas plus de 216 pages !!! Il y a pourtant du bon, comme les passages remplis d'humour, les différents points de vue des protagonistes, les images décalées de Barcelone et de ses habitants... Mais le tout reste trop lourd, trop étouffant et trop lent.



Je ne connaissais pas l'auteur et je ne sais pas si j'y reviendrais. Ce n'est définitivement pas le livre que je garderais de cette rentrée littéraire !!!



Je remercie NetGalley et les Éditions Buchet Chastel pour leur confiance...
Lien : https://lire-et-vous.fr/2018..
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Personne n’est obligé de me croire

Personne n'est obligé d'aimer non plus ! ;-D



Le démarrage de cette lecture a été alléchant, teinté de propos caustiques et de situations délirantes. Un ton différent, un contexte dépaysant... mais l'enthousiasme a pris du plomb dans l'aile rapidement. La plongée dans l'absurde n'est pas aisée pour tout le monde.



Un étudiant mexicain en doctorat à Barcelone se voit contraint de plier aux exigences d'une organisation mafieuse. Le voici piégé, encombré d'une petite amie qu'il ignore totalement, de correspondances dégoulinant de tendresse d'une mère lointaine, et de bien d'autres étrangetés, de personnages excentriques, décalés et désagréables.

Le Juan Pablo du roman (autobiographique?) entraîne le lecteur dans un roman d'humour noir, entre crime et littérature, en effet bien difficile à croire..



J'ai toujours du mal avec le surréalisme, incapable de me raccrocher à quelques réalités. Les romans de Juan Pablo Villalobos sont dits hilarants, mais mes zygomatiques sont restés figés avec un sentiment d'incompréhension. Je suis prête à croire en revanche que tout ceci cache une critique de société, qu'elle soit mexicaine ou catalane.



Malheureusement, autant pour la forme que pour le fond, ce livre a subi un abandon assumé.



Remerciements à #netgalley

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Les temps perdus

Comme j'aime la littérature espagnole, je me retrouve souvent à ce rayon dans une librairie, qui habituellement, y mêlent les romans sud-américains. La couverture de celui-ci attire le regard indubitablement. En plus, figurait un conseil 'à lire' du libraire. Que demander de plus.



Et bien, l'histoire est fort plaisante, assez désopilante, largement fantasque, mais tient en haleine jusqu'à la dernière page.



Dans un immeuble défraîchi, n'habitent que des vieux décatis et une armada de cafards. Tout est régenté par une vieille belle qui a instauré une société littéraire dans l'immeuble. Tout le monde se réunit dans le hall d'entrée pour lire Proust. Le problème naît et le livre commence quand elle décide que son voisin, nouvellement arrivé, est en train d'écrire un roman qu'il doit absolument lire à la société littéraire, alors que le nouvel arrivant prétend qu'il n'écrit aucun roman.



Un bon moment de lecture.
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Personne n’est obligé de me croire

Personne n'est obligé de me croire Juan Pablo Villalobos Buchet-Chastel septembre 2018

#PersonneNestObligédeMeCroire #NetGalleyFrance

Quelle déception! Si j'en crois l'éditeur:Drôle, enlevé, ce récit à plusieurs voix nous dépeint une Barcelone foisonnante, peuplée de dangereux truands et d’universitaires à la pédanterie comique tout en livrant une très fine réflexion sur les procédés littéraires et le sens de la fiction. "Malheureusement je ne rien trouvé de tout cela ! L'humour de Juan Pablo Villalobos m'est passé au-dessus, le langage de certains personnages m'a hérissé le poil, en résumé vous l'aurez compris je n'ai pas du tout apprécié ce roman.
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Personne n’est obligé de me croire

Si vous aimez l’absurde, les mises en abîmes ou si vous avez apprécié la lecture du « Pingouin » de Kourkov, ce roman est fait pour vous ! En se mettant lui-même en scène ( ?), Juan Pablo Villalobos réussit le pari fou de créer une surprise littéraire. J’avoue qu’aux premières pages, mon esprit s’est calfeutré pour finalement ressortir amusé. Avec ses dialogues familiers compensés par l’érudition de certains personnages, le roman a attisé ma curiosité. Drôle, loufoque, celui-ci a la particularité de me faire sortir des sentiers battus. C’est aussi ça la littérature ! De quoi ça parle ? Alors que Juan Pablo, le protagoniste, s'apprête à quitter le Mexique afin de poursuivre ses études de lettres à Barcelone, il est contacté par son cousin, magouilleur notoire. Perdu de vue depuis quelques années, ce dernier propose à Juan un "bizness" impossible à décliner. En décidant de rencontrer son cousin, celui-ci ne se doute pas un instant du piège qui se referme...

Entre mafia et corruption, l'auteur entraîne le lecteur dans une série de situations cocasses où "personne n'est obligé de le croire"...

Merci encore à Orange Lecteurs.com pour cette immersion littéraire pleine de saveur !



Etudiant en littérature au Mexique, Juan Pablo s’apprête à quitter les siens afin de poursuivre son cursus à Barcelone. Tout semble aller pour le mieux, c’est sans compter sur la réapparition d’un de ses cousins magouilleur notoire. Perdu de vu depuis quelques années, ce dernier propose à Juan un « bizness » soi-disant impossible à refuser. Ignorant l’objet de sa proposition, Juan décide de rencontrer son cher cousin sans savoir dans quoi il s’embarque. Entraînant Valentina, sa petite amie, dans une aventure dont il ne connaît pas lui-même l’enjeu, l’étudiant en lettres va vivre une série de situations cocasses.



L’auteur m’a entraînée dans un récit fou, risible où les pires situations précédentes sont a minima en dessous de ce qui va suivre. Alternant entre la voix de Juan, sa mère ou celle de Valentina, le romancier monte un extravagant puzzle où le processus littéraire est encensé.



Entre mafia et corruption ce roman, qui débute comme une ineptie, devient au fur et à mesure plus sombre, dévoilant la face obscure d’une Barcelone fourmilière, dangereuse et finalement conservatrice. Avec son sens de la critique et de la dérision, ce livre devient une astucieuse mise en abîme, chose que je n’ai pas vu venir pour mon plus grand plaisir et répond avec une certaine malice à certains clichés.



Assez spécial, je dois le reconnaître, je ne conseillerais pas ce roman à n’importe qui. Registre familier, digressions, discours estudiantins parfois inintelligibles, il n’est pas évident de comprendre tout ce qui s’y passe. Malgré tout, je me suis attachée à ces personnages impuissants face au contexte qui les dépasse, et j’ai lu avec avidité ces 280 pages où l’absurdité est utilisée avec panache comme avec finesse. Alors, êtes-vous prêt à suivre Juan Pablo dans son périple mafieux, lui le gentil et innocent étudiant ? A vivre l’incompréhension de Valentina ? Entre embrouilles et quiproquos, la chute est rude !
Lien : http://bookncook.over-blog.c..
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Dans le terrier du lapin blanc

DANS LE TERRIER DU LAPIN BLANC de JUAN PABLO VILLALOBOS

Tochtli est un petit garçon très intelligent, orphelin, Mazatzin l’appelle Usagi, son nom en japonais. Il aime les chapeaux, les mots, son papa Yolcaut et donne des listes à Miztli quand il a envie de quelque chose, alors son père lui achète. Dernièrement il a mis un hippopotame nain du Liberia sur cette liste mais il n’y en a pas dans les animaleries. Il ne va pas à l’école, il a un précepteur, Mazatzin, un érudit, qui lui apprend l’histoire du Mexique, le corps humain, que les français aiment couper les têtes des rois alors que les espagnols aiment les conserver vivants. Il y a des gardes à l’entrée du palais, de temps en temps il y a un cadavre, Tochtli le sait sait parce qu’on passe la serpillière! Il a cru comprendre que pour avoir un cadavre il faut faire des entailles dans le corps, beaucoup d’entailles. Tochtli vit reclus dans le palais qui comprend piscine, jacuzzi, 10 chambres, gymnase, sauna, salles de jeux et cinq salles de bains. Il ne peut pas sortir car papa est méfiant, c’est un narco trafiquant, mais sa demande d’un hippopotame nain du Liberia va pousser Yolcaut à enfreindre ses propres règles, puisqu’il n’y en a pas au Mexique, il va aller directement au Liberia en chercher un et le ramener, ils ont trouvé une place dans le parc à côté du lion et des deux tigres, pas trop loin des aigles et des faucons, on va même lui creuser un étang. C’est donc ce voyage que va raconter Villalobos.

Le monde vu à travers les yeux d’un enfant dont le père est un richissime baron de la drogue et qui vit dans un »terrier ». Un livre court qui manie l’ironie à merveille, à déguster sans modération.

Deux extraits qui donnent le ton.

« Le pays Liberia est en Afrique, l’avantage c’est que le Mexique n’est pas en Afrique, ce serait néfaste pour le Mexique d’être en Afrique »

« Pour être roi en Afrique tu dois tuer un tas de gens: celui qui porte la couronne est celui qui a accumulé le plus de cadavres »
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Personne n’est obligé de me croire

Ce livre est présenté comme un roman noir et humoristique? Je n'y ai rien trouvé de tout ça. Je n'ai pas eu la sensation de plonger dans une aventure rocambolesque et les situations ne m'ont pas fait rire. Je dois dire qu'il y a certaines scènes que je ne suis pas vraiment sûre d'avoir comprises. Le manque d'intérêt y est pour beaucoup, probablement.

Le style utilisé pour les passages racontés par Juan Pablo est très oral, texte tapé au kilomètre, peu de ponctuation. Et ça, je n'accroche pas. Je suis peut-être un peu vieux-jeu dans ce domaine, hermétique aux techniques d'écriture contemporaines, mais je n'accroche pas. Je suis très attachée aux règles de l'écrit. Si je veux de l'oral, je regarde un film.

Je n'ai pas aimé ce livre, ça arrive. J'espère,que d'autres y auront trouvé leur compte.

Merci tout de même à NetGalley et aux éditions Buchet Chastel pour ce partage.
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Dans le terrier du lapin blanc

Dans une narration au style crânement enfantin, nous suivons Tochtli qui est un enfant peu commun : il aime collectionner les chapeaux, s’intéresse à tous les moyens de trancher un membre et exprime d’ailleurs un attachement tout particulier aux Français qui ont su inventer la guillotine. Cet enfant vit au milieu d’adultes, presque exclusivement masculins, dans un palais forteresse dont le chef se révèle être à la fois un dangereux baron de la drogue et un papa. Dans ce monde où aucune femme ne remplit le rôle de mère, Tochtli dresse la liste de ses jouets. : il veut un hippopotame nain du Libéria. Et même pour un caïd, ce genre d’animal en voie d’extinction ne se trouve pas au coin de la rue.

Est-ce-que Tochtli verra son rêve réalisé ?

Lecture rapide d’à peine 100 pages, le traitement de ce roman ne mérite guère plus de pages : plus ce serait trop. A lire entre deux bons bouquins pour voir une idée de ce qu’on peut écrire actuellement au Mexique …

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Les temps perdus

Bref roman comique, sous les dehors des aventures d'un vendeur ambulant à la retraite, déchiré entre ses souvenirs canins et ses démêlés avec un club de lecture, Les temps perdus offre une belle réflexion sur le roman. L'air de rien, Villalobos nous offre un pastiche proustien des plus fins.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Personne n’est obligé de me croire

Un peu trop facile comme introduction, faux humour, autodérision forcée et quelques mots inconvenants - un peu adolescent. La suite est sans doute très bien.
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Dans le terrier du lapin blanc

Un tout petit roman, lu en à peine une heure ou deux, très agréable à lire. Un jeune garçon raconte sa passion pour les chapeaux et autres objets, et son souhait d'ajouter dans la ménagerie du palais de son père, un très riche trafiquant de cocaïne, un hippopotame nain du Libéria.

C'est raconté avec ironie, humour, finesse. L'auteur semble obsédé par les français qui adorent guillotiner leurs rois, et cela revient comme un gimmick tout le long du roman, de façon subtile et drôle à la fois.

Une lecture bien sympathique qui permet de passer un bon petit moment. (si vous avez un trajet en train, ou en métro, c'est le roman idéal et ça vous donnera le sourire avant d'aller bosser)

Auteur à suivre...

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Les temps perdus

Quand, pour un challenge, on choisit un livre pour son titre ou sa couverture sans vraiment savoir dans quoi l’on s’engage, il faut s’attendre à tout. Des découvertes exceptionnelles, des bons moments et des déconvenues cuisantes.

Comment résumer ? Des chiens assassinés, un mormon, des blattes, onze exemplaires de à la Recherche du temps perdu (ce qui justifie le titre ?), Frida et Diego, etc. Le tout passé au mixer donne un gloubiboulga un peu indigeste.

La quatrième de couverture annonce hilarant, déjanté, irrévérencieux etc. Je dois avoir perdu mon sens de l’humour.

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Personne n’est obligé de me croire

Le 6 septembre de cette année, va paraître Personne n'est obligé de me croire de l'auteur mexicain Juan Pablo Villalobos. Il y a deux ans, ce roman recevait le prix Herralde, l'un des principaux prix littéraires espagnols.



J'ai mis du temps à finir ce roman. Il est terriblement foisonnant autant dans l'histoire que dans l'écriture. Dans une Barcelone incroyablement vivante, l'auteur nous emmène à la rencontre de nombreux personnages colorés. Une fois le lecteur entré dans le récit, il aura du mal à se sortir de ce tourbillon d'aventures.



Quant au style, il risque de ne pas plaire ni convenir à tout le monde. Personnellement, quand j'ai ouvert, j'étais dans une période où je dévorais les romans plus que je n'en profitais. Autant dire que j'ai bien ralenti mon rythme et que j'ai eu besoin d'un temps d'adaptation. Juan Pablo Villalobos joue avec la langue et les procédés littéraires, en naviguant sans cesse entre fiction et réalité.



Conseiller ce roman ? Évidemment. Il fait partie de ceux qui font grandir et qui font réfléchir.
Lien : http://lireparelora.wordpres..
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Si nous vivions dans un endroit normal

Cette couverture originale m'a attiré, le titre aussi je doit dire... Malheureusement, l'histoire de cette famille Mexicaine ne m'a pas follement emballé. J'ai eu un peu de mal à rentrer dedans puis il y a eu de bons moments mais ça s'est dissipé vers les dernières parties du livre. Je n'ai pas toujours bien suivi, parfois je me suis senti un brin égaré ...

Je mets la moyenne car si je ne suis pas emballé je ne dirai pas non plus que c'est une déception.
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Dans le terrier du lapin blanc

Ce livre m'est tombé des mains malgré qu'il soit très court j'avais vraiment l'impression de perdre mon temps et de passer un moment d'ennui terrible. Pas de belle écriture, pas d'histoire, huit clos sans aucun suspens, bref plat et insipide, je n'ai pas du tout adhérer au regard enfantin du héros.
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Si nous vivions dans un endroit normal

C’est ma première incursion dans la littérature mexicaine. C’est le titre et la drôle de couverture qui m’ont attiré.

Le lecteur se retrouve dans un petit bourg mexicain et accompagne Oreste, un adolescent de quatorze ans issu d’une famille nombreuse et pauvre.

Il jette un regard lucide, un brin cynique sur son quotidien peuplé par la faim, la misère, une famille nombreuse et atypique. La disparition de ces deux frères jumeaux est le facteur déclencheur de sa fuite.

J’attendais un roman d’apprentissage, de découverte mais on se retrouve plutôt dans une aventure surréaliste et absurde. Si le début était prometteur, la suite fut décevante avec une fin à tirer par les cheveux qui m’a rendue perplexe. On dirait que l’auteur ne savait pas comment terminer son ouvrage et qu’il est parti en vrille dans une direction incompréhensible et abracadabrante.

Le style d’écriture est quand même léger, fluide. Le livre est court et se lit vite sinon j’aurai abandonné en cours de route.

Pour conclure, bof bof !
Lien : https://leslecturesdehanta.c..
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Personne n’est obligé de me croire

« Personne n’est obligé de me croire » est le dernier roman de Juan Pablo Villalobos, écrivain mexicain, dont le premier livre ‘Dans le terrier du lapin blanc’, paru en 2010, a connu un succès international. Villalobos nous entraîne cette fois-ci du Mexique en Catalogne, et sa plume féroce n’épargne personne : intellectuels, maffieux, flics, voyous, Mexicains, Catalans, Chinois, Pakistanais, tous des abrutis, tous des enfoirés…

Alors que Juan Pablo s’apprête à quitter le Mexique pour aller poursuivre ses études de littérature à Barcelone, il est convoqué par un ‘cousin’ au passé trouble, à un singulier rendez-vous ‘bizness’. De fait, il tombe aux mains d’une bande de mafieux, dont le chef, surnommé l’Avocat, le charge d’une mystérieuse mission. Le voici donc parti en Catalogne avec sa fiancée, Valentina, et forcé de jouer un double-jeu qui va lui valoir bien des mésaventures. Alors forcément il somatise : il souffre d’une dermatose carabinée…

Il s’agit d’un roman choral, dont l’intrigue recèle de nombreuses zones d’ombre, et que chacun va relater de son point de vue : on retrouve bien sûr le témoignage de Juan Pablo, mais on a également accès au journal intime de sa malheureuse Valentina, aux lettres de sa mère hystérique, etc…L’auteur parvient à doter chaque narrateur d’un style propre, et en ce sens, l’exercice est réussi, d’autant plus que nous attendent quelques mises en abîmes savamment amenées. Le début est vraiment très drôle, car Villalobos met en scène le choc des cultures entre le jeune intellectuel et un certain nombre de brutes épaisses, le tout sous la houlette du fameux ‘Avocat’, qui manipule son Juan Pablo à la manière d’une marionnette – et l’on sent la jouissance d’un auteur ravi d’infliger les pires épreuves à son personnage. J’ai été bien sûr sensible aux allusions fréquentes à la création littéraire, et aimé la description de cette Barcelone peuplée d’une foule de personnages secondaires hauts en couleur.

Et puis, les joyeuses surprises de l’entrée en matière étant passées, je me suis lassée dans la seconde partie de ce récit, qui finalement tend à recourir toujours aux mêmes procédés, multiplie des passages parlés avec une surabondance d’expressions argotiques (trop de ‘couillons’ tue le couillon) et peu à peu vire au roman noir-pas vraiment noir. Peut-être après tout était-ce l’intention de l’auteur que de maintenir son lecteur (comme il le fait avec son Juan Pablo) dans une situation toujours inconfortable, sur un fil ténu entre cocasserie et effroi – et l’on comprend mieux ainsi pourquoi ce roman, grand numéro d’équilibriste, a reçu le prestigieux prix Herralde. Pour la suite, cliquez sur le lien !
Lien : https://bit.ly/2NCF4A9
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Personne n’est obligé de me croire

Un cousin mafieux trop sûr de lui, un jeune étudiant sur le départ vers l'Europe pour finir son doctorat enrôlé par ledit cousin, une petite amie embarquée dans l'histoire bien contre sa volonté, et une mafia qui fait le pont entre le Mexique et Barcelone en utilisant des amateurs pour conduire discrètement ses petites combines. Je ne vous dirai pas grand chose de plus des combines en question qui m'ont paru si complexes que je ne suis pas sûre d'avoir tout suivi... Les manigances sont tellement surréalistes qu'on a du mal à y croire. Mais je ne suis pas sûre que ce soit l'essentiel dans ce roman... le plus important m'a semblé être les personnages et leurs relations : Juan Pablo, Valentina, le cousin, Jimmy, l'Avocat, le Chinois, Chucky... Le tout porté par un style très travaillé mais... peu usuel.



Je ne suis pas fan du langage parlé, à grand renfort de "je dis", "il répond", "j'insiste", "il répète"... La lecture prend un rythme saccadé, heurté, qui me déplaît. Je préfère les phrases plus fluides, poétiques, qui chantent... mais pas le rap.

Le style parlé comprend aussi les grossièretés et mots vulgaires... et ça, à haute dose (c'est à dire un mot toutes les lignes, trois ou quatre pages de suite), j'ai du mal.

Pour poursuivre avec ce qui m'a déplu dans ce livre, je peux vous parler de la dermatose nerveuse de Juan Pablo, qui se couvre de boutons chaque fois qu'il est stressé, ce qui donne l'occasion de débats récurrents sur l'origine de ces boutons : allergie ou dermatose nerveuse ? J'avoue qu'au bout de 3-4 fois, on a compris... je n'ai jamais été une adepte du comique de répétition. A ce titre, je ne comprends pas tellement où se trouve le côté "drôle" annoncé... Mais j'avoue être rarement bon public.



C'est réellement le style de l'auteur que j'ai eu du mal à intégrer et à apprécier. Heureusement, le récit se fait à plusieurs voix, et outre celles de Juan Pablo, du cousin ou de la mère, il y a aussi le journal intime de Valentina, la compagne de Juan Pablo. Ces pages sont plus "littéraires", plus structurées, plus écrites. Elles donnent de l'air au lecteur et lui permettent de reprendre son souffle avant de plonger à nouveau dans le style parlé de JP ou de sa mère.



Avec le recul, je trouve l'exercice très intéressant : tous ces styles de langue ajustés aux caractères des différents personnages. Cela donne du rythme à une histoire assez superficielle. Sans doute cet exercice de style, adossé à une analyse littéraire riche, explique-t-il l'octroi du prestigieux prix littéraire espagnol Herralde en 2016. Mais pour ma part, ce n'est pas ce que je recherche dans un roman. Il m'a manqué du contenu, des rebondissements. Je n'y ai pas trouvé l'humour annoncé, pas plus que la vivacité.



L'histoire en elle-même, si elle est surprenante et irréaliste, évolue guère au fil des pages. Pour ma part, j'ai surtout été portée par le récit de Valentina qui est d'un style plus classique. Au fur et à mesure des pages, il prend plus de place et permet donc de mieux s'inscrire dans l'histoire et de se prendre au jeu du suspens. Car le roman est aussi un polar, au cœur d'une Barcelone réunissant touristes, vagabonds, jeunes étudiants venus du monde entier poursuivre leurs études... et les habitants de cette ville cosmopolite. C'est dans le journal de Valentina que cet aspect est le plus présent. Mais de là à parler de "roman noir"..., cela me paraît un peu exagéré.



En conclusion, je suis quelque peu restée sur ma faim et je le regrette car la quatrième de couverture m'avait intriguée.


Lien : https://itzamna-librairie.bl..
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Les temps perdus

Et tout cela pour un roman que je ne suis pas en train d’écrire…



« Certains personnages de ce roman sont réels, la plupart sont des fictions. Certains faits rapportés sont réels, la plupart sont des fictions. Les chiens sont tous des fictions : aucun n’est mort assassiné. »



Mais qu’en est-il des cafards et de leur dégout d’une certaine musique ?



Le temps des chiens, des cafards, des livres, de La recherche du temps perdu et de la Théorie esthétique, le temps remémoré et les présents déjantés.



Un immeuble, Teo un vieil homme, un cercle de lecture, Fransceca. Des situations pleines d’ironie.



Un roman en train de s’écrire dans la dénégation, des étages à descendre et à monter, des personnages en trop plein ou en manque de profondeur, des trous dans le temps, des souvenirs au présent.



« Et au moment où il semblait que rien ne pourrait plus arriver, tout bascula, comme si un plaisantin avait soudain changé les choses de place, des bas nylon dans le réfrigérateur, des ampoules grillées sous l’oreiller, des cafards lisant le Temps perdu et des morts qui en avaient marre d’être morts, comme si le passé n’était plus comme avant. »



Un regard sur des aventures mexicaines, des obsessions d’individu-e-s, un complotiste maoïste, un prédicateur mormon qui roule les rrr, des artistes et des taqueros, un peu trop de boisson, Tête de Papaye, des biscuits chinois, Diego et Frida, des tâches sur le pantalon, un chien nommé Vinseul.



Comme une petite musique transcrite sur un mode assez hilarant.




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