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Critiques de Julia Verlanger (144)
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Les ratés

Les romans de Gilles Thomas représentent ce que la collection Anticipation du Fleuve Noir a produit de mieux : des récits d’aventures sans prétention mais bien construits avec un parfait dosage d’action, de personnages bien caractérisés, de back-grounds fouillés et des intrigues qui tiennent la route. La plupart du temps il s’agit d’histoires de science-fiction qui nous emmènent sur des planètes lointaines où la science la plus évoluée côtoie des peuples rétrogrades dans des ambiances souvent médiévales. Elle s’est aussi essayée avec beaucoup de bonheur au post-apo ainsi qu’en témoigne sa célèbre trilogie de l’Autoroute Sauvage.

« Les ratés » est en revanche un roman d’anticipation dont le thème n’est pas particulièrement original puisqu’il y est question de mutants dotés de pouvoirs psy et de leur inévitable lutte contre les méchants humains qui en sont dépourvus. Ce manque d’audace n’est toutefois pas bien grave puisque l’auteur s’intéresse plus à la manière dont ses héros acquièrent ces capacités hors normes qu’à la façon dont ils les utilisent. Le récit débute d’ailleurs par une longue entrée en matière qui nous montre pourquoi et comment Julien et ses compagnons d’infortune furent contraints de servir de cobaye à des scientifiques et des industriels sans scrupules.

On est de suite immergé dans une France alternative en proie à une gigantesque crise économique et l’on ressent parfaitement le marasme social où se débat le narrateur. Les CV sans réponses, les entretiens avec des cadres méprisants, les économies qui fondent, les repas sautés et la peur de la rue, son quotidien est parfaitement restitué. Il en va de même ensuite pour les conditions de vie dans le centre où doivent avoir lieu les expériences.
Lien : http://sfemoi.canalblog.com/..
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Les Portes sans retour

Que se passe-t-il derrière les Portes sans retour ? C'est une bonne question car personne n'est jamais revenu pour le raconter...

Ce qu'on sait de ces portes, présentes sur une quinzaine de mondes, c'est qu'il s'agit probablement d'artefacts construits par une race extra-terrestre oubliée depuis longtemps, qu'on y entre facilement et qu'on n'en ressort jamais, des milliers d'hommes s'y sont engouffrés depuis cent ans. Depuis, et de guerre lasse, on a cessé de tenter de les explorer, c'est derrière l'une d'elles qu'a disparu Axin Oléone, rejeton dépravé d'une riche famille.

Missie Oléone, la sœur d'Axin va tout tenter pour le ramener, et elle ne manque pas de moyens, elle peine juste à trouver quelqu'un pour l'accompagner dans cette quête suicidaire, c'est alors que son chemin va croiser celui de Gyall Darra, il n'avait pourtant rien demandé, mais peut-on résister à Missie ?

Julia Verlanger excelle pour ce qui est de construire un scénario efficace, après le post apocalyptique, je la découvre dans le genre SF avec intérêt, le moins qu'on puisse dire, c'est que le contexte et l'intrigue tiennent la route.

Pour ce qui est des personnages ma foi, s'ils sont bien construits, ils ont néanmoins un air de déjà vu chez l'auteure, un mâle alpha intrépide et une beauté intelligente qui arrive toujours à ses fins, ajoutons que, bien sûr, ils sont fait pour s'entendre malgré des tempéraments difficiles...

Une fois de plus, le rythme est idéal et les événements se déroulent à la bonne cadence, on ne s'ennuie pas.

Cependant, si j'ai pris plaisir à cette lecture, je dois quand même concéder que j'ai trouvé l'intrigue répétitive, car les pièges, même s'ils sont variés avec des contextes changeants, succèdent aux pièges qui semblent ne jamais devoir cesser, cela dit, rassurez vous il y aura le mot fin.

J'ai bien aimé la conclusion, étonnante bien que logique finalement, je pense que cela ferait un bon sujet de philosophie, je n'en dirais pas plus.
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Oeuvres - Intégrale, tome 5 : Les Parias de l..

Je me demandais pourquoi j ‘appréciais autant les livres de Julia Verlanger, et j’ai maintenant les réponses grâce à la postface de Serge Brussolo.



Alors que dit le grand Serge ?

Je cite :

Je lui disais : « Chez toi, c’est Le Club des cinq chez les morts-vivants », ça la faisait rire.



Je cite toujours Serge B :



Cela commençait comme un bouquin de la Bibliothèque Verte, avant de tourner au cauchemar. C’était d’une perversité exquise. Enid Blyton sous acide.





Bon, voilà les raison de mon amour immodéré pour l’œuvre de Julia Verlanger.

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La légende des niveaux fermés

Même si la légende des niveaux fermés ne révolutionne pas le genre, j’ai passé un agréable moment de lecture avec ce roman, j’étais tellement pris par l’histoire que je n’ai pas vu venir la fin, pourtant tellement prévisible…



Je vais continuer sur ma lancée avec Magie Sombre pour progresser encore plus dans l’univers de Julia Verlanger.
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Les ratés

Je tente une immersion dans l’univers d’Éliane Taïeb après l’heureuse découverte du cycle de trois romans post-apocalyptiques, "L'autoroute sauvage", "La mort en billes" et "L'île brûlée ».

On est tout de suite plongé dans le vif du sujet, le style est alerte, la plume facile et la problématique apparait rapidement.

Au fur et à mesure que les pages défilent, une impression de déjà-vu ( ou plutôt de déjà-lu ) me titille le cerveau, oui l’histoire m’évoque le livre de Theodore Sturgeon, les plus qu’humains.

Cela gâche un peu mon plaisir car cela atténue le plaisir de la découverte…

Je continue cependant avec la légende des niveaux fermés pour valider ou annuler la similitude de l’écriture d’Éliane Taïeb avec l’univers sturgeonien »…
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L'Autoroute sauvage, tome 2 : Kilomètre Sang

Kilomètre Sang ! Le titre de ce tome 2 de l'Autoroute sauvage annonce la couleur, elle sera rouge écarlate.

L'action commence à la suite du cliffhanger du précédent opus, Mo et Hélène vont tenter de libérer Jinn de la cage où il agonise, un supplice venu du moyen âge bien en phase avec le retour à la barbarie de cette époque post apocalyptique, une mission qui va se révéler bien sûr compliquée et périlleuse. En fait, toute l'action de ce deuxième tome va se résumer à ce sauvetage et ses conséquences qui vont nous valoir un autre cliffhanger, nous invitant à lire le troisième et dernier tome.

L'adaptation de la trilogie de la "Terre sauvage" est vraiment plaisante, j'estime que Mathieu Masmondet et Zangh Xiaoyu rendent à cette occasion un bel hommage à Julia Verlanger, ils ont su garder l'esprit de l'œuvre avec une ambiance parfaitement en phase avec ce qu'on attend de cet univers.

Si l'histoire n'est pas 100 % fidèle à sa version "papier", la trame et le scénario sont par contre tout à fait dans l'esprit, le contexte est très bien rendu.

La qualité des dessins est exceptionnelle et donnent aux différents protagonistes de l'histoire une force de caractère que j'ai rarement vue aussi bien rendue, les scènes d'action (enfin, de meurtres et de bastons) sont d'une belle efficacité.

Si j'ai trouvé le traitement de l'intrigue minimaliste dans le premier opus, ce n'est pas le cas ici où tout arrive pour ainsi dire à point, il faut dire que ce tome 2 se déroule sur un laps de temps très court.

Pour conclure, le novice en BD que je suis encore s'est régalé, j'ai maintenant hâte de lire ce troisième tome.
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L'Autoroute sauvage, tome 1 : Kilomètre 666

C'est parce que j'ai aimé la trilogie de la "Terre sauvage" de Julia Verlanger que j'ai eu envie de découvrir son adaptation en bande dessinée par Mathieu Masmondet et Zangh Xiaoyu. Je me félicite décidément de fréquenter une médiathèque aussi bien fournie à tous les niveaux et notamment en "BD".

Après ma franche déception concernant l'adaptation de la "Horde du contrevent", je peux dire que celle-ci est plutôt réussie, à commencer par l'univers graphique proposé dont la force et la beauté inspirent le respect, les expressions sont bien rendues et les personnages affichent une vraie personnalité, chaque planche est un plaisir pour les yeux.

Je ne sais pas si le terme est adéquat, mais les dessins ont une netteté qui évoque une forme de classicisme, ce qui donne une certaine esthétique à ce monde post apocalyptique qui me convient parfaitement.

Pour ce qui est de la fidélité au roman ma foi, je dirais que tout y est, mais de façon minimaliste, on touche les limites du format qui ne permettent pas d'installer tranquillement le contexte, ici tout va très (trop) vite, les événements s'enchaînent de façon brutale et ce sans préparation.

Côté psychologie des personnages j'ai le même regret, on est loin de la profondeur de vue de Gerald dans le roman, en passant, les auteurs l'ont rebaptisé "Mo" et en ont fait un presque autiste, après tout pourquoi pas.

En fait, ce qui importe c'est que l'ensemble est assez fidèle à l'esprit du roman avec les limites évoquées plus haut, l'autoroute sauvage va nécessiter trois volumes, le premier est plutôt sympa, suffisamment pour me donner envie de lire la suite.
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La porte des serpents

J’ai l’impression que je vais tomber fan de cette auteure. À chaque fois je suis surpris par ses histoires mi-SF, mi-Fantasy, empreintes d’une certaine sagesse et de profondeur.

Ici, le narrateur, un peu grossier, un peu rustre, quasi insouciant dans ses décisions, m’a d’abord déplu. Puis, petit à petit, malgré sa trivialité, et grâce à ses rencontres et ses mésaventures, je m’y suis attaché, et au final, je me dis qu’aucun autre que lui n’aurait pu réussir à se sortir de ce piège immonde.

Qui plus est, mine de rien, le choix final de Jérôme n’est pas anodin, et surtout un prétexte pour l’auteure de dénoncer notre bon vieux monde suicidaire.

Moi qui suis amateur de SF et peu de Fantasy, j’ai adoré le fait que la dimension Fantasy du récit soit complètement expliquée par son fondement SF. Hum… J’ai conscience que ce que je viens d’écrire n’est pas forcément clair. Mais tant pis. Je ne veux pas « spoiler » non plus. Alors, je dirais à celui qui voudrait comprendre : une bonne lecture vaut mieux qu’un long discours !

Surtout que ce court roman est aussi l’occasion de passer un excellent moment.
Lien : https://www.pascific.fr/1980..
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Oeuvres - Intégrale, tome 1 : La Terre sauvage

Les éditions Bragelonne ont eu l'excellente initiative de publier l'intégrale de l'œuvre de Julia Verlanger, connue aussi sous le pseudonyme de Gilles Thomas, Éliane Taïeb de son vrai nom.

Ce premier tome (l'intégrale en compte cinq) nous propose trois histoires d'une très grande qualité dans le genre post apocalyptique à savoir :

- L'autoroute sauvage

- La mort en bille

- L'île brûlée

Ayant déjà écrit mon ressenti sur ces trois titres, je vais plutôt insister sur les bonus inclus dans cette intégrale, à savoir quatre nouvelles dont la toute première de l'auteure, "Les bulles" parue en octobre 1956 dans la revue Fiction où elle publia ensuite une vingtaine de nouvelles jusqu'en 1963. Viennent ensuite "Le recommencement", "Nous ne vieillirons pas" et "Les derniers jours", qui se situent toutes déjà dans un univers post apocalyptique, elles sont toutes d'une excellente qualité.

Mais ce que j'ai apprécié le plus, ce sont ces témoignages, hommages et points de vue sur Julia Verlanger par ses pairs ou ses proches, c'est tout bonnement passionnant et touchant, cette femme était et j'ose le mot, assez exceptionnelle avec ses défauts et qualités.

Ces trente pages, j'ai été tenté de les mettre toutes en citation tant chaque ligne est instructive, elles nous parlent de l'auteure certes, mais aussi de son œuvre et du contexte, un paramètre utile pour comprendre et se faire une idée de ses inquiétudes et sources d'inspirations, nous sommes alors en pleine guerre froide, et la peur de la catastrophe nucléaire est omniprésente à un point que l'on a du mal à imaginer aujourd'hui.

Les hommages de Laurent Généfort, Thomas Geha et autres pairs ayant été influencés par Julia Verlanger sont indéniablement empreints de sincérité, et l'analyse exhaustive de Serge Perraud (qui fut un proche de l'auteure) sur le style et la personnalité de Julia Verlanger est remarquable de pertinence, instructive et passionnante.

J'ai été touché par l'évocation du couple uni que formaient Éliane Taïeb et son mari, qui signait parfois par jeu, Jean-Pierre Verlanger.

Je pense que la lecture de ces bonus pourrait justifier à elle seule l'achat de ce volume, j'ai pris énormément de plaisir à cette découverte littéraire, j'ai de plus été séduit par la personnalité de l'auteure.
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L'Île brûlée

Troisième tome de la trilogie, "L'île brûlée" conclut brillamment le cycle de "La terre sauvage".

Notons tout de même que cet épisode est plus orienté "aventures", même si on aura l'occasion de rencontrer au cours de l'histoire quelques personnages, insectes ou plantes ayant subi des mutations pour le moins inquiétantes.

Le premier chapitre nous plonge immédiatement dans l'intrigue, et le titre de cet opus prend rapidement toute sa justification puisque l'île de Porquerolles, refuge de nos amis, est razziée et incendiée pendant leur absence, les rares survivants expliquent alors à Gérald et Thomas qu'une partie des habitants à été enlevée, dont Annie, la compagne de Gérald.

Dès lors Gérald n'a qu'une obsession, retrouver sa bien aimée ; aidé de Thomas et Alex, il se lance aux trousses des kidnappeurs avec détermination...

Un peu moins récit post apocalyptique, cette histoire va surtout valoir par ses nombreuses péripéties. le contexte est toujours aussi trash et violent, on y trouve toujours de l'humour et des dialogues ciselés mais...

Cette fois, on pourra regretter pas mal de facilités, quelques grosses ficelles et surtout beaucoup de coïncidences heureuses doublées d'une chance plus qu'insolente, bref, il faudra être assez indulgent et bienveillant pour tout avaler sans renâcler.

Le fait est que l'on va avoir du mal à s'en faire pour nos héros, cela dit, et c'est là que je me rends compte que je me suis attaché à Gérald et consorts, ça passe plutôt très bien, je me dis que je n'aurais pas souhaité un autre dénouement.

Au final et pour conclure, j'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture, beaucoup d'intérêt aussi à découvrir Julia Verlanger, ce qui m'aura permis au passage de parfaire mon éducation en terme de littérature fantastique.
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L'autoroute sauvage

Une Europe post l'apocalyptique , Un texte magistral .

Les dialogues et les monologues ( très nombreux) sont écrits avec brio . C'est le must absolu de la veine de SF populaire . La fameuse littérature de gare de l'époque .

Globalement l'auteur propose une réflexion incisive , assez mordante , très pertinente mais surtout , très éloquente sur la nature humaine. Les personnages sont palpables de réalité et ils affichent des caractères subtilement différenciés .Ils sont donc des gens pas des icônes ou des métaphores .

Ce monde post apocalyptique est d'une présence invraisemblable et il supporte sans problème plusieurs relectures ( j'en sais quelque chose ) . Beaucoup d'actions .. de paysages .. de microsociétés .. Sur un mode haletant . Cet univers , la France métamorphosée par des attaques chimiques dévorantes , n'est plus très douce . C'est un monde aussi crédible et réaliste que effrayant . Cette exploration de cet univers redoutable prends quelquefois des allures d'exode , La route se déroule en compagnie de personnages qui ont le goût de la solitude .

Certains de ces gens savent parfaitement se donner les moyens d'évoluer seuls dans ce monde dangereux. Globalement c'est un univers réaliste , je veux dire que les personnages et l'univers sonnent vrais , mais certains aspects de ce monde sont ponctuellement , relativement fantasques , mais ils le sont avec aplomb et de façons rationnelles .



Par ailleurs , les deux A de Thomas Geha ( intégrales chez rivière blanche ) sont des musts si on apprécie la trilogie de l'autoroute sauvage .

Le tome 2 des hommes sans futur est époustouflant. C'est : Saison de rouille , une pure merveille . Ces tomes se lisent séparément .

La langue de l'autoroute sauvage est truculente , teintée de fréquents » Parigotismes » et Argotismes qui ne rendent pas du tout le texte ringard.

Cette trilogie est aussi un héritage de la période de la guerre froide , où le monde que nous connaissons , à faillit disparaitre à plusieurs reprise. .



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La mort en billes

La mort en bille est le deuxième tome de la trilogie "La Terre sauvage" dont le contexte se situe dans une France post apocalyptique suite à une probable guerre bactériologique.

Après avoir été ravi par le premier tome, j'ai été à nouveau enthousiasmé par cet univers très bien dessiné, impressionné aussi par cette écriture simple et efficace, les pages se tournent toutes seules, un vrai plaisir.

Dans ce deuxième opus nous retrouvons nos deux solitaires. Gérald et Thomas font désormais cause commune, ils s'humanisent aussi au contact des autres, laissant transparaître une certaine empathie qui entre en contradiction avec leurs règles de survie élémentaires.

Ils se soucient aussi de trouver des solutions aux différents fléaux qui continuent de frapper les survivants et notamment la "peste bleue", leur rencontre avec une patrouille venant de Suisse ravive leurs espoirs. Si les Etats unis ont été totalement anéantis ainsi que la plupart des grandes puissances, la Suisse moins sévèrement touchée a préservé le canton de Vaud et conservé une certaine technologie.

Cet espoir est cependant contrarié par l'avènement d'une nouvelle menace, la "mort en bille" qui donne son titre à ce tome et dont je ne dirai rien histoire de conserver un minimum de suspense.

Ce que j'apprécie aussi, ce sont ces déplacements en France, cette forme de tourisme de la désolation avec des détours qui sont justifiés par des impératifs de survie.

Je comprends bien désormais l'engouement autour de l'œuvre de Julia Verlanger, le style est vivant et fluide, les scénarios solides et équilibrés, les dialogues intelligents, je ne vois pas de faiblesse, pour tout dire, c'est ce que j'ai lu de plus sympa dans le genre post apocalyptique pour l'instant.

Je pense lire les cinq intégrales et donc l'ensemble de l'œuvre, encore un petit tome avant de passer à la deuxième, petite précision, il ne s'agit pas de pavés, à peine commencés et déjà terminés !
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L'autoroute sauvage

Je découvre enfin Éliane Taïeb, plus connue sous ses pseudonymes de Gilles Thomas ou Julia Verlanger, disparue à l'âge de 55 ans, elle a laissé une trace indélébile dans la SF française, elle a notamment inspiré quelques auteurs de littérature SF ou fantastique dont Laurent Généfort et Thomas Geha.

L'autoroute sauvage est le premier tome de la trilogie "La Terre sauvage" dont le contexte se situe dans une France post apocalyptique ravagée par la maladie et la violence.

L'ambiance de ce roman est résolument sombre et brutale, les rares survivants se sont réorganisés de différentes façons, si certains tentent de conserver une forme de vie sociétale, la plupart se sont tourné vers la barbarie où prime la loi du plus fort, des bandes qui pratiquent un cannibalisme assumé et admis par le plus grand nombre. Il existe aussi quelques exceptions, certains ont décidé de vivre seuls, au pire à deux, ce sont des "solitaires" contrairement aux "groupés", ils obéissent à des règles strictes et se reconnaissent et se respectent entre eux, voire s'entraident à l'occasion.

Il s'agit d'un univers qui fait penser à "Mad Max", les voitures et la quête du carburant en moins, ou encore à "Je suis une légende" avec la visite de ruines appartenant à un passé révolu.

Ici la nourriture est la préoccupation principale, et ne pas finir "à la broche" en est une autre, Gérald, le personnage principal, classe les survivants selon certains critères, à savoir, les chefs de groupe, les loups et les moutons, tout un programme.

La femme, à de rares exceptions, sera considérée de par sa faiblesse au mieux comme une marchandise ou un objet utilitaire, une lecture qui ne plaira donc pas forcément aux féministes, à moins de s'adapter au contexte et de se rappeler qu'il s'agit d'un roman "post apo".

L'un des attraits de cette lecture sera justement cette philosophie survivaliste intelligemment décrite et détaillée, Gérald n'est pas un saint, loin s'en faut, cela-dit dans ce monde, il est particulièrement apte à la survie.

Ce qui m'a tout de suite plu dans ce roman, c'est ce style limpide et cette belle écriture ainsi que ce talent à développer un scénario carré et addictif. J'ai littéralement dévoré ce roman qui se révèle finalement plus positif qu'on pourrait le penser de prime abord, écrit il y a plus de cinquante ans, le style est étonnamment actuel et agréable.

A noter que depuis 1986, le Prix Julia Verlanger, sous l'égide de la Fondation de France, récompense chaque année une oeuvre de science-fiction d'aventures, de fantasy ou de fantastique.
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L'autoroute sauvage

D'ordinaire je ne suis pas fan des romans post-apo, je trouve le genre trop éculé, un peu comme les films de zombies... Mais là j'ai bien aimé ! Le style est très direct, avec un parler de la rue mais au lexique étonnant (daté?). Je ne connaissais pas, j'ai bien aimé !

L'histoire est un peu bateau, mais les actions sont rudement bien écrites et haletantes. Tout ça se lit au final très vite et très bien, et et je le recommanderai sans soucis.
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D'un lieu lointain nommé Soltrois

Les romans de Gilles Thomas constituent la quintessence de cette SF populaire mise à l’honneur par la collection Anticipation du Fleuve Noir. Courts, vifs, dépaysants et bourrés d’action, ses récits sont en outre très bien écrits. Son style simple mais non dénué de poésie, lui permet d’embarquer le lecteur en quelques pages pour le déposer là où elle veut : un monde lointain, un univers parallèle, la Terre après l’apocalypse… Cette fois, ce sera sur l’une de ces planètes colonisées jadis par l’espèce humaine mais retournés depuis à la barbarie et l’obscurantisme.

La planète c’est Provence, mais l’action se déroule presque exclusivement à Rauluis et ses environs, une petite seigneurie gouvernée avec sagesse par Jiran. Las, le vieux seigneur est malade et il sait qu’à sa mort, son frère tentera d’écarter Jellal, l’enfant qu’il a eu d’une serv’. Et en effet, le jeune homme va très vite devoir faire face à la duplicité de son oncle, à l’inimitié d’un seigneur voisin et aux manigances de l’église de la Justice Fraternelle. Heureusement, la mystérieuse Dame Verte dont il s’est épris veille sur lui…

Des chevaliers, des inquisiteurs, des traitres, tout semble donc prêt pour nous offrir une épopée médiévale où le jeune héros aura l’occasion de faire la démonstration de ses vertus guerrières. Et bien non ! Par un subtil retournement de situation, Gilles Thomas va transformer le récit guerrier en ode à la non-violence et donner le premier rôle à un personnage féminin et… non-humain.

suite de la chronique sur mon blog :


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Horlemonde, tome 1 : Les voies d'Almagiel

Un album intéressant dans un univers de science-fiction qui n'est pas sans rappeler Star Wars par certains aspects.



Si je n'ai pas forcément réussi à m'attacher aux personnages, j'ai beaucoup aimé les petits complots politiques en arrière-plan, et l'antagoniste principal, qui, pour le coup, on voit bien se développer au fur et à mesure de l'intrigue.



Ça m'a rendue curieuse de découvrir la suite.
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La mort en billes

Un sac de billes.

Alors que Gérald a réalisé l’impossible, revenir de Paris sain et sauf avec le résultat de recherches médicales prometteuses pouvant peut-être permettre d’élaborer un remède contre la peste bleue, il s’ennuie sur Porquerolles, havre de paix sécurisé où une vie sociale s’organise, presque aussi plan-plan qu’avant l’apocalypse. Frédéric, leader du clan de l’île d’Hyères, décide de l’envoyer en mission pour tenter de dénicher des survivants compétents dans le domaine biomédical et les amener sur l’île. Il devra aussi tester l’antidote mis au point sur un pestiféré schtroumphé. Accompagné par le fidèle, efficace et mutique Thomas, Gérald est ravi d’aller se dérouiller les muscles dans l’hexagone ravagé et pourri mais les surprises ne vont pas manquer avec l’avancée des amas de billes dévoreurs insatiables de toute vie animale. Rien ne semble pouvoir enrayer cette mort en marche hormis prendre la fuite, hagard par manque de sommeil, enragé par impuissance totale.

Le 2e tome de la trilogie de Julia Verlanger paru en 1977 respecte le cahier des charges de la collection Anticipation chez Fleuve Noir, suspense, sexe, baston, rythme, rebondissement, coup d’éclat final. Moins fourni en actions prenantes que le premier volume, les groupés ayant été progressivement supplantés par des squelettes de billes qui chuintent mollement en avançant comme des zombis attirés par la viande fraîche, le récit démarre sans beaucoup d’attraits avec des redites par rapport aux précédentes trouvailles du 1er tome. Heureusement, vers la moitié de l’histoire, quand les billes resserrent leur jeu et taraudent les survivants qui ont la mort aux trousses, le roman devient à nouveau prenant, inventif et surprenant. Il incite ainsi à partir à la découverte du 3e et dernier volume, « L’île brûlée ».
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La jungle de pierre

Un premier contact avec la plume de Julia Verlanger sous pseudonyme, et clairement avec un cahier des charges à remplir.

Un petit roman d'aventures sans prétentions, avec autant de bonnes idées que d'obligations de l'époque un peu dommageables. On sent une autrice maline et talentueuse qui se restreint dans des limites qui ne sont pas nécessairement les siennes ; du bon et du moins bon, donc.

Mais clairement l'envie de mon côté d'en découvrir bien plus, avec curiosité et un enthousiasme prudent.
Lien : http://syndromequickson.com/..
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La porte des serpents

Suite à une expérience de télé transportation, un homme se retrouve sur une planète inconnue. On suit ses aventures pour y survivre. A part le prétexte du début du récit, ce livre n’est pas de la science fiction mais plutôt de l’heroic-fantasy. Il se lit cependant avec plaisir grâce au style et à l’humour de l’auteur.
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L'Île brûlée

Suite d’une série de romans post apocalyptiques, ce récit d’aventure se lit avec plaisir. Bien écrit, avec de l’humour, des rebondissements et de bonnes idées. Dans cet opus, on suit nos héros à la poursuite d’un clan qui a massacré tous les habitants de leur groupe et brûlé leur île.
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