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EAN : 9782265013940
213 pages
Fleuve Editions (30/11/-1)
3.66/5   16 notes
Résumé :
La vague d'étonnement est venue à retardement. J'avais abouti Dieu sait où, mais sûrement pas en France. Ce prédateur rouge qui étalait son ventre marbré m'avait tout l'air de se classer lynx. Dans notre doux pays, l'espèce est éteinte. Et j'avais cru les lynx plutôt petits. Celui-là aurait pourtant fait la pige à une panthère. Sans parler des flèches. Les flèches empennées d'un Sioux sur le sentier de la guerre, pas celles d'un sportif du vingtième siècle.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
La porte des serpents appartient à ce qu'on pourrait appeler la fantasy touristique.
elle est publiée individuellement sous le pseudo de [Gilles Thomas], en recueil sous le nom de [Julia Verlanger]

On y suit une aventure dont le décors est aussi important que la trame.
Le genre suit un schéma très classique :
- introduction dans la vie de tous les jours, évènement disrupteur qui va projeter le héros ailleurs. le ton donné à cette introduction va marquer de son empreinte le reste du livre.
- A bout de souffle : le héros débarque dans l'autre univers, plus ou moins vêtu, plus ou moins équipé. Il doit apprendre la langue, les coutumes, se faire des amis, échapper à ses ennemis. Les ennemis sont essentiels (sinon, il n'y aurait pas un à bout de souffle). Cette méconnaissance de l'univers va permettre le côté touristique du genre (si le héros doit découvrir, le lecteur le fait aussi ). le héros est de type "gros bill", c'est-à-dire qu'il acquiers des compétences en un temps record, s'il était gringalet, il devient Mr T., il apprend à manier l'épée, tirer à l'arc, réinvente la poudre etc.
- GNIQ ou Grand N'Importe Quoi : le chapitre qui siffle la fin de l'aventure. le héros trouve, accidentellement ou non, la porte qui le ramène chez lui. Un terrier de lapin, une soucoupe volante, plus c'est gros, mieux c'est. C'est le moyen pour clôturer le bouquin et ne pas le tirer en longueur quand tout est dit.
- l'épilogue : soit le héros décide de rester dans l'univers parallèle parce que finalement il y est mieux que dans son monde d'origine (amour, éthique, qualité de vie, échange d'une vie terne contre une vie d'aventures, ..) soit il revient dans son monde d'origine. S'il revient dans son monde d'origine, c'est souvent que l'auteur à l'intention d'écrire une suite ...
Ce schéma s'applique également à la SF touristique, certains auteurs cherchant à brouiller les pistes en envoyant un agent intergalactique dans un monde moyenâgeux où la magie est reine.
Revenons à la [Porte du Serpent] de [Gilles Thomas], alias [Julia Verlanger]
C'est un roman court, formaté pour fleuve noir, format poche.
Il est écrit à la première personne et dans un style très roman noir.
La caractéristique la plus intéressante de livre, c'est probablement style un peu argotique, cette introspection un peu narquoise et désabusée, en décalage par rapport au monde médiéval de l'aventure.
le personnage "gros bill" à un regard sans beaucoup de complaisance sur lui où sur les autres. Les personnages secondaires sont rarement nommés, mais plutôt caricaturés "commerçant ventripotent", "blondinette sexy"
Cette caricature composée de deux mots leur sert de nom.

L'ensemble est cohérent et agréable à lire.

On retrouve les mécanismes de [Julia Verlanger] à savoir le BBBB (boire, bouffer, batailler, bai***).
C'est une oeuvre plus mature, avec des personnages plus fouillés, des interactions entre l'environnement et les personnages plus crédibles.
Les méchants sont raisonnablements retors et rusés.
La trame de l'à-bout-de-souffle est crédible.
Je vous laisse le soin d'apprécier le GNIQ qui lui est grandiose : une soucoupe volante qui sauve le héros in extremis, une partie fine avec la nana serpent aussi surréaliste (on ne peut pas parler de partie de jambes en l'air, elle n'en a pas !) que traitée elliptiquement.
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Suite à une expérience de télé transportation, un homme se retrouve sur une planète inconnue. On suit ses aventures pour y survivre. A part le prétexte du début du récit, ce livre n'est pas de la science fiction mais plutôt de l'heroic-fantasy. Il se lit cependant avec plaisir grâce au style et à l'humour de l'auteur.
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J'ai l'impression que je vais tomber fan de cette auteure. À chaque fois je suis surpris par ses histoires mi-SF, mi-Fantasy, empreintes d'une certaine sagesse et de profondeur.
Ici, le narrateur, un peu grossier, un peu rustre, quasi insouciant dans ses décisions, m'a d'abord déplu. Puis, petit à petit, malgré sa trivialité, et grâce à ses rencontres et ses mésaventures, je m'y suis attaché, et au final, je me dis qu'aucun autre que lui n'aurait pu réussir à se sortir de ce piège immonde.
Qui plus est, mine de rien, le choix final de Jérôme n'est pas anodin, et surtout un prétexte pour l'auteure de dénoncer notre bon vieux monde suicidaire.
Moi qui suis amateur de SF et peu de Fantasy, j'ai adoré le fait que la dimension Fantasy du récit soit complètement expliquée par son fondement SF. Hum… J'ai conscience que ce que je viens d'écrire n'est pas forcément clair. Mais tant pis. Je ne veux pas « spoiler » non plus. Alors, je dirais à celui qui voudrait comprendre : une bonne lecture vaut mieux qu'un long discours !
Surtout que ce court roman est aussi l'occasion de passer un excellent moment.
Lien : https://www.pascific.fr/1980..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Comme les hommes aiment à se partager entre « nous », et « eux ». « Nous » sommes aryens, « eux » sont juifs. « Nous » sommes blancs, « eux » sont noirs. « Nous » sommes catholiques, « eux » sont protestants. « Nous » sommes de Sapin-sur-Pré », « eux » sont d’Olivier-sur-Vigne. « Nous »… « eux »… « nous »… « eux »… Depuis l’origine des temps, et jusqu’à la fin des temps. Il y avait du « nous-eux » entre les gars de Cro-Magnon et ceux de Néandertal, et il y aura du « nous-eux » entre Solariens et Arcturiens. Indéracinable, ce truc…
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Videos de Julia Verlanger (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Julia Verlanger
Les Décastés d'Orion adapté de l'oeuvre de Julia Verlanger par Corbeyran et dessiné par Jorge Miguel.
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