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Citations de Julien Tiersot (13)


C'était l'heure du banquet. Le maître s'y était traîné à grand'peine. On lui avait porté des toasts, posé sur la tête une couronne d'or ; il était debout, balbutiant des remerciements. Soudain les fenêtres de la salle du banquet s'ouvrirent sous la violence de la bourrasque ; les lumières vacillèrent et s'éteignirent. Lui restait debout, la couronne en tête, pareil à une apparition shakespearienne, tel le roi Lear au milieu de la lande... On eût dit, rapporte un biographe, le génie de la symphonie, auquel la puissante nature eût fait une apothéose, dans un décor de montagnes, et avec l'aide du tonnerre, musicien gigantesque.
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Ces premiers opéras sont remarquables par l'abondance de l'invention, la netteté, parfois un peu sèche, des contours mélodiques, L'audace du dessin, la hardiesse des traits de virtuosité.
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Ce livre a pour but, nous le déclarons bien franchement, de mettre en lumière les qualités de la musique française : leur diversité sera précisément une preuve de son excellence. Ce qui importe par-dessus tout, c'est de faire un dénombrement de nos fortes, passer une revue générale de nos effectifs; les résultats une fois connus, il faut laisser chaque corps de troupe jouer son rôle dans la bataille de l'art suivant ses aptitudes et conformément à sa mission.
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La musique populaire du Japon est restée pendant bien des siècles dans la classe la plus ignorante de la société, fille ne servait guère aune culture morale ou physique, elle était fort immorale dans ses tonalités. contraire au bien moral et social de la communauté ; elle agit contre le progrès de l'éducation de la société, contre l'introduction de bonne musique dans le pays. Malheureusement tous les enfants apprennent ce genre de musique même s'ils ne vont pas à l'école, et il n'est pas rare que les gens refusent d'entendre de bonne musique et préfèrent écouter celle qui est ignoble.
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Mais c'est surtout de sa tante Suzon qu'il conserva le plus musical souvenir. Petit enfant, il ne se lassait pas de passer ses journées « assis ou debout à côté d'elle, à l'entendre chanter.
Je suis persuadé, dit-il, que je lui dois le goût, ou plutôt la passion pour la musique, qui ne s'est bien développé en moi que longtemps après. Elle savait une quantité prodigieuse d'airs et de chansons qu'elle chantait avec un filet de voix fort douce... Il y en a un surtout qui m'est revenu tout entier quant à l'air..
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La Fête de la Fédération (14 juillet 1790)
Ce n'est pas à nous qu'il appartient de dire ce que fut cette journée. D'un accord unanime, les historiens attestent qu'un tel élan de fraternité ne s'est jamais vu. Pour la première fois, les hommes de la même patrie, hier séparés, par des divisions arbitraires, comprirent qu'ils n'étaient point des étrangers ; ils sentirent unis, amis, frères ; et leur cœur se souleva d'un enthousiasme immense.
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Son dernier voyage fut pour le pays, et pour celles qu'il y aimait. C'était en août 1868. Berlioz, invité à présider un concours musical à Grenoble, commençait à recevoir enfin de ses compatriotes des hommages que l'on pouvait prendre pour de l'enthousiasme. Mais le vieux lutteur, brisé par les douleurs physiques autant que morales, n'était déjà plus que l'ombre de lui-même.
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Un peu plus circonstanciée est la description du P. de Charlevoix, également de la compagnie de Jésus, dans son Histoire de la Nouvelle-France, Journal d^un voyage fait par ordre du roi dans l'Amérique septentrionale adressé à Mme la Duchesse de Lesdiguières (Paris, 1744, Tome troisième). Mais si les moeurs des indigènes piquent a curiosité de l'auteur, s'il ne la refuse même pas à leur art rudimentaire, il est manifeste que les formes ne lui inspirent que de la répulsion. Rendant compte des fêtes auxquelles il a assisté chez les Hurons en février 1721, il parle en ces termes de leurs chants et de leurs danses:
«Rien n'est moins divertissant». Je résume: les hommes sont assis à terre «comme des singes», sans aucun ordre; de temps en temps, l'un d'eux se lève, s'avance lentement au milieu de la place, en cadence, tourne la tête de côté et d'autre, et chante un air: tantôt c'est une chanson de guerre, tantôt une chanson de mort, quelquefois la représentation d'une attaque ou d'une surprise ... Ils ne se sont pas encore avisés de mettre leurs amours en chant . . . Tandis qu'on chante, le «parterre» ne cesse point de battre la mesure, en tirant du fond de la poitrine un Hé qui ne varie point. «Les connaisseurs disent qu'ils ne perdent jamais la mesure; je m'en rapporte à eux», observe dédaigneusement l'auteur.
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L'histoire de la musique, à la fin du dix-neuvième siècle, a fait de notables progrès. Elle ne sera pourtant point achevée avant que, étendant son champ d'action, elle ait compris dans son domaine l'étude des musiques extra-européennes. Bien différentes de celles aux formes desquelles nos races sont accoutumées depuis des siècles, celles-ci n'eu sont pas moins dignes d'être écoutées par nous. Que ces arts soient inférieurs au nôtre, concédons-le, ou plutôt affirmons-le tout d'abord. Rien n'est plus naturel que cette vérité : l'Europe ayant toujours été le foyer principal de la civilisation humaine, il est tout simple que la musique qu'on y pratique ait acquis une supériorité à laquelle n'ont pu atteindre les peuples des autres parties du monde.
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L'examen attentif des faits nous a démontré de la façon la plus positive qu'il n'est rien de fondé dans ces doutes, que Rouget de Lisle est complètement, absolument, pleinement l'auteur de la musique et des vers de notre chant national.
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Ces mêmes Maîtres-Chanteurs de Nuremberg, ébauchés jadis, et qu'il reprend, qu'il façonne, qu'il élargit puissamment. Ah! cette fois, il ne s'agit plus guère d'un opéra-comique ! L'oeuvre autrefois conçue dans le « genre léger » devient une haute comédie, et de la plus grande portée, avec, parfois, les allures d'un pamphlet : c'est tour à tour une évocation fidèle de la vie germanique et un chant de gloire en l'honneur de l'art allemand; c'est surtout un défi porté à l'ignorance et à la routine, et, en dernière analyse, l'oeuvre la plus robuste, en même temps que la plus hautaine, de son auteur.
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En somme, il est fort heureux que Wagner ait attendu longtemps avant d'achever son oeuvre, car il n'est pas douteux qu'écrite en 1845, elle eût été d'une portée beaucoup moindre. Il sentit bien que l'heure n'en était pas venue, car, après en avoir rapidement écrit l'esquisse, et sans prendre aucun repos, il s'attaqua résolument à un autre sujet: Lohengrin.
Pendant seize années entières, il laissa complètement reposer les Maîtres-Chanteurs
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Qu'elle est triste cette musique d'un enfant ! Et quelle nature spontanée elle révèle ! Il a douze ans, il ne sait rien, n'a rien lu, que quelque vers de son Virgile, et déjà il apparaît comme le romantique sombre, fatal, passionné ; il y a en lui des traits de Werther, de René, des personnages de Byron; il a une prédisposition à devenir l'enfant du siècle.
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