Ma Cure de silence, de Kankyo Tannier : http://bit.ly/2q5INYP
Débordés par nos emplois du temps, les exigences de notre entourage et de notre vie professionnelle, et même notre propre petite voix intérieure, nous aspirons tous à davantage d?équilibre et de sérénité. Et si le mieux-être passait par une cure de silence ? Une démarche à la portée de tous, ici et maintenant.
Lorsqu'on me demande ce que je fais "dans la vie", j'ai toujours envie de répondre : "Eh bien, pas mal de choses. Je marche, je mange, je dors, je regarde le ciel, je respire, je caresse mes chats, je médite, je chante... Et vous ?"
Les mots qui ne sont pas dits sont les fleurs du silence. (Proverbe japonais)
De tous ceux qui n'ont rien à dire, les plus agréables sont ceux qui le font en silence. (Nicolas de Chamfort)
Il est parfois utile de se reposer.
Que de splendeurs ! Chaque mouvement est comme un poème silencieux pour mettre en valeur le moment présent. Le corps devient alors un instrument d'harmonie. Loin de se heurter aux choses, il s'y fond, il honore les objets, caresse les espaces vides et orne avec souplesse le passage du temps.
Face au mur, nous sommes absolument vulnérables. Et c'est sans doute l'un des grands enseignements de cette position : accepter d'être de dos, fragile, à la merci des évènements, et, ainsi, dépasser nos limitations.
Mais plus encore. La fragilité consentie devient rapidement une force. Car, être installé ainsi oblige à trouver ailleurs que dans la relation à l'autre une zone de stabilité. Ce n'est pas l'autre qui me certifie, mais mon centre qui réapparaît.
Ma réalité relative et celle de mon voisin sont totalement différentes du fait de nos histoires personnelles, sans parler de celle de Lala, ma princesse chatte, ou d'Efstur, cheval d'Islande à la crinière blanche. La manifestation de cette réalité va dépendre de mes capacités sensorielles et extrasensorielles. Elle est individualisée même si nous pensons, parfois, nous y rejoindre dans l'éclair d'un regard.
Une émotion - un vide - seulement observée va apparaître et disparaître naturellement. On la laisse tranquille, on accepte son existence momentanée, et le calme apparaît.
Pourquoi l’absence du corps ?
Alors, pourquoi ? Pourquoi est-il si difficile de « revenir au corps » ? Eh bien, parce que le corps est en contact étroit avec le réel. […]
Corps et émotions sont donc étroitement liés. Se couper du corps permet d’éviter soigneusement toute émotion négative et de rester en surface des choses… jusqu’à ce que le corps ne nous rattrape, un jour ou l’autre, avec l’un de ces maux psychosomatiques dont il a le secret. […]
Mais bien souvent, l’être humain est démuni pour traiter ce genre de requête. Il n’a pas appris à l’école à gérer ses émotions, il ne sait pas comment fonctionnent ses pensées, il a peur d’être submergé et préfère se couper des sensations grâce à toutes les échappatoires dont la société moderne est pourvue. C’est le règne de la boulimie, des addictions, et autres palliatifs permettant de se couper des émotions débordantes. Le corps est oublié, par réflexe de survie, car on ne sait pas faire autrement. […]
C’est pourquoi, depuis des millénaires, des sages se sont attelés à fournir des méthodes pour retourner dans le corps et apprendre à gérer ses émotions négatives. Les voici. […]
Toutes les spiritualités et philosophies sont unanimes : apprendre à ressentir est la voie de la Liberté.
Souvent j'imagine la Terre comme une maman, contemplant avec tendresse l'agitation effrénée de ses enfants aux quartes coin du globe. Ils courent, se battent, creusent, capturent des poissons, enfouissent leurs déchets, etc.
Ils sont tellement dissipés qu'elle ne sait plus où donner de la tête !
Quand c'est trop le bazar, hop ! Un petit tsunami, une éruption , un séisme : la maman remet un peu d'ordre dans la cour de l'école avant de laisser ses petits repartir jouer.
A regarder nos actions à travers le monde, je nous vois - nous, les êtres humains - comme des enfants turbulents, apprenant peu à peu de leurs erreurs. Mais surtout : chaque fois que l'un d'entre nous tombe, il, peut ensuite expliquer aux autres comment rester debout.
Certains entendent d'autres pas, il faut réexpliquer, longuement et tranquillement. La route est longue et la Terre bien patiente.
Alors aujourd'hui, voici une idée : et si on passait à l'âge de raison ?
Si on sortait de la cour d'école pour entre au collège ?
Si vous rejoignez la tribu, vous verrez, on va bien s'amuser, on va explorer de nouveaux territoires, inventer un nouveau monde et en plus... maman sera contente !