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Critiques de Karine Tuil (1758)
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Douce France

C’est l’histoire de Claire une jeune femme qui se faitt

arrêter parmi des clandestins. Elle proteste mais ne

peut pas prouver son identité. Peu à peu elle va

s’attacher à Yuri et endossera une identité roumaine.

On va vivre avec eux la vie dans les centres de

rétentions et c’est tout l’art de K. TUIL de nous

transporter là-bas. On y sent les odeurs,la peur

les humiliations. on entend les bruits et même les

cris.

Cette histoire sert aussi à rappeler que les parents

de Claire , juifs, qui ont immigrés à l’age de 17 ans

ne se toujours pas français malgré leur naturalisation.

K. TUIL aborde plusieurs problèmes de société.

La légitimité à vivre dans un pays, les problèmes de racisme

J’aime beaucoup son écriture et ce livre est vraiment

d’actualité.
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Douce France

Très déçu par ce livre mal ficelé, trop peu crédible. Quel ethnocentrisme! Je n’arrive toujours pas à comprendre le lien entre le judaïsme et l’histoire de ces migrants, qui doivent à tout pris selon l’auteur avoir les mêmes droits que les nationaux.

J’avais trouvé dans ses récents livres (La décision, les choses humaines) un peu plus de complexité, de profondeur, moins de manichéisme.

Ce livre aurait pu être un tract de la LCR, sans profondeur, sans finesse.

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Douce France

Alors qu'elle cherchait un ouvrier (au noir) disponible pour lui poser des étagères, une jeune femme est arrêtée avec des travailleurs clandestins.



Française, née de parents juifs rapatriés d'Algérie, mais ayant perdu ses papiers dans la bousculade, elle se laisse embarquer dans un commissariat puis au centre de rétention de Roissy où on la croit roumaine ...



Attirée par un bel homme qu'elle croit biélorusse, elle laissera l'aventure se poursuivre jusqu'au vol de retour ...



Une histoire émouvante, où on voit que la vie peut basculer en un instant ...



Un beau témoignage - romancé.



Je poursuis avec plaisir ma découverte de l'œuvre de cet auteur découvert récemment :)
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Douce France

Suite à un quiproquo, une jeune femme se laisse arrêter puis enfermer avec des immigrés clandestins. Elle va alors connaître, de l’intérieur, l’exil, le déracinement et l’exclusion dans un centre de rétention parisien.



« Douce France » est un roman de Karine Tuil écrit en 2007. Pour bâtir cette fiction résolument contemporaine, l’auteur s’est documentée et a pu visiter l’un des 21 centres de rétention, celui du Mesnil-Amelot, le seul, dit-elle à la fin du roman, qu’elle a été autorisée à visiter.

Malgré une écriture brillante, maîtrisée et percutante, j’ai eu du mal à entrer dans cette fiction bien peu crédible. A travers cette méprise, la narratrice voit là l’occasion de mettre au travail la question de sa propre appartenance à la France, de sa place dans le monde et de son sentiment d’étrangeté.

Elle se défend de tout voyeurisme et pourtant, on a bien du mal à adhérer. Que risque-t-elle, contrairement aux immigrés qui suspendent leur existence à la décision d’un juge ? Les sentiments qui l’animent paraissent bien dérisoires au regard des tragédies singulières qu’elle dépeint.

Finalement, la narratrice semble là aussi une étrangère, au milieu de ces déracinés, en exil dans son propre pays, questionnant ce qui l’enracine dans un territoire, d’une place incongrue et dérangeante.
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Douce France

la galère des émigrés en France et surtout dans sans papiers.

ressemble davantage à un documentaire
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Douce France

Le sujet est intéressant , l'écriture est belle mais j'ai trouvé les personnages froids , peu réels et quelque peu caricaturaux .J'aime beaucoup Karine Tuil mais ici je ne suis pas entré dans son histoire et je me suis un peu ennuyé à cette lecture .
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Douce France

Une jeune écrivain est controlée et arrêtée par erreur avec des immigrés.Choquée mais aussi intriguée, elle cache son identité et se retrouve dans un centre de rétention, avec ces compagnons d'infortunes. Française juive d'Afrique du Nord, cette douloureuse expérience pose la question de son identité et de son appartenance à un pays, d'autant qu'elle s'amourache d'un réfugié manipulateur et séduisant. En s'appuyant sur la célèbre chanson de Trénet, Karine Tuil écrit sur un sujet d'actualité au combien sensible. Ayant pu pénétrer dans un centre de rétention, Tuil appuie ou ça fait mal, montrant comment l'exilé qui espère une reconnaissance administrative, n'est plus rien sans l'attente de la décision d'un juge. L'écriture est cinglante, colérique, entre l'espoir d'hommes et de femmes en attente d'un quelconque Eldorado et d'un pays incapable de faire face à cerre migration qui fuit la misère. Roman court, percutant qui pose de vraies questions, sur l'identité, l'exil, la reconnaissance, le droit de vivre dans la dignité. Vaste sujet oh combien difficle et douloureux.

Bravo à Karine Tuil pour ce récit prenant.
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Douce France

Thème interessant que celui abordé par Karine Tuil, à savoir la vie en centre de rétention administrative pour immigrés, mais ajouté à des reflexions et un parallèle avec les origines juives et étrangères de la narratrice, plus un début d'histoire d'amour, ça fait beaucoup pour seulement 150 pages.

J'en garde comme un regret car du coup, aucun sujet n'a droit à la place qu'il mérite. 100 pages de plus auraient été parfaites.

Néanmoins j'apprécie la plume de Karine Tuil que je découvre avec ce roman,et je note de lire autre chose de cette auteure (quand je pourrai retourner à la bibliothèque....)
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Douce France

Par un concours de circonstances, une jeune femme se retrouve au milieu d'un groupe de travailleurs sans papiers et se fait arrêter par la police. Au lieu de prouver son identité française, elle suit le groupe qui est conduit jusqu'à un centre de rétention administrative, un lieu violent et inhumain.
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Douce France

Qui sont ces chercheurs d’un lieu de vie camouflés derrière des identités falsifiées ? Décapant et toujours aussi bien écrit.
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Douce France

Un livre qui vous fait réfléchir !



C'est un livre qui fut une belle découverte ! J'ai beaucoup aimé la plume de l'auteure ainsi que la qualité de son roman !

On y découvre un "univers" que l'on ne connait que superficiellement,au travers des médias notamment : l'immigration !

On y découvre un "autre monde" où notre héroine assite à tout ça comme si elle était spectatrice de sa propre vie.



Ce livre fait vraiment réfléchir sur la société, moi aussi sur l'identité de chaque individu qui est au centre de ce roman.



Je le recommande fortement !
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Douce France

Douce France est déjà le sixième roman de l’auteure, un texte qui sent fort l’auto fiction: une jeune femme trentenaire, écrivain, se voit embarquée dans une rafle de sans papiers (embarquée où situation provoquée?). Elle voulait faire le poids entre notre cher dicton « douce France » et ses propres démons identitaires contre balancés avec la situation des sans papiers.



Elle décrit avec précision une centre de rétention administrative, probablement celui de Mesnil-Amelot, un centre qui serait au dessus des autres. Elle se fait embarquer car, bien que française, elle n’a pas de documents sur elle (prémédité?). Une fois dans le centre elle constate la précarité, mais aussi le manque total de visibilité avec des gens qui mentent pour échapper à l’expulsion.



D’ailleurs la jeune femme ment aussi et se fait passer pour une roumaine. Elle croise, lors de la rafle, un beau et ténébreux biélorusse qui raconte des salades très élaborées. Non seulement elle le croit, mais s’amourache du bonhomme.



Une fois son expérience menée à bout, elle se fait exfiltrer par son père; j’aurais pensé que les conséquences légales de cette « expérience limite », conduirait à une punition pour avoir voulu tromper l’appareil judiciaire. Ce point n’est pas soulevé.



Comme elle semble toujours éprise du biélorusse, elle saura qu’il raconte encore une autre histoire, d’autres mensonges.



C’est un monde quasi irréel où le mensonge prévaut, où tout est faux dès le départ, où il n’y a pas de limites ni de correction.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Douce France

Une histoire farfelue de cette citoyenne française prise à tort pour une sans papiers, lors d’un violent contrôle d’identité, et qui atterrit dans un camp de rétention de migrants en situation irrégulière. A la fois poussée par la curiosité, étreinte par une peur quasi ancestrale et incorporée par une histoire familiale liée à la judéité et par cette permanente impression de ne pas être chez elle, ou en faute, elle se tait.

Sa rencontre fortuite lors de ce contrôle avec un roumain envers lequel elle ressent une attirance presque animale, contribue à ce qu’elle reste dans ce camp…



Ce roman ressemble beaucoup à ce que fait Karine Tuil, et pourtant il reste différent de ses autres livres. En effet, même si le thème de la judéité est présente (c’est un trait caractéristique et presque permanent des oeuvres de Tuil), l’écriture est incisive, courte, agressive et parfois violente. L’auteure n’a pas laissé beaucoup de place à l’intrigue, à la construction de l’histoire, on ressent une urgence à délivrer un témoignage, une prise de vue à la dérobée, presque illégale tant le roman est brut, comme si il y avais une urgence à écrire, à publier… Cette ambiance donnée par cette écriture, et par ce récit qui est assez court, et lié avec cet état d’urgence que vivent les migrants enfermés dans ces camps de rétention, de passage seulement (même si certains y restent plusieurs mois), puisque ce ne sont pas juridiquement des prisons, même si ces camps offrent sans distinction toutes les privations de liberté et humiliations qu’occasionnent la rétention pénitentiaire.



Je regrette cependant la breveté de ce livre, qui aurait mérité à être plus approfondi, mieux décrit, mais on peux comprendre aisément que nous, citoyens en règles, non seulement nous n’aurons pas l’occasion d’y séjourner, mais que même si nous voulions seulement en savoir plus, nous nous heurterions rapidement à un refus ne serait ce que pour visiter les locaux ou recueillir les témoignages de ces migrants ainsi parqués. Il me semble que l’autrice a précisé en fin d’ouvrage qu’elle n’avait pu se rendre que dans un seul centre, et encore le plus moderne de tous, ce qui laisse sous entendre que cela reste un milieu opaque, c’est pourquoi ce récit reste important, bien que court, et laissant beaucoup de questions en suspens.



Cette histoire fictive fait écho à une série réalisée et basée sur l’histoire vraie d’une Australienne qui s’est retrouvée très longtemps dans un de ses camps, avant que l’on ne découvre sa vraie identité. Cette série s’appelle Sateless pour ceux que cela intéresse.

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Douce France

Le thème du livre sur les sans-papiers, les immigrés m’a semblé intéressant et je m’attendais à ce qu’il soit traité avec un peu plus de profondeur. Je n’ai pas réussi à avoir vraiment d’empathie pour Claire malgré son histoire et ce qui lui arrive, sa pseudo romance m’a semblé bien peu crédible.



L’écriture de Karine Tuil est très agréable, fluide et concise mais il m’a manqué dans ce livre le petit quelque chose pour être happé et ressentir ce roman et je suis donc resté un peu sur ma faim. C’est vraiment dommage car le sujet est riche et très intéressant et même si Douce France a le mérite de mettre un coup de projecteur sur ce problème du traitement, parfois inhumain, des sans-papiers, le roman est mou peut-être trop romancé et enfin trop court pour traiter efficacement ce thème.

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Douce France

C'est le deuxième roman de cette auteure que je lis (après "La décision"). Il m'a rappelé "Police" d'Hugo Boris où un passage se déroule dans le même centre de rétention près de l'aéroport de Roissy.

Ici, la narratrice est écrivain, avec une réflexion constante sur son identité et ses origines ; ses parents juifs d'Afrique du Nord, ayant été naturalisés français dans les années 60.

La question de la condition sociale, de la légitimité et de l'apparence "ethnique" lui reviennent sans arrêt à l'esprit. Alors le jour où, sur un malentendu, elle est "raflée" avec un groupe de sans-papiers et décide de se fondre dans leur masse, elle va tester dans sa chair la maltraitance et l'injustice du délit de faciès, l'impolitesse, l'indignité, le mépris du système pour tous ces exilés, ces étrangers...

J'ai trouvé très intéressant ce témoignage "de l'intérieur" et cette réflexion sur les droits de l'homme mais en revanche je n'ai pas compris l'intérêt de l'espèce d'histoire d'amour qui est évoquée et n'apporte pas grand chose à part un point de vue masculin fondé sur des mensonges.
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Douce France



La narratrice, de nationalité française, se laisse prendre par la police en même temps que des clandestins. Elle se fait passer pour une Roumaine et découvre le monde des centres de rétention administrative.

Un bloc pour les hommes, un pour les femmes, un distributeur de cigarettes en panne, des repas insipides, une multitude de nationalités et donc de langues qui recréé des communautés alors que tous font partie de ceux qui sont « sans papier », expulsables sans autre forme de procès que le passage devant un juge qui ne fait que rappeler l’illégalité de la situation.

Ce récit est celui de son expérience de fausse « sans papier » qui la conduira jusqu’en Roumanie.

L’origine de son indignation, outre les conditions de rétention et l’apparente absence de cause à cette rétention, est exacerbée par l’histoire de ses parents. De confession juive, ils sont arrivés en France après les « évènements » et elle doit sa nationalité française à leur renoncement.

Ce récit est celui d’un phénomène de société qui a soulevé bien des débats.

L’intérêt du point de vue de la narratrice est d’esquiver le débat démagogique et de faire un parallèle entre 2 périodes de l’Histoire de la France. Elle met la situation en perspective de son histoire personnelle et rend le récit source de réflexion plus que de parti pris.

Intéressant

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Douce France

Un peu par hasard, une jeune française se trouve embarquée avec des migrants par la police, pour une vérification des droits au séjour en France. Par curiosité, Claire se laisse emmener dans un centre de rétention, en mentant sur son identité et sa nationalité. Elle peut y voir ce que subissent ces personnes en rétention administrative. C'est aussi l'occasion pour elle de mieux comprendre ce que ses parents juifs ont pu vivre en arrivant en France dans les années 1960...

Elle découvre alors une réalité qu'elle n'imaginait pas, avec deux catégories de personnes : celles qui peuvent rester en France, et celles qui devraient être ramenées dans leurs pays d'origine. Dans l'attente, c'est l'incertitude pour tous du lendemain et le même régime : privation de liberté, promiscuité avec des inconnus, difficultés à se défendre face aux autres et face aux autorités françaises... Chacun adopte sa propre stratégie pour obtenir le « précieux sésame » - un titre qui ne permet pas nécessairement une insertion mais sans lequel la vie est souvent infernale - ou simplement pour ne pas être renvoyé vers un ailleurs encore pire…



L'écriture de Karine Tuil est concise, précise, et très agréable.

Le thème choisi est intéressant et bien traité, même si j'ai trouvé trop appuyé le parallèle entre la situation des migrants et les origines juives de la narratrice.

C'est le troisième roman de cette auteure que je lis. A chaque fois la qualité est au rendez-vous, en particulier celle de l'écriture.



'Douce France', c'est aussi le titre d'une chanson magnifiquement interprétée par Rachid Taha avec 'Carte de séjour' en 1987, sortant de l'oubli et revisitant la terne et franchouillarde version initiale de Charles Trénet ( https://www.youtube.com/watch?v=WWR22LAVyzw ).
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Douce France

J'avais beaucoup entendu parlé de l'auteure à la rentrée littéraire de septembre et j'ai eu très envie de découvrir ses écrits. C'est chose faite avec Douce France, un livre qui fait beaucoup réfléchir sur certaines choses.



On suit l'histoire d'une jeune femme qui se fait arrêté par erreur avec plusieurs immigrés et qui décide de jouer le jeu en se faisant passer pour une roumaine. Elle se retrouve alors dans un centre de rétention, dans l'attente d'un jugement sur sa légitimité à rester en France.



La jeune femme se laisse porter par les événements, à la fois choquée et fascinée par ce qui lui arrive : elle va vivre ce que vivent au quotidien des milliers d'immigrés en France et la manière dont ils sont traités dans ces centres.



Elle fera aussi la rencontre de Yuri, un immigré Biélorusse, pour qui elle éprouvera une forte attirance (à sens unique) qui n'a pas lieu d'être.



Au niveau du style d'écriture, les phrases sont très longues et bien rythmées. Le texte ce lit vraiment très vite, alors qu'on pourrait s'attendre au contraire, surtout quand on voit la richesse et la maîtrise de la langue par l'auteure.



Ce roman nous plonge dans les conditions déplorables des centres de rétention. Mais, il nous montre aussi un monde emplit de mensonges, de manipulations et d'usurpation.



Karine Tuil propose une véritable réflexion sur la société actuelle et critique de la manière dont les immigrés sont traités en France. Il y a aussi tout un questionnement sur l'identité et la légitimité ou non à vivre dans tel ou tel autre pays.



En effet, l'héroïne du roman est prise entre ses origines juives et sa légitimité à vivre en France, même si elle est française. La question de l'antisémitisme est très présente, notamment au travers de la peur des origines inculquée par les parents de l'héroïne à celle-ci depuis des années. Soit la peur d'un retour au pays après s'être si bien intégrés à la société française.



J'ai été ravie de pouvoir découvrir l'auteure avec ce roman qui traite d'un sujet malheureusement toujours d'actualité. Douce France est un roman très court à lire absolument ! Il fait réfléchir sur le sujet de l'immigration mais surtout sue la manière dont les immigrés sont traités par la justice en France.
Lien : http://reveuseeveillee.blogs..
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Douce France

Claire se fait embarquer par erreur lors d'une rafle d'immigrés clandestins. Bien qu'elle soit 'française' - même si ce n'est pas si évident pour elle en raison de l'histoire familiale et celle de tous les Juifs au cours des siècles -, elle joue le jeu, se fait passer pour une Roumaine, et est transférée dans un centre de rétention.

C'est l'occasion pour cette jeune écrivain d'observer in situ les conditions de vie des 'vrais' retenus, ces réfugiés vivant entre la crainte d'être renvoyés dans leur pays d'origine et l'espoir d'une régularisation pour rester dans notre 'douce France'.

La démarche de la narratrice est identique à celle d'autres auteurs infiltrés tels que John Howard Griffin ('Dans la peau d'un Noir', 1960) et Günter Wallraff ('Tête de Turc', 1986).



Identité, imposture, communautarisme, racisme, judéité et son héritage si lourd, exil, ascension sociale et embourgeoisement, respectabilité à défendre... On retrouve ici des thèmes récurrents dans l'oeuvre de Karine Tuil, présentés et interrogés avec toujours autant de pertinence.

L'accent est mis cette fois sur la question de l'immigration de personnes fuyant la misère, la discrimination, la guerre - politique en vigueur au début des années 2000 pour décourager leur arrivée et leur installation, subterfuges utilisés pour rester...



J'admire cette auteur, j'aime la lire pour son style limpide et agréable, pour le changement de cadre d'un ouvrage à l'autre, pour ces sujets dits 'de société' qu'elle développe avec intelligence et sensibilité autour de parcours singuliers.

Alors je continue, jusqu'à épuisement des stocks. Le prochain sera : 'Tout sur mon frère' (2003).



Sur ce sujet, voir le film 'Samba' (Eric Toledano & Olivier Nakache, 2014), lire 'Police' (Hugo Boris)...

___



♪♫ https://www.youtube.com/watch?v=Z8wrvbs9l8Q

♪♫ https://www.youtube.com/watch?v=K5KAc5CoCuk
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Douce France

La question est la suivante: quel est le court-circuit profond qui pousse la jeune Française et Parisienne Claire Funaro à se laisser arrêter et conduire dans un centre de rétention administrative pour clandestins sans-papiers, en usurpant l'identité d'une Roumaine, jusqu'à son expulsion à Bucarest (et chanceux retour) ? La curiosité et la mission documentaire de l'écrivain ? l'identification identitaire archaïque avec ses parents Juifs d'Afrique du Nord, immigrés en France dans les années 60 ? une quête de l'atavisme juif plus fondamental, de l'exil ? une passion soudaine pour le ténébreux Yuri, plus imposteur qu'elle ?

La question est posée d'emblée, et c'est à mon sens prématuré. C'est cependant le principal défaut que je trouve au roman.

En revanche, le ton me semble toujours posé et juste, mature même, sans excès ni invraisemblances. Un style simple et poignant le caractérise, qui se laisse aller, surtout vers la fin, à des novations formelles très intéressantes dans les moments de faîte émotionnel, notamment après la rencontre avec le père (ce qui me semble d'autant moins anodin que je viens de lire et d'écouter plusieurs textes sur le roman successif de KT, La Domination, au sujet duquel elle se défend toujours de l'auto-fiction - je ne vais pas forcer le psychologisme d'auteur, mais quand même...). La conclusion est plutôt abrupte, seul moment où la narratrice ne s'interroge pas sur son ressenti, mais elle a le mérite de re-dynamiser justement la question initiale.
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