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Critiques de Karol Beffa (52)
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Diabolus in opera

Quand on s'adresse à des non-professionnels, difficile de parler de musique classique, (la musique contemporaine comprise), mais à mon avis encore plus difficile de parler de la musique lyrique, vu que la voix entre en compte. La connaissance du langage musicale est nécessaire , non vraiment pour simplement l'écouter, ni même pour l'apprécier instinctivement, mais pour pouvoir comprendre et apprécier pleinement ses interprétations , ses critiques ou les divers formes d'écrits qui lui sont dédiés, ici en l'occurrence sur l'opéra.

À travers une série d'articles aux sujets éclectiques, Karol Baffa s'adresse ici plutôt à des mélomanes , mais la vulgarisation étant difficile il glisse de temps en temps dans des détails techniques qui nécessitent une connaissance de base des compositeurs et des oeuvres. Mais une grande partie du livre reste accessible et intéressant sans connaissances techniques , car Baffa s'exprime non seulement en musicologue mais aussi en mélomane et historien de la musique.

Il parle, parfois survole, divers thématiques, dont les opéras comme l'Aida, dégénéré en grand spectacle à Vérone, les répertoires restreints pour faire tourner la cagnotte ( bien que les prix des places soient exorbitants), les "décibels en abondance, à la satisfaction générale", Kurt Weil et son oeuvre, les trajectoires croisés de Wagner et de son beau-père Franz Liszt, de Mahler et de Ligeti, la musique contemporaine, sa propre expérience de compositeur et analyse des librettos et leurs correspondances avec la musique.....La musique est un monde magique, même lire à son sujet est un moment de grâce, donc un livre que je recommande aux mélomanes et aux curieuses et curieux.

Karol Beffa est un compositeur et pianiste franco-suisse.

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Hériter, et après ?

Réunir une flopée d’intellectuels et développer une notion, c’est le pari de ce livre. Réussi car s’appuyant sur une rencontre nommée Forum Philo ayant eu lieu en 2016 et réunissant ces contributeurs et bien d’autres sans doute... C’est donc bigrement intéressant, profond comme on peut s’y attendre, même si le niveau et l’intérêt que l’on peut porter à certains apports s’avèrent inégaux. Un petit trait d’humour : il manque juste la vision d’un économiste pour circonscrire entièrement le périmètre de l’analyse. Un Piketty ayant de remarquables idées sur la question aurait clôt l’affaire. Mais il est vrai que le focus de cet essai se situe plutôt du côté culturel et civilisationnel.

Du « legs » inquiet de Renouard pour qui la langue est primordiale : « à chaque fois que nous perdons une forme, un temps verbal, nous perdons une nuance dans la façon de dire le monde ; à chaque fois que nous adoptons sans examen un mot de l’anglobish, nous diminuons la capacité d’invention de la langue, qui est notre principal et plus précieux héritage, puisque c’est par lui que nous pensons » à l’engagement culturel de Chantal Del Sol : « Les théories postmodernes de l’individu sans héritage ne valent même pas la peine d’être récusées, tant elles sont hors-sol, et discourent sur un monde qui n’existe pas. La récusation de tout héritage particulier pour gagner la liberté entière (par exemple : nous ne lui apportons aucune croyance, il choisira quand il sera grand) est un leurre manifeste. L’enfant apprend à aimer à travers l’amour imparfait qu’il porte à ses parents, il apprend à croire en adhérant pour commencer aux croyances de ses parents, il apprend à parler à travers la langue dite maternelle, etc. Tout apprentissage se réalise à travers un héritage particulier, donc imparfait, partiel et partial, subjectif. »

en passant par Mona Ozouf et la révolution française qui souligne que « la nation est faite de la longue sédimentation des habitudes communes » ainsi que la très belle interrogation de Anne Cheng sur le cas contemporain de la Chine : « sur l’ère actuelle de la prétendue « post-modernité », force sera de constater que l’opération en cours de réappropriation du passé et d’invention d’une « spécificité chinoise » sert en réalité à entretenir l’amnésie d’un passé récent » , ce tour d’horizon des différents questionnements relatifs à ce que nous sommes, à ce que nous souhaiterions que nos enfants soient, aux systèmes d’organisation pouvant permettre cette dualité du passé/futur émancipatrice est vraiment très bien questionné ici.

La conclusion est laissée à Pierre Rosenvallon qui rappelle fort à propos : « L’Europe a été le continent des totalitarismes. Réfléchir à la démocratie, c’est donc réfléchir à cet héritage problématique, tant à cause du flou de ses définitions que du fait de ses perversions. Cela veut dire une chose fondamentale : personne ne possède l’idée de démocratie. Personne ne peut dire : je sais ce que c’est que la démocratie. ». Pour éviter le piège de la dictature, qui naît bien souvent d’une mauvaise interprétation de l’accomplissement ultime de la démocratie, Pierre Rosenvallon met en garde « Si on veut être un bon « apprenti » en démocratie, il faut donc être extrêmement vigilant et comprendre qu’une critique, même radicale, doit aller de pair avec la reconnaissance du fait que c’est à l’intérieur de ce système qu’il faut travailler et non pas contre lui. »

A bon entendeur salut !

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Ravel, un imaginaire musical

Je ne peux que remercier chaleureusement Lecteurs.com et les éditions Seuil-Delcourt pour la confiance qu’ils m’ont accordée en me confiant ce « Ravel, un imaginaire musical » à chroniquer.

Avec comme focale la personnalité de Maurice Ravel, ce récit est celui de l’Histoire culturelle des années 1875 à 1940.

En unissant les mondes de la musique, du dessin et des lettres, Karol Beffa, pianiste, compositeur et musicologue, a initié une collaboration originale avec Guillaume Métayer, poète, chercheur et traducteur et Aleksi Cavaillez, artiste pluridisciplinaire réalisant, ici, sa première bande dessinée.

Le défi était de taille, raconter et dessiner l’imaginaire musical de Maurice Ravel. Permettre à l’homme qui est derrière l’artiste d’apparaître au cours du développement de son œuvre. L’imbriquer dans les jeux d’influences, les interactions, les enrichissements mutuels consécutifs aux échanges entre artistes du moment tout en lui rendant sa propre stature, soulignant son génie et l’extraordinaire palette de son savoir-faire qu’on aurait grand tort à réduire au Boléro. Ce Boléro, dont Ravel, à tort, dira : ‘sans doute le seul chef d’œuvre que j’aie jamais écrit… malheureusement, il ne contient pas de musique’.

Dans ce imaginaire musical, on découvre un Ravel tendre avec les enfants pour qui il compose ‘Ma mère l’oye’ (1908) ; persévérant malgré les critiques snobillardes qui brocardent son premier ‘Shéhérazade’ (1899) ; impertinent avec ses comparses ‘Les apaches’ qui contre les jurys et les sérieux du monde musical décident de jouer la musique qui les animent, celle qui les rend vrais, authentiques face à eux-mêmes et face au public qui les découvrent et les apprécient. ‘Au fond, dira encore Ravel, l’esprit potache est une manière bruyante, mais sincère, de garder en soi un peu de son âme d’enfant.’

On y rencontre aussi Fauré, Erik Satie, Colette, Isadora Duncan, Debussy et tant d’autres. On y comprend les inspirations, les envolées musicales et toutes les forces de la nature qui s’emballent, s’entrechoquent ou s’emmêlent pour donner corps à la musique, aux rêves et aux livrets qui font, depuis, partie du Répertoire ! Une découverte, un plaisir, un bonheur à vivre et partager !

Un mot, à propos de Aleksi Cavaillez. Cet artiste est sourd. Longtemps, il n’a pas été appareillé et ses premières expériences de l’écoute musicale sont le toucher, les vibrations que la musique communiquait à une bouteille plastique placée entre ses mains. Son dessin, tout en vibrations, dit quelque chose de cet aspect particulier. En noir et blanc, comme les touches d’un clavier, il peut paraître dur, incomplet, manquant de nuances… Ce serait une erreur de le croire. Son tracé rend ces vibrations d’un monde qui se construit, celui d’une fin et d’un début de siècle ; celui d’une carrière qui se construit, qui évolue ; celui des amitiés fécondes et des oppositions qui, dépassées, font progresser. La vie de Ravel, pour devenir le compositeur dont nous bénéficions maintenant, n’a pu être que vibrations, énergie en mouvement, recherches, ajustements et prise de décisions pour poser les doigts sur les touches à la rencontre de lui-même, de son moi profond encore et toujours en devenir.

L’artifice choisit par les auteurs de cet ouvrage est de situer Maurice Ravel, en fin de vie, désireux de se raconter à son fidèle disciple Alexis Roland-Manuel et, de la sorte, transmettre ce qui fut sa vie, ses combats, ses victoires. Le noir et blanc, traduit à merveille cette dynamique, ce mouvement. Et, une fois Maurice Ravel mort, le récit se voit compléter d’une série de notes, toutes très documentées, toutes illustrées par des dessins se laissant envahir par la sérénité des couleurs révélant l’apaisement d’une finalité gagnée, d’une vie comblée, d’une éternité à savourer. Très beau choix artistique que cette impression soignée par les éditions Seuil- Delcourt.

Je n’ai pu résister à l’envie de me créer une liste de compositions de Ravel que j’ai écoutée en terminant ce livre, notamment les notes qui complètent et recadrent la vie de Ravel et le défi, relevé, d’oser dessiner la musique. A l’heure de rédiger cette chronique, la musique tourne encore… L’entendez-vous ?


Lien : https://frconstant.com
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Ravel, un imaginaire musical

« Il me fallait retrouver la magie que j'avais vue à Vérone, des yeux de l'enfant que j'étais. »

Au commencement, la couverture m'a attirée ; un petit homme aux cheveux blancs, Ravel lui-même, habillé d'un costume clair, avec chemise et cravate regarde d'un regard envieux et complice trois jeunes enfants - sont-ils des faunes ? - juchés au mépris du danger sur les branches maîtresses d'un très gros et très vieil arbre et soufflant à qui mieux-mieux dans des cors ! Les enfants ainsi que Ravel semblent y prendre beaucoup de plaisir…

Ensuite, le dessin d'Aleksi Cavaillez - en noir et blanc et comme formé de coups de crayon inachevés - a commencé par me décevoir mais, heureusement, la magie a opéré avant que je ne me lasse… Les plans de chacune des vignettes sont si particuliers qu'ils donnent grâce au scénario. Ils sont aussi empreints d'une certaine poésie et probablement d'un sortilège envoutant. J'y reviendrai.

Le parti pris des auteurs, Karol Beffa, Guillaume Métayer, de raconter la vie de Maurice Ravel utilise un moyen intéressant : le compositeur ressentant la maladie appelle à lui son ami Alexis Roland-Manuel pour qu'il écrive ensuite une biographie du maître. Ainsi le caractère attachant du compositeur et les principaux évènements de sa vie sont repris en parallèle de l'évolution artistique et géopolitique du monde entre 1875 et 1937. Passionnant !

Le dessin est-il ensorcelé ? Je vous laisse en juger… Si le coup de patte est rêche et même brouillon parfois, les émotions et la musique transparaissent si bien que je n'ai pas cessé de rouvrir cet album après l'avoir fini - un signe sans doute - avec l'envie irrépressible de réécouter du Ravel.
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Anagrammes à quatre mains



Boléro de Ravel --> le rodéo verbal

Nathalie Dessay --> Ayant des ailes

La belle au bois dormant --> Mouillant sa robe de bal

Alice au pays des merveilles --> le lièvre au pays des malices

Le bateau ivre --> Beauté virale

J'adore les anagrammes, ces renversements de lettres qui ouvrent des univers nouveaux . Que de trouvailles virtuoses et poétiques dans cette petite histoire pas banale de la musique.

Lully, Bach, Chopin, le chant des sirènes, Alice Cooper et les Beatles, qu'elles sont belles les mélodies proposées par Karol Beffa et Jacques Perry-Salkow, deux musiciens écrivains. En prime, on peut écouter les improvisations inédites que Karol Beffa a réalisées sur ces anagrammes et un prélude pour piano de Jacques Perry-Salkow par ici https://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature/anagrammes-quatre-mains

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Parler, composer, jouer

- A: …

- B: Einstürzende Neubauten

- A: …

- B: Cela signifie « Les nouveaux immeubles s'effondrent ».

- A: …

- B: Oui, ils chantent en allemand puisque ce sont des Allemands.

- A: …

- B: le nom de l'album est « Strategien gegen Architekturen ».

- A: …

- B: Non ce ne sont pas des terroristes sonores.

- A: …

- B: Certes il y a des perceuses électriques, des marteaux-piqueurs, des scies sauteuses, des tôles froissées et d'autres bruits de chantiers.

- A: …

- B: Non ce n'est pas du bruit, c'est de la musique !



Des scolatisques, nous gardons entre autres l'adage selon lequel « De gustibus et coloribus non disputandum ».



Karol Beffa n'utilise pas cet adage : peut-être parce qu'il garde en mémoire ce qu'en disait Nietzsche : « Et vous me dites, amis, que « des goûts et des couleurs il ne faut pas discuter ». Mais toute vie est lutte pour les goûts et les couleurs ! » (Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra).



Au contraire, dans une de sept leçons sur la musique rassemblées dans Parler, composer, jouer, il distingue « Bruit et musique » tout en soulignant que la frontière est fluctuante entre le bruit et la musique (p. 200). Dans les autres leçons, il s'interroge sur la façon de parler de la musique - « Comment parler de la musique » ?, titre de sa leçon inaugurale au Collège de France -, disserte sur les « Clocks and clouds » de Lygeti - il est également l'auteur d'un livre sur György Ligeti -, de la façon d'accompagner un film muet - « Comment accompagner un film muet ? », de création musicale, de plagiat et d'imposture en musique. À notre qu'une grande partie des œuvres commentées dans le livre sont proposés en écoute sur un site Internet compagnon.



Il n'y a pas de référence à Einstürzende Neubauten dans la leçon « Bruit et musique » mais à cet autre grand groupe de langue allemande, Kraftwerk. Désormais que les membres d'Einstürzende Neubauten ont les moyens de s'attacher des instruments de musique, ce qui n'était pas le cas dans le Berlin du début des années 1980, leur leader, Blixa Bargeld, répond par un espèce de mauvais tour à l'encontre d'un autre groupe de langue allemande très populaire* : « Si le public veut voir des mecs faire des trous sur scène avec une perceuse, qu'il aille écouter Rammstein ! »**  



* Karol Beffa rappelle la proximité de son nom avec l'italien : « una beffa, c'est un mauvais tour, une farce - une farce qui tourne mal, une farce tragique, macabre. Tout un programme » (p. 116).

** https://www.telerama.fr/sortir/einsturzende-neubauten-rammstein-ce-sont-des-mecs-qui-font-des-trous-sur-scene-avec-une-perceuse,158591.php
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Sol & Rémi : Le château de M. Gymnopède avec Satie

Trois notes de musique pour découvrir des chefs-d’œuvre musicaux et leurs compositeurs comme ici Le château de Monsieur Gymnopède pour présenter Eric Satie !



Une collection, Sol & Rémi, d’albums pour les 6 – 12 ans, ici 8 – 12 ans, entièrement consacrée à la musique. Une nouveauté qu’il ne faut pas manquer pour initier les enfants et jeunes ados d’une manière ludique à la musique classique !



Sol (abréviation de Soledad) et son plus jeune frère, Rémi, sont à la fête foraine avec leur grand-mère. Après avoir dégusté glace et crêpes et découvert notamment les autotamponneuses, une musique envoûtante fascine Rémi. Elle l’entraîne dans une nouvelle attraction, un étrange château. Sol décide d’aller le chercher.



Seulement, l’intérieur du château se révèle un voyage initiatique pour Sol avec la découverte de différentes musiques. Ainsi, un vieux monsieur, espiègle et facétieux, propose à la grande sœur de lui faire passer les Sept Portes de la Gnose pour retrouver son frère. C’est bien Eric Satie, en personne, qui attire les enfants dans son antre.



A partir de cette petite histoire illustrée, Le château de Monsieur Gymnopède pose la personnalité du musicien, ses œuvres marquantes, raconte les émotions des enfants lors du ressenti à l’écoute de la musique, comme une invitation à l’évocation verbale ou illustrée du lecteur. Une play-list est à découvrir grâce à un Q-R code. Un glossaire pour expliquer les mots et expressions verbales est placé à la fin, ainsi qu’une courte biographie.



Karol Beffa, compositeur reconnu, s’est associé à Guillaume Métayer, poète et traducteur, pour concevoir ces petits recueils de moins de quatre-vingt pages, de petit format, concis certes mais poétique aussi, à lire seul ou accompagné pour découvrir à son rythme de grandes œuvres classiques. Odilon Thorel, illustrateur et architecte, complète l’équipe pour proposer des illustrations aux traits légers et fins.



Une bien belle idée que cette collection pour découvrir les œuvres des classiques. Et Le château de Monsieur Gymnopède apporte une histoire et un visage au compositeur Eric Satie, peu connu, précurseur avec ses phases répétitives, ayant aimé une femme peintre, Suzanne Valendon, dont le Louvre – Metz présente une rétrospective. Il possédait un humour certain à découvrir, comme Sol qui cherche Rémi, des historiettes nombreuses et invraisemblables.



En conclusion, Le château de Monsieur Gymnopède présente Eric Satie en vieux monsieur bien sympathique et facétieux. Une belle façon de vouloir écouter et mieux connaître ses compositions !
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Sol & Rémi : Le mystérieux boléro

Une belle idée d'ouvrir les jeunes lecteurs à l'écoute d'oeuvres musicales célèbres à travers une fiction!

Si j'en admire l'idée de départ, le résultat, hélas me déçoit!

Avec un père musicien que j'ai souvent accompagné à ses concerts, je ne suis pas novice en la matière. Or je n'ai pas trouvé facile cette lecture qui essaie de faire comprendre la composition du boléro de Maurice Ravel. Il y a beaucoup (trop?) de second degrés à déchiffrer à mon sens. Et j'avoue ne pas avoir vraiment suivi le lien entre les jeux de cache-cache des enfants et la composition... (ni le passage avec l'éventail ) sauf pour la fin où c'est clairement expliqué.

L'écriture est quant à elle d'un style peu agréable, très répétitif, quelque peu ampoulé avec des expressions "toutes faites" et des jeux de mots que j'ai trouvé peu heureux.

La partie documentaire en fin d'ouvrage est accessible et apporte des éléments intéressants qu'il est dommage de ne pas avoir glissé dans la fiction, ne serait-ce que la date de composition: 1928. Rien ne permet de comprendre l'époque, c'est dommage!

Bref un avis mitigé donc sur cet ouvrage qui, selon moi, n'est pas adapté aux jeunes lecteurs: la lecture en sera difficile sans un accompagnement explicatif, ce qui risque de gâcher le côté plaisir.
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Ravel, un imaginaire musical

Les auteurs de cette bande dessinée ont imaginé l'entretien qu'aurait eu Maurice Ravel avec son ami et disciple, le compositeur et musicologue Roland-Manuel, quelques temps avant sa mort.

Le grand compositeur évoque ainsi ses souvenirs d'enfance, de jeunesse, son parcours artistique, ses rencontres et découvertes. Le récit est intéressant, la recherche graphique également et on apprend des choses sur le célèbre musicien.

Ce ne fut pas un grand coup de cœur personnel, mais j'ai bien aimé cette lecture et cette BD touchera peut-être davantage les grands amateurs de Ravel. De plus, elle a le mérite non négligeable de donner envie d'écouter de la musique, celle de Ravel et des autres compositeurs cités.
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Ravel, un imaginaire musical

Ravel, un imaginaire musical retrace la vie de ce musicien. Pour réaliser cette biographie dessinée, le compositeur et pianiste Karol Beffa, le chercheur au CNRS et traducteur de Nietzsche, Guillaume Métayer et le dessinateur Aleksi Cavaillez ont décidé de narrer le dialogue en 1936 entre Maurice Ravel et son ami musicologue Alexis Roland-Manuel, à qui il a décidé de confier ses souvenirs.

Les auteurs n’oublient pas de révéler des anecdotes sur la jeunesse de Ravel. J’ai suivi avec plaisir les prémices de la suite pour piano de « Ma mère l’Oye », du ballet « Daphnis et Chloé » et du mythique « Boléro » (1928). J’ai eu plaisir à retrouver d’autres musiciens, comme Claude Debussy, Erik Satie et Georges Gershwin.
Lien : https://livresdunjourblog.wo..
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Ravel, un imaginaire musical

[BD] Ravel : Un Imaginaire Musical

Le musicien, le poète et le peintre sont des magiciens. La grâce est dans leurs mains. Ils font du fil de nos jours et des creux de nos vies, des notes, des mots et des couleurs. Aleksi Cavaillez, Karol Beffa et Guillaume Métayer signent et jouent à six mains cette vie de Ravel en roman graphique. De la Suisse au Pays Basque, des Apaches aux tranchées, de la Nouvelle Athènes au Belvédère, leur beau héros tisse une valse lente au long crescendo où l'espace et les sens jouent avec le temps. Un bijou vrai et captivant.
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Sol & Rémi : Le bal au clair de lune

Quelle jolie découverte ! J'ai aimé l'idée de pouvoir découvrir l'œuvre d'un compositeur à travers l'histoire des ces deux enfants espiègles. Trouvant leur professeur très ennuyeux, ils ne trouvent rien de mieux à faire que des bêtises en classe. Résultat des courses ils seront privés par leurs parents du bal de Tante Élise. C'était sans compter leur adorable mamie qui ouvrira sa malle à costumes et les embarquera dans une folle aventure. Au fil des pages, la musique de Beethoven apparaît et se colle à merveille à toutes leurs péripéties. Peu à peu, les enfants prennent conscience du génie de ce compositeur. J'ai passé un bon moment de lecture, je trouve cette expérience originale et le thème très bien amené. Les mots un peu complexes sont définis à la fin du roman, ce qui permet à notre jeune lecteur d'enrichir son vocabulaire lié à la musique classique. Nous allons maintenant découvrir Ravel avec "Le mystérieux Boléro".
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Ravel, un imaginaire musical

En tant que profane de la musique classique, ce livre s’est avéré à mes yeux s’adresser à un public déjà éclairé sur les choses et l’histoire de la Grande Musique. Je n’ai pas trouvé les clés pour entrer dans l’histoire de Ravel telle qu’elle est ici contée, ce que je regrette car je pense que les trois auteurs ont mis beaucoup de cœur et de passion à l’écrire.



Dommage car les dessins sont réellement un régal pour les yeux.
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Les coulisses de la création

Un bon témoignage à 2 voix sur les différents stades de la création et de la créativité.

Belle synthèse entre la création musicale et la démonstration mathématique.

La création, c'est de l'énergie, du doute et de la curiosité.
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Sol & Rémi : Le château de M. Gymnopède avec Satie

Voilà une bien jolie histoire pour découvrir l'univers musical d'Erik Satie.



J'ai pris énormément de plaisir à suivre les aventures de Sol et Rémi à la fête foraine, véritable invitation à un voyage initiatique dans le château enchanté de Monsieur Gymnopède : Erik Satie, fabuleux compositeur fantasque et facétieux.



Le texte est beau, d'une belle poésie, il y a de la magie, de l'absurde, de l'humour et beaucoup d'imaginaire à l'image d 'Erik Satie et de son œuvre musicale dont il est fait référence à chaque épreuve accomplie par nos deux petits aventuriers.



Pour accompagner cette lecture, de prestigieux enregistrements (les playlists de Sol & Rémi) sont disponibles via un QR code.



Très complète et judicieusement conçue, cette fiction est pourvue d'un glossaire "les mots compliqués" (effectivement, le vocabulaire est riche, la plume élégante) à l'attention de nos jeunes lecteurs ainsi que d'une courte biographie et d'une présentation des œuvres proposées.



Joliment écrit et illustré, du merveilleux à chaque page, ce conte ravira petits et grands.

Une pépite !



Merci Babelio et les Éditions Seghers Jeunesse pour ce beau cadeau (reçu dans le cadre de la Masse Critique Jeunesse et Jeune adulte mai 2023).

Très envie de lire les précédents :

Le Mystérieux Boléro, Sol & Rémi avec Ravel

Le Bal au clair de lune, Sol et Rémi avec Beethoven.
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Sol & Rémi : Le bal au clair de lune

Un petit roman qui nous raconte l'histoire de la musique classique à travers deux enfants espiègles. Tout fait référence à la musique (le prénom des enfants, mais aussi celui de la tante Elise...).

Quoi de mieux qu'une fiction pour nous faire comprendre les grandes œuvres de la musique classique et de pouvoir mieux les apprécier ?

A mettre entre toutes les mains, car pas besoin d'être passionné de musique pour apprécier ce joli petit roman.
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Sol & Rémi : Le mystérieux boléro

Un chouette petit livre, original, rapide et agréable à lire.



J'ai beaucoup aimé les deux intrigues qui se croisent et se recoupent : les facéties des enfants et le processus de création, le mini lexique de mots "difficiles" que l'on peut consulter à la fin de l'ouvrage, les clins d'œil à la vie de Ravel (les Apaches, ...).



Une lecture vivement conseillée aux enfants qui s'intéressent à la musique.



Roman lu dans le cadre Masse critique "Jeunesse et Jeune Adulte" (novembre 2022)
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Sol & Rémi : Le mystérieux boléro

En compagnie de deux enfants espiègles, Sol (pour Soledad) et Rémi son petit frère, nous partons à la découverte de grands chefs d’œuvres de la musique classique et de leurs compositeurs.



Vous trouvez la musique classique difficile d’accès, pas de problème, on ne parlera pas de solfège ici et les joyeuses aventures des enfants vous feront entrer dans une fiction, depuis laquelle aurait pu être issue la conception de ses grandes œuvres musicales. L’histoire nous place dans un certain contexte où les péripéties des enfants, permettent une exploration musicale ludique et originale, comme si chaque scène que l’on lisait était liée à un moment précis de l’œuvre musicale.



Une partie documentaire est à retrouver en fin d’ouvrage, avec un QR-code permettant d’accéder aux différentes œuvres via des playlists accessibles gratuitement depuis différentes plateformes de streaming. Les enregistrements conçus en partenariat avec Radio classique sont de très bonne qualité ce qui est un réel plaisir !



Dans « Le mystérieux boléro - avec Ravel », Soledad & Rémi égarent leur ballon chez un mystérieux voisin qui ne veut pas être dérangé car il travaille son boléro. Dévorés par la curiosité, les enfants mènent l’enquête et finissent par découvrir un Ravel attentionné, plein d’humour, surprenant et joueur.



Perso, j’ai préféré l’histoire autour de Beethoven mais celle autour de Ravel exploite mieux l’œuvre, question de goûts donc ! C'est une collection de romans illustrés qui rend accessible à tous, de grandes œuvres de la musique classique et c’est une très belle initiative car ludique et original !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Ravel, un imaginaire musical

En 1936, le musicien Maurice Ravel invite son ami et disciple Alexis-Roland-Manuel à lui rendre visite. « Depuis quelques années, vous me pressez amicalement de vous raconter mes souvenirs. Je crois que le moment est venu de jouer les anciens combattants et de retracer ma vie. Qu’au moins quelqu’un en garde trace… » S’ensuivent six jours pendant lesquels Maurice Ravel raconte sa vie en faisant surgir ses amis comme l’écrivaine Colette ou le compositeur Debussy.



L’avis de Chloé, 13 ans : J’ai trouvé cet ouvrage très intéressant, les dessins sont très bien réalisés et l’histoire est, d’après moi, très bien racontée. Ce livre m’a paru très accessible malgré les apparences qui peuvent décourager par le peu de couleurs ou l’aspect biographique. Je le recommande fortement.



L’avis de la rédaction : De Ravel, je ne connaissais que quelques morceaux dont le fameux Boléro. Cette BD m’a permis de découvrir la vie de ce compositeur et le contexte de ses œuvres. J’ai beaucoup aimé le dessin de Aleksi Cavaliez et la composition de ses planches.
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Anagrammes à quatre mains

Le fond et la forme



Le musicien sait que toute musique est anagramme comme les volutes de la sonate, ABBAAB. Fort en thème et en solfège le duo complice livre une histoire de la musique accessible et facétieuse qui joue avec le temps et les lettres. Pour chaque entrée de leur guide coup de coeur - ils invitent toutes les musiques - fond et forme retombent sur leurs pattes et nous font sourire. Un régal.
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