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2.79/5 (sur 24 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Francfort-sur-le Main , le 11 Janvier 1967
Biographie :

Katharina Hacker est née en 1967 à Francfort. Elle a suivi des études de philosophie, d'histoire et de civilisation juive à Freibourg puis en Israël où elle a vécu et travaillé pendant plusieurs années. Depuis 1996, elle vit à Berlin, où elle se consacre à l'écriture.
Elle a reçu en 2006 le prestigieux Deutscher Buchpreis pour son livre Die Habenichtse (Démunis).

Source : Editions Christian Bourgois
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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Bonjour, madame Hübner ! disait une voix d’homme.
Caroline sursauta, comme si c’était elle qui avait commis la bévue, comme si c’était sa faute si l’ancien nom avait ressurgi, madame Hübner, répétait sa mère dans un murmure, honteuse. Mais ce n’est pas moi. Et Caroline l’entendit se tourner de nouveau vers le téléphone, et elle perçut aussi que sa mère avait oublié avec qui elle parlait. Allô ? Elle l’avait dit si timidement que Caroline en eut les larmes aux yeux.
Mère, c’est moi !
Mais qui était-ce, et où es-tu, où est père ?
Oui, père.
Non, je veux dire papa, ton mari.
Ah, dit sa mère, mais elle hésita et Caroline comprit que ce n’étaient pas les oublis, c’étaient les trop nombreuses directions que prenaient les pensées, trop de ramifications, tout était trop confus, nul ne pouvait s’y retrouver.
Ah mère, dit sa fille qui se serait bien tue
Mais qui est là ? demandait Hilde Weber, méfiante.
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Il n'avait pas la nostalgie d'Isabelle ni de Magda et cependant elles emplissaient son espace vital, les promenades et les heures de la nuit qu'il passait devant la fenêtre ouverte, dans la zone d'obscurité urbaine qui sépare l’extrémité inférieure de la Choriner Strasse des lumières de l'Alexanderplatz. Il s'était remis à fumer, au début il avait eu du mal, il toussait, n'aimait pas le goût mais un soir, lorsqu'ils s'étaient croisés dans l'escalier, M.Schmidt lui avait offert une cigarette et Andras était tombé amoureux du point lumineux rouge, du temps qui s'y consumait. Debout à la fenêtre, derrière lui l'odeur de poussière, l'appartement n'était guère entretenu, puisque personne ne passait. Le canapé rouge sur lequel il s'était assis avec Isabelle, le lit dans lequel il avait couché avec Magda. Leurs corps, si différents soient-ils, se confondaient, la maigreur sèche de Magda, le corps doux d'Isabelle, l'accompli, l'inaccompli. Il n'était pas sûr que la différence soit si grande.
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Quelqu'un paierait pour ce qui était arrivé, quelqu'un, peu importe qui, paierait pour cela, pour le fait que de ce côté, que ce soit en Allemagne ou aux USA, les gens avaient le sentiment d'avoir été spoliés d'une réalité qui leur appartenait. On va bombarder de la réalité dans le monde, pensa-t-il, jusqu'à ce qu'ici, les gens soient rassurés, confortés dans la vieille injustice qui leur est familière et agréable. - Il y en aura qui vont payer, dit-il enfin, et sûrement pas ceux qui sont responsables.
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La propriété, avait dit Bentham, est une forme de la perte, nous faisons comme si elle nous conférait stabilité et durée. En fait, c'est un miroir de la précarité de notre existence que nous regardons fixement comme nous regardons les miroirs de nos salles de bains. En fin de compte, dans l'une comme dans l'autre, nous voyons seulement que nous vieillissons et mourons, ce qui n'empêche qu'il y ait des moments de beauté évidemment, n'est-ce pas ?
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Mais comment décrire ce qu'elle ne pouvait encore ni voir ni comprendre elle-même, comment expliquer qu'il n'était rien d'aussi personnel que ce vide, que cette main tendue dans l'obscurité, une obscurité qui engloutissait non seulement la main mais la vue elle-même, de la manière la plus indolore qui soit ?
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- Mais ils sont là les couvercles!
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