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Citations de Katharine McGee (71)


Mariel resta plantée dehors, dévisageant Eris d'un air perplexe.
_ Qu'y a-t-il ? Tu ne veux pas que je reste ? s'inquiéta Eris .
Mariel secoua la tête.
_ Non c'est juste que… chaque fois que je crois t'avoir cernée, tu me fais quelque chose d'inattendu.
Eris rit.
_ Bonne chance pour réussir à me comprendre. Je n'y suis toujours pas arrivée, et ça fait dix huit ans que j'essaie!
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Apercevant Avery et Eris ensemble au milieu de la salle, elle fut momentanément submergée par une jalousie familière. Avery était parfaite comme toujours. Mais Leda enviait aussi Eris, qui pouvait se tenir là dans une robe en cuir beaucoup trop courte et avoir quand même l'air d'être la reine du monde. Sa façon de bouger, l'assurance qu'elle exsudait, le mépris hautain qui résonnait dans chacun de ses ordres… Leda serait morte plutôt que de l'avouer mais, en cinquième, elle essayait d'imiter les gestes d'Eris devant sa glace. Et elle n'y arrivait jamais.
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« Rylin en avait assez que les garçons dans sa vie prennent des décisions sans même la consulter. Ils l’embrassaient quand elle ne demandait rien, ne l’embrassaient pas quand elle en mourait d’envie, la draguaient puis la larguaient, la forçaient à voler et à vendre de la drogue, puis à les pardonner, la tiraillaient dans tous les sens jusqu’à ce qu’elle soit sur le point de se déchirer. Quand pourrait-elle prendre ses propres décisions, pour une foi ? Quand aurait-elle enfin son mot à dire, bordel ? »
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« Les histoires sont la seule véritable magie qui existe. Une histoire peut combler le fossé infranchissable entre les individus, nous sortir de notre propre vie et nous projeter dans celle de quelqu’un d’autre ne serait-ce que l’espace d’un instant. Notre soif d’histoires, c’est ce qui nous rend humains. »
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Ils pénétrèrent dans la salle des machines et, soudain, Rylin n’entendit plus que la musique électronique qui percutait violemment son crâne, oblitérant toute autre pensée. Lux lui agrippa le bras et se mit à sauter dans tous les sens comme une hystérique en criant quelque chose d’inintelligible.
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Les bruits de l’extérieur s’évanouirent instantanément, remplacés par un murmure de voix et de rires pâteux, ainsi que par le souffle de l’air recyclé montant depuis les fondations de la Tour. Ils se trouvaient sous le rez-de-chaussée, dans un espace étrange et sombre plein de tuyaux et de colonnes métalliques. Rylin et Lux se déplaçaient furtivement parmi les ombres, saluant du menton les autres jeunes qu’elles croisaient. Un petit groupe d’ados étaient pelotonnés autour de la lueur rosâtre d’un hallucilum. D’autres, à moitié dévêtus et vautrés sur un tas de coussins, s’apprêtaient visiblement à entamer une orgie d’Oxytose. Un peu plus loin, Rylin aperçut l’éclat reconnaissable de la porte de la salle des machines et allongea le pas.
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Rylin garda le silence. Hiral lui prit la main, et elle le laissa faire. Il avait les paumes calleuses à cause de son boulot, et des traces noires sous les ongles. L’année précédente, il avait lâché le bahut pour travailler en tant que technicien et réparer de l’intérieur les ascenseurs massifs de la Tour. Il passait ses journées suspendu des centaines de mètres dans les airs telle une araignée humaine.
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Le lendemain matin, elle entra dans la cuisine d’un pas sautillant, les cheveux encore humides de la vapeur du jacuzzi, le souvenir des caresses d’Atlas gravé sur sa peau comme un tatouage à l’encre indélébile. Mais il n’était plus là.

Il avait pris le premier jet pour rentrer à New York – et se rendre au chevet de sa sœur, selon leur père. Leda avait acquiescé calmement mais, à l’intérieur, elle avait la nausée. Elle connaissait la véritable raison du départ d’Atlas. Il l’évitait. D’accord, avait-elle songé, un tourbillon de colère engloutissant sa souffrance. Elle allait lui montrer. Elle aussi, elle se ficherait de ce qui s’était passé entre eux.

Mais elle n’avait jamais eu l’occasion de lui prouver son indifférence. Atlas avait disparu plus tard dans la semaine, avant la reprise des cours, alors qu’il aurait dû entamer le troisième trimestre de son année de terminale. Sa famille l’avait recherché de manière aussi frénétique que brève, s’interrompant en apprenant que le jeune homme allait bien.

Presque un an plus tard, la disparition d’Atlas n’intéressait plus personne. En public, ses parents la traitaient comme une lubie juvénile dont on ne pouvait que rire. Combien de fois Leda les avait-elle entendus, durant un cocktail, affirmer qu’il avait pris une année sabbatique pour parcourir le monde, et qu’ils en avaient eux-mêmes eu l’idée ? C’était leur version des faits et ils s’y tenaient, mais Avery avait raconté la vérité à Leda. Les Fuller ignoraient où se trouvait leur fils et même s’il rentrerait un jour. Atlas appelait régulièrement sa sœur pour la rassurer, mais en cryptant le point d’origine de son appel, et toujours quand il s’apprêtait à changer d’endroit.

Leda n’avait jamais avoué à Avery ce qui s’était passé cette nuit dans les Andes. Elle ne savait pas comment aborder le sujet depuis la disparition d’Atlas, et plus longtemps elle gardait son secret, plus c’était difficile. Ça lui faisait mal de penser que le seul garçon à qui elle ait jamais tenu s’était littéralement enfui après avoir couché avec elle. Leda tentait d’entretenir sa colère contre lui, parce que c’était toujours mieux que de souffrir bêtement. Mais même la colère ne suffisait pas à faire taire la douleur sourde qui pulsait en elle chaque fois qu’elle pensait à lui.
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Après un instant d’hésitation, Atlas lui rendit son baiser, levant les mains pour les glisser dans ses épaisses boucles saupoudrées de neige. Leda perdit toute notion du temps. À un moment donné, le haut de son bikini vola, et son bas aussi – bon, ce n’était pas comme si elle portait un tas de vêtements à la base – et Atlas chuchota :

– Tu es sûre ?

Leda acquiesça, le cœur battant la chamade. Évidemment qu’elle était sûre. Elle n’avait jamais été aussi sûre de quoi que ce soit dans sa vie.
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Avery menait déjà une vie parfaite dans le penthouse du 1000e étage. Fallait-il en plus de ça qu’elle soit elle-même parfaite ? Chaque fois qu’elle la voyait à côté des Fuller, Leda avait du mal à croire qu’elle avait été conçue à partir de leur ADN.

Parfois, ça craignait vraiment d’être la meilleure amie d’une fille trop sublime pour avoir été créée par la nature. Leda, elle, était sans doute le résultat d’une soirée d’anniversaire de mariage un peu trop arrosée à la tequila.
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Mais au fur et à mesure que son système éliminait la drogue, le goût amer de son ressentiment avait commencé à s’estomper. Au lieu de ça, Leda avait été submergée par une honte poisseuse et répugnante. Elle s’était toujours promis qu’elle garderait le contrôle, qu’elle ne deviendrait pas une de ces junkies pathétiques qu’on vous montrait dans les hologrammes de prévention à l’école. Et pourtant, elle se retrouvait là avec une aiguille plantée dans le bras.

« Tout va bien ? » avait demandé une des infirmières en voyant la tête qu’elle faisait.

Ne pleure jamais en public, s’était exhortée Leda en clignant des yeux pour chasser ses larmes.

« Oui, oui », avait-elle répondu d’une voix qui ne tremblait pas.

Elle avait fini par trouver une sorte de sérénité en désintox, non grâce à son imbécile de psy, mais à travers la méditation. Elle passait presque toutes ses matinées assise en tailleur, à répéter les mantras du gourou Vashmi. De la résolution en toute chose. Je suis ma propre meilleure alliée. Je me suffis à moi-même.

Parfois, elle ouvrait les yeux et regardait les autres filles autour d’elle à travers la fumée mauve du tipi de yoga. Toutes avaient une expression hantée, traquée, comme si on les avait poursuivies jusqu’ici et qu’elles avaient trop peur pour s’en aller. Je ne suis pas comme elles, se répétait Leda en redressant les épaules et en fermant de nouveau les yeux. Contrairement à ces filles, elle n’avait pas besoin de la drogue. Elle était capable de s’en passer.

Ils ne se trouvaient plus qu’à quelques minutes de la Tour. Une brusque anxiété tordit le ventre de Leda. Était-elle vraiment prête à revenir là, à affronter toutes les choses qui lui avaient fait perdre les pédales en premier lieu ?
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Non que Leda puisse blâmer ses parents. À leur place, elle aussi se serait envoyée en désintox après la scène dont ils avaient été témoins en juillet. Elle était dans tous ses états à son arrivée au centre, folle de rage et agressive à cause de la xenperhédrine qu’elle avait prise avec Dieu sait quoi d'autre.
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Comme l’hélico traversait l’East River pour pénétrer dans Manhattan, Leda Cole se pencha en avant et pressa son visage contre le flexiverre pour mieux voir.

Le premier aperçu de la ville avait toujours quelque chose de magique, surtout à cette heure, quand les vitres des étages supérieurs flamboyaient dans le soleil de l’après-midi. Sous la surface de néochrome, Leda entrevit des éclairs de couleur aux endroits où fusaient les ascenseurs, telles les veines de la ville faisant circuler son sang de haut en bas. C’était comme toujours à la fois terriblement moderne et, quelque part, intemporel, songea la jeune fille. Elle avait contemplé d’innombrables photos de l’ancienne skyline de New York, celle que les gens trouvaient toujours si romantique. Mais comparée à la Tour, elle lui avait toujours paru laide et agressive.

– Contente de rentrer ? demanda prudemment sa mère en lui jetant un coup d’œil depuis l’autre côté de l’allée.

Leda hocha brièvement la tête sans se donner la peine de répondre. C’était à peine si elle avait adressé la parole à ses parents depuis qu’ils étaient venus la chercher à la clinique de désintoxication le matin même. Ou, pour être franche, depuis l’incident survenu en juillet suite auquel ils l’avaient expédiée là-bas.

– On peut commander chez Miatza ce soir ? J’ai envie d’un burger de dodo depuis des semaines, lança son frère Jamie dans un effort flagrant pour lui remonter le moral.

Leda l’ignora. Jamie n’avait que onze mois de plus qu’elle, et il entrerait bientôt en terminale, mais tous deux n’avaient jamais été proches. Probablement parce qu’ils ne se ressemblaient pas le moins du monde.
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Tout chez Jamie était simple et direct, et il ne semblait jamais s’inquiéter pour quoi que ce soit. Même physiquement, Leda et lui étaient aux antipodes l’un de l’autre : elle, la peau sombre, petite et menue comme leur mère ; lui, presque aussi pâle que leur père et l’air toujours débraillé malgré les efforts de sa sœur. Là, par exemple, il arborait une barbe clairsemée qu’il avait apparemment mis tout l’été à faire pousser.
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Telle était la raison pour laquelle Avery devait sortir sur le toit de la Tour en pleine tempête afin d’échapper à ses propres pensées, à cette partie de sa conception génétique qui avait si mal tourné.
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Avery se demanda si quelqu’un d’autre qu’elle avait déjà mis les pieds ici. Des barrières de sécurité bordaient un côté du toit, sans doute au cas où des ouvriers de maintenance monteraient ici, mais à sa connaissance ce n’était jamais arrivé.

Elle n’en avait jamais parlé à Atlas. C’était l’un des deux seuls secrets qu’elle lui cachait. Si son frère l’avait découvert, il aurait fait en sorte qu’elle ne puisse pas revenir, et Avery n’aurait pas supporté de renoncer à cette liberté. Elle aimait monter sur le toit, sentir le vent cingler son visage et emmêler ses cheveux, la faire larmoyer, et hurler si fort qu’il noyait ses pensées incontrôlables.

Elle se rapprocha du bord en savourant le vertige qui lui nouait l’estomac tandis qu’elle balayait la ville du regard. En contrebas, les monorails ondulaient dans les airs tels des serpents fluorescents. L’horizon semblait impossiblement loin ; la vue de la jeune fille portait depuis les lumières du New Jersey à l’ouest jusqu’aux rues du Sprawl au sud, à Brooklyn à l’est et, au-delà, à l’éclat couleur d’étain de l’Atlantique.

Sous ses pieds nus se dressait la plus grande structure existant sur Terre, un monde complet en soi. C’était si étrange de penser qu’elle surplombait des millions de gens qui mangeaient, dormaient, rêvaient et se touchaient… Avery cligna des yeux, en proie à une solitude aussi subite qu’aiguë. Ils étaient tous des étrangers pour elle, y compris ceux qu’elle connaissait. Que savait-elle d’eux, ou d’elle-même, ou de quoi que ce soit dans cette vie ?

La jeune fille s’accouda à la balustrade en frissonnant. Un seul faux mouvement pourrait la faire basculer dans le vide. Une fois de plus, elle se demanda ce qu’elle ressentirait durant une chute de quatre kilomètres de haut. Elle imagina que ce serait sans doute paisible, cette impression d’apesanteur alors même qu’elle atteindrait la vitesse maximale. Elle mourrait d’une crise cardiaque longtemps avant de toucher le sol. Fermant les yeux, elle se pencha en avant et crispa sur le bord ses orteils aux ongles vernis en argent. À cet instant précis, la face interne de ses paupières s’alluma comme ses lentilles lui signalaient un appel entrant.

Avery hésita, une vague d’excitation coupable la submergeant à la vue de son nom. Elle avait si bien réussi à éviter ça pendant tout l’été, en se distrayant d’abord avec le programme d’études à Florence et plus récemment avec Zay ! Mais finalement elle se détourna et redescendit rapidement l’échelle.
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La nuit était claire, sans aucun nuage pour mouiller les cils d’Avery ou déposer des perles d’humidité sur sa peau. Les étoiles scintillaient tel du verre brisé dans l’inconcevable immensité du ciel nocturne. Si quelqu’un savait qu’elle était montée là, Avery serait privée de sortie à vie. Tout accès extérieur au-dessus du 150e étage était strictement interdit ; d’épais panneaux en verre de polyéthylène protégeaient les terrasses contre les vents violents.
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Les Fuller avaient mis des années et dépensé des sommes d’argent considérables pour concevoir Avery. La jeune fille ne savait pas combien elle leur avait coûté au juste, mais sans doute à peine moins que leur appartement selon ses estimations. Ses parents, tous deux de taille moyenne avec des cheveux bruns et un physique ordinaire, avaient fait venir en avion depuis la Suisse les chercheurs les plus réputés du monde afin de fouiller leur matériau génétique et, parmi les millions de combinaisons de leur ADN si quelconque, trouver la possibilité unique qui avait produit Avery.

Parfois, la jeune fille se demandait qui elle aurait été si ses parents l’avaient conçue de façon naturelle, ou s’ils s’étaient contentés de filtrer les maladies potentielles comme la plupart des résidents des étages supérieurs. Aurait-elle hérité des épaules saillantes de sa mère ou des dents chevalines de son père ? Non que ça ait la moindre importance. Pierson et Elizabeth Fuller avaient payé pour cette fille-là, avec ses cheveux couleur de miel, ses longues jambes, ses yeux d’un bleu intense, l’intelligence de son père et le sens de la repartie de sa mère. Atlas disait toujours en plaisantant que son seul défaut, c’était d’être têtue.

Avery aurait bien aimé que ce soit réellement la seule chose qui cloche chez elle.

Secouant ses cheveux, elle les entortilla en un chignon lâche et sortit de sa chambre d’un pas décidé. Dans la cuisine, elle ouvrit la porte du garde-manger et tendit la main vers la poignée dissimulée qui actionnait le panneau de commande. Elle l’avait découverte des années auparavant durant une partie de cache-cache avec Atlas. Elle ne savait pas trop si ses parents étaient au courant ; de toute façon, ils ne mettaient jamais les pieds ici.
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Les paroles de Zay résonnaient dans la tête d’Avery. Tu es vraiment très belle ce soir. Bien sûr, il essayait juste de lui faire un compliment. Il ne pouvait pas savoir à quel point Avery détestait cet adjectif. Toute sa vie, on lui avait répété combien elle était belle – ses profs, ses parents, les garçons… Ça avait perdu toute signification pour elle. Seul Atlas, son frère adoptif, savait qu’il valait mieux s’abstenir de commenter son physique.
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Deux mois plus tôt

– J’ai passé une super soirée, déclara Zay Wagner en raccompagnant Avery Fuller jusqu’à la porte du penthouse de sa famille.

Ils étaient descendus à l’Aquarium de New York, au 830e étage, et avaient dansé dans la douce phosphorescence des bassins, parmi les visages familiers. Avery se fichait pas mal des poissons mais, comme son amie Erin le disait toujours, une soirée, c’est une soirée, pas vrai ?

– Moi aussi. (La jeune fille leva sa tête aux cheveux blond vif vers le scanner rétinien, et la porte se déverrouilla. Elle gratifia Zay d’un sourire.) Bonne nuit.

Il lui prit la main.

– Je pensais que je pourrais peut-être entrer ? Vu que tes parents ne sont pas là…

– Désolée, marmonna Avery en dissimulant son irritation sous un bâillement feint. (Toute la soirée, Zay avait inventé des excuses pour la toucher. Elle aurait dû le voir venir.) Je suis crevée.

– Avery. (Le jeune homme laissa retomber sa main, fit un pas en arrière et passa les doigts dans ses cheveux.) Ça fait des semaines que ça dure. Je vais finir par croire que je ne te plais pas.

Avery ouvrit la bouche sans qu’aucun son n’en sorte. Elle ne savait pas quoi répondre.

Quelque chose passa sur le visage de Zay – de l’agacement, de la confusion ?

– Pigé. On se voit plus tard. (Il battit en retraite vers l’ascenseur puis se retourna et la détailla une fois de plus de la tête aux pieds.) Tu es vraiment très belle ce soir, ajouta-t-il.

Les portes de la cabine se refermèrent avec un petit bruit mat.

Avery soupira et pénétra dans le somptueux vestibule de son appartement. Avant sa naissance, quand la Tour était en construction, ses parents avaient enchéri sur ce penthouse qui occupait tout le dernier étage et possédait le seul hall sur deux niveaux du bâtiment. Ils en étaient si fiers ! Avery, elle, détestait l’écho lugubre que ses pas y produisaient, les miroirs scintillants qui recouvraient chaque surface. Elle ne pouvait regarder nulle part sans croiser son propre reflet.

La jeune fille se débarrassa de ses escarpins à talons et, pieds nus, se dirigea vers sa chambre en les abandonnant au milieu du vestibule. Quelqu’un les ramasserait le lendemain – un des bots, ou Sarah si elle daignait se pointer à l’heure.

Pauvre Zay. Avery l’aimait bien : il était drôle de cette façon bruyamment pétillante qui la faisait toujours rire. Mais elle ne ressentait rien quand ils s’embrassaient.

D’un autre côté, le seul garçon qu’elle aurait vraiment eu envie d’embrasser était celui auquel elle ne pourrait jamais toucher.
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