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Critiques de Katherine Arden (560)
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L'Ours et le Rossignol

Voici un roman babeliesque pur, un ouvrage moult fois vanté par mes amis lecteurs, recommandé et réputé. Il était temps pour moi de me plonger dans le 1er tome de la trilogie d'une nuit d'hiver de Katherine Arden.



Au nord de la Russie, nommée également « la Rus' », dans le village de Lesnaïa Zemlia, vit le boyard Piotr, avec ses cinq enfants. Dans ces terres rudes, sous un climat glacial, le seigneur dirige son domaine avec fermeté mais aussi justesse. Veuf depuis le décès de sa femme Marina, demi-soeur du grand Prince Ivan Ivanovitch, il décide après plusieurs années de se remarier et le grand Prince en personne lui choisit comme épouse sa fille aînée, Anna Ivanovna.

Si les deux aînés de Piotr s'apprêtent également de leur côté à fonder leurs familles propres et ont quitté la maison familiale, la nouvelle épouse trouve en son nouveau foyer de jeunes enfants à s'occuper, et parmi eux, la jeune Vassia. L'entente entre elles est peu cordiale car la jeune fille apparaît aux yeux de sa belle-mère bien trop indépendante et espiègle, mystérieuse.

Et il est vrai que Vassia est quelque peu différente des autres enfants, elle a hérité du pouvoir magique de sa grand-mère, celui de voir ce qui ne peut être vu : les esprits des bois et du foyer décrits et racontés par sa nourrice Dounia pendant les longues soirées d'hiver au coin du feu. Les contes de cette dernière prennent même corps lorsque la toute jeune Vassia fait la rencontre au cours d'une promenade en forêt d'un homme singulier endormi aux pieds d'un chêne et d'un énigmatique cavalier noir.

C'est là le début d'un destin hors du commun qui se dessine pour la jeune fille…



Merci à mes amis babeliotes de m'avoir donné envie de lire ce roman, il s'est avéré tel que promis : passionnant, poignant, dépaysant et riche.

Katherine Arden a su en effet avec talent construire un récit de fantasy épique en y intégrant les légendes et le folklore russe. Quel plaisir de découvrir cette magie, les Domovoï, Liéchi et Roussalka ! Quelles frayeurs aussi...

Au travers des yeux de cette jeune héroïne flamboyante et lumineuse, le lecteur découvre les croyances populaires de ce pays lointain au temps du Moyen Âge qui se trouvent confrontées aux dogmes du christianisme. Leur foi dite païenne, profondément ancrée dans la nature et leur environnement, se trouve ébranlée et remise en cause par l'arrivée de cette religion monothéiste nouvelle qui impose ses lois et son Dieu, souvent avec violence...

On apprend également aux côtés de Vassia les rudes conditions de vie des femmes, vouées à devenir épouses ou à finir au couvent. Bien malgré elle, elle incarne la femme libre, de ses mouvements et de ses croyances ; elle exprime sans retenue sa bonté et son intelligence. Et cela fait peur, à ses proches par amour et aux autres par ignorance...



Un conte complexe et envoûtant dont j'ai hâte de découvrir la suite !

J'ai d'ailleurs des amis qui n'en disent que du bien ;)
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La Fille dans la tour

Un deuxième opus encore mieux que le premier qui se déroule, sans peu de transition, juste après la fin du premier.



Vassia est en fuite. Sa fuite l'amène à découvrir des villages incendiés. Ce qui l'amène à la cour de Moscovie en compagnie d'une partie de sa famille, son frère Sacha et sa soeur Olga.



Katherine Arden nous fait revivre le folklore russe. Une véritable découverte pour moi qui me séduit au possible. Avec tout ce folklore très présent, on retrouve la trame de fond, les intrigues politiques au moment où la Rus' médiévale est un état vassal de l'état Tartare. On trouve également un brin de féminisme : dans cette société qui isole les femmes aristocrates dans leur terem, Vassia n'est clairement pas disposée à suivre les directives de cette société et passe immédiatement pour une sorcière, fait d'autant plus confirmé qu'elle a ses fameux dons.



L'histoire est plaisante, se lit facilement et s'achève de telle manière que l'on a encore plusieurs interrogations et surtout l'envie de se jeter immédiatement sur la suite...



Challenge A travers l'histoire 2021

Challenge Mauvais Genres 2021

Challenge Féminin 2021

Challenge Multi-auteures SFFF 2021

Challenge Plumes féminines 2021

Challenge Série 2021

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L'Ours et le Rossignol

Connaissez-vous le liéchi ? Non pas le yéti, le liéchi !

Et la roussalka ? le vodianoï ? le domovoï alors ?

Karatchoun ? À tes souhaits...



Ben moi non plus, je ne connaissais pas.

Il est vrai que la mythologie slave et les contes traditionnels russes ne sont pas à la mode dans nos contrées.



Peut-être kamis et yokais, fées et farfadets, korrigans et autres changelings vous sont-ils plus familiers ?



Alors si vous aimez les légendes, les histoires de petit peuple, de divinités païennes, les contes racontés au coin du feu par une nuit pleine de terreur, bref le folklore, plongez vous dans cette histoire Ô combien savoureuse.



J'ai adoré au fait.
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L'Ours et le Rossignol

« La beauté est dans les yeux de celui qui regarde » - Oscar Wide



Je suis absolument enchantée par ma lecture, Katherine Arden possède une écriture remarquable. On se laisse emporter par les voix des personnages. Nous ne souhaitons pas les quitter une fois que nous embarquons avec eux, je suis également très attachée à l'héroïne Vassia que j'apprécie beaucoup. C'est un environnement difficile, on les accompagne dans le quotidien.



Katherine Arden nous amène dans un autre univers, nous fait ressentir la peur, nous permet de rêver et nous offre la possibilité de nous évader.



« Tout se passera bien pour eux, il le faudra. Dounia, je ne peux pas prédire l'avenir, mais je la verrai naître. » Dounia fit le signe de croix et ne dit plus rien. »



Au fil des pages, la magie est au rendez-vous à mes yeux. On s'aperçoit aussi qu'il existe des êtres dotés de capacités spéciales qui peuvent percevoir ce que les autres ne peuvent pas percevoir.



Katherine Arden est une auteure talentueuse qui parvient à envelopper le lecteur d'un mystère enchanteur.



« Ce qui est visible n'est que le reflet de ce qui est invisible » - Rabbi Abba



C'est une lecture intense qui nous tient en haleine de la première à la dernière page. Je suis vraiment conquise et je conseille évidemment. Je suis très contente d'avoir fait cette très belle découverte grâce à mes deux amis Yendare et Bartzella. On peut aller lire leurs beaux billets. Je rajoute aussi Srafina.



Siabelle

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L'Ours et le Rossignol

Vassia, dernière née de Marina, est aussi la seule à être, comme sa mère, en communion avec la nature, et plus encore avec les esprits, bienveillants comme malveillants, de sa Russie natale, la seule à avoir conscience que les contes, mythes, et légendes qu'on lui raconte depuis son enfance ne sont pas qu'imagination. Elle grandira avec cette particularité, deviendra de plus en plus en harmonie avec ce nord ambivalent dans lequel elle évolue, tout aussi ambivalent qu'elle, d'ailleurs, et ce envers et contre tous les obstacles, notamment celui qui veut imposer à cette région reculée du pays des croyances religieuses en totale contradiction avec son paganisme premier.



Premier tome d'une trilogie, l'Ours et le Rossignol pose bien les bases de l'intrigue qui devrait, je suppose, se développer à la suite de son dénouement. L'on entre avec facilité et plaisir dans son univers qui mêle fantasy et légendes médiévales russes, l'on s'attache au personnage de Vassia, ainsi qu'à presque tout le reste de son entourage, bien que chacun reste assez manichéen - finalement à l'image des contes eux-mêmes -.



Ce premier tome m'a donné envie de découvrir la suite, même si certains passages trop elliptiques créent à mon sens quelques incohérences dans l'ensemble du récit. A voir à la fin du second tome, si je compte poursuivre.
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L'Ours et le Rossignol

La couverture m'avait déjà bien tapée dans l'oeil mais quand j'ai vu que plusieurs de mes amis l'avaient adoré, je me suis empressée d'acheter cette trilogie. En général je ne me trompe pas bien quand je pioche dans la PAL de Phoenicia et de Basileusa. Mais quand en plus Yendare et Casusbelli et Bartzella aiment aussi !!!!





Alors c'est un roman hyper surprenant.

Nous sommes plutôt dans l'univers du conte, le folklore russe. Et c'est très chouette. D'abord parce que je ne connais pas du tout. C'est très dépaysant. Pas de violence non plus, de supers guerriers... Ca fait du bien.



L'histoire se passe en Russie médiévale (XIV eme siècle). L'hiver y est terriblement froid et les conditions de vie y sont difficiles.



L'héroïne du conte est une petite fille du nom de Vassia comparée à une grenouille par sa famille. Sa mère Marina est morte en lui donnant naissance. La petite grandit. Elle n'est pas forcément belle et aime courir dans les bois et parler aux chevaux. Le père finit par se remarier avec Anna.



Celle ci est très croyante. Elle a un point commun avec Vassia qui est de voir les créatures surnaturelles alors qu'elles sont invisibles aux yeux des autres. Anna y voit une démonstration du diable et se réfugie dans la religion alors que Vassia accepte son don avec naturel et bienveillance.

Nous découvrons alors La roussalka et le liéchi, le vodianoï et le domovoï, Baba Yaga et Morozko... Pour l'entourage de Vassia il s'agit de personnages de légendes que l'on se raconte au coin du feu. Toutefois, les villageois y croient plus ou moins et les vénèrent.





Vassia est une héroïne discrète qui veut avant tout le bien de sa famille. Elle peut communiquer avec toutes ces créatures et protège sa famille et les villageois dans l'ombre. Vassia est une héroïne malmenée par sa belle mère puis par le prêtre Konstantin. J'ai aimé le côté altruiste de Vassia, sa force de caractère, sa sauvagerie , son courage et sa bonté.



Un premier tome enchanteur.



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La Fille dans la tour

C’est avec délectation que j’ai de nouveau foulé les terres froides et enneigées de la Rus’, chevauchant aux côtés de la jeune Vassia, devenue le jeune Vassili parce qu’en ce temps-là, les filles (femmes) n’avaient aucun droit.



Juste l’obligation de rester à sa place dans la cuisine (ou dans une tour, pour les nobles), de se marier, de faire des gosses, d’aller au couvent (si les autres options ne plaisaient pas) : bref, interdiction de se soustraire à l’autorité des mâles.



Le premier tome nous faisait découvrir la vie dans un petit village de la Rus’ des années 1300, les folklores, les légendes, les contes, l’intrusion de plus en plus grande de la religion, reléguant aux orties les esprits des maisons, alors que celui-ci nous fera voyager jusqu’à Moscou et ses complots politiques pour devenir calife à la place du calife.



Si la première partie de ce récit est plus calme (sans jamais me sembler ennuyeuse), dans la seconde partie, l’autrice change de vitesse et appuiera sur le champignon, nous faisant entrer dans un rythme plus trépidant, aux multiples rebondissements.



Les personnages ne sont pas figés, ils peuvent cacher leur jeu et j’ai eu quelques surprises, comme dans le premier tome. Morozko, le démon de gel évolue, c’est un personnage complexe qui ne se dévoile pas, ou peu. Je l’ai trouvé très touchant. Il sent que la religion nouvelle est en train de le faire disparaître et son déclin fait peine à voir.



Vassia, elle, sera plus téméraire, n’écoutant pas la voix de la sagesse de son grand frère, foutant le bordel monstre dans sa famille, tant elle voudrait être un garçon afin de s’affranchir des règles qui pourrissent les vies des femmes.



Elle aurait pu faire preuve d’un peu de discernement et ne pas foncer tête baissée… Ses combats sont justes, mais parfois, il faut savoir faire profil bas et laisser pisser le mérinos.



Son caractère vif lui joue souvent des tours, sa soif de liberté aussi. Bah, nous avons été jeunes aussi et nous n’avons pas écouté les voix des anciens qui nous disaient de faire attention… Cela le rend plus réaliste, plus crédible, toutes ces contradictions.



La vie sociale dans cette époque lointaine est très importante dans le récit, elle prend une place non négligeable. Heureusement, l’Histoire, la religion et la vie sociale sont toujours incorporées de manière subtile dans le récit, sans jamais le rendre lourd ou redondant.



Il en sera de même pour l’aspect politique, avec les rivalités, les tributs à payer au Khan, les jeux de trônes… Tout cela est incorporé par petites touches, sans que cela pèse sur le rythme du récit. D’ailleurs, les combats sont toujours les mêmes, que l’on soit en 1300 ou en 2022, même si nous avons plus de droits et plus l’obligation d’aller à la messe. Ouf !



Le petit bémol sera pour la perte du folklore Rus’ : les esprits des maisons (Tchiorti) et tous les autres sont moins présent dans ce deuxième tome, sans doute dû au fait que la religion catholique prend plus d’ampleur et que les gens oublient de laisser des offrandes à tous ces diables des contes et légendes qui existent bel et bien.



Le côté fantastique et la magie sont plus présents que dans le premier tome, ce qui n’est pas un souci, que du contraire. L’univers créé par l’autrice est riche d’Histoire, de contes, légendes et cette lecture fut enjouée, ne manquant pas de rythme et de surprises.



Ce sera donc sans hésitation que j’ouvrirai le troisième et dernier tome de cette trilogie qui plaira aux plus jeunes comme aux plus anciens, qu’ils aiment ou pas la fantasy, car les romans lorgnent plus du côté du fantastique.


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L'Hiver de la sorcière

Comme entre le premier et le deuxième, l'action de ce 3e tome démarre sur des chapeaux de roue, immédiate suite du tome précédent. Une trilogie coup de cœur!



Une vraie chasse à la sorcière commence, lancée par la voix venimeuse de Konstantin et donc la victime désignée n'est autre que Vassia.



Véritable page turner, on suit les dernières aventures de cette héroïne avec plaisir. Plus que dans les autres, Vassia évolue, acceptant toute sa personnalité et évitant de nous faire tomber dans du manichéisme un peu niais.

Une véritable symétrie est toujours à l'œuvre : l'Ours et Morozco / l'hiver et l'été / la mort et la vie / le christianisme et le paganisme. Au milieu de ces dualités, on retrouve Vassia. Vassia et sa destinée. Vassia et ses origines. Vassia et ses sentiments.



Plus encore que dans les autres tomes, on retrouve l'aspect folklorique russe qui m'a tant séduite. Une bonne part du récit y est consacrée et je m'en suis délectée. L'Histoire n'est pour autant pas oubliée avec la bataille de Koulikovo. Au milieu de cela, incendie, ténèbres, épidémie et guerre. Un tome qui laisse place à une certaine noirceur et à la passion.

L'émotion est là. L'attente et la crainte aussi. La crainte qu'après une telle trilogie, la fin ne soit pas à la hauteur. Pour autant, elle l'est, remplit toutes les promesses données à son lecteur. Katherine Arden finit par remercier son lectorat de l'avoir suivie. Moi, je tiens à la remercier, elle et tous les auteurs qui, par leur plume et leur imagination, nous font vivre de tels moments.



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La Fille dans la tour

Formidable deuxième tome que j'ai néanmoins (un chouïa) moins aimé que le premier.



Déjà parce que les deux tiers de l'intrigue se déroule à Moscou et que je préfère les grandes étendues glacées et les forêts profondes et mystérieuses. Ensuite, parce que je trouve qu'il y a quelques problèmes de rythme : certaines scènes étaient trop développées à mon goût et d'autres auraient mérité bien plus de détails.

Bien sûr, c'est un ressenti a posteriori non une analyse structurelle.



J'aime follement les personnages de Vassia et Sacha, déteste viscéralement le père Konstantin et j'éprouve une terrible fascination pour Morozko et Medved.



En un mot comme en cent, cette trilogie mérite vraiment d'être découverte.



PS : j'ai lu la trilogie d'une traite, ce qui ne m'était encore jamais arrivé, et je sais déjà que je la relirai. C'est vous dire à quel point c'est un coup de cœur !
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L'Ours et le Rossignol

C’est à la faveur d’une lecture commune que j’ai enfin décidé de plonger dans L’Ours et le Rossignol de Katherine Arden, le premier tome de sa trilogie « Winternight », un roman que j’avais remarqué au moment de sa première publication, dans sa version originale. Si au départ je ne savais pas à quoi m’attendre – la fantasy n’étant pas un genre littéraire que je connais particulièrement – il n’a fallu qu’un paragraphe pour que je sois envoûtée par la plume d’Arden et le ton du conte qu’elle adopte, de même qu’attirée par cette famille souffrant les affres de l’hiver. S’inspirant du folklore russe et de la mythologie de l’hiver, elle a su créer un univers où le surnaturel et la réalité se côtoient sans accrocs, à travers le personnage de Vassia, une jeune fille au courage et à la détermination sans failles, sensible aux esprits de la nature et autres créatures mythiques, et qui se refuse à la vie que l’on voudrait choisir pour elle. Bref, un coup de cœur, et un univers qu’il me tarde à retrouver, en espérant que les tomes suivants sont à la hauteur de ce dernier.
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L'Hiver de la sorcière

J’attendais avec impatience que l’on termine la lecture de cette trilogie, tant je voulais connaître la suite des mésaventures de la jeune Vassia.



Dans le tome deux, nous l’avions laissée en fâcheuse position. Le suspense était présent et il est toujours préférable de ne pas traîner dans la lecture des trilogies dont l’histoire se suit.



Je ne ferai pas durer le suspense plus longtemps : je n’ai pas été déçue de ma lecture, ni du final gigantesque que nous a offert l’autrice.



J’avais apprécié le folklore Rus’, ses légendes, ses contes, ses tchiorti, ses démons et regretté qu’ils soient moins présents dans le deuxième tome. Chouette, ils étaient de retour, en force, dans le dernier tome, qui se trouve être aussi le plus mature, le plus sombre.



Vassia n’est plus la petite fille que nous avons rencontrée dans le premier tome, ni la jeune fille rebelle du deuxième, qui était encore un peu capricieuse, un peu gamine, qui manquait de maturité. Ici, elle a grandi dans sa tête, elle sait ce qu’elle veut, elle sait ce qu’il faut faire, sera moins téméraire, réfléchira un peu plus aux conséquences de ses actes, même si elle aura de nombreux doutes et se demandera si la voie qu’elle est en train de suivre ne causera pas sa perte.



L’autrice a bien mené sa barque, en tout cas, le niveau n’a pas baissé au fil des tomes, que du contraire, les personnages ont grandi, pris de l’ampleur, ont changé, nous ont montré une facette inattendue de leur personnalité profonde. Deux personnages surtout m’ont surpris là où je ne les attendais pas.



J’avoue avoir eu peur à un moment donné, quand Vassia affrontera l’Ours une nouvelle fois, car cela se terminait un peu trop vite à mon goût. Femme de peu de foi, que j’étais (chat souvent échaudé craint l’eau froide, en même temps) : le final sera vraiment à la hauteur de toute la trilogie !



En plus d’être addictif, de posséder des personnages intéressants, ni tout à fait blancs, ni tout à fait noirs (pour certains, ont hésitera jusqu’au bout), de parler de religion sans rien oublier de tout ce qu’elle peut impliquer (apaisement, haine, domination, pouvoir, superstitions), le récit se base aussi sur des le folklore Rus’ et sur des faits historiques. La bataille qui a lieu est véridique.



Certains des personnages évoluant dans ce récit ont existé. Voilà de quoi ajouter de la valeur à cette trilogie qui n’en manquait pas.



Une trilogie fantastique qui met bien en valeur le folklore de la Rus’, ses démons, ses croyances, la nouvelle foi qui progresse rapidement et qui relègue les anciennes croyances, celles du monde de l’invisible, aux rangs des fadaises à ne plus pratiquer. Le récit n’est jamais ennuyant, toujours intéressant et les personnages prendront de l’épaisseur en évoluant dans l’histoire.



Avec un final plus que réussi, qui amène les personnages là où ils le souhaitaient (et qui est leur place légitime), on peut classer cette saga dans les réussies et dans celles que je ne regrette pas d’avoir lues. Je suis même un peu triste de laisser les personnages poursuivre leur vie sans moi.


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L'Ours et le Rossignol

J'ai bien aimé lire ce roman, découvrir cette époque dans le nord du royaume Rus'.

Je trouve que l'autrice a su créer une ambiance, une dynamique entre époque, mode de vie et territoire. L'espace et le temps semblent très réalistes. Après je ne connais rien de l'histoire de cette partie du monde au XIVe siècle.

J'ai aussi aimé découvrir tout le folklore, la partie fantastique est très prenante, de plus en plus sombre au fil du roman.

Ce qui m'a séduite c'est le mélange des genres : un conte, une histoire fantastique d'une part et d'autre part l'histoire d'une époque avec la place de la femme dans une société patriarcale, l'image de la sorcière dans une société qui porte des oeillères, le poids des croyances avec la pression du dogme chrétien.

Si j'enlève une étoile, c'est parce que pour moi, le territoire, la météo prennent tellement de place que parfois les personnages sont un peu trop au second plan, pas assez approfondis. Mais c'est peut-être du au type de récit. Les contes racontent davantage une histoire que l'analyse des personnages.



Je suis impatiente de découvrir la suite de cette série et les aventures qui attendent Vassia et son Rossignol.
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L'Ours et le Rossignol

Winter is coming… L’hiver vient.



Et en Rus’, quand l’hiver vient, c’est du costaud : on se gèle les miches, on ne mange plus à sa faim, on maigrit, la neige est haute, elle recouvre tout et le gel vous mord les chairs à tel point que vous pourriez perdre des membres.



M’attendant à lire de la fantasy, j’ai été surprise en constant que l’univers resterait dans le registre du fantastique, lui-même puisant son inspiration dans le folklore et la mythologie slave.



Pas de soucis ! J’ai adoré découvrir ce moyen-âge Rus’ (la Russie n’existait pas encore en tant que pays) et me plonger dans la vie d’une famille, 200 ans avant Ivan Le Terrible.



Dans les années 1300, la femme n’avait pas de droits, si ce n’est de se marier et de pondre des chiées de gosses, si possible des garçons vigoureux, merci bien. L’autre option, c’est le couvent… Sympa.



Vassia, elle, adore porter les habits d’un de ses frères, grimper aux arbres et parler aux esprits protecteurs de la maison, sorte d’Elfes de maison qui la protège, si on leur laisse des offrandes. Et pour que le domovoï me reprise mes chaussettes, je lui laisserai tout le pain sec qu’il désire ! Idem pour le vazila (l’esprit des chevaux).



La Russie m’a toujours fascinée, tout en m’effrayant. Ressentir son Histoire, son folklore, son climat, sa Nature, ses habitants au travers de la littérature, c’est ce qu’on a inventé de mieux pour éviter tout risque de se faire tuer par un guerrier du Khan de la Horde d’Or (empire turco-mongol gouverné par une dynastie issue de Djötchi, fils aîné de Gengis Khan), de crever de froid dans une forêt en plein hiver, de finir au couvent ou mariée avec une chiée de gosses à mes basques !



Ce roman fantastique ne brillera pas par son rythme endiablé, que du contraire. Il se passe peu de choses durant des centaines de pages, ou alors, juste des petits évènements et pourtant, jamais je n’ai ressenti de l’ennui durant ma lecture. Il est des romans guère plus épais qui m’ont semblé plus longs et qui furent lus en plus de jours (suivez mon regard sur ma chronique des enquêtes de Irene Adler et Holmes).



Découvrir le folklore et les contes Rus’ m’a passionné, les personnages m’ont emportés, surtout la jeune Vassa, jeune fille qui aimerait être libre et que tout le monde regarde de travers en la traitant de sorcière parce qu’elle veut vivre différemment des autres… Ajoutons à cela le poids de la religion et la place importante que va prendre Konstantin, le prêtre local en les faisant tourner le dos à leurs anciennes croyances.



Tous les personnages, même Anna, la belle-mère bigote, sont bien traités, ont de l’épaisseur et évitent le côté manichéen que l’on retrouve souvent d’autres romans. Oui, on aimerait baffer Anna, mais on peut aussi comprendre ses peurs, elle qui n’a pas accepté ce qu’elle était.



Anna est terriblement humaine et comme les autres, son désir le plus cher est de protéger la fille qu’elle a eue. À elle non plus, on ne lui a pas demandé son avis, lorsqu’on l’a mariée de force, elle qui voulait entrer au couvent.



Ce que j’ai apprécié aussi, dans ce roman fantastique, c’est qu’il n’y a pas de chevalier sans peur, de superhomme fort. Il y aura des hommes courageux, de ceux qui donneraient leur vie pour leur famille, mais rien de surhumain. Des frères et des pères, tout simplement, qui craignent pour les leurs, même s’ils ne le disent pas.



L’ambiguïté du personnage de Morozko était un régal aussi, difficile de savoir avec certitude de quel côté de la Force il se trouvait. Le combat final n’est pas bâclé, il prend le temps de monter en puissance, les forces en opposition ont eu quelques escarmouches, Vassia résistant comme elle peut, à la mesure de ses moyens.



L’énorme avantage de cette trilogie est que le premier tome peut se suffire à lui-même. Il y a une véritable fin et nous pourrions en rester là. Ce que je ne ferai pas, car j’ai bien envie de découvrir ce qu’il va advenir de la petite Vassia et quel périple l’attend.



Un roman fantastique, touchant, rempli de folklore russe, de froids hivers où l’on se gèle les fesses, l’estomac vide et de personnages avec qui l’on aurait envie de vivre cette aventure. Pas de naïveté et pas de mièvrerie, car elles n’avaient rien à faire dans ces contrées septentrionales où la vie était dure et rude.


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L'Hiver de la sorcière

Ce troisième et dernier opus de la trilogie est la suite immédiate du roman précédent. Dans une Moscou dévastée par un incendie, la colère de la foule est attisée par le prêtre Konstantin qui l’incite à punir Vassia en l’envoyant au bûcher. Mais l’homme d’Église lui-même a pactisé avec l’Ours, un des tchiorti les plus puissants et les plus dangereux…



Toute une partie du roman relate le voyage de Vassia dans un monde à la fois merveilleux et inquiétant, où le temps et les distances sont très différents de notre univers, et habités par des esprits. Le lecteur est plongé dans un conte empreint du folklore russe, mystérieux et fascinant. Vassia y retrouvera Morozko, le dieu de la Mort si étrange, mais aussi d’autres tchiorti symbolisant la nature ou les peurs des hommes. C’est un des meilleurs moments du livre !



Son retour dans le monde réel oblige Vassia à s’impliquer dans les confits des hommes, dans un contexte historique où le Grand-Prince de Moscou cherche à s’affranchir de la tutelle des Mongols. L’auteure arrive à mêler la magie des tchiorti avec l’Histoire. Les esprits craignent les hommes, mais ils en ont besoin pour exister. Si les humains ne font plus d’offrandes aux êtres surnaturels, ceux-ci disparaissent… Or les cloches des églises sonnent, et les hommes oublient les tchorti. Quant à Vassia, elle s’est révélée être une sorcière, et elle est menacée dans ce monde qu’elle veut pourtant aider.



Le dernier épisode relaté dans ce livre exprime sans détour que certains esprits des contes sont l’allégorie des peurs des hommes : crainte de la mort, de la noyade, du feu… tandis que d’autres sont le reflet du paganisme dans une Russie encore très marquée par les vieilles superstitions et les récits merveilleux.



Avec ce récit, le lecteur voyage dans la Rus' médiévale, partagée entre des campagnes sauvages et une jeune ville de Moscou, entre les anciennes croyances et le christianisme orthodoxe, entre la nature et un monde féodal qui se structure.



Ce roman offre une belle conclusion à une trilogie dépaysante, qui réussit avec brio à faire revivre un folklore et des événements historiques que nous connaissons mal en Occident.


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L'Hiver de la sorcière

La Trilogie d'une nuit d'hiver s'achève avec ce troisième volet.

Pour moi, ce fut peut-être le tome de trop même si cette fin était nécessaire pour dévoiler les secrets liés aux origines de Vassia et pour réconcilier toutes les forces en présence.

Néanmoins, je m'y suis plus ennuyée. Mais cela vient plus de moi que du scénario en lui-même, qui reste haletant du début à la fin. C'est juste que j'ai trouvé un peu redondantes toutes ces histoires magiques et fantastiques liées au folklore russe. Disons que la magie a fonctionné pendant deux tomes et que j'ai fini par me lasser.

Cependant, j'ai apprécié la nouvelle Vassia, plus mature, plus combative, plus surprenante encore ! C'est une héroïne au caractère complexe, qui représente merveilleusement bien les liens insondables entre réalité historique et éléments fantastiques.



Je suis heureuse d'avoir lu cette trilogie qui trainait depuis longtemps dans mon pense bête mais tout aussi contente de l'avoir terminée.
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L'Hiver de la sorcière

Livre audio – Lu par Sylvain Agaësse : 14h54



Un final que j’ai un tout petit moins apprécié que les deux tomes précédents. Malgré la narration toujours aussi qualitative de Sylvain Agaësse, j’ai ressenti quelques longueurs quand Vassia était avec Morozko.



Sinon l’histoire est palpitante, entre l’incendie à Moscou et la guerre contre les Tatars, sans parler des divers problèmes à régler pour tous ! Vassia a muri, grandi et ne se repose sur personne et comme pour les autres personnages, qu’ils soient du monde de la Minuit ou du monde réel, assume les événements qui se présentent.



Un volume violent et triste à la fois avec une touche d’espoir pour la magie et les esprits protecteurs et malgré tout empli de poésie où l’on retrouve tout ce qui fait le cœur des contes russes !



Une trilogie que je ne peux que vous recommander et que j’aurais plaisir à écouter de nouveau !



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Lecture Thématique avril 2022 : La nature dans tous ses états
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La Fille dans la tour

Vassia se refuse à mener l'existence enfermée et sans surprise des femmes de son époque. C'est donc déguisée en garçon et chevauchant son magique Soloveï qu'elle décide de partir en voyage seule, quel qu'en soit le prix à payer. Mais son chemin croisera celui de bandits sanguinaires et ne lui laissera pas d'autre choix que de suivre son frère, retrouvé par hasard, à la cour du Grand Prince de Moscou.



Après L'ours et le rossignol que j'avais dévoré et adoré l'an dernier, j'ai retrouvé avec le plus grand plaisir Vassia et sa famille ainsi que l'ambiance de la Rus' médiévale. Moi qui ne lis quasiment jamais de lecture classée imaginaire, j'ai été conquise par ce mélange de folklore russe, de roman historique et d'aventures. L'auteur nous fait ressentir l'ambiance et le froid de ces terres où l'hiver semble ne jamais vouloir finir et imbrique avec talent à son intrigue principale les personnages et les légendes des contes russes. On découvre ainsi tout un petit monde d'esprits légendaires bienfaisants ou farceurs, gardiens du foyer, nymphes des rivières ou Roi de l'Hiver. Le tout est teinté d'une touche de nostalgie qui rend cette histoire encore plus émouvante puisque ces créatures magiques qui étaient jusqu'ici craintes et respectées sont maintenant menacées par l'expansion de la religion chrétienne qui renvoie au rang de vulgaires superstitions les croyances ancestrales et risque ainsi de faire disparaître tout le petit peuple des légendes faute d'adorateurs pour croire en lui.



En parallèle de cet aspect fantastique, l'auteur nous livre une description très juste et documentée de la Rus' (qui n'était pas encore la Russie) médiévale et des intrigues et rivalités de palais ou entre seigneurs. J'ai réalisé à la lecture de ce roman que je connaissais extrêmement mal tout ce pan de l'histoire et ai découvert avec grand plaisir de nombreux faits historiques grâce à cette lecture. La seconde moitié du roman fait ainsi revivre la cour du Grand Prince de Moscou et on a l'impression de visiter la ville avec les héros, découvrant les palais et les tours où les femmes sont quasiment recluses, les ripailles entre princes et vassaux et l'influence grandissante du clergé.



Enfin, ce roman ne serait pas un tel plaisir de lecture s'il n'y avait pas son héroïne, Vassia, jeune fille trop moderne pour son époque qui refuse le carcan de la condition féminine (qui se résume principalement à choisir entre un mari imposé ou le couvent). Vassia qui entend et parle aux êtres surnaturels et aux chevaux. Vassia qui souffre de sa solitude et sait qu'elle est différente des autres jeunes filles et que pour cela elle aura une vie difficile. Vassia qui lutte, qui est parfois trop téméraire ou pas raisonnable, Vassia si attendrissante, si attachante... une héroïne qu'on ne peut qu'adorer et dont l'auteur dresse un magnifique portrait.



Je ne pensais pas du tout être dans le cible de cette trilogie (oui, oui, chic, il y a un 3e tome !) que j'avais commencée par curiosité au vu des critiques élogieuses découvertes sur Babelio. Et pourtant j'ai adoré ma lecture et ce second tome, loin de me lasser, m'a au contraire remis directement dans l'ambiance et une fois de plus donné envie de lire la suite. Un roman atypique, original, plein d'érudition et envoûtant : à ne pas manquer !
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L'Ours et le Rossignol

Voici une lecture de saison, je ne suis pas très SF , mais en lisant je me sens plus dans l'univers du conte. C'est très bien écrit, on est embarqué dans un univers certes glacial, mais la poésie réchauffe le tout.



J'ai beaucoup aimé le dénouement de l'histoire et je suis partie pour poursuivre l'aventure, le tome deux est déjà bien avancé. Je n'en dis guère plus vu les avis bien détaillés sur ce livre.

En résumé, une très belle découverte grâce au club lecture de l'an 2020 il me semble où une lectrice l'avait présenté j'avais bien accroché à la couverture, et le titre également.

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L'Ours et le Rossignol

Quel prodigieux roman ! Roman aux allures de conte mêlant le fantastique, la mythologie russe et une profonde noirceur, aussi mordante que la glace en hiver.



Premièrement, j'ai été fort surprise par l'écriture et le contenu. Au vu du titre, je m'attendais plus à un roman jeunesse alors qu'il est bien destiné aux adultes, de par son vocabulaire riche, ses références aux icônes russes, son contenu qui parfois est violent. Les contes ne sont pas toujours roses, n'est-ce pas ?



J'ai adoré lire des mots russes et j'ai beaucoup appris de la mythologie slave. Mon petit préféré : le domovoï, l'esprit de la maison ! Egalement la roussalka que j'ai aimé visualiser.



Coup de coeur pour la noirceur dans la beauté, telle la force dans la fragilité. Les terres gelées de la Russie septentrionale se prêtent si bien à l'histoire où l'héroïne est une femme sauvage, différente des siens, qui doit grandir, apprendre d'elle même, faire preuve de courage et se dépasser pour atteindre son but.

Les ingrédients clés que l'on retrouve dans les contes.



Mais je le redis, je me suis fait avoir : ce n'est pas de la littérature jeunesse et je nous trouve chanceux, adultes, d'avoir un roman aussi riche qui puise dans le répertoire plus typique de la littérature jeunesse pour nous fournir un chef d'oeuvre original.



Ce fut un coup de coeur. J'adore l'ambiance, le cadre, les aventures, l'héroïne, et la mythologie slave est super intéressante. Je lirai la suite avec plaisir !
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L'Ours et le Rossignol

J'ai été littéralement envoûtée par le charme de ce superbe conte slave, car il s'agit bien d'un conte et non de fantasy. Empruntant au folklore et aux contes russes, Katherine Arden nous emmène dans la Rus' du Moyen-Age, "récemment" christianisée, qui voit s'opposer les anciennes croyances animistes à la nouvelle religion chrétienne. L'histoire se déroule essentiellement dans un petit village au nord de Moscou, perdu dans une forêt peuplée d'esprits fées, de naïades et de démons plus dangereux comme Morozko le Démon du Gel.



Vassia, l'héroïne, dont la naissance a provoqué la mort de sa mère (un thème récurrent dans les contes) est une petite fille un peu rebelle, dotée du don de clairvoyance qui lui permet de communiquer avec les esprits du foyer et de la forêt. Pour protéger sa maison et sa famille, elle devra lutter contre la folie de sa marâtre et un prêtre tenté par un démon, séduisante incarnation du Diable sous les traits du Sauveur.



Il se dégage une grande poésie dans les descriptions de la forêt et du rude hiver russe. Le merveilleux est très présent, mais amené avec subtilité, qu'il s'agisse des références universelles aux contes (la marâtre qui souhaite la mort de sa belle-fille, le fils aîné qui sera sauvé si son père sacrifie sa fille au démon, le bijou aux pouvoirs magiques...) ou de celles typiquement russes avec les multiples esprits du foyer, du bain, des chevaux, des arbres, de la rivière – ah qu'elle est jolie la dangereuse Roussalka ! - , dont certains protègent les hommes tandis que les autres se révèlent malins et s'associent aux démons.



J'ai aussi trouvé très intéressantes les croyances duelles du peuple Rus' qui continuent à honorer les esprits de la nature et de la maison alors qu'ils ont été christianisés. Enfin, Katherine Arden a su restituer avec bonheur l'ambiance médiévale du kremlin de Moscou et les luttes de pouvoir entre princes, qui se soldaient souvent par des assassinats.

Un moment magique de lecture que j'ai hâte de poursuivre avec les tomes suivants !



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