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Trilogie d'une nuit d'hiver tome 2 sur 4
EAN : 9782207143988
416 pages
Denoël (22/08/2019)
4.43/5   392 notes
Résumé :
La cour du grand-prince, à Moscou, est gangrenée par les luttes de pouvoir. Mais pendant ce temps, dans les campagnes, des bandits inconnus et invisibles incendient les villages, tuent les paysans et kidnappent les fillettes. Le prince Dimitri Ivanovitch n’a donc d’autre choix que de partir à leur recherche s’il ne veut pas que son peuple finisse par se rebeller. En chemin, sa troupe croise un mystérieux jeune homme chevauchant un cheval digne d’un empereur. Le seul... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (89) Voir plus Ajouter une critique
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"La fille dans la tour" reprend sans transition la suite du récit commencé dans "L'ours et le rossignol".
Vassia quitte les siens et se lance à la découverte du "vaste monde", cap au Sud !
On retrouve avec plaisir cette Russie médiévale avec ses us et coutumes, son folklore, ses expressions et son vocabulaire si particulier, le fantastique est omniprésent et l'on a plus que jamais la sensation d'évoluer dans un conte.
Sentiments étranges pour ce tome deux car je confirme mon impression que cette histoire est orientée "littérature jeunesse", notre jeune héroïne est assez naïve et parfois carrément horripilante, ajoutons effrontée et irréfléchie et nous avons là l'essentiel des défauts que l'on prête généralement à la jeunesse avant qu'elle ne passe ;)
En fait, je vais essayer de traduire ce qui m'aura un peu agacé, imaginez un Calimero qui ne se plaindrait jamais, je m'interdis de spolier, mais il y a de ça...
La première moitié du récit manque un peu de rythme voire d'intérêt, c'est tantôt gentillet et sans réel suspense, par contre (et heureusement), il y a un vrai changement de braquet dans la seconde partie où cela devient assez sombre et brutal et ce, sans préavis, les événements prennent une densité assez exceptionnelle, c'est... assez spectaculaire !
A l'arrivée c'est tout de même encore un bon moment de lecture qui me fait envisager le troisième tome avec optimisme et envie.
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J'avais vraiment passé un très agréable moment à la lecture du premier tome de cette trilogie mais je dois dire que ce tome deux à monter la barre encore un peu plus haut car j'ai tout simplement adoré ce dernier lu d'ailleurs sur 2 petites journées fin février.

Si le premier tome se passait presque exclusivement dans le village où est née Vassia et avait réussi à beaucoup me plaire grâce notamment à son ambiance et à la tension croissante qui montait au fil des pages, ce tome deux nous fait voyager et découvrir la Moscovie médiévale tout en continuant à nous faire découvrir le folklore russe. Tout en étant instructif par la présentation du contexte de l'époque, le tout est vraiment dépaysant et distrayant. Il se dégage du tout un véritable charme qui demeure en mémoire bien longtemps après la dernière page du roman terminée.

Dans ce tome, des brigands tartares incendient les villages, tuant bon nombre de paysans et kidnappant des enfants. Vassia va tomber sur eux et va avec l'aide de son cheval Soleveï sauver trois jeunes enfants capturés. Un choix qui va finir par entraîner celle-ci dans une course poursuite effréné jusqu'à croiser par hasard son frère Sacha en compagnie du prince Dimitri Ivanovitch. Une rencontre lors de laquelle elle va s'embourber dans un mensonge dangereux : se faire passer pour un garçon. Une situation dangereuse pour cette dernière notamment à la cour du grand-prince à Moscou où elle retrouve cependant sa soeur ainée Olga.

Comme dans le premier tome la tension monte de manière crescendo dans ce second tome avec un premier tiers qui bien qu'agréable à lire à tendance à s'éterniser un peu l'intrigue prenant du temps avant de réellement démarrer. Cependant une fois cela fait, que dire, on va de surprise en surprise. Les rebondissements sont nombreux et les pages se dévorent jusqu'à ce final que j'ai trouvé vraiment de toute beauté entre tensions dramatiques par la situation désastreuse sur lequel se tome fini, amoureuse avec la mise en place dans ce tome d'une romance que je ne m'attendais pas à trouver ici et que j'ai trouvé très réussie et enfin familiale avec une famille soudée mais consciente des épreuves à venir.

Par son contexte historique mélangé au folklore russe, ses personnages travaillés aux intérêts divergents et une intrigue parfaitement menée, ce deuxième tome est une totale réussite et ne peut donner à quiconque l'ayant lu qu'une seule envie : se jeter sur le dernier tome, ce que je ne me suis pas privé de faire.
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Ayant beaucoup apprécié le premier tome, j'ai enchaîné avec La fille de la tour. L'atmosphère, le folklore russe et les personnages font que la trilogie Winternight nous emmène dans un univers autant fantastique que réel et j'apprécie énormément ce côté réaliste auquel est incorporé une touche de magie. Si dans l'ensemble, j'ai bien aimé ce deuxième tome, j'avoue que certains éléments ont fini par me lasser. La malédiction du deuxième tome a potentiellement encore frappé.

Nous retrouvons Vassia directement après les événements du premier tome. Elle a décidé de fuir son village car elle ne s'y sentait plus en sécurité après la mort de son père. Son envie de liberté la pousse donc avec Solovei à parcourir « le monde ». Mais un danger rôde sur les terres de Russie et notre jeune héroïne va se retrouver au coeur d'un complot bien plus vaste qu'elle ne l'imagine.

La première partie m'a beaucoup plu. On retrouve des personnages que j'avais beaucoup aimé dans L'ours et le rossignol et que l'on avait dû quitter. Les revoir sur le devant de la scène était donc un vrai plaisir. Ils amènent aussi cette part de réalisme dont je parlais au tout début de ma chronique. On y découvre la vie des russes à cette époque, la place de la femme, les structures sociales. Un contraste avec Vassia qui ne rentre dans aucun moule. Cela amplifie encore plus la différence entre le monde des tchiorti face au christianisme, d'ailleurs. Vassia a un pied entre les deux mondes et doit trouver comment trouver un équilibre.

Et c'est cet équilibre très précaire qui est mis en avant ici. Même si on y voit beaucoup plus le monde « réel », c'est aussi un combat contre la condition féminine, les cases dans lesquels nous sommes forcés de rentrer, les règles absurdes, le manque d'ouverture d'esprit. Sur le fond, l'auteur arrive vraiment à tirer son épingle du jeu, en mettant en plus ici toute une dimension politique, un jeu de pouvoirs sournois, et une montée du fanatisme. Intéressant, même si j'avoue qu'allait encore plus loin dans le côté folklore m'aurait plus enchantée. On découvre de nouveaux personnages de l'imaginaire, mais ce sont souvent des apparitions fugaces.

L'autre point qui m'a chagriné est Vassia. Elle est encore jeune et inexpérimentée, mais j'ai trouvé qu'à de nombreuses reprises, elle se montrait arrogante et insouciante, agissant sur des coups de tête sans penser aux conséquences. Elle a pourtant déjà subi tellement de revers, mais elle ne semble pas en retirer des leçons. Je la comprends pourtant. Sa soif de liberté, de vivre comme elle l'entend, de ne pas être cantonnée à un mariage ou le couvent, briser ses règles si absurdes… mais elle ne réfléchit pas. Elle est touchante, combative, intelligente et courageuse, on ne peut pas lui enlever cela, mais sa témérité a parfois un côté exaspérant…

Il y a aussi eu durant ma lecture de la fille dans la tour, une sorte de malaise vis-à-vis d'un personnage. Dès sa première apparition, et cela a perduré tout du long, je sentais que quelque chose n'allait pas, et le fait de voir les autres personnages agirent comme si de rien n'était avait ce côté oppressant. Pour le coup, je n'ai donc eu aucune surprise à ce niveau-là, le manque de subtilité, car les indices sont là dès le départ, a fait que « l'enquête » en elle-même a été comme un pétard mouillé.

A contrario, Morosko est un personnage que j'ai aimé voir évoluer. On sent toute la complexité de sa situation, et les changements qui s'opèrent en lui face à Vassia. Il est extrêmement touchant. Son rôle de dieu de la mort, comme le fait qu'il se sente décliner face à cette nouvelle religion qui prend le pas sur les anciennes traditions. Je l'avoue sans peine, c'est vraiment cette relation entre notre héroïne et le démon du gel qui me passionne le plus.

Un second tome intéressant qui pousse l'univers de la trilogie encore plus loin. J'ai été moins charmée par La fille dans la tour mais je ne peux pas enlever à Katherine Arden son style délicat et entraînant, ainsi que la justesse avec laquelle elle traite ses personnages.
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Fantasy orientale

"La Fille dans la tour" fait suite à "L'Ours et le Rossignol", même s'il peut se lire indépendamment.
L'héroïne du roman,Vassia, est une jeune fille capable de voir les esprits qui l'environnent et elle jouit dans une certaine mesure de l'assistance de Morozko, le Roi de l'Hiver, le Démon du Gel ; elle a quitté sa contrée natale pour éviter d'être accusée de sorcellerie et pour être libre.
Ayant pris l'apparence d'un garçon et entretenant des relations privilégiées avec Soloveï, un cheval magique que lui a offert Morozko et avec lequel elle peut communiquer, elle vit de nombreuses aventures et sauve notamment trois jeunes filles enlevées par des brigands qui ravagent le pays qu'elle traverse.
Son exploit attire sur elle l'intérêt du Grand-Prince de Moscou, mais elle doit absolument cacher sa féminité : au début du deuxième millénaire, dans ce pays qui deviendra la Russie, les femmes de condition sont cloîtrées dans des appartements dont elles ne sortent que pour se marier ou pour prendre le voile ; celles qui s'y refusent sont considérées comme des créatures scandaleuses ou pire, ainsi que Vassia chevauchant son impressionnant étalon, comme des sorcières…
Guidé par Vassia, le Grand-Prince de Moscou retrouve les brigands et les met en déroute grâce à un personnage tout à fait énigmatique, Kassian Lutovitch...
J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à lire "La Fille dans la tour".
En premier lieu, Katherine Arden a créé un univers tout à fait original et dépaysant, en restituant un contexte historique peu connu et en y intégrant de manière tout à fait opportune des créatures magiques issues des légendes russes.
L'auteure a aussi créé avec Vassia une héroïne pétrie de contradictions, ce qui la rend d'autant plus crédible et attachante, sans pour autant négliger les personnages secondaires qui sont bien caractérisés.
Ajoutons que le récit est habité par une tension constante, due notamment au fait que la féminité de Vassia risque constamment d'être découverte et que cette révélation entraînera des conséquences dramatiques pour elle et tous ses proches.
Quant à la fin du roman, elle abonde en rebondissements inattendus et spectaculaires.
A lire !


Challenge multi-auteures SFFF 2020
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TOME 2

C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai entamé la lecture de ce deuxième tome de la « Trilogie d'une nuit d'hiver». Eh bien, j'en ressors tout autant satisfaite qu'avec le premier tome !

Du début à la fin, il est difficile de poser le livre. On tourne les pages avec avidité et on n'en peut plus d'attendre de savoir ce qu'il va se passer. « La fille dans la tour » est tout autant distillé d'action et d'aventure que « L'Ours et le rossignol », mais cette fois en contrée plus lointaine.

Vassia n'est plus cantonnée dans son village; elle a grandi, mûri. Sa curiosité, son courage et sa détermination la poussent maintenant à prendre la route seule sur sa monture, vêtue en garçon, prête à braver tous les dangers pour assouvir sa soif de découvrir le monde. Ingénieuse, impétueuse et effrontée, elle n'a pas froid aux yeux ! Son besoin de liberté étant plus fort que tout, ce n'est pas sans mal qu'elle connaîtra le froid, la faim et bien d'autres péripéties. Toutes ces expériences vécues nous permettent de voir la personnalité de Vassia se façonner au gré des saisons. Elle devient plus forte, plus mature, plus confiante. C'est une jeune fille que l'on aime côtoyer, puis voir évoluer.

Le démon du gel Morozko est très présent dans ce tome, nous faisons plus ample connaissance avec lui et mieux nous le connaissons, plus nous l'apprécions. Idem pour la monture de Vassia, Soloveï, tellement attachante ! Un personnage en soi ! Un agréable trio de feu (et de glace) !

Nous retrouvons également Sacha et Olga, frère et soeur de Vassia. Chacun mène une existence bien à part, un peu solitaire à leur façon, les circonstances font que leur chemin viendra pourtant à se croiser. Sans oublier la présence menaçante du prêtre Konstantin Nikonovitch, jamais loin. de nouveaux personnages mystérieux font également leur apparition, rendant le récit encore plus croustillant. C'est un bonheur que de voir s'entremêler toutes ces destinées fascinantes. Franchement, que de rebondissements dans « La fille dans la tour » !

Un tome où la magie, les éléments et la nature sont omniprésents, dans un univers médiéval russe enneigé; nous demeurons dans l'esprit des contes.
De l'atmosphère au style, tout est accrocheur.
Bref, aucun point négatif à relever; cette lecture était un vrai régal !

CHALLENGE PLUMES FÉMININES 2023
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critiques presse (3)
SciFiUniverse
28 février 2020
La Fille dans la Tour est une histoire éternelle faite d’amour, de combat, de trahison et de magie. Le style est fluide, le roman se lit facilement grâce à une ambiance posée très rapidement : le froid et la neige règne sur le roman tout comme l’étrange magie du démon de glace.
Lire la critique sur le site : SciFiUniverse
Elbakin.net
22 août 2019
Pas de surprise : si le premier roman de l’auteure vous avait plu, alors sachez que celui-ci vous emportera tout autant dans ses contrées froides et pleines de mystère, même si l’on prend cette fois la direction de l’impressionnante cité de Moscou.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Elbakin.net
29 mars 2018
L’un dans l’autre, c’est une réussite, très agréable à la lecture et non dénuée d’une certaine dureté par ailleurs. Le tome 3, The Winter of the Witch, doit quant à lui arriver en anglais dès ce mois d’août !
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (58) Voir plus Ajouter une citation
Sacha regarda sa sœur. Il ne l’avait jamais trouvée délicate, mais toute douceur avait disparu d’elle. Elle n’était plus qu’esprit vif, membres robustes, avec une présence farouche, presque provocante malgré les lourdes robes encombrantes. Elle était à la fois beaucoup plus féminine qu’elle ne l’avait jamais été, et beaucoup moins. Une sorcière. Le mot lui était apparu de lui-même à l’esprit. C’est ainsi que nous appelons ce genre de femmes, parce que nous n’avons pas d’autre nom.
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Dans une forêt, en pleine nuit, une jeune fille chevauchait un cheval bai. La forêt n’avait pas de nom. Elle était située très loin de Moscou — très loin de tout — et l’on n’entendait que le silence de la neige et les bruissements des arbres gelés.
Il était presque minuit, cette terrifiante heure magique, dans cette nuit que menaçaient le froid, la tempête et les profondeurs d’un ciel aveugle. Et pourtant, la jeune fille et son cheval progressaient à travers les arbres, obstinément.
La glace recouvrait la mâchoire du cheval et la neige s’accumulait sur ses flancs. Mais ses yeux étaient doux sous son toupet couvert de neige et ses oreilles s’ébattaient joyeusement en avant et en arrière.
Leurs traces s’étendaient loin derrière, à moitié avalées par la neige fraîche.
Soudain, le cheval s’arrêta et releva la tête.

Début du prologue
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Si tu désires une chose, cela signifie que tu ne l’as pas, ce qui signifie que tu ne crois pas qu’elle est là, ce qui signifie qu’elle ne sera jamais là. Le feu est ou n’est pas. Ce que tu appelles la magie est seulement le fait de ne pas permettre au monde d’être autrement que tel qu’on le désire.
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Je veux être libre, finit elle par dire presque pour elle-même. Mais je veux aussi trouver ma place et avoir un but. Je ne suis pas certaine de pouvoir avoir l'un ou l'autre encore moins les deux. Et je ne veux pas vivre un mensonge.
Pouvez-vous m'aider à résoudre ce dilemme ?

[...] Tu veux une réponse ? La voici : il ne faut pas croire aux contes de fées. Je te l'ai déjà dit auparavant : ton monde n'a que faire de ce que tu desires.
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Chaque fois que l'on décide d'une voie, on doit vivre avec le souvenir de l'autre, la voie que l'on n'a pas prise. Choisis au mieux, une voie ou l'autre, chacune aura ses bons et ses mauvais côtés.
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Videos de Katherine Arden (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Katherine Arden
Cette semaine, la librairie Point Virgule vous invite à défier la neige et le froid à travers quatre ouvrages destinés à la jeunesse.
- Les couleurs de Luce, Cristiana Soriano, Sassi Junior, 14,90€ - Taupe & Mulot, Bonnet blanc et blanc bonnet, Henri Meunier & Benjamin Chaud, Hélium, 12,90€ - Frissons au Mont Hemlock, Katherine Arden, Pocket Jeunesse, 15,90€ - Un hiver sans fin, Kiran Millwood Hargrave, Michel Lafon 14,95€ (version poche à 6,60€)
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