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Critiques de Kelly Barnhill (123)
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La fille qui avait bu la lune

Quel adorable récit, dont chaque chapitre se déguste comme les douceurs d’un calendrier de l’avent.



J’ai eu l’impression que ce monde tenait dans un mouchoir de poche : il y a le Protectorat, le Marécage, la Forêt et les Villes Franches. Et par une sorte d’inversion des attentes, c’est dans ce Protectorat que semble régner le chagrin, et dans le Marécage et la Forêt que se trouve la joie. Oh, on en prend vite conscience, en voyant les Anciens du Protectorat apprécier la détresse de la mère à qui ils enlèvent son enfant et la vieille Sorcière de la Forêt un peu bourrue s’occuper avec amour des enfants perdus.

Même si certains cachent leur jeu afin de ménager quelques révélations, on remarque vite que la plupart des personnages ont du cœur, chacun d’une couleur particulière : le monstre Glerk aussi vieux que le monde, fier de sa poésie, le minuscule Fyrian, dragonnus théoriquement enormus, le brave et timide Antain et Ethyne, qui éclaire le récit de sa présence lumineuse, la démente qui a bien des raisons de l’être.

Et bien sûr Xan, la sorcière qui recueille les enfants et les nourrit de clair d’étoiles.

Et bien sûr Luna, la petite qui, en grandissant, va révolutionner ce petit monde.



Comment ne pas se sentir comme dans un lit moelleux de gentillesse, embrassant un oreiller de magie, en lisant ces personnages ? Il y a juste l’once de méchanceté qu’il faut pour faire contraste : l’éducation quasi victorienne chez les Sœurs, les désagréables Anciens, l’idée que le savoir peut devenir dangereux lorsqu’on l’accumule et le cache. Mais ce sont finalement les non-dits, les secrets que l’on se cache entre amis, qui sont les plus dévastateurs



Que dire d’autre ? Qu’il s’agit d’un digne successeur des contes de Perrault ou des frères Grimm ? Qu’il est parfait pour un mois de décembre ? Qu’il peut se lire dès très jeune ? Ou se conter aux plus petits ? Pourquoi pas ?



Je ne sais pas si mes pas auront à nouveau l’occasion de laisser des traces sur le monde de Glerk, mais je pense qu’ils croiseront à nouveau les mots de Kelly Barnhill.

Et je ne fais pas de magie en disant ça.

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La fille qui avait bu la lune

Dans des contrées lointaines, dans le Protectorat, pris en étau entre une forêt traîtresse et un grand marais, chaque année se tient le Jour du Sacrifice, dirigé par Gherland le Grand Ancien qui, un jour, laissera sa place à son neveu, le novice Antain, parce qu'il l'a promis dans un moment de faiblesse à sa mère. En ce jour particulier, le dernier-né du village est sacrifié à la redoutable Sorcière et ainsi abandonné en pleine forêt. Si, habituellement, les mères laissent ainsi faire, cette année, celle de la petite dernière s'oppose aux Anciens, jure qu'elle retrouvera sa fille. Gherland, pour faire taire cette pauvre âme égarée l'envoie jusqu'à la Tour, où les Soeurs de l'Étoile prennent, soi-disant, grand soin des âmes brisées…

Tous les ans, Xan, la Sorcière, quitte le marais, laisse son ami Glerk, le monstre du marais, et Fyrian, le petit dragon, pour quelques jours et s'en va en pleine forêt recueillir l'enfant abandonné par les habitants du Protectorat, se demandant bien pourquoi ils font cela, avant de le confier à une famille aimante des Cités Franches. Et ces heureux bébés abandonnés, surnommés les Enfants Étoiles, devenaient des adolescents doux puis des adultes généreux et gracieux. Mais, cette fois-ci, Xan tarde à rentrer chez elle avec le bébé, le nourrissant des fils de soie du clair d'étoiles et, par mégarde, en lui donnant à manger des clairs de lune, l'enchante. Elle décide alors de garder cette enfant magique qu'elle nommera Luna…



La première de couverture de ce roman jeunesse invite déjà au voyage. Un voyage dans des contrées lointaines où l'on part à la rencontre d'une Sorcière, soi-disant méchante mais qui se révèle tout autre, un monstre des marais poétique, un Dragonus minusculus, une mère éplorée déterminée à retrouver son enfant, des Enfants Étoile, un Grand Ancien antipathique, un novice amoureux et prêt à conjurer ces Sacrifices, une enfant magique… Autant de personnages épiques et hauts en couleurs qui servent à merveille ce récit fantastique et merveilleux, bientôt bousculé dans ses croyances pour faire éclater la vérité. Ajoutez à cela, savamment dosé, de la méchanceté, de la rancœur, de la tristesse, des non-dits, de la complicité, de l'amour, de l'amitié, de la poésie, de l'espoir, de l'humour et des étincelles de magie. Et La fille qui avait bu la lune se révèle alors en une rencontre inoubliable, tel un instant suspendu...



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La fille qui avait bu la lune

C’est la couverture de ce roman qui m’a attirée comme un aimant, elle est vraiment très belle.



Dès les premières lignes, l’auteure m’a embarquée dans son univers et c’est un gros coup de coeur ! L’écriture est fluide et la narration est très plaisante.



Chaque année un bébé du Protectorat est sacrifié à la sorcière qui vit dans la forêt. La majorité des parents sont résignés mais pas la maman de la petite dernière en date qui va s’y opposer mais en vain.



Cet événement (assez violent) va traumatiser le jeune Antain qui va poser des questions qui dérangent (les bonnes donc). Dès le départ, il insuffle de l’espoir. C’est un personnage très attachant.



Cela étant dit, il y a bien une sorcière dans la forêt mais Xan est absolument adorable et ses compagnons aussi. Il y a Glerk le monstre du marais et Fryian le dragon de poche (Dragonus minusculus). Avec Luna il vont former une belle famille.



Le but de ce sacrifice est un mystère et l’auteure nous amène lentement à comprendre ce qui se cache derrière. Le temps est venu pour tous de se souvenir de ce qui a été oublié pour y mettre un terme.



Je terminerai par cette citation :



« Mon amour ne se divise pas, lui assura-t-elle. Il se multiplie. »



Un livre à offrir assurément.













Challenge ABC 2022/2023

Challenge ATOUT PRIX 2022

Challenge mauvais genres 2022

Challenge plumes féminines 2022

Challenge multi-auteures SFFF 2022
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La fille qui avait bu la lune

J'ai pris pas mal de retard dans la rédaction de mes avis mais je vais tenter de me rattraper et commence dès à présent avec ce très joli conte jeunesse qui m'a permis de passer un chouette moment.



Le titre de celui-ci en plus d'être joli est intrigant et la couverture de ce conte est magnifique, je me suis donc plongée dans ses pages avec curiosité. Autant dire que les premières pages m'ont surpris par leurs violences, je ne m'attendais pas à cela, à voir ce nourrisson arraché des bras protecteur de sa mère pour aller être déposé en sacrifice à la sorcière dans la forêt.



Mais je vous rassure tout de suite, il n'arrivera rien de grave à ce dernier qui sera récupéré par la sorcière de la forêt Xan qui ne comprend pas les étranges habitants de ce village isolé qui abandonne tous les ans à la même date un nourrisson dans la forêt ou il est exposé à toutes les bêtes sauvages qui y rôdent. Alors la vieille Xan les sauvent d'une mort certaine et en prend soin quelque temps avant de les confier à une famille aimante vivant dans une cité de l'autre côté de la forêt.



Xan prend sa tâche à cœur et va malencontreusement enchanter cette petite fille. Plus question de la faire adopter par une famille normale et c'est donc Xan qui va prendre cette enfant sous son aile nommant cette enfant magique Luna. Le personnage de Xan est attachant ainsi que ses deux compagnons Glerk et Fyrian qui vont vite se prendre d'affection pour cette petite fille tout comme le lecteur. Cette partie de l'histoire est donc assez calme et certains lecteurs la trouveront trop longue mais j'ai trouvé pour ma part celle-ci très mignonne et me suis laissé porter par la plume de Kelly Barnhill.



Ainsi si le début est mignon tout plein, le lecteur n'oublie pas la violence des premières pages et une tension ne cesse de monter tout au long de l'histoire que Kelly Barnhill maintient avec brio jusqu'à la fin. Plus on avance dans l'histoire et plus il devient difficile de lâcher ce livre tant on veut en connaître le dénouement en souhaitant le meilleur pour tous les personnages auxquels on s'est attaché.



Kelly Barnhill nous offre ici une petite merveille avec une histoire mignonne, touchante et intelligente dans sa construction et écrit d'une plume des plus agréables. Ainsi La fille qui avait bu la lune en plus d'être un belle objet se révèle aussi être une très chouette lecture jeunesse que je ne peux que recommander.
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La fille qui avait bu la lune

Ce livre est un petit bijou de tendresse, de magie, de sensibilité... le genre de bouquin que l'on lit à voix haute, le soir, à ces enfants... Un univers tellement magique... J'ai pris ce livre par hasard et je ne le regrette vraiment pas... Il faut dire que la couverture a de quoi attirée l'oeil... Le dedans est aussi beau que le dehors... J'ai été transporté ailleurs et je ne regrette surtout pas le voyage... Je vous le conseille vivement !
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L'ogresse et les orphelins

Raconter des histoires, et en tirer des leçons.

Voilà le pari de l’américaine Kelly Barnhill, déjà récompensée pour La Fille qui avait bu la lune publié en 2016 aux États-Unis et traduit en France l’année suivante aux éditions Anne Carrière.

Avec son nouveau roman, L’Ogresse et les orphelins, l’autrice reste en jeunesse mais n’abandonne pas pour autant l’univers des contes.

Toujours traduite par Marie de Premonville, voici un nouvelle histoire à propos d’une ogresse et d’un village charmant où habitent des orphelins au grand cœur…



À Pierre-dans-la-Vallée, les choses ont changé. Jadis connu pour être un des villages des plus charmants, il semble qu’une ombre étreigne le cœur des habitants depuis le tragique incendie de la bibliothèque qui faisait la fierté de la ville. D’incendies en incendies, Pierre-dans-la-Vallée s’est mis à dépérir, les arbres fruitiers à mourir, les uns et les autres à s’enfermer chez eux. De ce village accueillant et toujours solidaire ne restait qu’un souvenir que quelques personnes chérissent encore.

Parmi celles-ci, les quinze orphelins de la Maison des Orphelins.

Anthea, Bartleby, Cassandra ou encore Elijah tentent de comprendre ce qui a pu arriver à leur cher village. Comment a-t-il pu si rapidement changer alors même que leur Maire, un ancien chasseur de dragons, est admiré de tous pour son efficacité et sa sagesse ? Myron et la Directrice, préoccupés par le sort des orphelins dont ils ont la garde, désespèrent et s’épuisent.

Mais un beau jour, des cadeaux apparaissent devant l’Orphelinat et sur le perron des maisons du village. Des gâteaux, des cageots de légumes, des fruits, des tartes… ! Qui peut bien déposer tout ça à la faveur de la nuit ?

Est-ce que cela aurait un rapport avec la Maison de Traviole apparue quelques années plus tôt et dans laquelle une ogresse a élu domicile en compagnie d’une ribambelle de corbeaux ? Et si notre Ogresse était au contraire la vraie menace pour le village et ses habitants… d’autant plus qu’une des orphelines vient de disparaître mystérieusement… Il serait temps pour le Maire et les habitants de Pierre-dans-la-Vallée de se poser les bonnes questions !

Kelly Barnhill nous présente ce qui fut et ce qui est, à savoir un village qui confine à l’utopie puis un endroit triste et gris où l’on se méfie de son voisin. Quelque chose tourne mal et seul ceux qui n’ont rien, les orphelins, comprennent et tentent de continuer à s’entraider. Car eux savent ce que c’est de ne rien avoir et de devoir compter les uns sur les autres.

Pour l’américaine, les enfants sont merveilleux, porteurs d’espoir et encore tout plein de possibles. Le monde, dans son ensemble, regorge de merveilles et de choses étonnantes : des ogres et des dragons, des corbeaux et des chats plus malins qu’ils n’en ont l’air, des pierres ancestrales et des arbres qui murmurent. Les livres eux-mêmes semblent habiter d’une certaine magie.

Dans ce conte, pourtant, le monde réel n’est pas bien loin et l’optimisme forcenée de Kelly Barnhill n’est pas aveugle, c’est d’ailleurs ce qui fait sa force.



L’Ogresse et les orphelins peut s’approcher de deux façons. Comme un enfant ou comme un adulte. Et ce qui révèle sa justesse, c’est qu’il s’adresse aux deux, simultanément, avec un bonheur égal. Le jeune lecteur y trouvera une histoire charmante, parfois très drôle parfois triste, remplie de personnages attachants et inattendus, plein de rebondissements et de découvertes étranges. L’adulte, lui, y verra un conte bourré de métaphores et de concepts sur la société moderne carrément géniaux, insérés avec malice et n’entravant jamais la course d’un récit émouvant et sensible.

Car dans Pierre-dans-la-Vallée, c’est une histoire de différences qui se joue, ou la rencontre entre une ogresse — et les ogres, on le sait, ont toujours mauvaise réputation — et une ville rongée par la peur et l’ignorance.

Au-delà des apparences, Kelly Barnhill s’amuse à contourner les attentes, transforme des oiseaux de malheur en êtres affables et particulièrement intelligents, remplace un monstre de contes par une créature d’une humanité et d’une bonté incroyables, recycle la figure du dragon pour en faire une race à la fois sage et capable du pire.

Et puis voici qu’une bibliothèque brûle, que la culture et les livres, que les histoires et leurs enseignements désertent. Alors la société dépérit, les hommes prennent peur, s’appauvrissent en esprit comme en imagination, et le pire peut ainsi advenir. La peur, outil de manipulation suprême, permet de trouver des boucs émissaires. La peur aveugle et détruit.

Et la solution ne passe pas forcément par une escalade vers davantage de violence. L’Ogresse et les orphelins se veut le contraire, une sorte de ré-enchantement d’un temps où l’on aurait oublié qu’il ne faut pas craindre l’autre, qu’il vaut mieux partager qu’accumuler, qu’il ne faut pas juger mais comprendre. Le résultat, aussi beau qu’intelligent, offre à l’histoire des lectures multiples qui raviront les lecteurs de tout âge, avec des échos de notre société actuelle pour le meilleur et pour le pire.



Et puis surtout, il y a ce talent d’écriture, cette façon incroyable d’écrire les peines et les joies, de prendre des personnages comme des archétypes et d’en faire autre chose, de fouiller l’intérieur et d’en faire ressortir le meilleur. Même le grand méchant dans tout ça a quelque chose à apporter à l’ensemble, une sorte d’image de ce qu’il se passe quand on se laisse aller à l’égoïsme et que l’on ne tente plus d’aller vers les autres de façon sincère et désintéressée. L’Ogresse et les orphelins a ce côté enchanteur qui réjouit tout en conservant sa lucidité. Oui, le mauvais existera toujours. Mais il n’est pas inéluctable, et, surtout, il n’est pas la seule issue même quand on n’a plus d’espoir pour soi.

La vraie leçon d’humanité, ce sont des enfants orphelins qui la donnent, fragments brisés et délaissés qui ont compris qu’en ayant plus rien, on comprend d’autant mieux l’importance de donner. Car plus l’on donne, plus l’on a, et c’est bien là l’enseignement principal de ce conte où le pouvoir des mots (re)devient primordial, indispensable.

Sans les mots, sans les histoires, nous oublions le poids et la signification des actes du quotidiens, on se renferme sur soi et l’on oublie qu’il existe d’autres existences que la nôtre. Au centre du roman de Kelly Barnhill, on retrouve des notions aussi fondamentales que l’entraide, la bonté, la tolérance et la générosité et l’on comprend qu’il faut se méfier des dragons qui se faufilent dans notre village pour nous monter les uns contre les autres en jouant de nos peurs et de nos différences.

L’Ogresse et les orphelins est un ravissement qui n’oublie pas que le conteur doit autant transporter son lecteur que lui enseigner quelque chose. Pour en sortir grandit, peu importe notre âge.



Sublime roman jeunesse à la fois brillant et émouvant, drôle et mélancolique, L’Ogresse et les orphelins nous émerveille avec des mots légers et pourtant si lourds de sens, offrant magie et beauté à un monde devenu gris. Kelly Barnhill est une conteuse hors pair à l’intelligence acérée et à la plume remarquable.
Lien : https://justaword.fr/logress..
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La fille qui avait bu la lune

Le roman a tout d'un conte de fée, avec un bébé au destin à part recueilli par une gentille sorcière qui vit au fin fond de la forêt avec un mini dragon et un monstre des marais poète.



L'univers créé par Kelly Barnhill est intéressant, avec plusieurs personnages que nous suivons tour à tour : des gentils, des moins gentils, des mystérieux et d'autres aux desseins très clairs. Mais j'ai assez vite eu l'impression que l'histoire n'avançait pas vraiment, que le récit se concentrait sur certains aspects qui finissaient par me sembler répétitifs alors que d'autres aspects qui m'auraient intéressée sont laissés de côté.



Le résumé me laissait espérer un récit plus dynamique, avec peut-être un peu d'humour (la sorcière qui ne comprend pas pourquoi les hommes abandonnent en sacrifice un bébé chaque année...).



Enfin bref, j'ai fini par m'ennuyer au point de ne pas aller jusqu'au bout...

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La fille qui avait bu la lune

Le père Noël cette année m'a déposé ce roman jeunesse qui a une couverture splendide.

C'est un conte magnifique et magique.

Je n'ai pas trop l'habitude de ce genre de lecture (ma fille m'y initie), et il me faut un petit temps d'adaptation de quelques pages pour me plonger littéralement dedans.

Il me faut retrouver mon âme d'enfant et les émotions premières d'émerveillement.

Une fois cela mis en place je savoure à chaque fois ce genre de lecture qui m'emmène dans des mondes enchanteurs.

Celui-ci ne fait pas exception à la règle et je ne peux que vous inviter à découvrir Luna, Xan la gentille sorcière, Glerk le massu monstre des marécages avec ses quatre bras et son cœur aussi énorme que son ventre, Fyrian petit dragon qui tient dans une poche et deviendra Enormus, Sœur Ignatia et tant d'autres qui vous transporterons du Protectorat aux Cités Franches.

Un coup de cœur assurément !
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La fille qui avait bu la lune

Une bulle de poésie et de magie.



C’est suite à l’avis enthousiaste de Fifrildi que je me suis plongée dans ce roman jeunesse, illustré d’une couverture magnifique.



L’histoire se déroule dans un lieu méconnu nommé le Protectorat où chaque année, l’enfant le plus jeune du village est offert en sacrifice à une sorcière malfaisante pour calmer sa colère. Il est abandonné dans la forêt voisine, hantée par cette dernière, pour le plus grand chagrin des familles.

Une sorcière récupère en effet à chaque fois le bébé abandonné, mais contrairement à ce qui est raconté dans le village, elle s’emploie à le faire adopter dans d’autres villages, ne comprenant pas ce comportement du Protectorat.

Jusqu’au jour où le bébé recueilli apparait si particulier à la sorcière, si plein de magie et d’enchantement, qu’elle décide de garder et d’élever la petite Luna. Une décision qui ne sera pas sans conséquences…



Si vous aimez les histoires de sorcières, saupoudrées de monstres de marais, de dragons, de forêt dangereuse et de sortilèges, vous devriez y trouver votre bonheur. Une histoire pleine de magie où l’amour et la connaissance ont un pouvoir infini, mais malheureusement aussi le mensonge et la cruauté.



Un joli conte à lire sans modération.



Challenge multi-auteures SFFF 2023
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La fille qui avait bu la lune

Luna a été recueillie par une sorcière alors qu'elle avait été abandonnée par les villageois, le dernier enfant de l'année devant être laissé à la forêt.



Mais au moment de son périple la lune était pleine et une forte dose de magie habite maintenant l'enfant ce qui la rend potentiellement très dangereuse.



Heureuse auprès de la vielle dame elle a aussi comme compagnon un minsucule dragon d'une grande naïveté et gentillesse ainsi qu'un imposant et sage monstre des marais.



Les deux mondes cohabitent jusqu'à ce que le destin se charge de les confronter...



Un beau conte en forme de récit initiatique. Il évoque les pouvoirs de chacun mais aussi la force de la volonté. L'esprit est très positif et la nature fait partie intégrante de l'histoire.



Les personnages sont assez nombreux et la trame riche pour proposer ce livre d'aventure aux bons lecteurs de primaire et aux collégiens.



A découvrir !


Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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La fille qui avait bu la lune

J'ai lu ce très joli roman en VO, je l'ai trouvé à New York pour seulement 1 dollar ! Entre une couverture magnifique et un résumé qui promettait un retour à l'onirisme des contes, je n'ai pas été difficile à convaincre. J'ai donc lu La fille qui avait bu la lune, qu'en est-il ?



C'est une lecture que j'ai globalement beaucoup appréciée. Tout d'abord, j'ai beaucoup apprécié l'aspect faussement simple. L'autrice n'hésite pas à aborder des thèmes avec une grande sensibilité : le passage à l'âge adulte, la mort, la perte des êtres chers... avec douceur et réalisme. Ensuite, l'histoire est tout de même plutôt intriquée, ce qui montre un univers réfléchi avec sa propre cohérence interne. Même si on parle de magie.



Certains retournements de situation sont plutôt bien trouvés. Ils ne sont pas si faciles que cela à deviner et c'est plutôt un bon point. On suit tantôt les aventures de Luna avec sa grand-mère Xan, de l'autre côté la vie dans le village non loin de la forêt réputée maudite. J'ai beaucoup apprécié cette dernière partie en particulier, qui était teintée d'une certaine noirceur poétique. Cet arc narratif est captivant et bien construit, c'est à mes yeux l'une des grandes réussites du roman. L'histoire trouve un bon équilibre entre aspects dramatiques et trouvailles plus légères, ce qui en fait un récit adapté aussi bien aux plus jeunes qu'aux grands enfants.



L'autrice a d'ailleurs le chic pour construire des personnages attachants ou bien caractérisés. On se les imagine facilement et cela favorise l'immersion. J'ai beaucoup apprécié le monstre des marais, créature qui a les pieds sur terre et qui aime la poésie. Ainsi que Xan, gentille sorcière soucieuse du bien-être de sa protégée. L'histoire prend un rythme qui pourrait sembler un peu lent, mais c'est pour mieux poser ses éléments et nous ensorceler.



L'autrice a un style très imagé et poétique. Les idées magiques apportent beaucoup à cet univers un peu onirique. La jeune fille qui avait bu la lune distille des idées originales qui construisent un roman spécifique, ce qui en fait une lecture réellement mémorable. L'idée du chagrin, du minuscule dragon, des oiseaux de papier... Tant de choses que l'on ne trouve pas beaucoup et qui donnent l'impression d'un travail approfondi, ça fait plaisir à lire.



La Fille qui avait bu la lune marque donc beaucoup de points. Adapté à tous, son univers unique saura séduire les lecteurs de tous les pages. Ce roman a quelque chose d'une lecture doudou ! On y retrouve la chaleur des contes de l'enfance, avec ses personnages archétypaux mais si attachants et rassurants, ses objets merveilleux... Une lecture parfaite pour les soirées d'hiver, pour un thé chaud et enroulé dans un plaid.




Lien : https://lageekosophe.com/
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La fille qui avait bu la lune

Un conte peuplé de créatures merveilleuses.

Il ne faut pas s'attendre à une action tendue et prenante. Ici, il faut se laisser porter par la magie et marcher dans les pas de Luna.

La tendresse et l'amour sont au rendez-vous.
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La fille qui avait bu la lune

Une fois par an, le Jour du Sacrifice, les Anciens et habitants du Protectorat livrent un bébé à la Sorcière qui vit dans la forêt afin d’être protégés de ses mauvais sorts. La sorcière Xan ne comprend pas d’où vient cette coutume idiote qui perdure depuis près de cinq cents ans mais elle recueille cet enfant, s’en occupe, lui offre des morceaux d’étoiles à manger et le fait adopter par une famille des cités franches, de l’autre côté de la forêt et du marécage. Un jour, elle recueille une petite fille qui, par mégarde, se voit enchantée en buvant le clair de lune. Xan décide de la garder avec elle et de la baptiser Luna. La petite fille ne se rend pas compte de cette magie qui croit en elle de jour en jour et devient un danger pour elle et pour les autres. Xan doit donc prendre une décision…



Je ne sais plus trop comment « La fille qui avait bu la lune » s’est retrouvé dans ma PAL mais le fait est que ça fait très longtemps qu’il y prenait la poussière. C’était dommage car ce roman, rempli de poésie, m’a vraiment plu.



C’est un très joli conte initiatique sur la différence, sur l’attachement, sur le passage de l’enfance à l’âge adulte et surtout sur les apparences qui sont souvent trompeuses. Car la vilaine Sorcière n’est pas forcément celle que l’on croit… L’auteur nous transporte avec beaucoup de poésie dans l’univers merveilleux et métaphorique qu’elle a créé, avec beaucoup de douceur. Je me suis laissé bercer par les mots (à noter que si personnellement j’ai apprécié ce style, il peut tout de même sembler un peu ardu pour un roman jeunesse).



Je n’en dirai pas beaucoup plus car ce serait réellement gâcher la lecture de ce très beau roman que je conseille vraiment !
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La fille qui avait bu la lune

Quel titre énigmatique ! Quelle magnifique couverture ! Quel résumé alléchant ! Je n'avais jamais entendu parler de ce livre ni de son auteure (elle semble pourtant plutôt connue aux Etats-Unis si on en croit le bandeau publicitaire). Mais lorsque j'ai découvert le communiqué de presse, je n'ai pas pu résister à l'envie d'en apprendre plus sur cette histoire. Je remercie donc Sylvie et les Editions Anne Carrière pour m'avoir permis de découvrir cette Fille qui avait bu la lune.



Chaque année, les habitants du Protectorat abandonnent un bébé en sacrifice à la redoutée sorcière des bois. Ils espèrent ainsi détourner sa colère de leur ville prospère. Chaque année, Xan, la sorcière des bois, se voit contrainte de sauver un bébé que les fous du Protectorat abandonnent sans qu’elle ait jamais compris pourquoi. Elle s’emploie à faire adopter ces enfants par des familles accueillantes dans les royaumes voisins. Mais cette année, le bébé en question est différent des autres : la petite a un lien étrange avec la lune et un potentiel magique sans précédent. Contre son gré, Xan se voit obligée de la ramener chez elle et de persuader ses amis réticents d’élever cette enfant pas comme les autres. Ils la baptiseront Luna et ne tarderont pas à en devenir gâteux. Xan a trouvé comment contenir la magie qui grandit à l’intérieur de la petite, mais bientôt approche son treizième anniversaire, et ses pouvoirs vont se révéler …



Autant le dire tout de suite, j'ai eu un peu de mal à me mettre dans le bain et à rentrer réellement dans l'histoire. En effet, au premier tiers du livre Luna est encore une petite fille et moi, j'avais très envie de la voir totalement investie par la magie. Je pense que j'étais sans doute beaucoup trop impatiente. Peut-être que la mise en place de toute cette aventure était un peu trop lente à mon goût.



Parce qu'une fois lancée, par contre, il est difficile de lâcher ce livre. J'ai adoré l'univers crée par Kelly Barnhill. On rencontre tout un tas de personnages fantastiques (j'ai tellement aimé Fyrian le dragonnet !) qui nous deviennent familiers au fil des pages et auxquels on s'attache complétement. Luna est une petite fille pleine de vie que j'ai trouvé très plaisante à suivre et à voir grandir. Cet univers est très original (je ne crois pas avoir jamais lu quelque chose de semblable) et fourmille de détails.



J'ai adoré la plume de l'auteure que j'ai trouvé précise mais aussi très poétique, comme dans un conte. Elle colle parfaitement à l'univers qu'elle a imaginé. On se laisse facilement porter. C'est un vrai plaisir de voir changer et évoluer les personnages, de se rendre compte que certains prennent conscience que peut-être que le Protectorat a instauré une société basée sur un mensonge ... Bref, je n'en dirai pas plus pour ne pas vous dévoiler l'intrigue du roman. Mais grâce à ce livre, j'ai retrouvé un peu de la petite fille qui sommeille toujours quelque part au fond de moi et rien que pour ça, je remercie l'auteure. C'est une lecture sucrée qui rappelle l'enfance ...



Du coup, je ne peux que vous conseiller de plonger aux côtés de Luna et de Xan la sorcière qui ne ressemble à aucune autre qu'on connait déjà. Il semblerait que le livre va être adapté au cinéma et je sais déjà que j'irai voir le film car je suis très curieuse de voir ce que ça peut donner en image. En espérant que ce soit aussi bien qu'avec les mots.



Une bien jolie découverte que je vous conseille ...
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La fille qui avait bu la lune

Il s'agit ici d'un roman adressé aux middle grade, c'est à dire au 10-12 ans.

L'histoire est narré de manière assez simple, à la façon d'un conte. Elle est donc loin d'être effrayante. Cet ouvrage fait tout de même près de 400 pages, on va donc s'adresser à un public déjà habitué à lire des romans conséquents ou qui dévore assez rapidement les plus petits et qui n'a pas encore assez d'expérience pour se lancer dans des ouvrages tels qu'Harry Potter.



Parlons un peu de l'histoire maintenant tout de même !



Dans le protectorat, chaque année, il faut sacrifier un enfant à la méchante sorcière. Tous le savent mais les habitants ne le prennent pas pour autant pour une partie de plaisir. Le chagrin est lourd dans ce village. On le découvre vite, il y a bien une sorcière qui vient chercher l'enfant. Il s'agit de la vieille Xan qui ne se doute absolument pas qu'elle est crainte par le Protectorat. Cette dernière pense sauver les enfants. Et chaque année, elle leur trouve une nouvelle famille aimante pour les protéger. Sur le chemin, pour les nourrir, elle leur donne du clair d'étoile. Sauf que cette année, elle n'a pas attention et c'est du clair de lune qu'elle a donné à la petite Luna. Conséquence très grave, le bébé se retrouve enchanté. En un autre mot : magique ! Un enfant magique est dangereux car il ne maitrise pas ses pouvoir !



Que va devenir la petite ? Et le maudit Protectorat ?

Pour le savoir, il va falloir lire cet ouvrage dans lequel vous découvrirez également l'adorable dragon minusculus — pardon énormes — Fyrian, mais aussi le monstre du Marais.



J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire car elle traine parfois en longueur et reste très enfantine. Toutefois, ses personnages très enfantins ont su m'attendrir et me pousser à continuer. Ça reste très simple pour moi mais j'ai tout de même passé un agréable moment.



En conclusion et pour le public dont je parlais en début de commentaire, je pense que cela fera un très beau roman à découvrir. Au dessus de 12 ans par contre, ce sera, je pense, beaucoup trop simple.
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La fille qui avait bu la lune

Lu à voix haute début 2018



Le Protectorat est une oligarchie embrumée, prise en étau entre un marais fertile et une forêt maléfique, placé sous le joug des Grands Anciens et des combattives Soeurs de l'Étoile. Ignorant que les secousses, les failles, les crevasses bouillonnantes, les fumées toxiques et autres émanations traîtresses qui menacent ceux qui s'aventurent hors des sentiers battus sont le fait d'un volcan, les citoyens du Protectorat s'en remettent aux croyances propagées par leurs dirigeants : chaque année, le bébé le plus jeune doit être abandonné dans la forêt, en sacrifice à la sorcière en échange de la sécurité du peuple. Et chaque année, la vieille Xan, sans rien y comprendre, met le bébé à l'abri des bêtes sauvages et des dangers de la forêt. Mais cette année, rien ne se passe comme d'habitude : une mère qui refuse d'obtempérer et devient folle de chagrin lorsqu'on lui prend sa petite fille, un jeune garçon marqué à vie par cette scène, une petite fille pleine de vie et de volonté qui développe un potentiel magique sans précédent. Xan devra la garder à l'oeil et s'efforcer de canaliser cette magie. Qu'adviendra-t-il d'elles, de leurs étranges amis et des habitants du Protectorat ?



Si le récit prend la forme d'un roman de 360 pages, il s'apparente à un conte par son univers étrange, tout en clair-obscur, en éruption permanente de magie, peuplé d'êtres merveilleux et de méchants, d'origami animés, de magiciens, d'objets ensorcelés, de monstres et autres dragons. le thème littéraire de la sorcière à laquelle il faut sacrifier un enfant chaque année est récurrent dans les contes – et même dans la mythologie, puisque dans l'Iliade, Agamemnon doit se résoudre à sacrifier sa fille à la déesse Artémis qu'il a mise en colère. Pourtant, le roman propose une réflexion sur le pouvoir normatif des mythes qui légitiment les coutumes et les institutions les plus injustifiables, mais qui restent vulnérables aux questionnements naïfs des enfants. Si ces questions sont sérieuses et parfois sombres, la morale de l'histoire insiste sur la force de l'espoir pour renverser un pouvoir autoritaire et prédateur. On notera la prédominance des figures féminines, rare dans ce registre : volontaires, obstinées, fortes, ce sont les filles qui mènent la danse. Mes deux garçons ont également apprécié la drôlerie des petits compagnons fantastiques de Xan et de Luna.



En fort contraste avec les autres romans que nous avons lus récemment, La fille qui avait bu la lune se démarque par son rythme lent, laissant tout leur temps aux parenthèses poétiques et aux descriptions précises et visuelles. le récit est organisé en spirale plutôt qu'en séquences, certains fils narratifs nous replongeant dans un passé fort ancien permettant d'éclairer progressivement le cadre de l'histoire. Fort est de constater que la magie opère et qu'en amorçant la lecture, on est volontiers happé par ce tourbillon hypnotique et déconcertant. Cela dit, le récit tire un peu en longueur pour finalement nous laisser un peu sur notre faim. Peut-être la répétition de certains motifs est-elle conçue comme une figure de style contribuant au caractère hypnotique du récit ; nous l'avons trouvée lassante et j'ai bien cru, à certains moments, que nous ne terminerions pas la lecture.



À quels lecteurs recommander ce roman ? Ce n'est pas évident à juger, tant l'association d'un registre de conte et d'un texte aussi long (et au style aussi exigeant) est inhabituelle. Il me semble qu'il est susceptible de plaire aux lecteurs jeunes, mais déjà aguerris. Aux lecteurs un peu plus grands, il offrira une petite parenthèse dans un monde merveilleux où la volonté triomphe de la fatalité, de l'obscurantisme et de l'oppression.
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When Women Were Dragons

Certains livres passeraient totalement inaperçus si au fil d’une conversation sur les réseaux sociaux, un ami ne vous disait : « lis-le, il va te plaire. » Même si ce n’est pas votre genre de lecture habituel, même si ce n’est pas votre période historique favorite. Concernant When Women Were Dragons de Kelly Barnhill, l’ami en question a visé particulièrement juste. Et pourtant l’Amérique des années 50 et du maccarthysme en particulier, ne m’attire pas spécialement, hormis dans les romans de James Ellroy. Alors l’histoire d’une adolescente dans une petite ville du Wisconsin… Ce n’était pas évident.

Cette Amérique ressemble à la nôtre, à un détail près. Le 25 avril 1955, plus de 600 000 femmes – mères, épouses, travailleuses, filles, étudiantes – se transforment en dragons et partent. Laissant derrière elles des flammes, des orphelins et quelques hommes brûlés (époux violents ou volages, employeurs sadiques ou pervers, etc.). Et dans le cas d’Alex qui nous raconte son histoire, l’une de ses femmes est sa tante Marla. Elle va se retrouver avec sa petite cousine en guise de sœur, perdre sa mère et affronter un père misogyne à la négligence spectaculaire. Le tout en cherchant à se comporter en petite fille puis adolescente et femme modèle, même si elle rêve de poursuivre des études et non de trouver un mari qui l’entretienne. Le tout dans un monde où, malgré la disparition flamboyante de masse, le fait même de mentionner l’existence des dragons est mal vu et où tout est fait pour les oublier, en public comme au sein des foyers.

Avec When Women Were Dragons, Kelly Barnhill aurait pu écrire un roman classique sur la volonté d’émancipation féminine et la rage trop longtemps contenue qui éclate dans son histoire, mais elle n’a pas choisi cette facilité. La rage est présente oui, la dénonciation du patriarcat également. Mais ce n’est pas le propos principal de son livre. Sa narratrice, Alex, est pleine de rage, pleine d’émotions et pourtant jamais elle ne se transforme alors qu’elle vient d’une famille « à dragons ». À travers son personnage, l’autrice nous parle avant tout de la sidération, de traumatisme et de la façon dont la première réponse – collective comme individuelle – est le déni. Le rejet complet et l’oubli. Et comment, cette réponse n’est pas viable sur le long terme, comment il faut affronter ses émotions, ses peurs et avancer, pour s’en libérer. Le récit d’Alex est entrecoupé par les rapports et les notes du Dr Henry Gantz, un médecin ostracisé pour ses recherches sur les dragons, qui nous donne une vision plus ample du monde décrit dans ce roman et qui montre que les dragons n’ont pas toujours été rejetés ni ne sont exclusivement de sexe féminin.

Ne cherchez pas d’explication pseudoscientifique sur ce passage de l’humain au reptile cracheur de feu, ni sur les capacités des dragons, When Women Were Dragons reste un roman de fantasy, mais il nous propose une histoire différente des récits classiques, avec une galerie de personnages toute en nuances (hormis le père d’Alex, pourtant tellement courant). Et surtout, il se dévore littéralement et ne se repose plus jusqu’à la dernière page. Et vous marquera durablement.
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L'ogresse et les orphelins

Jai mis du temps à lire ce roman. Et pourtant, à chaque fois que je le lisais, le temps était comme suspendu, étiré, différent. Comme dans cette histoire. Le temps existe. Et les histoires traversent le temps, pour ne jamais tomber dans l'oubli.

Il est difficile de décrire ce conte. Pierre dans la Vallée est une ville où les gens s'entraidaient. Où une sublime bibliothèque faisait leur fierté. Puis il y eut des incendies. La bibliothèque brûla. L'école brûla. Beaucoup de choses brûlèrent et les gens ne sortirent plus. Les gens ne se parlerent plus. Mais à la maison des Orphelins, les choses sont différentes et tout le monde s'entraide. Et puis il y a l'Ogresse, dans sa maison de traviole, qui veut être une bonne voisine. Et puis il y a le Maire, qui semble aimer la ville dans son malheur.

J'ai ressenti tellement de choses en lisant cette histoire. Une histoire qui conte tant d'histoires, qui apporte tant de réflexion. De beauté. D'imagination. De bonté. Tant de choses merveilleuses. J'ai pleuré, j'ai souri, j'ai eu envie de livrer des histoires et des pâtisseries dans un chariot, tous les soirs. Cela n'aura pas de sens pour vous, mais cette histoire, elle creuse quelque chose en vous, peu à peu, au fil des pages, elle y dépose de la tendresse, de la magie, de l'émerveillement. De l'amour pour les mots, pour la puissance des livres, du partage. Pour la beauté de la nature, du monde, quand on y met du sien. J'ai aimé chaque personnage. Chaque page. Chaque moment. Chaque phrase. Rien n'est fait au hasard. On se sent immortel en fermant ce livre. Comme un conte. On lève les yeux vers les arbres, vers le soleil couchant, et on en redécouvre la beauté, encore une fois.

Je vous avais dit que c'était difficile de parler de ce roman. Il est un tout, une grande boucle infinie. C'est un conte, un magnifique conte. Et tout le monde devrait le lire.
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La fille qui avait bu la lune

La première chose qui m'a charmée dans ce roman, c'est la plume de l'auteur. Je l'ai trouvée douce, poétique et tellement agréable à lire ! Limite, l'histoire aurait pu être nulle que ça aurait pu passer rien qu'avec cette écriture ! Mais ce ne fût pas le cas : j'ai trouvé l'intrigue passionnante et les personnages très attachants. J'ai vraiment passé un très bon moment de lecture aux côtés de Luna et de ses proches et je ne peu donc que recommander cette aventure au plus grand nombre !
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La fille qui avait bu la lune

Voilà une très belle surprise dans le genre de la fantasy, un roman jeunesse pour tous les âges !



J'ai été envoûtée par cette lecture. Je ne peux le dire autrement, j'ai été tellement admirative de cette histoire, de ce style, de ces personnages, c'est un roman enchanté et enchanteur qui mérite amplement son succès aux États-Unis. Je lui souhaite d'ailleurs un très bel accueil en France, il ne faut pas passer à côté d'une si merveilleuse découverte !



La Fille qui avait bu la Lune est dans la lignée des grands romans du genre, tous les ingrédients sont présents pour en faire un classique. Tout d'abord j'ai immédiatement adhéré à l'univers instauré par Kelly Barnhill, je le trouvais à la fois réaliste et magique : réaliste du fait de ce Protectorat qui maintient son peuple dans la peur afin d'assouvir son pouvoir, magique du fait de ces bois, de cette sorcière et de ses compagnons. On sent ainsi qu'au travers d'une histoire de pure fiction, la romancière n'hésite pas à y glisser certaines leçons, différents degrés de lecture.



Au niveau des personnages, j'ai adoré les suivre dans leurs péripéties. Ils sont tous intéressants, riches, émouvants à leur façon. Il y a bien sûr Xan, cette sorcière bienveillante et aimante; le petit dragon Fyrian qui est à la fois drôle et innocent; le sage monstre du Marécage qui apporte maturité et tendresse; la jeune Luna pleine de vie et exubérante; ou encore Antain qui remet en question la société établie par le Protectorat, un être gentil et courageux. Tous vont évoluer au fil des années, tous vont avoir leur rôle à jouer...



J'ai été happée par ce récit, c'est vraiment une belle pépite avec un style absolument fabuleux et traduit avec talent par Marie de Prémonville. Je ne peux que saluer cette parution en France et je remercie les éditions Anne Carrière d'avoir trouvé un tel trésor littéraire !



En définitive, une très belle histoire, un vrai régal, un incontournable !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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