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EAN : 9782843378768
365 pages
Anne Carrière (02/11/2017)
3.98/5   245 notes
Résumé :
Chaque année, les habitants du Protectorat abandonnent un bébé en sacrifice à la redoutée sorcière des bois. Ils espèrent ainsi détourner sa colère de leur ville prospère.
Chaque année, Xan, la sorcière des bois, se voit contrainte de sauver un bébé que les fous du Protectorat abandonnent sans qu’elle ait jamais compris pourquoi. Elle s’emploie à faire adopter ces enfants par des familles accueillantes dans les royaumes voisins. Mais cette année, le bébé en ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (110) Voir plus Ajouter une critique
3,98

sur 245 notes
Dans des contrées lointaines, dans le Protectorat, pris en étau entre une forêt traîtresse et un grand marais, chaque année se tient le Jour du Sacrifice, dirigé par Gherland le Grand Ancien qui, un jour, laissera sa place à son neveu, le novice Antain, parce qu'il l'a promis dans un moment de faiblesse à sa mère. En ce jour particulier, le dernier-né du village est sacrifié à la redoutable Sorcière et ainsi abandonné en pleine forêt. Si, habituellement, les mères laissent ainsi faire, cette année, celle de la petite dernière s'oppose aux Anciens, jure qu'elle retrouvera sa fille. Gherland, pour faire taire cette pauvre âme égarée l'envoie jusqu'à la Tour, où les Soeurs de l'Étoile prennent, soi-disant, grand soin des âmes brisées…
Tous les ans, Xan, la Sorcière, quitte le marais, laisse son ami Glerk, le monstre du marais, et Fyrian, le petit dragon, pour quelques jours et s'en va en pleine forêt recueillir l'enfant abandonné par les habitants du Protectorat, se demandant bien pourquoi ils font cela, avant de le confier à une famille aimante des Cités Franches. Et ces heureux bébés abandonnés, surnommés les Enfants Étoiles, devenaient des adolescents doux puis des adultes généreux et gracieux. Mais, cette fois-ci, Xan tarde à rentrer chez elle avec le bébé, le nourrissant des fils de soie du clair d'étoiles et, par mégarde, en lui donnant à manger des clairs de lune, l'enchante. Elle décide alors de garder cette enfant magique qu'elle nommera Luna…

La première de couverture de ce roman jeunesse invite déjà au voyage. Un voyage dans des contrées lointaines où l'on part à la rencontre d'une Sorcière, soi-disant méchante mais qui se révèle tout autre, un monstre des marais poétique, un Dragonus minusculus, une mère éplorée déterminée à retrouver son enfant, des Enfants Étoile, un Grand Ancien antipathique, un novice amoureux et prêt à conjurer ces Sacrifices, une enfant magique… Autant de personnages épiques et hauts en couleurs qui servent à merveille ce récit fantastique et merveilleux, bientôt bousculé dans ses croyances pour faire éclater la vérité. Ajoutez à cela, savamment dosé, de la méchanceté, de la rancoeur, de la tristesse, des non-dits, de la complicité, de l'amour, de l'amitié, de la poésie, de l'espoir, de l'humour et des étincelles de magie. Et La fille qui avait bu la lune se révèle alors en une rencontre inoubliable, tel un instant suspendu...

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Quel adorable récit, dont chaque chapitre se déguste comme les douceurs d'un calendrier de l'avent.

J'ai eu l'impression que ce monde tenait dans un mouchoir de poche : il y a le Protectorat, le Marécage, la Forêt et les Villes Franches. Et par une sorte d'inversion des attentes, c'est dans ce Protectorat que semble régner le chagrin, et dans le Marécage et la Forêt que se trouve la joie. Oh, on en prend vite conscience, en voyant les Anciens du Protectorat apprécier la détresse de la mère à qui ils enlèvent son enfant et la vieille Sorcière de la Forêt un peu bourrue s'occuper avec amour des enfants perdus.
Même si certains cachent leur jeu afin de ménager quelques révélations, on remarque vite que la plupart des personnages ont du coeur, chacun d'une couleur particulière : le monstre Glerk aussi vieux que le monde, fier de sa poésie, le minuscule Fyrian, dragonnus théoriquement enormus, le brave et timide Antain et Ethyne, qui éclaire le récit de sa présence lumineuse, la démente qui a bien des raisons de l'être.
Et bien sûr Xan, la sorcière qui recueille les enfants et les nourrit de clair d'étoiles.
Et bien sûr Luna, la petite qui, en grandissant, va révolutionner ce petit monde.

Comment ne pas se sentir comme dans un lit moelleux de gentillesse, embrassant un oreiller de magie, en lisant ces personnages ? Il y a juste l'once de méchanceté qu'il faut pour faire contraste : l'éducation quasi victorienne chez les Soeurs, les désagréables Anciens, l'idée que le savoir peut devenir dangereux lorsqu'on l'accumule et le cache. Mais ce sont finalement les non-dits, les secrets que l'on se cache entre amis, qui sont les plus dévastateurs

Que dire d'autre ? Qu'il s'agit d'un digne successeur des contes de Perrault ou des frères Grimm ? Qu'il est parfait pour un mois de décembre ? Qu'il peut se lire dès très jeune ? Ou se conter aux plus petits ? Pourquoi pas ?

Je ne sais pas si mes pas auront à nouveau l'occasion de laisser des traces sur le monde de Glerk, mais je pense qu'ils croiseront à nouveau les mots de Kelly Barnhill.
Et je ne fais pas de magie en disant ça.
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C'est la couverture de ce roman qui m'a attirée comme un aimant, elle est vraiment très belle.

Dès les premières lignes, l'auteure m'a embarquée dans son univers et c'est un gros coup de coeur ! L'écriture est fluide et la narration est très plaisante.

Chaque année un bébé du Protectorat est sacrifié à la sorcière qui vit dans la forêt. La majorité des parents sont résignés mais pas la maman de la petite dernière en date qui va s'y opposer mais en vain.

Cet événement (assez violent) va traumatiser le jeune Antain qui va poser des questions qui dérangent (les bonnes donc). Dès le départ, il insuffle de l'espoir. C'est un personnage très attachant.

Cela étant dit, il y a bien une sorcière dans la forêt mais Xan est absolument adorable et ses compagnons aussi. Il y a Glerk le monstre du marais et Fryian le dragon de poche (Dragonus minusculus). Avec Luna il vont former une belle famille.

Le but de ce sacrifice est un mystère et l'auteure nous amène lentement à comprendre ce qui se cache derrière. le temps est venu pour tous de se souvenir de ce qui a été oublié pour y mettre un terme.

Je terminerai par cette citation :

« Mon amour ne se divise pas, lui assura-t-elle. Il se multiplie. »

Un livre à offrir assurément.






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Challenge plumes féminines 2022
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J'ai pris pas mal de retard dans la rédaction de mes avis mais je vais tenter de me rattraper et commence dès à présent avec ce très joli conte jeunesse qui m'a permis de passer un chouette moment.

Le titre de celui-ci en plus d'être joli est intrigant et la couverture de ce conte est magnifique, je me suis donc plongée dans ses pages avec curiosité. Autant dire que les premières pages m'ont surpris par leurs violences, je ne m'attendais pas à cela, à voir ce nourrisson arraché des bras protecteur de sa mère pour aller être déposé en sacrifice à la sorcière dans la forêt.

Mais je vous rassure tout de suite, il n'arrivera rien de grave à ce dernier qui sera récupéré par la sorcière de la forêt Xan qui ne comprend pas les étranges habitants de ce village isolé qui abandonne tous les ans à la même date un nourrisson dans la forêt ou il est exposé à toutes les bêtes sauvages qui y rôdent. Alors la vieille Xan les sauvent d'une mort certaine et en prend soin quelque temps avant de les confier à une famille aimante vivant dans une cité de l'autre côté de la forêt.

Xan prend sa tâche à coeur et va malencontreusement enchanter cette petite fille. Plus question de la faire adopter par une famille normale et c'est donc Xan qui va prendre cette enfant sous son aile nommant cette enfant magique Luna. le personnage de Xan est attachant ainsi que ses deux compagnons Glerk et Fyrian qui vont vite se prendre d'affection pour cette petite fille tout comme le lecteur. Cette partie de l'histoire est donc assez calme et certains lecteurs la trouveront trop longue mais j'ai trouvé pour ma part celle-ci très mignonne et me suis laissé porter par la plume de Kelly Barnhill.

Ainsi si le début est mignon tout plein, le lecteur n'oublie pas la violence des premières pages et une tension ne cesse de monter tout au long de l'histoire que Kelly Barnhill maintient avec brio jusqu'à la fin. Plus on avance dans l'histoire et plus il devient difficile de lâcher ce livre tant on veut en connaître le dénouement en souhaitant le meilleur pour tous les personnages auxquels on s'est attaché.

Kelly Barnhill nous offre ici une petite merveille avec une histoire mignonne, touchante et intelligente dans sa construction et écrit d'une plume des plus agréables. Ainsi La fille qui avait bu la lune en plus d'être un belle objet se révèle aussi être une très chouette lecture jeunesse que je ne peux que recommander.
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Ce livre est un petit bijou de tendresse, de magie, de sensibilité... le genre de bouquin que l'on lit à voix haute, le soir, à ces enfants... Un univers tellement magique... J'ai pris ce livre par hasard et je ne le regrette vraiment pas... Il faut dire que la couverture a de quoi attirée l'oeil... le dedans est aussi beau que le dehors... J'ai été transporté ailleurs et je ne regrette surtout pas le voyage... Je vous le conseille vivement !
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critiques presse (2)
Elbakin.net
05 février 2019
Kelly Barnhill nous offre un grand plaisir de lecture associé à une émotion formidable et puissante. La Fille qui avait bu la lune est un roman magnifique, délicat et touchant, dont la poésie triste et douce reste longtemps en mémoire.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Actualitte
13 novembre 2017
Un remarquable must-read. À la fois enchanteur et profond, l’ouvrage plonge le lecteur dans un univers poétique, de fantasy, qui résonne dans l’imagination longtemps après la lecture.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (53) Voir plus Ajouter une citation
« Le Marécage, le Marécage, le Marécage, murmura-t-il au rythme des battements de son cœur. C’est le centre du monde. La matrice du monde. Le poème qui fit naître le monde. Je suis le Marécage, et le Marécage est moi. »
Fyrian fronça les sourcils. « Non, pas du tout. Tu es Glerk. Mon ami.
- Parfois les gens sont plus d’une chose à la fois. Je suis Glerk. Je suis ton ami. Je suis un membre de la famille de Luna. Je suis un Poète. Je suis un artisan. Et je suis le Marécage. Mais, pour toi, je suis simplement Glerk. Ton Glerk. Et je t’aime de tout mon cœur. »
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Il y avait un souvenir, enfoui là. Une personne chère. Un deuil. Une vague d’espoir. Un gouffre de désespoir. Combien de sentiments un cœur peut-il contenir ? Luna regarda sa grand-mère. Sa mère. L’homme protégeant sa famille. Un nombre infini, songea-t-elle. Aussi infini que l’univers même. Il est lumière, ténèbres et mouvement perpétuel. Il est espace et temps, espace dans le temps, temps dans le temps. Et alors, elle sut : Il n’y a pas de limites à ce qu’un cœur peut porter.
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Glerk les rejoignit ; il approcha sa tête de l’enfant et la considéra d’un air sceptique. Elle s’était fourré le poing dans la bouche, et la bave lui dégoulinait entre les doigts. De l’autre main, elle fit coucou au monstre et ses lèvres roses s’ouvrirent en un large sourire autour de ses jointures trempées.
Elle le fait exprès, songea Glerk en s’efforçant de contenir le sourire qu’il sentait monter dans ses mâchoires énormes et humides. Se montrer adorable fait partie de son plan infernal. Ses ruses ont pour seul but de me contrarier. Quel méchant bébé !
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Élever un bébé, magique ou non, présentait de nombreux défis : pleurs inconsolables, nez qui coule sans discontinuer, compulsion d’enfourner de tout petits objets dans sa bouche baveuse.
Sans parler du bruit. [...]
Même lorsque tous ses besoins étaient contentés, Luna ne se taisait pas : elle fredonnait, gargouillait, babillait, pouffait, gazouillait, reniflait, ou bien hurlait. C’était une cascade de sons qui se déversait sans interruption. En permanence. Elle pépiait jusque dans son sommeil.
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Il n'avait aucune intention d'aimer ce bébé.
Et pourtant.
« D'un grain de sable, récitait le monstre,
Naissent la lumière
L'espace
Le temps infini
Et au grain de sable
Toutes choses retournent. »
C'était l'un de ses préférés. Tandis qu'il cheminait, la petite l'observait, scrutait ses yeux proéminents, ses oreilles en cônes, ses lèvres épaisses et ses larges machoires. Elle examinait chaque verrue, chaque protubérance, chaque bosse visqueuse de l'énorme face plate d'un air émerveillé. Elle tendait l'index pour le planter avec curiosité dans l'une des narines du monstre. Glerk éternuait, et Luna riait.
« Glerk », dit-elle un jour, même s'il s'agissait sans doute d'un hoquet ou d'un rot. Glerk s'en moquait. Elle avait prononcé son nom. Elle l'avait dit. Il sentit son cœur sur le point d'exploser dans sa poitrine.
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The Girl Who Drank the Moon by Kelly Barnhill | Book Trailer
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