AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.05/5 (sur 208 notes)

Nationalité : États-Unis
Biographie :

Kerrigan Byrne est auteure de romance historique.

Mariée et mère de trois filles, elle vit dans l'Utah.

page Facebook : https://www.facebook.com/Kerriganbyrneauthor/
son site : http://www.kerriganbyrne.com/
Twitter : https://twitter.com/Kerrigan_Byrne

Ajouter des informations
Bibliographie de Kerrigan Byrne   (13)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (96) Voir plus Ajouter une citation
- Tu as survécu, dit-elle fermement. Certains n'y sont pas parvenus. Tu n'avais pas d'autres moyens de rester en vie. Pour faire cesser les persécutions, tu devais noircir ton âme. Si je ne cautionne pas la violence, je ne peux pas te condamner pour ton passé.
Commenter  J’apprécie          50
Gavin St. James, libertin notoire au sourire charmeur et séducteur impénitent, était couvert de cicatrices. De profondes zébrures striaient son dos et ses épaules. Elles ne semblaient pas avoir été laissées par un fouet, du moins pas toutes. Les balafres anciennes étaient longues et émoussées aux extrémités, comme si elles avaient été tracées par une boucle en métal ou une ceinture.
Commenter  J’apprécie          30
— C’est vous. Je sais que c’est vous. Je vous ai cherché partout depuis l’autre nuit… — Je vous avais dit de le quitter, l’interrompit-il sur un ton furieux en pointant l’index vers l’homme au sol. Je vous l’avais ordonné ! — Je sais, répondit-elle en se recroquevillant. — Est-ce vous ? Vous l’avez tué ? — Non ! Je viens de vous raconter ce qu’il s’est passé. Il était déjà… Il leva une main pour la faire taire et se tourna de profil, comme s’il ne supportait plus de la regarder. Puis il inspira profondément et pivota à nouveau vers elle, l’air plus calme. — Dites-moi la vérité. Ce sera un secret de plus entre nous. Dites-la-moi maintenant, et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour vous éviter la potence… Prudence le dévisagea, estomaquée. Il ne la croyait pas. Il la pensait réellement coupable. Son cœur lui tomba dans les talons, soudain lourd comme une pierre. Cet homme… cet inconnu qui la connaissait plus intimement que n’importe qui. Cet amant de rêve qui l’avait traitée avec une infinie déférence… Il la prenait pour une meurtrière. — Je n’irai pas à la potence, dit-elle, stoïque. Je n’ai pas besoin de votre aide. — Cela m’étonnerait que… — Ils ne pendront pas une femme dans mon état, l’interrompit-elle en posant une main sur son ventre. Il était là, son secret. Son seul crime. Il ouvrit la bouche sans émettre un son, tandis que ses poings se serraient. Il la dévisagea quelques instants, l’air ahuri. — Vous… vous êtes enceinte ? — Oui, murmura-t-elle. Et l’enfant est le vôtre.
Commenter  J’apprécie          10
Bon sang, elle ne trouvait plus le courage de le regarder dans les yeux. Il était trop grand. Trop… viril. Malgré son accent cultivé, il rayonnait d’une aura de sauvagerie. Il aurait pu faire partie de ces gardes du corps que ses professeurs engageaient durant leurs séjours dans des pays lointains. Depuis dix ans, elle fuyait systématiquement les hommes. En général, elle savait éloigner les importuns d’un regard glacial. Cela était toujours efficace, qu’elle ait affaire à des maraudeurs du désert ou à une matrone à la recherche d’une bonne alliance pour son fils. Voilà des années qu’elle était devenue experte dans le maniement de cette arme de dissuasion. Alors pourquoi était-elle soudain incapable de lever les yeux ? Pourquoi la chaleur de cette peau virile s’attardait-elle sur la sienne ? Peut-être avait-elle effectivement besoin d’un médecin !
— Je n’arrive pas à savoir si vous êtes d’une bravoure exceptionnelle ou d’une stupidité sans bornes, marmonna-t-il, l’arrachant à ses réflexions. Aussitôt elle leva les yeux vers lui, toutes ses craintes balayées par une vive indignation. — Plaît-il ? demanda-t-elle avec des inflexions polaires.
— Qu’est-ce qui vous a pris de vouloir maîtriser un animal aussi grand que Mercure ? N’avez-vous pas vu ce qu’il a fait à cet idiot de porteur ? Et le gamin fait deux bonnes têtes de plus que vous ! Il fronça les sourcils.
— Il m’a « pris », rétorqua-t-elle avec agacement, que ce gamin aurait pu être tué si personne ne faisait rien. Elle chercha du regard le jeune homme qui s’éloignait en boitant, soutenu par deux hommes. Il se tenait le bras contre le torse et son visage exprimait une douleur poignante. La moitié de sa moustache, effectivement soulignée au crayon, avait été effacée par la pluie, révélant son extrême jeunesse.
— Va-t-il s’en sortir ? demanda-t-elle.
— Il y a un chirurgien à deux pas de la gare. Il remettra l’épaule du gamin. Le connaissez-vous ? Elle secoua la tête, surprise de constater que les gens autour d’eux – passagers, employés du chemin de fer et autres travailleurs – les observaient avec curiosité.
— Seulement depuis qu’il a porté mes bagages, mais qu’importe ? Je n’aimerais pas qu’il soit blessé… ou pire. L’homme lui tourna le dos et se pencha pour ramasser leurs deux paires de gants. Alexandra fixa ses fesses musclées, fascinée, avant de détourner les yeux. Au nom du Ciel, depuis quand s’intéressait-elle à de tels détails ? Elle déglutit, mal à l’aise, et inspecta sa propre tenue. Son élégant chemisier blanc et sa veste de tweed à chevrons étaient souillés de boue. Sa jupe avait un peu mieux résisté à l’épreuve.
Commenter  J’apprécie          00
J’en déduis que vous n’entretenez pas de bons rapports de voisinage ? demanda Ravencroft. Cole émit un son caustique. — Son défunt mari, lord Anstruther, était un homme très bien. Cette sangsue est parvenue à se coller à lui – un vieillard de soixante-dix ans ! – alors qu’il était sur son lit de mort. Ils n’ont été mariés que neuf mois avant qu’il passe l’arme à gauche. Elle a hérité de toute sa fortune, puisqu’il n’avait pas d’héritier et que ses biens n’étaient pas inaliénables. — Vraiment ? demanda Ravencroft, vaguement curieux. Voilà qui est rare parmi les gens de notre classe. — C’est bien là que le bât blesse. Elle n’a aucune classe. Pas de pedigree, pas de titre, pas d’argent. C’est la fille d’un commerçant qui a fait faillite. Elle était infirmière à St. Margaret, tu te rends compte ? J’ai un peu enquêté sur elle afin de voir si je pouvais faire annuler son héritage, mais les documents sont inattaquables. Elle a bien travaillé : elle a sans doute poussé Anstruther à mettre ses affaires en ordre avant de l’aider à passer dans l’au-delà. — C’est une accusation grave. — C’est plus une hypothèse qu’une accusation, admit Cole. Cela dit, j’en mettrais ma main à couper si je l’avais encore. De là où il se tenait, il voyait les courants d’air jouer dans la chevelure de sa voisine comme s’ils choisissaient soigneusement quelles mèches écarter de ses épaules et de son visage en forme de cœur. Elle en glissa une derrière l’oreille d’un long doigt gracieux taché de bleu, se mettant de la peinture dans les cheveux sans s’en rendre compte. — Elle a même fait entrer sa jeune sœur dans le monde, la présentant à la reine ! ajouta-t-il avec indignation. Une jolie fille, certes, mais qui s’abaisserait à l’épouser ? Ravencroft s’approcha sur sa droite pour mieux observer le jardin. — De nos jours, tout est possible, commenta-t-il. Si la fortune Anstruther n’égale pas la tienne, elle est considérable. Elle intéresserait sans doute plus d’une famille noble appauvrie. Le monde change. De nombreux membres de l’aristocratie terrienne doivent ravaler leur fierté et se mettre en quête d’une dot qui sauvera leurs propriétés. Pour eux, la petite sœur d’une comtesse anglaise représente un meilleur parti qu’une héritière américaine.
Commenter  J’apprécie          00
Cutter n’avait que faire du noyé. Après la dernière épidémie de typhus qui avait ravagé l’East End, ce n’était qu’un cadavre de plus. Rien de bien palpitant. Il suivit son ami qui se frayait un chemin entre les curieux. Ils jouaient des coudes, bousculant les gens sur leur passage tandis que leurs doigts habiles visitaient les poches. Lorsqu’ils arrivèrent de l’autre côté de la cohue, ils reprirent leur souffle et examinèrent leur butin. À eux deux, ils avaient glané près de deux shillings – plus que le salaire d’une journée de travail dans ces quartiers. La journée s’annonçait profitable. Au moment où ils s’apprêtaient à contourner le demi-cercle formé par les curieux pour s’approcher du bâtiment, la foule émit un hoquet de stupeur et recula comme un seul homme, les laissant exposés à la vue de tous. Concentré sur sa mission, Cutter entendit à peine les chuchotements incrédules. — Elle est en lambeaux… — Quel genre de monstre peut… — Ce n’est qu’une enfant… Il tourna le dos au fleuve et voulut se réfugier à nouveau dans la masse humaine. Dorian l’arrêta en le retenant fermement par le poignet. Il ne dit rien. Il n’en avait pas besoin. Le démon qui avait hanté Cutter depuis son réveil se mit à rugir dans ses oreilles. Il se cabra et rua, s’agita et le lacéra de ses griffes avec une telle violence qu’il aurait pu lui trancher un membre. C’était exactement ce qu’il ressentait : comme si une partie de lui avait été arrachée. Une partie vitale. Amputée. Il savait déjà, avant de se retourner. Avant d’apercevoir les longues mèches aussi blondes que les siennes qui flottaient dans l’eau sale telles des algues. Avant qu’il remarque les traces violacées au niveau du poignet et des chevilles, ou le motif absurde du manteau qu’il lui avait donné et dont une manche était vide. Avant qu’il se dise que l’eau polluée du port n’avait jamais été aussi rouge. Les pièces dans sa main tombèrent au sol, et il les piétina sans les voir en se mettant à courir. Le démon en lui hurlait. Ce ne pouvait être que le démon ; aucun être mortel n’aurait pu pousser ce cri inhumain. Caroline.
Commenter  J’apprécie          00
Lorsque son regard avait croisé celui de la jeune femme, il avait senti le sol remuer sous ses pieds d’une manière nouvelle pour lui. Ce n’était pas la sensation instable d’une tourbière dans laquelle s’enfonçaient ses bottes. En fait, c’était tout le contraire. Comme si la Terre s’était soudain alignée pour satisfaire le cosmos, trouvant sa place avec une finalité prophétique. Quelque chose dans la lueur blessée au fond de ses iris d’un vert vibrant, le seul détail de son visage qu’il distinguait, le troublait profondément. C’était déstabilisant. Énervant, même. Il agita la poignée.
— Ouvrez, je vous dis ! Elle fit timidement non de la tête, ses lèvres tremblant sous son voile. Puis elle ouvrit la petite fenêtre de ventilation au-dessus de la grande et déclara avec un accent anglais cultivé :
— Je ne préfère pas, merci. Liam serra le poing si fort que ses articulations craquèrent.
— Je crois qu’on lui fait peur, déclara Russell Mackenzie, l’intendant de Liam, dans leur gaélique maternel. Après la journée qu’on a eue, on n’est pas beaux à voir. Liam lança un regard à son intendant, puis baissa les yeux vers ses vêtements couverts de suie et dégoulinants.
— Oui, peut-être, convint-il. Il se tourna de nouveau vers la femme.
— Venez avec nous. Nous allons vous conduire à l’abri de l’orage à Ravencroft Keep et enverrons chercher vos affaires une fois que vous serez en sécurité. Elle lança un regard nerveux aux hommes qui cernaient la voiture, et Liam crut apercevoir une plaie sur sa lèvre quand elle tourna la tête. Il ne distinguait presque rien à l’intérieur de la voiture, ce qui l’irritait au plus haut point car il mourait d’envie de voir le reste de ses traits et de découvrir s’ils étaient aussi saisissants que ses yeux.
— Je vous remercie pour votre offre généreuse, monsieur, mais j’attendrai que quelqu’un du château vienne me chercher. Il devrait arriver à tout moment.
Commenter  J’apprécie          00
La vue de son dos lui coupa le souffle. Gavin St. James, libertin notoire au sourire charmeur et séducteur impénitent, était couvert de cicatrices. De profondes zébrures striaient son dos et ses épaules. Elles ne semblaient pas avoir été laissées par un fouet, du moins pas toutes. Les balafres anciennes étaient longues et émoussées aux extrémités, comme si elles avaient été tracées par une boucle en métal ou une ceinture. Éberluée, elle imagina ces entailles fraîches et ouvertes, la peau lacérée par des coups violents et répétés. Un élan de compassion l’envahit et, sans réfléchir, elle tendit la main vers lui, comme pour effacer de ses doigts ces lignes étranges et douloureuses. Qui lui avait fait cela ? Ce père qu’il haïssait ? Était-ce la raison pour laquelle… Dès que ses doigts effleurèrent l’une des boursouflures, il se retourna et lui saisit fermement le poignet. Elle releva les yeux vers le comte de Thorne et vit… Un autre homme. Un homme féroce, sauvage, violent. Ses yeux verts brûlaient, ses narines se dilataient, ses larges épaules se soulevaient au rythme d’inspirations furieuses. Elle aurait voulu s’excuser, lui demander de la lâcher, mais ce qu’elle vit dans l’enfer vert de ses yeux la laissa sans voix. Sa douleur était aussi nue que son corps. — Non ! grommela-t-il lentement. Il n’en dit pas plus ; ce n’était pas nécessaire. Elle comprenait parfaitement le message. Ne me touchez pas. Ne me posez pas de questions. N’y faites jamais allusion. C’était une blessure qu’il ne partageait pas, une expérience dont il ne discutait pas.
Commenter  J’apprécie          00
— Pou-pourquoi êtes-vous aimable avec moi ? demanda-t-elle. Mon… mon mari voulait vous… Elle n’arrivait même pas à le dire. C’était trop horrible. En dépit de la situation, Alison esquissa un sourire. — Dans mon pays, quand on vous sauve la vie, vous êtes redevable. En outre, dans ce coin sauvage du monde, vous apprenez dès votre plus jeune âge une loi qui prime sur toutes les autres. Tha an lagh comraich. — Comraich ? Samantha la dévisagea. Soit le choc l’avait rendue folle, soit Alison parlait en langues. — Cela signifie « sanctuaire ». Samantha secoua la tête et essaya de comprendre. Ce mot ne signifiait rien pour elle. Que voulait dire Alison par « mon pays » ? Elle n’avait pas d’accent et n’avait pas l’air d’une immigrante. N’était-elle pas américaine ? N’avait-elle pas dit qu’elle avait un fiancé à San Francisco ? Qu’elle venait d’une famille de riches ranchers et qu’elle se rendait sur la côte Est pour régler un litige foncier ? — J’ignore ce que vous avez vécu et comment vous en êtes arrivée là, poursuivit l’élégante jeune femme. Cependant, je crois que nous pouvons nous aider mutuellement. — Je ne vous suis pas, balbutia Samantha. C’était tout ce qu’elle pouvait dire. Elle était désespérément, incroyablement perdue, à la dérive. Le regard d’Alison s’adoucit. — Dites-moi, Samantha, connaissez-vous l’Écosse ?
Commenter  J’apprécie          00
Qui avait-elle été ? Ses doigts se refermèrent sur le coin de tissu et firent tomber la bâche. S’il ne trébucha pas en arrière, ce fut uniquement parce qu’un homme aussi entraîné que lui savait maîtriser ses réflexes. Une émotion puissante le saisit, s’enroulant autour de ses os, contractant tous ses muscles. Une pièce cramoisie, une lampe unique, un homme nu. Lui. C’était bien lui, tel qu’il avait été dans cette chambre rouge des années plus tôt, à la fois entier et le cœur brisé. En manque. Assoiffé de cette affection et de cette douce grâce qu’il avait trouvées là où il s’y attendait le moins. Seule une femme l’avait vu tel qu’il était représenté dans ce tableau maudit : les paupières mi-closes, ivre et excité ; les traits tirés par un chagrin mal dissimulé ; ses longs muscles tendus par un désir à peine contrôlé. Ginny. Il articula lentement ce prénom tandis qu’il s’efforçait d’extirper du passé une image rendue floue par l’ivresse et le temps. Ginny… Imogen. Le souvenir perdu remonta à la surface à une vitesse fulgurante. Il s’épanouit dans son esprit, l’illuminant, le détruisant, puis construisant quelque chose de nouveau à partir des morceaux épars tandis qu’il contemplait cette représentation cramoisie du passé. Ginny… Sa Ginny n’était autre qu’Imogen Pritchard.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Kerrigan Byrne (100)Voir plus

Quiz Voir plus

Le jeu des je, en chansons (2)

Qui chantait : "Je le cherche partout Où est donc passé ce chien Il va me rendre fou" ?

Charles Aznavour
Daniel Balavoine
Nino Ferrer
Jeanne Moreau
Boby Lapointe
Yves Montand
Serge Reggiani

14 questions
42 lecteurs ont répondu
Thèmes : chanteur , musique , nostalgie , chanson françaiseCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..