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Critiques de L. E. Modesitt (12)
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Le Monde de Recluce, Tome 1 : Le banni de R..

730 pages pas moins pour ce roman qui nous entraine dans un monde étrange, régi par des lois simples, pas si éloignées des nôtres, voire même identiques dans leur simplicité. Un monde partagé entre l'ordre et le chaos, concept cher à un autre auteur, mais qui ici, restent confuses, difficiles d'accès et de compréhension, tant dans leur sens que dans leurs contradictions. On a l'impression que l'auteur lui même ne sait pas trop où il va, tentant à travers le héros de répondre à ses propres interrogations. Du coup il ressort de la lecture un sentiment incertain; on ne sait pas si c'est le début d'une chouette histoire, si la mythologie mise en place autour des personnages que sont les sorciers va être originale, on suit le personnage central dans son ignorance jusqu'à la fin où quelques explications sont tentées mais qui n'amènent finalement pas tant d'éclaircissement que cela; voire même un peu plus de confusion. Néanmoins la lecture se fait sans accrocs, l'univers est dépeint de manière simple suffisamment détaillée pour nous permettre de nous y immerger et se laisser imprégner par les différentes atmosphères. Un roman qui ne révolutionne pas le genre mais qui se défend si l'on sait tout de même mettre de côté 2 points faibles: tout d'abord le fait que le héros soit un peu trop parfait même si l'auteur s'attache à décrire des pans de sa personnalité moins à son avantage; on ne sent pas vraiment le héros en danger même face au sorcier du chaos, présenté comme le plus puissant, tellement puissant que l'affrontement final est réglé en 2 coups, 3 pages et 4 mouvements et demi. Ensuite par l'utilisation à outrance d'onomatopées, que l'auteur illustre pratiquement systématiquement par des exemples et/ou des explications, ce qui peut être lourd voir infantile à la longue.
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Le Monde de Recluce, Tome 2 : L'empereur d'..

Le monde de Recluce tome 2 : L'empereur d'Hamor... Ou la suite attrapée directement après la lecture du tome 1, le banni de Recluce.



Alors Lerris s'est-il remis à faire des chaises ?

La réponse est....

Oui, mais pas que...

— Ah bon ?

— Non il fait aussi des buffets, des armoires, des bureaux, des...

— Et la magie ?

— Heu ouais... aussi... Mais on est quand même plutôt création de coffre et de bibliothèque.. que paf je te lance un sort dans la tronche, faut dire ce qu'y est...



Pitch :

bin c'est la suite directe du tome 1.

On retrouve notre Lerris marié avec sa douce Krystal...

— Douce ? Elle est quand même commandant d'armée la douce...

— Ouais bon... façon de parler... et lui toujours dans la menuiserie... Mais bien sûr une nouvelle menace pèse sur Kyphros... Un nouveau sorcier blanc (balaise) à vu le jour et c'est associé à un Duc avide de conquêtes... En gros la guerre est là, à leur porte, partout elle plane... Mais que va faire notre menuisier mage ? Ah ça...



Les chapitres sont à chaque fois un personnage et un lieu différent. C'est parfois un peu confus, niveau qui est qui et qui fait quoi et qui est l'allié ou l'ennemi de qui... c'est que y en a du monde qui veut se foutre sur la tronche.



Y a toujours des descriptions au poil de cul près... au losange près dans la mosaïque/tapis/marqueterie de commode...

Y a toujours des onomatopées comme le un (mais moins... ou alors c'est que je suis habituée, on s'habitue à tout...)

Y a toujours des poneys... Et on mange drôlement épicé !



On retrouve certains personnages du un, perdus de vue dans leur exil, et nous avons l'introduction avec le méchant empereur ( fourbe of course) qui veut tout conquérir, il a commencé par le commerce... Usines qui fabriquent en gros, pas cher, mais de qualité moindre.. Hou ça me fait furieusement penser à quelque chose. Avec taxes exorbitantes d'export pour tes produits, si ton duché/bled accepte pas la marchandise. Et que une fois que t'as mis le doigt dans l'engrenage, bin paf ensuite y a comme qui dirait occupation d'un peu tout, pour finir par une occupation militaire en bonne et due forme...



Et niveau Lerris en fait pas grand chose... (niveau magie j'entends, pas niveaux chaises, ça y en a).

Non Lerris, tout ça, ça le gonfle sec.. Foutez-moi la paix, laissez moi avec ma femme et mes chaises !

Il n'est pas un héros, il ne veut pas être un héros... Mais bon...



Alors je dois dire, que au final son histoire de menuiserie c'est pas ce qui m'a dérangé le plus... limite le contraire même...

On en apprend aussi un peu plus sur la magie, et sur l'histoire de ce monde (un peu... bon ça casse pas trois patte à un canard non plus... mais c'est pas si pire.)



Non ce qui m'a dérangé c'est le postulat de l'auteur, niveau arme et armement... à feu, à poudre (canons, fusil, flingue etc)...



Donc d'un côté on va avoir des mecs qui se lattent à coups de bâton, d'épées et de lances, de l'autre des armes à feu...

Hum... je suis pas super fan de la boucherie...

Si je lis de la fantasy c'est justement pour pas me retrouver avec des armes à feu et des boucheries dans ce genre-là... le côté mitraillette contre bâton... ( ça va plus être pour le tome 3, dans celui-là c'est la mise en place et les prémices.)

Non ça ne m'intéresse pas. Pas du tout.

Sinon je lirais autres choses...



Donc vu que je vois vers quoi on va... Enfin je me doute... et que 1 : je m'en fous, et 2 : ça m'intéresse moyen, bin je vais faire l'impasse sur le tome 3.



En plus je l'ai pas... Il était pas dans le carton de livres récupérés chez un copain.. Lui non plus ça avait pas du lui donner envie... Et ça me fait sourire en coin...



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Imager Portfolio, tome 3 : Imager's Intrigue

Toujours une grosse réussite cette série.



Rhenn a bien grandit depuis le premier tome. Il est maintenant un Imager à part entière, avec femme et enfant. Il travaille dans la police d'un des quartiers les plus difficile et son association non officielle avec les trois chefs de gangs du coin, qui le respectent et ne veulent pas s'en faire un ennemi après ce qu'il c'est passé dans le tome précédent, a un peu pacifié la zone.



Mais une toute nouvelle drogue fait son apparition arrivant par les ports, et en même temps d'autres faits étranges se produisent dans le pays. Par exemple les entrepôts à grains éloignés du rivage sont mis à feu et en conséquence les réserves de nourriture de la marine du pays diminuent, ou tout les fils aînés des grandes familles de Parsis (un peuple de commerçant à moitié nomades) sont assassinés les uns après les autres dans tout le pays, et toujours dans une ville ou se trouve un port important.



Rhenn se doute qu'il y a quelque chose par derrière, d'autant plus qu'en dehors de ces faits il ne se passe rien nulle part, tout est bien trop calme. Il se pose plein de questions sur la situation et n'arrive pas à démêler les fait et à trouver ce qui apporte une telle tension dans l'air partout en ville.



Petit à petit on passe vraiment dans une situation globale au bord du chaos. Tout les pans de la société sont en train de bouger, aidés par une séries d'attentats et de fausse rumeurs propagées dans le peuple qui est sur le point de se soulever. Rhenn et ses collègues se lancent dans l'analyse complète de la situation, très complexe, et qui part dans tout les sens.



Est-ce un fait naturel du fait que la société veut changer? Est-ce plusieurs ennemis extérieur qui tentent de propager le chaos pour que le pays ne puisse pas aider ses alliés qui sont en train de se faire envahir? Est-ce dans le but de l'envahir aussi par la suite? Est-ce un problème interne entre les free-holder (bourgeois très riches qui se révoltent parce qu'ils ne peuvent pas faire ce qu'ils veulent) et les High-holder (les nobles qui ont plus ou moins tout les droits)? Est-ce un complot plus personnel contre le Collegium (le conseil des mages)?





Comme les tomes précédent on est dans une fantasy très calme, avec une intrigue qui joue plus sur les cotés politique et diplomatique qu'action. On passe énormément de temps à analyser la situations car un imager doit toujours réfléchir avant d'agir tellement sa place est contestée et que la moindre mauvaise action pourrait faire basculer le pays, qui est le seul pays qui accepte ouvertement les Imagers, dans le chaos. Ceux ci se démènent dans l'ombre pour le protéger, et se protéger par la même occasion.



Mais cette fois ci la menace a l'air bien réelle et nécessite des actions ouvertes. D'ailleurs on ne peux pas dire que Rhenn fait les choses à moitié quand il se lance dans une tache.

Dans le livre certaines personnes disent que les gens ont peur de lui et je les comprend parfaitement. C'est un personnage hyper raisonnable, qui ne cherche jamais le conflit, qui veut toujours faire les choses pacifiquement quand il le peut, mais il ne faut pas le chercher et quand ça ne marche pas, il fonce.



Et cette fois ci c'est son pays et son existence qui est en danger donc il met les moyens. Sa réaction est efficace et surtout très brutale. D'ailleurs c'est un personnage finalement très gris, il n'hésite pas à aller à l'encontre de la loi pour obtenir justice tout en restant très droit et fidèle à ses propres valeurs.



J'avais déjà adoré les deux premiers tomes mais celui ci est d'un niveau au dessus. En fait à coté les deux premiers font limite office d'introduction. On apprenais à connaitre le monde et à le comprendre, maintenant il faut plonger dedans tête la première pour résoudre cette énigme la qui est la grosse menace.



J'ai passé un excellent moment, et je suis même un peu triste de quitter Rhenn car c'était le dernier tome avec ce personnage. La série et l'univers se poursuivent avec d'autres que je tenterais bientôt.



17.5/20
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Le Monde de Recluce, Tome 3 : La mort du Ch..

Déception à la lecture de ce troisième tome, l'envie de le lire après le second étant plus que restreinte, c'est plus la curiosité qui me pousse à m'y coller. Et malheureusement, malgré quelques bonnes idées, la sauce ne prend plus, je m'ennuie presque face au peu de péripéties de cette histoire, étirant la lecture sur plusieurs jours, perdant le fil de l'histoire, et ne réussissant pas à raccrocher véritablement les wagons et dons mon intérêt. C'est donc laborieusement que je parviens à finir ce livre, dont les 2 premiers tiers se consacrent au quotidien du héros, qui se refuse de l'être, et préfère faire fructifier sa petite affaire de menuiserie, et nourrir ses proches,alors que la guerre fait rage à la frontière, que les ennemis placent tranquillement ses pions sur l'échiquier; ainsi que ses questionnements quant à sa relation avec sa dulcinée, réflexions d'ailleurs qui n'atteignent pas des "sommets" de "profondeur", se limitant d'explorer la psychologie des personnages en surface, posant des questions d'ordre existentielle mais ne se permettant jamais d'y répondre vraiment, sinon par des stratagèmes d'évitement. Je finis par me détacher complètement des personnages, pourtant sympathique, et qui aurait pu être originaux, ainsi que de leur sort. La multiplicité des personnages secondaires rend d'autant plus difficile la lecture de ce tome, et le manque d'action ne permet pas de se fondre dans cette histoire. Le dernier tier passe enfin à l'action mais c'est un déception d'un autre ordre qui s'installe. En effet, le héros jusque là pratiquement détaché de l'intrigue principale, part enfin en guerre et règle tout cela en quelques pages, débarrassant le monde des plus puissants sorciers en quelques lignes, et renforçant même son couple. C'est un héros digne de chez Marvel, au point que le détachement est cette fois ci complet puisque, présenté comme tout puissant, il est impossible de s'attacher, de s'inquiéter, d'éprouver une quelconque amitié pour ce personnage sur lequel toute l'intrigue repose. L'on aurait pu se raccrocher à quelque personnage secondaire, mais aucun n'a suffisamment de présence, de profondeur pour provoquer un reel attachement.

Je suis certainement passé à côté de ce roman, n'y ayant ni vu ni compris ce que l'auteur souhaitait nous raconter.L'auteur nous met l'eau à la bouche, puis se désiste, nous laissant sur notre faim...
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Le Monde de Recluce, Tome 2 : L'empereur d'..

Suite des aventures de Lerris, ce sorcier menuisier qui refuse son destin et qui ne comprend pas vraiment comment fonctionne toute cette magie.... La moitié du livre est prometteur, on entre pratiquement immédiatement dans l'action avec un affrontement dantesque, au cours duquel Lerris découvre tout son potentiel et toute l'étendue du pouvoir destructeur qu'il peut déclencher.... Sa vie a évolué et évoluera encore dans la suite du roman, et notamment sa vie de couple, qui prendra plus ou moins le dessus sur sa vie de sorcier. Il se consacre alors à la menuiserie et la tenue de son atelier; il partage son temps entre celui ci et les quelques moments passés avec sa compagne lorsqu'elle rentre de mission; et nous assistons pendant près de la dernière moitié du bouquin à la convalescence du sorcier: Lerris va chercher du bois, Lerris accepte une commande, Lerris mange, Lerris va dormir, Lerris discute à table, puis Lerris retourne à son travail et va chercher d'autres bois pour d'autres commandes, Lerris livre la commande, Lerris cherche et trouve un apprenti...... bref une moitié du bouquin consacrée au quotidien du "héros" qui refuse de l'être, c'est sans doute essentiel pour s'attacher à lui mais un peu long lorsqu'il ne se passe rien d'autres mis à part quelques révélations sur l'avancée de la guerre qui fait rage non loin et les quelques nouvelles de ces fameuses terribles armes à poudres utilisées dans cette même guerre, et qui va sûrement arriver bientôt.... L'on devine aisément la passion évidente de l'auteur pour la menuiserie mais l'on a l'impression de lire un manuel, tant il s'attache à décrire dans les moindres détails, tous les gestes, choix et autres manipulations du bois de son personnage.... Cela pourra être intéressant si le récit en était nourri, mais ce n'est, à ma connaissance, pas le cas.... Donc cela devient un peu lourd et ennuyeux... A tel point d'ailleurs que j'ai littéralement dévoré la première moitié et qu'il m'a fallu une semaine pour la seconde, lisant quelques pages par ci, un chapitre par là...J'espère que tout cela prendra plus de sens dans le troisième tome....
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Le Monde de Recluce, Tome 1 : Le banni de R..

Le monde de Recluce Tome 1 : Le banni de Recluce... Ou le bouquin que ça fait un moment que j'en entend parler... Le titre qui revient souvent avec le « Tu l'as pas lu ? C'est chouette... » … Bon on va voir ça.



Pitch :

Recluce... une île prospère, un côté recluse..

— Ah ça je m'en serais pas doutée... tss.. vu le titre !

— Bon.. Oui... une île ou règne l'ordre.. pas de chaos sur Recluce... l’ordre c'est bien, le chaos c'est mal... Et si les grands chefs de Recluce détectent une pointe de chaos... ils ont une technique..

— Ah ouais ? Quoi ?

— Ils te virent à coup de pompe dans le cul ! Exil ! Épicétout !

— Ah ouais... expéditif..

— Ouais... c'est ce qui va arriver au héros de l'histoire, Lerris, un gamin de quinze piges..

— Quinze ans et ils le virent ? Mais heu... qu'est ce qu'il a fait ce pauvre môme ?

— Rien... un ado qui s’ennuie... ses parents lui ont fait tester le métier de potier, ça l'a gonflé... et puis menuisier chez un oncle.. ça l'a gonflé aussi.. Résultat tu vires le môme... tu vas sur l'île d'en face, où là c'est plein de chaos (guerre/violence/sorcier louche du chaos pas glop/etc).. tu t'y sentiras bien, enfin peut être.. Si tu survis.

— Mais heu... c'est un peeeeeuuuu... hardcore quand même...

— C'est l'ordre ! Épicétout !... Donc après une formation expresse, tiens on te donne un bâton et démerde toi! Voilà Lerris avec une mission ultra floue, un objectif en plein chaos. Et il est pas sorti le cul des ronces ce pauvre Lerris...



Alors alors alors...

Bon mouais.

Je dois dire que si vous aimez les descriptions ( jusqu'aux rideaux à carreaux et la gueule des tapis) y en a.

Si vous aimez les onomatopées en plein texte ( bing/plaf/gling gling/tonk/plic plic/etc) y a... à un moment j'en pouvais plus...

Si vous aimez les poneys... y en a aussi.



Après ce qu'y est pas mal, c'est qu'on est autant dans la mélasse que le héros... Nous aussi on pane que dalle ! Tout comme lui...

Les tenants et les aboutissants de toute cette sombre histoire... On découvre en même temps que lui... Magie pas magie.. Chaos ou ordre.. Ou un mixe ?

Bon y a des ficelles genre le gars rencontré sur le bord de la route, qui va aiguiller notre ado... enfin, un peu...

Par contre le chaos est blanc, et l'ordre est noir... ça m'a fait sourire... White wizard égal mauvaise nouvelle... si quand même ça m'a fait rire...



Franchement un livre plus sur la menuiserie que sur la magie... quand même, à moins que la menuiserie c'est de la magie (quand c'est bien fait, comme tout le reste d'ailleurs)... Et franchement se faire jeter de son île natale parce qu'il en avait rien à taper de la menuiserie et se retrouver à fabriquer des chaises ( perso ça me ferait un peu mal au cul)... Mais il a fait le con... Mais d'un autre côté on lui explique rien non plus alors ! Zut quoi !



Dans l'ensemble une lecture pas désagréable, un peu datée sans doute... avec une magie plutôt particulière, même si pas vraiment expliquée.. Lerris comprend que dalle il y va à l’instinct... ça sera sans doute pour le tome deux...

J'ai d'ailleurs envie de le lire... Pour comprendre un peu, et puis Lerris est plutôt attachant dans son non panage.. (même s'il est quand même super propret... le vrai gentil.)

Et vu la fin, va-t-il retourner à ses chaises ? That is the question...

... ça tombe bien je l'ai.
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Imager's Challenge

Dans Imager Portofolio, nous suivions Rhennthyl un jeune homme, fils de manufacturier qui décide de se lancer dans le métier de portraitiste dans un monde qui tient beaucoup de l'Europe de la Renaissance dans laquelle les armes à feu existeraient déjà. Carrière qu'il doit abandonner quand il s'aperçoit qu'il peut manipuler la matière mentalement, une forme de magie appelée "Imaging". Le voici donc dans le Collegium des Imager à apprendre comment s'en servir sans se tuer accidentellement. En parallèle il rencontre Seloria une jeune femme appartenant à la minorité des Pharsi, un peuple assez mal vu car on leur prête des talents magiques comme celui de Farsight, pouvoir deviner l'avenir. Rhen finissait par mettre à jour une tentative d'assassinat sur les membres du conseil du pays.



Ce tome ci reprend l'histoire juste après. Rhen a été muté dans la garde civile de la ville pour l'éloigner de ceux qui pourraient lui vouloir du mal suite à l’attentat manqué. Mais ça ne l'éloigne pas du danger pour autant, car en plus de ça il a mit en colère un des nobles les plus puissants quand il était au Collégium en s'opposant à son fils qui menait la vie dure à tout le monde.

Il se met à subir un nombre important de tentatives d'assassinat qui le rendent très impopulaire dans la garde civile, sans parler du fait que certains officiers de la garde sont corrompu et voient d'un mauvais œil l'arrivée d'un Imager dans leurs rangs ...



Le Collegium voit en fait cette mutation comme une façon d'éloigner Rhen de la notoriété. En fait le politiquement le Collegium a toujours su se faire oublier et c'est sa façon de survivre dans ce monde ou en général les Imagers sont plus brûlés vifs qu’accueillit à bras ouverts. Du coup leur survie tient du fait qu'ils ne se font pas remarquer, semble inoffensifs et ne s'impliquent pas ouvertement dans la politique.

Mais les actions de Rhen ont eu de telles conséquences que ça remet ce statu quo en jeu. Du coup sa mutation était plus une façon de le parquer à un endroit ou il ne pourrait pas créer de problème.



En gros Rhen se retrouve vraiment au cœur du mécontentement général dans ce tome, tout les couteaux sont pointés vers lui. Mais le pire c'est qu'il ne s'en rend pas vraiment compte parce que pour lui il a fait la bonne chose en empêchant un attentat. Il a un coté idéaliste et il veut faire ce qu'il juge bien. Dans ce tome il commence à comprendre tout ce que cela implique et que ce n'est pas parce qu'on ne remarque pas quelque chose que ça n'existe pas. Des fois on a l'impression que ce que Rhen apprend au Collégium est assez cynique, c'est une façon de voir le monde assez sombre et du coup ça fait vraiment un contraste avec le coté enthousiaste et ouvert de celui ci.



L'ambiance de ce tome est vraiment similaire au précédent mais un peu plus active, chose que j'ai bien apprécié. Rhen a en effet pas mal de choses sur le dos et il doit jongler avec les différentes menaces présentes dans sa vie. Heureusement il n'est pas sans alliés, surtout dans la personne de Seloria et de sa famille qui finalement se retrouvent être la branche à laquelle il se raccroche lors qu'il ne sait plus quoi faire. J'ai vraiment apprécié de découvrir cette famille plus en détail. Au final elle devient plus la famille de Rhen que sa vrai famille qu'il voit beaucoup moins.



Franchement j'aime beaucoup cette série pour l'instant. Certes on est loin de la fantasy d'action mais le monde est richement décrit, complexe et surtout bien nuancé. On en apprend encore à tout les points de vue dans ce tome. Le mélange du coté visuel Renaissance avec le coté industriel qui lui se rapproche plus de la fin du 19ième siècle marche vraiment bien et lui donne un coté unique.



J'aime bien aussi le fait que l'intrigue ne se déroule pas en quelques jours. Ici les journées se succèdent des fois sans qu'il se passe la moindre chose. D'un coté ça diffuse un peu la tension mais d'un autre coté ça rend la chose pour réaliste. On est très loin d'un thriller ou les événements s’enchaînent à n'en plus finir. Et pourtant on ne s'ennuie pas, l'action est bien répartie sur l'ensemble du livre et il ne se passe pas un chapitre sans changement.



Je crois que je suis en train de développer une petite addiction à cette série car rien que d'en écrire la chronique me donne vraiment envie de commencer le suivant. Bref, pour moi c'est vraiment une réussite, tout à fait le style de fantasy que j'apprécie.



17/20
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Imager

Certes on est vraiment sur un tome d'introduction du monde, mais j'ai tout de même vraiment bien apprécié le voyage. Pour moi c'est une excellente lecture même si je comprends parfaitement que ce livre n'est pas pour tout le monde car c'est vraiment très lent et hyper détaillé.



Rhenn (diminutif de Rhennthyl) est un jeune homme tout ce qu'il y a de normal. Fils d'un marchant de tissus relativement bien intégré et prospère, il aurait du être destiné à faire la même carrière. Mais Rhenn n'en a pas envie et le fait bien remarquer, au grand dam de son père qui fini, désespéré, par lui trouver une place apprenti peintre portraitiste dans lequel il pense que le souci du détail de son fils sera comblé.

Mais l’honnêteté de Rhem et la jalousie de ses pairs lui portent la poisse et après un accident quasiment à la fin de son long apprentissage il se retrouve dans l'incapacité de poursuivre ses études et donc d’exercer son métier. Pour ne pas retomber sous l'emprise de son père, il décide en dernier recours de se présenter chez les Imagers ...

*****



Les Imager sont les mages de ce monde. Et ils sont assez mal vus. Et encore, en Solidar ils sont tout de même acceptés et utilisés mais toujours avec une certaine crainte, mais dans les autres pays ils sont au mieux chassés et au pire exécutés dés qu'ils font preuve de leur talent.

Leur magie consiste à modifier la matière. Ils peuvent par exemple transformer un élément en un autre, ou faire apparaitre un objet à partir de rien. Mais même si ça reste un talent "magique" elle doit tout de même respecter les lois de la physique. Du coup le coté chimie est assez importante et fait bien entendu parti de la formation des Imager. Elle joue donc un coté très important dans l'économie du pays et l'approvisionnement militaire.



Elle est aussi très dangereuse, en elle même, pour les dégâts qu'elle peut provoquer (des fois accidentellement) et aussi et surtout pour son utilisateur. Car les éléments qu'elle ne trouve pas autour d'elle, elle les puise à la source la plus proche si il y en a une disponible, y compris les corps humains.

Donc par exemple si vous voulez faire apparaitre du brouillard dans une pièce dépourvue d'humidité, elle trouvera dans le corps du mage une grande source d'eau qui pourra relativement rapidement tuer celui ci, ou ses accompagnateurs si il n'est pas seul ...



Le monde dans lequel se passe l'action est basée sur la France du 19ième siècle. Entre les noms de lieu (boulevard, château ...), les particules dans les noms (ici D') ou les noms de jours et de mois, il y a un nombre de termes français très important dans le texte. Visuellement parlant aussi, on est totalement dans l'époque. On a un environnement très industriel, le coté marchand et économique du monde joue un rôle majeur dans la politique du monde.



Qui dit 19ième siècle dit aussi armes à feu. En effet ici on en a pas mal, qui jouent d'ailleurs un rôle assez important dans l'histoire. Que ça soit les artilleries défensives de la ville, les armes des soldats ou les fusils de sniper, on ne manque pas du tout de voir leur utilisation qui finalement est assez courante.

*****



On est ici sur la fantasy la plus détaillée et la plus scientifique qu'il m’ait été donné de lire. Et aussi sans doute une des plus lente.

Mais étant donné que c'est que j'aime, le fait d'avoir un monde très développé et plein de détails, j'ai été servie.



On suis Rhenn dans son quotidien, que ça soit avant le début de son apprentissage d'imager qu'après. Et quand je dis quotidien je dis ça au sens littéral, vraiment au jour le jour, même les jours ou il ne se passe rien qui fasse avancer l'histoire.

Enfin j'exagère un peu, vu que l'histoire de ce tome se résume quasiment à tout l'apprentissage de Rhem, de jeune homme à mage, et donc tout ses cours particuliers en physique/chimie, histoire, politique, économie, philosophie, psychologie, rhétorique, ... tout y passe, c'est une formation très complète qu'il suis.

Rhem est arrivé bien après tous les autres apprentis car il a 24 ans quand il passe la porte des Imagers. C'est pour ça qu'il bénéficie d'une formation en accéléré qui ne dure finalement que quelques mois.



Mais du coup vous imaginez bien que ce n'est pas du tout rapide. 90% du livre est consacré à cet apprentissage.

Et pourtant ça ne m'a absolument pas dérangé. J'y ai même pris un grand plaisir. Je pense que j'aurais même pu lire au moins 200 pages de plus la dessus sans ressentir d’ennui.



On pourrait penser que c'est du à mon affection pour Rhenn, car souvent avoir un personnage fort permet de vraiment nous accrocher dans les passages lents, mais en fait la non plus ce n'est pas particulièrement le cas. Bien sur je l'ai apprécié mais pas au point d'en faire un de mes personnages préféré. En fait pendant la grande majorité de ce tome il est très "normal". Limite un peu trop normal pour vraiment ressortir.

On pourrait dire que c'est une page blanche qui sera écrite par ce qu'il apprendra au fur et à mesure, de base il n'a pas de personnalité qui penche particulièrement d'un coté en dehors du fait d'être très terre à terre et porté sur les études.



C'est d'ailleurs sa personnalité qu'essaye de faire ressortir son professeur principal durant son apprentissage pour faire émerger le vrai personnage derrière sa façade de "premier de la classe". C'est quasiment le point le plus important qui ressort au final, on le met souvent à l'épreuve pour voir comment il va évoluer.

La fin de ce tome le fait déjà pas mal grandir et ouvrir les yeux, et je n'ai pas de doute que ça continuera à être le cas dans les tomes suivants.



Un autre point que j'ai vraiment bien apprécié, c'est que cet apprentissage n'est pas juste la pour faire de lui un mage. En fait ses professeurs ont déjà prévu son rôle futur et le mettent petit à petit dans la bonne direction sans que lui n'en ai conscience au début.



Sa première position dans ce tome sera dans le contre-espionnage. Il fait office de coursier pour le conseil. Il doit en fait démasquer les terroristes, assassins ou espions qui tentent de s'en prendre à ses membres et les arrêter avant qu'ils n'arrivent à leur fins. Le tout le plus discrètement possible et sans que quiconque puisse prouver que l'Imagerie a été utilisée (car oui, les autopsies sont courantes). Du coup il a aussi un apprentissage d'assassin avec les méthodes pour tuer silencieusement et sans laisser d'indices, ou faire passer le tout pour un accident grâce à son don.

Mais bien sur on ne se limite pas qu'a ce coté la, il y a aussi tout le coté diplomatique qui est important, et bien connaitre la politique pour savoir de quel coté vient les menaces prioritaires.



J'ai trouvé que l'ensemble se tenait vraiment bien, tout est bien amené, tout en nuance (car vous vous imaginez bien que Rhenn n'est pas du genre à assassiner des personnes juste parce qu'on lui en a donné l'ordre), et comme tout dans le livre, très détaillé.



Le style d'écriture est aussi bien marquée. Il faut un petit temps d'adaptation au début pour vraiment s'y mettre. Mais une fois qu'on est dedans j'avais du mal à lâcher le livre, j'avoue.



Bon si je devais donner un défaut au livre c'est le fait de nommer tous les personnages, même ceux insignifiant et des fois ça devient un peu lourd d'avoir autant de noms à retenir, surtout que tous sont du même style avec beaucoup de H et de Y dedans. Mais ce n'est qu'un détail finalement.

*****



Au final j'ai vraiment bien apprécié ma lecture. J'ai été embarqué dans cet univers, j'ai adoré le fait que tout soit hyper détaillé et bien expliqué. Après ce n'est pas un livre pour les fans de fantasy originale ou très sombre mais pour moi ça marche vraiment bien et j'ai passé un excellent moment.



17/20
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Frères de la Côte, Tome 1 : L'ordre blanc

très lente cette intrigue ... On ne comprend pas plus la magie que le héros et cette découverte pas à pas n'est pas vraiment enthousiasmante...

Le livre s'arrête abruptemet en plein milieu de l'histoire, ... on se sent obligé de lire la suite, ce qui n'est pas sûr, dans mon cas.

Le traducteur confond souvent le futur et le conditionnel, un défaut exaspérant quand il est répétitif.

Bref, pas conquis par ce premier tome.
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Elyseum

Ca commence bien puis ça s'effondre lentement comme un soufflet. C'est fort et plutôt plaisant, mais très (trop) court en bouche. Je pense l'avoir oublié d'ici la semaine prochaine.
Lien : http://quoideneufsurmapile.b..
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Le Monde de Recluce, Tome 1 : Les tours du ..

Jé découvre le monde Recluce par ce 4ème tome, qui serait une préquelle aux 3 tomes précédents...

Un petit temps d'adaptation pour comprendre la situation politique "inversée" des différents royaumes et me voilà passionné par le sort de Creslin et la découverte de ses pouvoirs non maîtrisés ...

J'apprécie le style de l'auteur qui nous donne une série de flashes souvent très courts, en chapitre de 1 à 4 pages, nous faisant vivre les moments importants ou les prises de décision des gouvernants sans perdre de temps à tout relier dans des conversations fastidieuses ou des descriptions de voyages monotones...

Une autre caractérisitique est aussi l'emploi d'onomatopées et de bruits qui émaillent le récit, comme des phylactères de bandes dessinées ...

Un regret néanmoins : une carte des lieux aurait permis de mieux situer les actions (mais peut-être est elle présente dans les premiers volumes ?)

Je vais de ce pas louer le volume suivant !
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Elyseum

A Thurène, l’une des grandes villes de la planète Devanta, Blaine Donne exerce le métier de détective privé après avoir été mis à la retraite des Opérations Spéciales, service chargé du maintien de l’ordre dans la Galaxie. Alors qu’il est en mal d’argent, il se voit confier plusieurs missions. La plupart sont d’apparence anodine (empêcher le mariage d’une riche héritière et d’un coureur de dot, assurer la transmission d’un héritage, etc.) mais une autre implique deux personnages influents de la société Thurènienne à l’origine d’un mystérieux projet : Elyseum. Dès lors, Blaine Donne est l’objet de divers attentats de plus en plus sophistiqués qu’ils ne déjouent que grâce à sa propre maîtrise des techniques utilisées, en particulier informatiques.

Auteur prolixe, mais connu en France uniquement pour son cycle de Fantasy Le monde de Recluce, L.E. MODESITT signe avec Elyseum un roman de Science-Fiction dans la plus pure tradition du Space-Opera. On y découvre en effet une planète colonisée par l’Homme, où la technologie s’est alliée au raffinement des grandes capitales européennes. Ainsi, Thurène est-elle calquée sur Paris où les habitudes bourgeoises ne sont pas sans rappeler le raffinement italien. Par ailleurs, Devanta, comme toutes les planètes de la Galaxie, est dirigée d’une main discrète mais ferme par l’Assemblée.

Mais ce Space-Opera est aussi très largement mâtiné de Cyberpunk. Les Hommes vivent en effet dans un monde ultra-technologique, où l’informatisation est extrême. Ainsi la chirurgie esthétique est devenue si banale que tous les êtres humains semblent sortir d’une gravure de mode, et que l’on peut même changer de sexe à volonté. De même l’informatique est si développée que chacun est relié en permanence à son ordinateur personnel par le biais d’implants. Bien entendu, les vaisseaux spatiaux sont courants et particulièrement sophistiqués.

C’est d’ailleurs pour son côté Cyberpunk que l’on regrettera quelques longueurs à Elyseum. Son intrigue étant menée comme une enquête policière, les investigations virtuelles du héros sont trop répétitives pour que le lecteur ne laisse pas échapper ici et là quelques bâillements ; de même les termes techniques utilisés auraient probablement mérité un peu plus de pédagogie. Pour le reste, Elyseum est un roman très rythmé, peut-être même un peu trop, le lecteur n’ayant guère le temps de connaître les personnages rencontrés, et donc de s’y attacher.

Il n’en demeure pas moins qu’Elyseum est un divertissement plaisant qui se lit d’une traite. Le lecteur pourra également s’amuser des multiples références à d’autres oeuvres littéraires qui parsèment le roman. Ainsi Hypérion est-il, sous la plume de MODESITT, une partition musicale très prisée de la bourgeoisie. De même, les excentricités de certains personnages sont-elles une forme d’hommage à Minuit dans le jardin du Bien et du Mal.
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