Lanza Del Vasto

La raison du voyage, c'est le retour.

Les deux grandes découvertes du siècle sont : la Bombe atomique et la Force de la Vérité ou Non-Violence. Ce n'est point par hasard qu'elles se sont révélées en même temps.

Libre est celui qui s’est défait de toute fin. Qui agit comme n’agissant pas. Qui a pour fin la perfection du faire. L’acte de celui-là fend le monde comme un éclair de toute-puissance.

Eh, bonnes gens, n’oubliez pas : je suis !

Ce que nous reprochons le plus à cette civilisation, c’est de préparer sa propre destruction.

Un homme qui ne sait pas nager comment réussit-il à se noyer ? Le corps est plus léger que l'eau et flotte naturellement, comment réussit-il à le noyer ? Il prend peur, croyant qu'il coule, il se débat et aussitôt il coule. L'homme qui tombe à l'eau du dénuement n'a qu'à s'y détendre en souriant aux anges. Alors il flotte.

Tout commence par la pensée :
quand la pensée est fausse,
l'affliction s'en suit
comme la roue de la charrette
suit le pas du boeuf

Bouddha

Les deux grandes découvertes du siècle sont: la Bombe atomique et la Force de la Vérité ou Non-Violence. Ce n'est point par hasard qu'elles se sont révélées en même temps.

La vérité que tu cherches n'est pas au bout de la route. Elle est partout, elle est en toi. C'est toi même que tu cherches, ô fou, et tu vas te chercher au loin.

"S'il est vrai qu'elle (les machines) épargnent du temps, comment se fait-il que das les pays où les machines règnent, on ne rencontre que des gens pressés et qui n'ont jamais les temps?"
Phrase de Gandhi

La non-violence est à l'extrême contraire de la fourberie ; c'est un acte de confiance en l'homme et de foi en Dieu, c'est un témoignage de la vérité jusqu' à la conversion de l'ennemi. Elle tend non à exterminer l'ennemi, mais à éveiller sa conscience. Non à le tourner en fuite, mais à le mettre en face de lui-même. Non à le réduire à merci, mais à le livrer à son propre jugement. Non à le subjuguer, mais à le délivrer de son aveuglement et de la chaîne des méfaits qui s'ensuivent. Non à l'humilier, mais à lui rappeler que son honneur l'oblige à faire honneur au droit. Non à lui imposer la paix et dicter la loi, mais à l'amener à l'accord.

La joie est la couleur de mon âme. Elle m’appartient comme le rouge au rubis.

Comme je me pressais sur le quai de la gare dans la foule, un adolescent me prit des mains mon ballot et, comme je résistais : «Ne croyez pas que ce soit pour de l’argent, monsieur », dit-il, et il courut me retenir une place dans le wagon.

Quand je fus installé, il me demanda : «Quel est votre pays ?» Je le lui dis. «Et, reprit-il, vous portez le dôti de Kaddhar ?» Or, c’est à la robe filée à la main que se reconnaissent les fervents de Gandhi.

«Gandhi-Djî ? demanda-t-il.

– Oui Gandhi-Djî.

–Merci », dit l’enfant rougissant de plaisir, et il repartit.

Au fond de chaque chose, un poisson nage. Poisson, de peur que tu ne t'en sortes nu, je te jetterai mon manteau d'images.

Le matin poissonneux saignera sur les halles.

Le jour passera vite, hâté par les horloges, par les moteurs et par les gares.

Des lumières d'alcool feront crever la nuit. Les ampoules électriques chasseront les étoiles.

Derrière une porte vitrée, des cadavres peints ouvrent les bras à ceux qui entrent.

Libre est celui qui s'est défait de toute fin.
Qui agit comme n'agissant pas.
Qui a pour fin la perfection de faire.
L'acte de celui-là fend le monde comme un éclair de toute-puissance.

Il se peut fort bien que le mouvement gauchisse aux Indes. Je ne vois parmi les lieutenants de Gandhi aucun qui soit digne de lui succéder. Tout cela peut dégénérer d'un jour à l'autre en une révolution violente, en une émancipation nationale quelconque. Cependant le blé est semé. Une nouvelle vérité est entrée dans le patrimoine humain. Le blé lèvera peut-être ailleurs.

On ne peut parler de non-violence que s'il y a conflit. Qu'on ne peut appeler non-violent celui qui se met à l'abri tandis que le monde est en feu. Celui qui vit tranquillement est peut-être non-violent, mais on n'en sait rien. On le saura le jour où un conflit éclate et où on le verra résoudre le conflit, sans recours à la contrainte ni à la ruse. Car la non-violence c'est de dire à la violence : non ! A la violence, et surtout à ses formes les plus virulentes qui sont l'injustice, l'abus, et le mensonge.

Il faut d'abord vous préparer à la non-violence. Tout le monde sait que pour la guerre il faut des années de préparation.

Si tu fais par amour du fruit, sache que tout fruit pourrit ; si tu fais pour complaire aux autres, sache que toute fleur se fane. Mais si tu fais pour l’amour du bien, ton acte demeurera dans le bien, détaché des choses et de toi.