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Critiques de Larry Brown (201)
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92 jours

Il s'agit d'une longue nouvelle ou d'un court roman de 120 pages environ.

Léon Barlow, le personnage principal, écrit sans cesse, et bien que son talent soit souvent reconnu, il ne reçoit que des lettres de refus d'éditeurs. Il a décidé de vivre au jour le jour. Il travaille quelque temps (en peignant des maisons, par exemple) puis laisse tomber, vit de ce qu'il vient de gagner et écrit jusqu'à ce que l'argent soit épuisé. Puis il se remet à travailler quelques jours de plus et ainsi de suite. C'est un plan qui lui était venu sur une impulsion, mais dès qu'il l'avait adopté il s'était juré de s'y tenir tant qu'il vivrait.



En définitive, il y a du Fante et du Charles Bukowski dans ce livre. Il est à la fois hilarant et triste, brutal émotionnellement. Je vous le recommande vivement.
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92 jours

Leon Barlow vit seul depuis son divorce avec sa femme. Il boit de la bière et encore de la bière et essaye désespérément d’écrire. Mais sa femme lui réclame sa pension alimentaire, ses potes viennent boire avec lui et lui faire lire leur poèmes. Pour vivre il peint des maisons pendant quelques jours le temps de se renflouer et de remplir le garde manger et se remet à écrire. Il envoie ses nouvelles aux quatre coins du pays mais son talent n’est pas encore reconnu à sa juste valeur et il ne reçoit que des refus…

92 jours est une novella, une longue nouvelle, à la sauce Bukowski. On y retrouve les thèmes chers à l’auteur du Journal d’un vieux dégueulasse : l’alcool, l’écriture, la précarité, les petits boulots, les femmes… Une bonne histoire qui donne envie de lire les autres livres de l’auteur.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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92 jours

Ergonomie : livre au format poche, Folio 2€ édition de 2001. Format poche, attention aux personnes ayant des problèmes de vue.



Nouveauté pour moi car je connaissais les œuvres de Larry Brown que de nom.



L'écrit 92 jours est un petit roman (120 pages environ) relatant l'histoire d'un homme divorcé, père de deux enfants, essayant de publier ces oeuvres et sombrant doucement dans l'alcool.



Ce petit livre traduit très bien (malgré son petit format) la détresse qu'un homme peut subir alors que rien ne le prédestiné à cela. Divorce, enfants, écrits non publiés, problème d'argent, relations familiales, relations amicales, sexualité, alcoolisme... Le personnage relate sa vision de son monde avec un vocabulaire parfois "cru" mais qui donne de la valeur à son témoignage.



Néanmoins, je suis heureuse que le livre soit un petit roman car il y a très peu d'action, il est presque "contemplatif", l'ennui peut vite s'installer...

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92 jours

Ce livre m'a... litéralement ennuyé. C'est dommage car le personnage est touchant, il n'est pas un surhomme ou tout clyché de ce genre mais il est attachant et l'on en vient à souhaiter qu'il lui arrive quelque chose mais les pages s'égrennent et aucune véritable péripétie ne vient maintenir la tension. C'est dommage.
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92 jours

2€ pour une claque, ça vous dit ?

C'est le meilleur point d'entrée dans l'univers de Larry Brown que j'aime d'amour.



Je vous en supplie lisez-le ! Ce type est mort trop tôt, et il n'est pas assez connu en France.

Ses nouvelles sont des pépites d'humanité, ne passez pas à côté et surtout, si vous aimez (mais si vous avez un cœur, vous aimerez), partagez-le. C'est la seule bonne chose à faire avec les gars comme lui.
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92 jours

Encore une trouvaille du fin fond de la boîte à livre de mon village! C'est une longue nouvelle d'un auteur que je ne connaît pas. Un portrait d'un homme qui croit en son talent d'écriture et veut absolument réussir... Beaucoup d'humanité, un livre attachant.
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92 jours

Sale période pour Leon Barlow, le looshéros de 92 jours de Larry Brown, traduit par Pierre Furlan.



Sa femme Marylin s’est barrée avec ses deux enfants en se jurant de lui faire cracher un max de pension alimentaire ; ses p’tits boulots alimentaires de peinture ne durent que quelques jours quand l’appel de la biture et de la bringue se fait trop fort ; et les éditeurs ne cessent de lui refuser ses textes sans même y mettre les formes.



Car Leon Barlow écrit. Des nouvelles. Inspirées de ses rencontres ou de ses rêves, accouchées dans la douleur ou fulgurantes comme un shoot de sky. Mais portées par la foi inébranlable d’être un écrivain. Injustement reconnu, mais assurément un écrivain.



Dans cette novella, l’immense Brown nous livre après ses aînés Fante et Bukowski, sa version de l’auteur US maudit. Moins fantasque qu’un Bandini et moins obsédé qu’un Chinanski, Barlow est un looser merveilleux qui se vautre dans l’alcool et la débauche, pour oublier le jour présent sans ignorer que le lendemain sera encore plus dur.



Un Brown atypique, qui pue la crasse, le dégueulasse et la désespérance, sauf celle de l’écrit dont viendra, un jour, peut-être, le salut. Savoureux.

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92 jours

En plus de la chaleur et de la moiteur ambiantes, Leon doit supporter sa solitude, les refus des maisons d'édition de publier ses nouvelles, son ex-femme, sa mère qui se désole et pleure de le voir ainsi. Finalement la seule chose qu'il supporte tant bien que mal c'est la bière ; avec lui et ses copains, les brasseries sont promises à un bel avenir. Difficile de remonter la pente quand la vie personnelle et le boulot vous tournent le dos et pourtant Leon garde en lui une part d'espoir et sait se reprendre avant de plonger pour de bon. En tout cas, on a très envie qu'il s'en sorte.



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Je l'ai pris et n'ai pu le lâcher. Un beau moment, un bon moment de lecture pour deux euros un lundi matin en compagnie de Leon Barlow. De belles remarques. Un humour discret. J'ai juste eu un peu faim à la fin de l'histoire.
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Affronter l'orage

Si l’on parle souvent – et à raison – du Larry Brown romancier, on a tendance à oublier le novelliste, peut-être parce que ses recueils parus à La Noire n’ont pas eu le bonheur d’être réédités. Faire front est l’un d’eux (l’autre est intitulé Dur comme l’amour).

Faire front, titre de la première des neuf nouvelles de ce recueil, en pose en fait le thème général : on entre dans l’intimité de gens ordinaires dans l’Amérique de Larry Brown, le Vieux Sud. Ils sont souvent pauvres, craignent le lendemain, sont parfois harassé par le travail, presque toujours épuisés par la vie. Ils ont pris les mauvais embranchements, choisis les mauvais partenaires ou bien, tout simplement, ils n’ont pas eu l’occasion de choisir. Petits employés, ouvriers, femmes au foyer, fermiers, chômeurs, les personnages de Larry Brown ne font pas que se débattre avec un quotidien morne ou désespérant. Ils ont des rêves, des souvenirs, des envies de partir ou de changer… ils essaient de faire front avec les moyens dont ils disposent. Tout cela se fracasse parfois et, à d’autres moments, une lueur d’espoir subsiste.

À tous ses êtres imparfaits, aux aspirations parfois contradictoires, Brown offre le temps d’un texte la possibilité de dire leurs vies et, surtout, il ne les juge pas. Ces femmes et ces hommes anonymes, sur lesquels personne ne pose son regard, sont là, incarnés, et s’imposent : on a envie de connaître ce qui les accable et ce qui, au moins provisoirement, les empêche de chuter. C’est sans doute là l’essence de l’œuvre de l’écrivain du Mississippi, cette volonté de montrer l’humain, de le dépouiller de ses oripeaux afin de mettre en lumière ce qu’il a dans le cœur, que cela soit beau ou pas. Surtout, ici, malgré quelques expérimentations littéraires originales et réussies (Julie : un souvenir, notamment), Larry Brown refuse tout lyrisme. Il dit les choses avec une apparente simplicité qui, pourtant, sait montrer ce que ses personnages ont de plus intime et, par ailleurs, avec une singulière beauté. Neuf textes, donc, qui frôlent souvent la perfection et qui la touchent pour une bonne part d’entre eux.


Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Affronter l'orage

Mémorial de la mélancolie.



Neuf nouvelles, mais une seule est longue saison au ciel changeant : la mélancolie.



Larry Brown regarde le monde par en bas quand l'orage gronde au loin.

Il compte les secondes avant l'éclair qui pulvérisera la vie de ses personnages, des paumés rongés par les épreuves, la culpabilité, l'amour ... ou la solitude.



A la lumière de cette mélancolie poignante, les mots sculptent des visages, dessinent un mémorial - un Mont Rushmore réinventé en hommage à cette Amérique des broyés.



C'est une lecture invasive, une ascension émotionnelle tour à tour bouleversante et étonnamment belle.



Un premier pas pour moi dans l'univers de Larry Brown et certainement pas le dernier.



Traduit par Pierre Furlan
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Affronter l'orage

Un recueil de nouvelles sombre et triste. L’auteur dépeint des âmes en peine, qui vivotent au cœur des Etats-Unis qui laissent sur le bas-côté ceux qui galèrent qui travaillent juste pour payer les factures. L’écriture est percutante il n’y a pas ou peu d’espoir au fil des histoires. Par contre la trame est toujours plus ou moins identique avec des personnages bien portés sur l’alcool.

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Affronter l'orage

Un recueil de nouvelles très répétitives. On y côtoie le sexe, l'alcoolisme et les problèmes d'américains caricaturaux. Livre a lire rapidement, et on ne doit pas s'attendre à de la grande littérature. C'est probablement dû a la traduction de l'anglais au français, mais les nouvelles sont écrites a l'aide de phrases courtes sans sonorité qui nous aide a apprécier le récit. En revanche gros point positif pour la qualité de l'édition gallmeister (papier, impression etc..) au top !
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Affronter l'orage

Mauvaises nouvelles.

Oui, de très mauvaises nouvelles envoyées du sud des US par l'ami Larry Brown.

Des nouvelles des petites gens, l'Amérique d'en-bas, celle des laissés pour compte qui se débattent sans espoir de fin entre quelques toxiques : un couple mal assorti souvent et l'alcool bien sûr presque toujours.

Misère sociale et misère affective de quelques éclopés de la vie en pleine galère pour lesquels l'auteur développe toute son empathie.

Des nouvelles très noires, désespérées même, mais voilà, c'est très bien écrit alors on poursuit la lecture à nos risques et périls.

Affronter l'orage est l'une d'elles, celle qui ouvre le recueil et c'est l'une des plus réussies et des plus sombres, tout en non-dit et d'entrée, le ton est donné.

Bien sûr, certains portraits peuvent friser la caricature mais dans chaque nouvelle, un petit "plus" souvent non-dit, un brin étrange, fait de chaque tableau une belle peinture un peu sombre.

Mieux vaut être à jeun et avoir le cœur bien accroché avant de parcourir la galerie de portraits de l'ami Larry Brown où l'on retrouve ces petites phrases sèches et décalées typiques de la littérature américaine contemporaine.

Les nouvelles sont construites de manière très elliptiques, pleines de non-dits ou de sous-entendus, laissant au lecteur le soin d'imaginer peut-être le pire selon ses propres angoisses.

Pour celles et ceux qui aiment l'alcool.
Lien : https://bmr-mam.blogspot.com..
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Affronter l'orage

Le recueil de nouvelles "Affronter l'orage" (c'est également le titre de la première nouvelle) met en scène des personnages désabusés et esseulés, souvent en proie à des difficultés matérielles conséquentes. L'alcool y est un recours, bien trop, et met à nu les espoirs et le laisser-aller de ces personnages, qui comme nous tous, ont des rêves, et s'y accrochent comme à une planche de secours au milieu des éléments déchaînés.



Car oui, il s'agit bel et bien d'affronter l'orage de la vie : tous les personnages sont confrontés à un moment crucial, à un choix, ou aux conséquences d'une absence de choix, parfois pour se sauver, parfois pour descendre plus bas encore, mais en finir. Pour certains l'amour est présent et reste une ressource, pour d'autres il serait une entrave, si tant est qu'ils soient même capables d'aimer. Les femmes en particulier y ont connu la violence à plus d'une reprise, elles s'accrochent peut-être plus durement à la vie, mais là encore, le regard de l'auteur sur leur univers est dur, voire impitoyable, car elles sont rarement de bonnes mères, et délaissent leur progéniture, dans plusieurs nouvelles.



Bref, des hommes et des femmes s'approchent, se recherchent, s'espèrent, et cela aboutit ou non à un semblant de relation. C'est ici qu'intervient l'écriture : on est à la fois dans l'Amérique profonde, c'est totalement américain, mais aussi universel, et même intemporel. L'écriture de Larry Brown réussit le tour de force de nous faire glisser dans la peau de personnages peu recommandables, tout en nous donnant un aperçu de ce qui fait échouer ou déraper les relations - la peur de l'intimité, l'égoïsme presque forcé par les conditions de vie, où il faut avant tout survivre, lutter pour conserver son travail... On est à la fois dans la peau du personnage, et on ressent de l'empathie pour lui et pour l'autre, les autres, qui se débattent autour de lui.



Je n'ai pas ressenti de tristesse en pénétrant dans cet univers, la lumière y est crue mais marque bien les contrastes, j'avais envie d'y retourner, je pensais aux personnages du livre. Il me semble que c'est un ouvrage qui agit aussi à retardement - on croit avoir refermé le livre, mais il agit encore, et projette sa lumière dans notre propre décor.
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Affronter l'orage

Un recueil de nouvelles intéressantes, l'auteur présente des personnages sombres avec divers travers, des vies compliquées, des tentatives de sauvetages de soi avec plus ou moins de succès.

L'auteur aborde plusieurs thèmes comme l'alcoolisme féminin dans une famille moyenne, une femme battue et divorcée qui croit qu'elle reprend sa vie en main, l'infidélité, l'avortement. C'est clair ce ne sont les sujets les plus gais mais ils ont le mérite d'être traités avec justesse et pertinence.

Les réflexions des personnages sur leur propre vie ne se cachent pas derrière des fioritures et les mettent face à leur réalité qui résulte de leurs choix.

Je découvre un auteur avec une écriture juste et touchante, à suivre.
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Affronter l'orage

Je découvre cet auteur par ce recueil de nouvelles, et j'ai beaucoup apprécié ce représentant du dirty realism.



ll arrive à suggérer ses fins de nouvelles, un peu comme si lui même n'osait pas écrire des fins aussi sinistres! Il navigue dans l'Amérique des laissés pour compte, celle qui passe si bien dans la littérature, mais est si terrible dans la réalité.



Une seule nouvelle m'a décontenancé : 'Julie'. Il a mélangé toutes les phrases des 20 pages de sa nouvelle, la rendant inintelligible. Incompréhensible pour moi!
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Affronter l'orage

Indispensable de connaître cet auteur !

Moi ce sont surtout ses nouvelles que j'adore.

Larry Brown c'est une sorte de Raymond Carver croisé d'un John Fante.

Je ferais n'importe quoi pour faire découvrir cet auteur.

S'il vous plaît, lisez-le !
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Affronter l'orage

Neuf nouvelles par l’auteur de Joe et Fay, ayant de nombreux points communs entre elles : l’alcool, des femmes et des hommes dépassés, des couples en crise, une pauvreté ou une précarité endémique. Surtout des gens sur le point d’abdiquer, ou l’ayant déjà fait. Ici nous sommes loin de l’american way of life.

La soirée d’un couple où l’amour est parti depuis longtemps, un homme désemparé face à l’alcoolisme de sa femme, un homme qui a un double travail pour financer les traitements de l’enfant de sa compagne qu’il n’aime plus, une femme divorcée qui fantasme sur un ouvrier venu réparer sa porte, un alcoolique qui tente d’aider une femme tombée encore plus bas que lui, un employé d’une agence de tourisme qui hait les touristes, un libéré sous contrôle judiciaire qui joue allègrement avec les lignes rouges… Comme le dit la chanson « Noir, c’est noir, il n’y a plus d’espoir » ! Seule l’empathie de l’auteur pour ses personnages évite la déprime au lecteur.

Larry Brown décrit avec justesse et finesse cette Amérique des loosers, celle de gens qui ne savent pas de quoi demain sera fait et qui quelque part s’en foutent, l’essentiel étant de s’en sortir aujourd’hui, demain on verra… Un auteur que l’on peut rapprocher de Russel Banks, Daniel Woodrell ou Jim Harrison, tant pour les thématiques que pour la qualité d’écriture.
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Affronter l'orage

Ce recueil de neuf nouvelles de Larry Brown, indépendantes les unes des autres, présente l’Amérique des paumés et des laissés-pour-compte qui affrontent, comme ils le peuvent, l’orage de leurs existences …



J’ai trouvé toutes ces tranches de vie un peu trop portées sur la boisson pour que je puisse pleinement les apprécier. Le thème de l’alcoolisme est effectivement abordé dans presque toutes les nouvelles et cela m’a tout bonnement lassé au fil de ma lecture.



Je n’ai absolument rien compris à la nouvelle intitulée "Julie : un souvenir", qui semblait pourtant être l’une des plus intéressantes de par sa construction complexe (mais je n’avais visiblement pas les clés pour l’élucider).



Côté positif, puisqu’il y en a tout de même, je dois reconnaître que j’ai apprécié la nouvelle "Vie nocturne" car elle a créé en moi une attente, dès les premiers paragraphes, qui m’a tenu en haleine jusqu’à la fin, même si ce que j’attendais n’est finalement jamais venu. L’avant-dernière nouvelle du recueil, "Partir", sur l’extrême solitude, est ma préférée.



En définitive, je pense que le format des nouvelles ne me correspond pas car il ne m’a pas permis de m’attacher aux différents personnages. Voici donc ma toute première déception du catalogue Gallmeister !
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Affronter l'orage

Voilà longtemps que je n'avais lu un tel recueil de nouvelles, à la fois brèves et particulièrement illustrantes d'une société américaine, plutôt "classe moyenne" , livrée à ce point  à la faillite d'un rève américain que l'on nous vante tant. 



Intitulé des 9 nouvelles : 



- Affronter l'Orage.



- Kouboukou raconte (ça suffit)



- Les riches.



- Jésus et ce bon vieux Franck.



- Julie : un souvenir.



- Les Bons Samaritains.



- Vie Nocturne.



- Partir.



- Fin d'une histoire d'amour.



Larry Brown nous plonge avec finesse et discernement dans des instantanées de vie où solitude, alcool, infidelité, castes sociales, difficultés financières, violence parfois et quelques rares élans de générosité rythment ces portraits. 9 nouvelles au total de qualité relativement égale avec certaine plus incompréhensibles que d'autres (notamment Julie : un souvenit) parfaitement écrites. Les décors, sentiments, rencontres, altermoiements parfois, errements et réflexions de ces anti héros sont dignes des meilleurs observateurs et prortraitistes. 



Cette société américaine est terriblement fragile humainement et on peut s'attacher à l'un ou l'autre des personnages présentés.



Si l'alccol et ses ravages est bien présent ce sont les motivations ou sentiments qui sont diversement présentés ; pour les uns c'est le dernier ami dans une faillité à venir ("Jésus et ce bon vieux Franck"), le remêde à l'extrême solitude ("Partir"), la bienveillance d'un mari pour sa femme sous emprise "(Koubouko raconte").



Idem pour l'infidélité assumée par nécessité ("Affronter l'Orage"), subie ("Partir") ou mal vécue ("Vie Nocturne). A la misère morale (notamment "Les Bons Samaritains") s'ajoute celle économique qui frappe durement Mr Parker ("Jésus et ce bon vieux Franck"), Richard ("Partir") ou bien encore celle décrite par M Pellisher ("Les Riches").



La violence de la société enfin et ses excès au coeur des nouvelles comme "Julie :un souvenir"ou "Fin d'une histoire d'amour". Le modèle américain en prend pour son grade ici aussi.



Des portaits d'une extrême crudité ou / et nudité mais toujours avec justesse et quelques éléments de bonté justement répandus. Un ensemble à découvrir indiscutablement.
Lien : http://passiondelecteur.over..
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