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Critiques de Laura Poggioli (146)
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Trois soeurs

Les trois sœurs, ce sont Krestina, Angelina et Maria Katchatourian, âgées de 17 à 19 ans. En ce 27 juillet 2018, elles sont assises dans le couloir de leur appartement de Moscou et attendent l'arrivée de la police, à quelques mètres du cadavre de leur père. D'aussi loin qu'elles se souviennent, il n'a été que cris, insultes, coups et abus. Alors, elles l'ont tué.

Dans ce récit mêlant cet événement à des réflexions plus personnelles, Laura Poggioli remonte le temps, onze ans qui ont conduit au parricide. Elle raconte l'intimité de cette famille, l'enfer de la vie des femmes Katchatourian, mère et filles. Avec beaucoup d'humanité et d'empathie, l'autrice révèle l'accumulation d'horreur et d'humiliation que ces enfants ont vécu, brisant à jamais leur innocence.

Elle nous permet aussi d'en apprendre davantage sur la société russe, elle qui a vécu à Moscou, société totalement divisée sur la question des violences domestiques, dépénalisées par la Douma et incarnées par le proverbe russe : « S'il te bat, c'est qu'il t'aime ». De récentes statistiques estiment qu'au moins 20% des femmes russes ont signalé des violences régulières intra-familiales.

Mais cette lutte contre les violences faites aux femmes est synonyme pour certains d'influence occidentale et est combattue au nom de la préservation de la culture russe.

Laura Poggioli, elle aussi victime de violence, tisse des liens avec son propre vie. Ce parricide lui permet de se pencher sur son passé et montre que, quelque soit la gravité des violences subies, les victimes n'en ressortent pas indemnes.

Un récit glaçant mais très instructif : je ne connaissais pas ces 3 jeunes femmes et leur histoire et je n'avais qu'une idée vague de la condition des femmes en Russie. C'est aussi un message de prévention très efficace.
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Trois soeurs

Un roman révoltant, puissant et révélateur des conditions de vie des femmes en Russie à travers un va-et-vient de passages autobiographies et de sociétés.



Une lecture qui donne à réfléchir, à s'émouvoir, à s'indigner mais jamais dans le jugement ou la critique. Un bon premier roman pour l'autrice.



Certains passages sont dur à lire car ils nous rappels que ce que nous lisons là au chaud sur notre canapé n'est pour certaines femmes que l'horrible réalité {ici même en Russie, mais malheureusement aussi dans notre propre pays}.



Un livre qui marque !
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Trois soeurs

Un "fait divers" qui renvoie à des problématiques plus larges sur la société russe et la place de la femme dans celle-ci. L'autrice arrive également à établir un parallèle entre la triste histoire de cette fratrie et son propre vécu et son histoire familiale chargés, eux aussi, de violences domestiques, sans jamais verser dans le larmoyant.
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Trois soeurs

L’histoire est mêlée de celle de l’auteur mais aussi des 3 sœurs Khatchatourian. On condamne ici les violences conjugales, les violences domestiques faites aux femmes mais aussi les violences faites par un père. On apprend le quotidien de cette famille qui vit dans l’angoisse avec ce père tyran. Il les exploite, leur enlève leur liberté, les emprisonne dans leur petit appartement, touche leur intégrité physique. C’est ça l’amour d’un père envers ses filles, son fils et sa femme? Le passé difficile des Russes est-il une excuse pour pardonner ses violences encrées dans les familles?

La famille du père le defend haut et fort. Pour eux, c’est impossible qu’il puisse être violent. Il offrait tout ce que puisse désirer leurs filles, vêtements et vacances. Il allait à la messe le dimanche.

La justice russe ne veut pas se ranger du côté des filles après avoir elles-même tuées leur père. On voit la création de plusieurs mouvements qui soutiennent les filles mais aussi certaines personnes qui les rabaissent et disent que c’est leur faute.













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Trois soeurs

Premier roman de Laura Poggioli qui, je pense, me donnera envie de découvrir de prochains textes. Une belle plume qui, dans ce livre, imagine la vie de trois sœurs russes tyrannisées par le père. Elle mêle sa propre vie à la leur et ^donne à voir et à sentir l'âme russe d'aujourd'hui et pose la question du désir des hommes et de leur violence.
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Trois soeurs

En ce jour où le tyran russe s'assure peu glorieusement un mandat de plus, ayant éliminé toute opposition par le meurtre ou la "dissuasion musclée", je me décide enfin à poster mon retour sur ce petit livre terminé il y a une dizaine de jours. Et puis sa couverture est très rouge, tout comme celle de "Rita", chroniqué un peu plus tôt.

Attention, quand je dis "petit livre", rien à voir avec sa qualité, mais avec le format et le nombre assez peu élevé de pages (250, avec un texte resserré en milieu de page et de grandes marges).



L'histoire, vous en avez peut-être déjà entendu parler : les soeurs Khatchatourian : Krestina, Angelina et Maria, âgées de 17, 18 et 19 ans ont tué leur père en 2019 après des années de sévices, alors que tout l'entourage connaissait leur terrible situation, mais voilà, en Russie la violence familiale et conjugale n'est pas pénalisée, on peut battre femme et enfants, les torturer ou en abuser, leurs plaintes ne seront pas entendues. Pire : elles peuvent être accusées de diffamation et se retrouver en prison...



Laura Poggioli a choisi de raconter cette histoire vraie en retraçant les prémisses qui ont abouti à cette nuit de trop où les soeurs ont fini par se délivrer de leur bourreau. Elle remonte 11 ans en arrière et entrelace le récit des malheurs de la famille Khatchatourian avec ses propres séjours à Moscou. En effet, passionnée par la langue et la culture russe, elle a effectué une partie de ses études sur place, et y a également rencontré son premier amour, Mittia. Pourquoi ce choix, qui m'a tout d'abord surpris (et un peu déstabilisée) ? Parce qu'à travers cette relation, elle a découvert la réalité du quotidien de nombreuses femmes russes, qui lorsqu'elles sont battues ou maltraitées n'ont bien souvent aucun recours, n'étant pas entendues par la police et la justice qui donneront systématiquement raison à l'homme. Elle-même a subi la violence de Mittia, et n'a pas su se rebeller, pensant même qu'elle était fautive.



Cette attitude m'a d'abord énervée, mais elle explique bien le mécanisme pernicieux de cette "culture" patriarcale où elle a baigné pendant des années et qui l'a comme anesthésiée. En évoquant son propre vécu parallèlement à celui des soeurs, elle met en évidence plusieurs facettes de l'emprise exercée par les pères, maris, petits amis ou cousins sur les femmes de leur entourage. L'autorité russe estime que l'attitude occidentale (mouvement #meetoo par exemple) est synonyme de faiblesse et veut montrer que "chez eux, on sait se tenir, et ce qui concerne la famille reste chez soi". Mais le procès des soeurs Khatchatourian aurait peut-être pu ébranler certaines certitudes, puisqu'aux dernières nouvelles (avant l'envahissement de l'Ukraine), la légitime défense était envisagée, seul cas de figure qui pouvait leur éviter une condamnation à la prison. A l'heure actuelle bien sûr, on n'en entend plus parler, on sait seulement que la plus jeune a été reconnue irresponsable, et a pu rejoindre sa mère. A l'origine, la qualification de meurtre en réunion avec préméditation devait leur valoir une peine de 20 ans de réclusion...



J'ai apprécié les nuances de l'auteure sur son expérience en Russie, elle sait mettre aussi en évidence les bons côtés de la vie à Moscou pour les étudiants (attention, on parle bien de la vie avant la déclaration de guerre à l'Ukraine, le livre a été terminé juste avant), la richesse de la culture russe.

Par contre j'aurais préféré que le livre soit plus centré sur la vie de la famille Khatchtourian, le parallèle avec les violences subies par l'auteure me semble quand même un peu disproportionné, sans vouloir nier sa souffrance. Mais elle évoque aussi d'autres épisodes de sa jeunesse ( en France) qui pour moi n'ont pas leur place ici. mais c'est son premierlivre, on retiendra son mérite d'avoir mis en lumière un drame bien représentatif de ce qui se passe encore bien trop souvent derrière les portes fermées des foyers russes.
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Trois soeurs

Pour moi c'est un vrai coup de cœur et une vraie prise de conscience sur l'immense fossé des droits envers les femmes et les personnes victimes de violences à notre époque entre nos deux pays.

27 Juillet 2018 - La police de Moscou arrive sur les lieux du crime, les trois sœurs étaient assises le long du mur à côté du cadavre de leur père. Depuis des années, il s'en prenait à elles, les insultait, les frappait, la nuit, le jour. Alors en cette nuit de juillet 2018 pour les trois sœurs c'est en était trop ...

La Russie s'est déchirée à propos de ce crime, parce qu'il lui renvoie son image, celle d'une violence domestique reconnue et restant impunie. Un proverbe Russe bien connu dit bien " S'il te bat, c'est qu'il t'aime ".

Laura Poggioli mele dans ce roman en plus des nombreuses recherches, articles de presses, réseaux sociaux, d'heures d'interviews télévisées, une part de fiction ainsi qu'une part de sa propre histoire. Âgée de 20 ans avec une fascination et un amour pour la Russie, elle rencontre son grand amour son prince serbe Mitia blond aux yeux sauf que celui-ci n'est finalement pas le prince qu'elle espérée.

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Trois soeurs

Ce livre est étonnant... Les aller,-retours entre la description des faits (le meurtre d'un père tyrannique par 3 soeurs déterminées) et l'histoire de l'auteur, sa relation avec la Russie peuvent dérouter.

Mais il faut persévérer, ce récit décrit parfaitement la considération d'une civilisation russe sur la violence conjugale, familiale et la place des femmes.

Tout en nous interrogeant sur ce que nous pouvons accepter ou pas .

Bonne lecture à vous.
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Trois soeurs

Premier roman entremêlant la vie de l'auteur et son rapport à la Russie et l'histoire des 3 soeurs Khatchatourian qui ont tué leur père un soir de juillet 2018 après des années de tortures et sévices.

En 2017, les violences domestiques ont été dépénalisées en Russie. Un proverbe dit même "s'il te bat, c'est qu'il t'aime". C'est dans ce contexte que l'auteur s'interroge sur la place des femmes dans ce pays glacial, que ce soit au sens propre comme au figuré dans le cœur de certains hommes.

Une écriture agréable, très documentée, sur une histoire inconcevable et qui nous mène à une profonde réflexion sur le patriarcat et le poids de nos histoires familiales.
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Trois soeurs

À Moscou le 27 juillet 2018 Krestina 19 ans, Angelina 18 ans et Maria 17 ans tuent leur père.



Laura poggioli reviens sur l'enfance de ces jeunes filles, tout en nous racontant ses propres souvenirs de ces passages dans cette ville, ainsi que des faits historiques ou politiques. Le tout nous explique comment et pourquoi ces jeunes femmes ont été jusqu'au paricide.



Une bonne lecture qui m'a permis de mieux comprendre la situation dans lesquelles se trouvent les femmes russes.



Bonne lecture
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Trois soeurs

A travers l'affaire des soeurs Katchatourian, Laura Poggioli explore les contradictions de la Russie et les thèmes des violences familiales et conjugales.



Ce récit alterne l'affaire elle-même et le vécu de l'auteure, son amour pour la Russie, son rapport aux hommes, ses blessures.



Le concept de considérer qu'en Russie, ce qui se passe dans l'espace privé reste une affaire privée et que l'Etat ou la justice n'a pas à s'immiscer m'a rappelé un des fondements de la Russie de Staline de la fin de la deuxième guerre. Dans Enfant 45, il est dit qu'il n'y a pas de meurtre au Paradis (le paradis en l'occurrence étant la Russie) et donc quiconque ose insinuer qu'il y a eu meurtre devient un ennemi de l'Etat. Ceci revient donc à nier dans un cas, qu'il y a des maris, des pères, des petits amis violents et dans l'autre qu'il puisse y avoir des criminels.

Cette contradiction entre la Russie publique, dans laquelle l'auteure se sent plus en sécurité qu'à Paris où le harcèlement de rue est très présent et la Russie privée, faite de violences n'en est que plus exacerbée.

Le fait de considérer que ce qui se passe dans les foyers doit rester privé fait qu'on en arrive à l'affaire des sœurs Katchatourian.



Je ne sais pas ce qui m'a le plus choquée ou mise en colère :

- le père qui bat, qui viole en accusant ses filles d'être les seules responsables, et qui va à l'église le lendemain, servir à l'office et se faire laver de ses péchés ?

- le petit ami qui frappe, qui insulte, qui rabaisse car il ne faut pas remettre sa suprématie masculine en cause ?

- la famille du mari violent qui elle-même maltraite sa belle-fille et ses petites filles, les rabaisse, parce que c'est dans la culture, c'est comme ça ?

- de jeunes filles victimes de maltraitance, de viol, des pires abjections de la part de leur père et qui paient les pots cassés car elles en viennent au meurtre pour que ça s'arrête ?



Ce qui est sûr, c'est que j'ai refermé ce livre avec un sentiment de malaise, d'injustice et d'immense gâchis.

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Trois soeurs

Ce livre aborde les violences domestiques en Russie. L’autrice nous apporte un point de vue personnel en ayant elle même vécue les violences domestiques. Elle nous apporte aussi un point de vue extérieur en s’appuyant sur une affaire qui avait à l’époque déchiré les chroniques en Russie. Ce livre m’a apporté énormément de connaissances sur les violences domestiques en Russie. Un pays où la loi ne protège pas les femmes. Je recommande ce livre qui éveille les consciences et qui permet de faire éclater la vérité.
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Trois soeurs

Entre souvenirs personnels et faits de société, Laura Poggioli s’intéresse au drame qui a secoué la Russie en 2018 : le parricide des sœurs Khatchatourian. L’occasion pour l’autrice de partager son expérience personnelle, le tout avec un soupçon de fiction.

Un exercice que j’ai malheureusement trouvé maladroit, car au-delà de l’intention louable de lier d’autres cas du quotidien à cette expérience atroce, l’autrice a tendance à assimiler son propre vécu à celles des Khatchatourian, invisibilisant de cette manière les horribles choses qu’on vécues les sœurs. Un choix questionnable et étrange.
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Trois soeurs

Une lecture dont on ne sort pas indemne et qui reste en persistance rétinienne.



Ce livre recommandé par mon cher neveu @iamcoeurdacier, est tout à la fois, un reportage avec la reprise d'éléments de l'enquête, une fiction - l’auteure imagine la vie des trois sœurs de l'enfance jusqu'au parricide - une autobiographie (elle retrace son histoire, raconte la Russie qu'elle aime tant) et un documentaire, presque un essai.

L’affaire Khatchatourian en 2018, m’est passé au-dessus de la tête. Je la découvre avec ce livre Trois sœurs.



Le 22/07/2018, les trois sœurs Khatchatourian - Krestina 19 ans, Angelina 18 et Maria 17 - tuent leur père Mikhaïl de Trente-six coups de couteau, dix coups de marteau

Elles ont vécu l’enfer : abus verbal, physique, sexuel étaient leurs quotidiens.

Il faut un cœur bien accroché pour lire les sévices qu’elles ont subi.

En Russie, on ne parle pas de ces choses-là, elles sont supposées rester dans l’intimité familiale.



En parallèle de l’histoire des sœurs, Laura Poggioli parle de son expérience qui la renvoie à des secrets de famille. Le lourd passé de l'auteure m'a perturbée : au début je me demandais si cela était bienvenu de lier ces deux affaires, ce que son parcours personnel venait faire là. Au fil des pages, j’ai compris que son passé entrait en résonnance avec celui des millions de femmes russes qui subissent et tolèrent ces violences en excusant le vil coupable.



J’ai noté cette jolie phrase si explicite de ce que vivent ces femmes, au sujet de sa tante qui a vécu cet enfer de violences conjugales, qui après s’être reconstruite loin de son bourreau, retournait avec lui « C’était comme si elle ne savait pas quoi faire d’autre de sa peau qu’être cette femme en lambeaux. »

Les sœurs Katchatourian sont devenues le symbole des violences domestiques en Russie. « Pour beaucoup, un meurtre restait un meurtre et une victime de violences avait toujours la possibilité de partir. »En 2020, Le parquet russe réclame que les faits soient requalifiés en "légitime défense"J’ai apprécié l’étude sociologique bien documentée. J'ai aussi aimé la comparaison de la place des femmes dans la société russe et la société française.



J’y ai trouvé du transgénérationnel, de la sororité.

Un livre touchant, engagé et perturbant à lire et faire circuler.
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Trois soeurs

j'ai lu ce livre d'une traite, de plus en plus bouleversée par l'univers que je découvrais au fil des pages. Je ne connaissais le pays qu'à travers mes études, à travers son histoire, et j'avais du mal à imaginer cette politique du silence qui s'instaure dès la porte fermée. En France aussi, comme ailleurs, il y a des femmes et des filles maltraitées, en France aussi on va voir la police pour se plaindre, en France aussi les femmes ne sont pas toujours écoutées.... mais j'ai été encore plus étonnée par l'issue de l'affaire des trois soeurs, issue tout à fait inattendue dans le contexte politique du pays.
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Trois soeurs

Malgré le « coup de coeurs des bibliothèques de la ville d'Annecy » je n'ai pas été convaincue par ce livre. Ce n'est pas réellement un documentaire même si l'histoire de base est véridique, ce n'est pas réellement un roman.

Il s'agit de l'histoire (atterrante) de trois soeurs qui victimes de mauvais traitements et d'inceste finissent par tuer leur bourreau de père.

En alternance avec ses chapitres sur les trois soeurs, Laura Pogioli évoque son ressenti face à ce drame : elle est française et a une passion pour la Russie, y vit et suit l'affaire des trois soeurs au jour le jour.

Elle met en parallèle les mauvais traitements des trois soeurs avec sa relation avec un jeune homme russe qui finit par la battre et l'humilier

Le but est il de dire que la vie pour un homme en Russie est si difficile que la seule issue pour échapper à cette pression est de battre sa femme ?
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Trois soeurs

Par le biais d'un fait divers tragique qui a divisé la population : le parricide des sœurs Katchaturian, Laura Poggioli nous évoque l'amour fou et le désenchantement pour ce pays qu'elle connait bien : la Russie.

Un roman qui entremêle réalité et fiction, qui enrichit et bouleverse.
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Trois soeurs



Elles sont trois. Elles ont commis un crime. Un homme est mort. Depuis des années, elles sont maltraitées : privées de liberté, battues, humiliées, insultées… violées…leur quotidien ne se résume qu’à ça ! En parallèle, l’auteure parle de sa propre histoire. Elle a vécu en Russie et elle aussi a subi les coups…

On ne va pas se mentir c’est dur… très sombre… glauque… la Russie comme on déteste la voir !!! Révoltant et bouleversant de voir, tout en étant impuissante, cette violence totalement banalisée que l’on inflige aux femmes !

Un premier roman incroyable basé sur un fait divers terrible qui n’est que tradition sordide. Les éditions iconoclastes ont encore frappé fort ! A découvrir de toute urgence !
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Trois soeurs

J'adore en général les livres proposés par la maison d'édition Iconoclaste. Désolée mais je n'ai pas pu terminer ce livre. Il relate une réalité qui est tellement révoltante et je ne supporte plus les violences faites aux femmes et celles qui sont relatées, parmi les faits divers, sur les enfants, voire les bébés filles. Que l'écrivaine ait subi des coups de la part de son compagnon russe et fasse le parallèle, je le comprends et ce livre lui sert sans doute de thérapie. Mais qu'un père détruise ses filles, c'est immonde...Comment ont-elles fait pour supporter l'inacceptable ? Quelle société que cette société qui admet que l'homme batte ses enfants, sa femme et sème la terreur au sein de son propre foyer. Bref, en ces temps de violence, je n'ai pas eu envie de me noyer dans cet univers tout rejetant la violence, le harcèlement. L'actualité nous peine assez. Un point que j'ai apprécié : l'amour que porte malgré tout Laura Poggioli pour la Russie. Tout n'est pas mauvais dans le fond, du moins au niveau culturel, dans sa part de noblesse.
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Trois soeurs

Krestina, Angelina, Maria. Elles ont 19, 18 et 17 ans et elles viennent de tuer leur père. Après des années à subir sa barbarie, les mauvais traitements, les viols, elles ont décidé de se libérer. Après tout, la prison sera toujours plus facile à supporter que la vie en compagnie d'un homme violent et abusif.



Laura Poggioli, qui a vécu en Russie et qui nourrit une passion pour ce pays, s'empare de ce parricide pour s'interroger sur les violences faites aux femmes.

Cette affaire ayant été cathartique pour elle, elle va également nourrir son récit de sa propre expérience, de son histoire avec les hommes, notamment un compagnon russe violent.



« S'il te bat, c'est qu'il t'aime », ce proverbe en guise de leitmotiv semble illustrer assez bien la situation des femmes en Russie, qui se voient répondre lorsqu'elles tentent d'alerter la police qu'ils enverront quelqu'un sur place si elles sont assassinées. 😖



L'aspect hybride du récit, qui s'articule entre les années précédant le meurtre du père et les souvenirs de l'autrice, ne m'a pas entièrement convaincue, même si je comprends son besoin de mettre les deux histoires en parallèle.

Toutefois, Trois sœurs a le mérite de pointer du doigt un véritable problème, celui des violences faites aux femmes avec la quasi-complicité de la police et de la loi.
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