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Citations de Laure Barachin (133)


Quand vous ne manquez de rien et qu’un jour vous croisez quelqu’un qui manque de tout, votre première réaction est marquée par le désarroi et un vague sentiment de culpabilité qui provoque la gêne. Que dire qui fasse oublier qu’on ne fait que passer devant lui pour retourner à nos occupations, à notre gaieté absurde ? Toutes les belles paroles de consolation, de pitié ou de compassion ne changeront rien à sa situation, pas même la dérisoire pièce tendue par une main qui se veut provisoirement fraternelle. Il s’achètera peut-être à manger et vous retrouverez votre vie quotidienne. De temps en temps, le souvenir de cet être démuni reviendra. Vous vous demanderez avec inquiétude ce qu’il est devenu puis vous tenterez de chasser cette image parce qu’elle est douloureuse et que l’instinct de survie la bannit.
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Vous ne trouvez donc pas que le monde est cruel et absurde et que personne ne changera ce fait parce que les hommes aiment ça, la cruauté ? J’ai raison, n’est-ce pas, et c’est pour cela que vous fuyez mon regard. Vous êtes bien placée pour savoir que j’ai raison. Ils ne l’auraient pas tué sinon…
- Qui donc ? Vous êtes fou, lâchez-moi.
- Mais votre cher pasteur, voyons : Martin Luther King. Pourquoi tuer un homme qui revendique la fraternité entre les peuples ? Les hommes ne veulent pas de la fraternité, ils ont besoin d’exercer leur pouvoir sur quelqu’un. À votre avis, pourquoi votre peuple a-t-il été réduit en esclavage ?
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Et pourtant, ladite créature a besoin de savoir, de comprendre, lorsqu’elle prend le temps de réfléchir un peu, de penser à sa condition mortelle, mais aucune de ces théories ne peut la satisfaire pleinement. Le doute règne toujours, accompagné de la peur du néant et du non-sens.
Le mal existe et certains le voient partout, dans leur voisin qui les déteste et leur jette des sorts, tout seul ou grâce à un intermédiaire plus compétent.
Il y a ceux qui ne croient en rien et ne parlent que de matières chimiques. Ils pensent que l’existence est à notre image : très limitée.
Il y a ceux qui croient en tout et laissent l’occultisme les entourer jusqu’à la superstition.
Il y a ceux qui ont soif d’absolu et de belles choses et qui pensent que le bien et l’amour existent aussi et que c’est eux qu’il faut chercher car ils sont la preuve d’une transcendance.
Il y aurait l’inexplicable dans le très beau comme dans le très laid.
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Il n’avait jamais pensé que la vie puisse avoir une raison d’être autre que matérielle et rationnelle. Il n’avait eu ni le temps ni l’esprit suffisamment développé pour se poser des questions existentielles et cela ne lui avait pas manqué. D’après lui, la vie se limitait à ce qu’il voyait et il n’y avait pas de mystère. Les gens avaient leurs secrets qu’ils cachaient du mieux qu’ils pouvaient, parfois avec fourberie, cynisme et hypocrisie mais c’était tout.
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Elle ne l’aimait pas, ce sentiment, cette sensation de vide et d’abandon, cette sensation de ne pas être aimée, cette peur de mourir, de pourrir sans que personne ne s’en rende compte et ne verse une larme sur sa dépouille. Elle préférait oublier tout cela, ne pas y penser parce qu’elle en devenait trop fragile et qu’elle voulait être une battante et non une victime. C’était plus facile de se dire que tout a un sens, qu’une mission particulière lui avait été attribuée dans l’existence et que tout ce qui lui arrivait en faisait peut-être partie. Et puis, de toute façon, Dieu est amour et lui, au moins, il devait sans doute veiller sur elle.
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Ça sert à rien de se projeter dans l’avenir. C’est plus effrayant qu’autre chose. On sait jamais de quoi demain sera fait.
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Elle respirait difficilement. C’était comme une douleur orpheline : le membre amputé n’est plus là, il n’est plus visible, néanmoins on le sent toujours, on croit qu’il est encore là. Toutefois, quand on se réveille, seule reste la souffrance. Elle est là, elle, elle ne vous quitte pas et devient insupportable. On voudrait tant revenir en arrière. Mais c’est impossible et alors on voudrait s’arracher les cheveux pour mettre un terme à cette horreur.
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C’est vrai que balayeur de rues ce n’est pas un emploi stable, pas un emploi qui puisse garantir qu’on paiera le loyer tous les mois. Enfin, il m’a dit récemment que désormais il dormirait à l’abri. Il fait du bénévolat pour une association humanitaire qui a accepté de l’héberger.
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Nul n’accepterait de partager des pensées aussi intimes avec la première venue. Il valait mieux que le mystère demeurât. Elle préférait rester dans le doute plutôt que d’être sûre… Sûre de quoi ?… D’être folle…ou de ne pas l’être.
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J’ai plein de défauts mais je ne suis pas vicieux. Et puis, je suis fatigué. Ne jouez pas les bourgeoises pudibondes. On s’habitue à la promiscuité.
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Expliquez-moi pourquoi mon père est mort , Lizzie , ...si cela est justifiable . J'en doute . Pour moi , c'est un acte arbitraire .
Vous avez raison , me dit-elle . C'est un acte arbitraire... soigneusement planifié et ayant , paradoxalement , comme motif premier...l'amour .
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Elle avait beau serrer les cuisses et faire tous les efforts possibles pour se retenir, elle sentait bien qu’un malheur allait se produire. La honte serait sur elle. On la prendrait, une fois de plus, pour une folle, impudique et indécente, pire qu’un chien qui peut lever la jambe contre un arbre sans que personne n’y trouve rien à redire. Ah, si elle avait été un chien, la vie aurait été plus facile.
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« Elle est folle, la pauvre fille… Encore des mendiants… On ne peut plus marcher sans être importuné aujourd’hui… Encore une qui vit sur le dos de ceux qui travaillent… Et les arrêtés anti-mendicité, la loi n’est jamais appliquée… Où est la police ?… »
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