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Citations de Laure Pécher (12)


Laure Pécher
Le récit de la réalité n'est plus la réalité, mais une version de la réalité.

PREMIER ROMAN, MODE D'EMPLOI, Chapitre 3 : Le narrateur et le point de vue.

N. B. : À méditer, donc, à chaque fois que l'on nous dit « l'Histoire, c'est ça, il s'est passé ça en telle année, exactement et de cette manière-là, pour cette raison-là, et ça a eu telle conséquence, etc. » Dit autrement, l'Histoire, malgré tout le soin, tout le désir d'objectivité et toute la rigueur qu'on y apporte, qu'on y a apporté ou qu'on y apportera, était, est et restera toujours UNE histoire, une VERSION de l'histoire, jamais plus que cela…
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"Ceux qui doivent vivre s'en tirent", s'était-il dit. On ne meurt pas si vite que ça, même à la guerre, et toutes les balles ne font pas mouche. Puis il avait risqué un œil pour voir avec qui il devait se battre. Il avait été surpris de ne rien voir et cela l'avait tranquillisé un peu plus encore : « Qu'est-ce que c'est cette guerre où on sait même pas qui on tue ? » Mais il entendait siffler les balles ennemies, par-dessus sa tête, et il voyait de temps à autre, une motte de terre partir en éclat avec des bruits de couteaux entrechoqués. Il avait senti plus tard quelque chose de bizarre, comme si un sac très lourd venait de tomber. Il avait tourné la tête. Un jeune soldat s'était écoulé au fond de la tranchée, la tête en sang. Itsic était devenu furieux, comme si on lui avait donné un coup de massue sur le front ; il avait levé son arme et s'était mis à tirer comme un fou pour venger son camarade dont tout ce qu'il savait c'était qu'il était d'un village des environs de Fàlticeni et que sa mère était veuve.
(traduction par Jean-Louis Courriol, Itsic Shtrul déserteur, page 96)
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Il importe peu combien de fois nous marchons sur un chemin. Seul importe vers où le chemin porte, et pourquoi nous continuons à le suivre une fois que nous y avons mis pied. (in "Kostajnik")
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Chose certaine, le pauvre bouquiniste galicien Jakob Mendel m'avait révélé, à moi, jeune étudiant, cette concentration parfaite, propre à l'artiste et au savant, au sage et au fou, ce bonheur ou cette fatalité mystérieuse qui fait de l'homme un véritable possédé.
(in "Le bouquiniste Mendel")
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Le romancier doit être en mesure de concevoir un être humain complet, doté d'un passé, d'un caractère, d'une logique, d'un ensemble de valeurs, d'ambitions, de névroses, etc. C'est cet ensemble qui donnera vie au personnage, et qui fera par la même occasion avancer l'action.

Chapitre 2 : LE PERSONNAGE.
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L'humain est donc le grand enjeu du genre romanesque. Tout, dans un roman, doit émaner de lui et converger vers lui.

Chapitre 2 : LE PERSONNAGE.
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Tout ce qui est imposé par le romancier à un personnage ressemble à un trompe-l'œil qui ne résistera pas au regard du lecteur. Un roman est un bouleversement permanent, mais logique. Tout ce qui est faux tombe. Reste ce qui est vrai, et uniquement ce qui est vrai, c'est-à-dire ce qui vit, et non ce qui est réel, distinction importante.

Chapitre 1, LE ROMAN : L'ART DU CHOIX.
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La matière première du roman, c'est la vie. Ce n'est pas du discours, ce n'est pas de la théorie, ce n'est pas non plus de la poésie ni même de l'action. C'est avant tout de la vie et de l'humain.

Chapitre 1, LE ROMAN : L'ART DU CHOIX.
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Un roman Harlequin est techniquement incritiquable, d'où son immense succès.
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Mendel n’était plus Mendel, comme le monde n’était plus le monde .Quand il lisait, il ne se berçait plus dans une concentration béate. (…) Il n’était plus un être miraculeux, mais une misérable loque humaine affalée sur son siège. (…) Il n’était plus qu’un importun, un parasite crasseux et dégoûtant.
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L'amour sauvage va de pair avec la haine sauvage, le plaisir sauvage, avec le chagrin de même. Là où la raison intervient, tout est dompté et tout est calme, patient et compréhensif.
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Qu’y a-t-il là-dessous ? C’est la question qui préoccupait la nation cette année-là. Une fois le problème promu affaire nationale, les emmerdes d’actualité – par exemple, les moissons qui n’ont rien donné, les tremblements de terre, les conflits sur l’ensemble du territoire entre des soi-disant terroristes et les forces gouvernementales, les tueries qui s’ensuivent, un jeune homme et une jeune femme en Haryana décapités pour le crime de s’être mariés en dehors de leur caste, les réclamations déraisonnables de Medha Patkar et d’autres à propos du barrage de la Narmada, les viols par centaine, la torture dans les prisons – et toutes les affaires en instance qui, selon l’ordre des choses, auraient pu faire mais n’ont pas fait la une des journaux, toutes sont restées en suspens. Se demander ce qu’il y a là-dessous était bien plus important…
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