Lecture de Laurent Genefort : une création originale inspirée par les collections de la BIS.
Ce cycle est proposé depuis 2017 par la BIS en partenariat avec la Maison des écrivains et de la littérature (MéL). Quelques mois avant la restitution, l'écrivain est invité à choisir un élément dans les fonds de la BIS. Lors de la rencontre publique, « le livre en question » est dévoilé.
Chaque saison donne lieu à la publication d'un livre aux éditions de la Sorbonne "Des écrivains à la bibliothèque de la Sorbonne".
Pour cette sixième saison, les auteurs de science-fiction français sont à l'honneur, dans le cadre de l'année de la SF à la BIS : http://www.bis-sorbonne.fr/biu/spip.php?rubrique537
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S’il y a bien une chose que l’homme sait faire croître n’importe où, ce sont les mythes.
Un monde, c’est comme une conquête amoureuse. On languit d’atteindre sa surface. On en profite, tant on se réjouit d’avoir atterri sans trop de casse. On aime respirer son air. Et à la fin on le fuit, comme un homme amoureux que l’on n’aime plus.
Je me demande bien pourquoi l’homme s’est donné la peine de conquérir les étoiles. Si c’était uniquement pour rencontrer des créatures extraterrestres, il suffisait qu’il s’occupe de ses rejetons en bas âge.
Les héros nous consolent de notre manque de courage quotidien.
La nuit tombait sur l’hémisphère Nord . Une minuscule lune écornée roulait bas dans le ciel , se frayant un chemin parmi un fouillis d’étoiles semblables à des clous de laiton terni . Le second satellite , plus gros et blême , devait évoluer non loin.
Elle n’y pouvait rien. Elle était seule à présent , en un endroit à l’intérieur d’elle-même , indéfini et profond de toutes parts .
Le sort a été cruel avec les hodgqins : pas moins de six bras , et pas un seul capable de tenir un sabre correctement .
Ces types étaient plus jeunes que lui, mais ils avaient goûté l’ambroisie de la gloire, traversé les dangers les plus fous. Ils avaient combattu pour la Justice, l’Honneur, et probablement une douzaine d’autres mots à majuscule. Puis la paix avait été signée, et on les avait sommés de remiser leur courage et leurs rêves.
Le principe est simple : sur une grille, des cases appelées cellules sont soit vivantes, soit mortes. Au cours du temps, leur état mort ou vif dépend de celui de ses voisines immédiates. Une cellule morte cernée de trois cellules vivantes prend vie, tandis qu’une cellule vivante ayant autour d’elle deux ou trois cellules vivantes le reste, sinon elle meurt. A partir de ces deux seules règles, des structures incroyablement complexes peuvent émerger, comme un pied de nez à l’argument créationniste de la complexité de la vie qui ne saurait avoir surgi sans étincelle divine.
Les Chiles avaient au moins un point commun avec les Humains : la peur de tout autre que soi .