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Critiques de Laurent Genefort (609)
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Aliens mode d'emploi

En 2019, "Invasion d'immigrés...Aliens", grâce à des "Bouches", un réseau de Trous de ver, sur Terre... Il y eu même une "Bouche" à Lampedusa ( la première avec des Aliens déguisés en humains, selon les complotistes d'Ultra Droite...)



La Chine ( qu'il ne faut pas prendre avec des baguettes! ) envoya une ogive nucléaire afin de stopper l'invasion de la Colonie Insectoïde au Xizang ( ne pas oublier que les chinois aiment déguster des insectes ...frits ou même des calmars vivants , Beurck!)



"L'Egypte a lancé une Fatwa contre les Aliens"( car leurs femelles ne sont pas voilées...)



"Rempart, la Force Internationale" a recensé 1 million d'immigrés Aliens à 6 bras" ( pour les travaux pénibles dans le bâtiment, la plonge et les services...) Malgré cela, ils sont toujours mal jugés ( on dirait de la gelée?)...



Des Aliens? Ils étaient déjà là... "Dragons ( Fumer tue, à côté d'un dragon!) , Djinns, centaures, Krells, et Sirènes...

"Le plus petit a la taille d'un chat, ce sont des Nishas." Nous savons que le monde a été colonisé, depuis l'Antiquité, par les chats... Et que nous sommes à leur service.



A part les estampes d'Hokusai, les médias n'ont pas osé parler de rencontre de 3e type entre hommes, ou femmes et des Aliens avec des tentacules...

"On cite juste le cas d'un homme: Gerrit Lambrecht, 51 ans, qui ignorait que son conjoint Alien: Usaralyn changeait de sexe, à volonté."



Avec les chats, il y a aussi les femmes qui ont envahi la Terre, non?

Belles et étranges, elles sont énigmatiques. La mienne s'amuse encore avec ses soucoupes volantes, quand elle s'énerve, dans la cuisine... On ne boit plus de café que dans des mugs, depuis!



Un guide intergalactique, après "Les envahisseurs", Les chroniques martiennes" et "Mars attack"... A lire après le roman "Points chauds" de l'auteur. (rencontre entre aliens et humains)
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Opexx

Reviens, reviens, on n'a pas fini.



Le Blend, un ONU galactique de millions d'espèces ET nous contacte pour se servir de notre esprit agressif et donc nos soldats, pour régler quelques problèmes où la violence et l'action sont la seule solution. Nous suivons un soldat de cette unité d'élite.



L'hypothèse du Zoo comme solution au paradoxe de Fermi et cette particularité de l'espèce humaine, bien belliqueuse est un classique dans la SF (la dernière qui me vient à l'esprit est la série Confédération de Tanya Huff).

Si cette dernière est très « mili » « service service », ici c'est plus introspectif. Pas de grandes scènes de combats, de sublimation du courage. Plus introspectif, il n'en reste pas moins un récit passionnant dont on ne retient qu'une chose : Trop court,

Il y a matière à faire une trilogie de pavés de 600 pages. Allez Laurent, fais-moi plaisir. Développe la licence…
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Spire, tome 1 : Ce qui relie

Premier tome d’une nouvelle série annoncée (le second tome : Celui qui divise est prévu pour octobre 2017).



Nous sommes dans un univers où la totalité des mondes habitables est à la portée de l’humanité, grâce à un réseau de portes abandonnées par une mystérieuse race extraterrestre censément disparue.

20.000 mondes sont déjà colonisés et répartis en fonction de leur facilité d’accès suite au passage des vaisseaux spatiaux par les portes (le transport étant instantané). La ceinture, la couronne et les confins.

Ces confins, délaissés par les multinationales. Un nouveau terrain de chasse pour la création d’une nouvelle compagnie de transport qui se ferait une spécialité de relier ces mondes ignorés. Mais les compagnies déjà en place voient d’un mauvais œil une nouvelle et possible concurrente à terme. Coups bas et sabotages à l’horizon.



Dès le début, le milieu et même la fin, j’ai eu l’impression de me retrouver dans un bon vieux Fleuve noir un peu bodybuildé. Un compliment ? Oui assurément.

Moins mièvre (si on n’aime pas) – Fleur bleue (si l’on y pense avec tendresse) qu’un P.J Hérault sur les relations interpersonnelles.

Une belle histoire bien structurée, passionnante, avec rebondissement et action dans tous les domaines à chaque chapitre. Beaucoup de sujets abordés (survolés ?) et pas une seconde de répit.

L’univers fonctionne tout seul, ce n’est pas très technique mais ce n’est pas l’essentiel. Certains pourront y trouver un manque de complexité. Ce n’est par exemple absolument pas comparable en matière de densité à l’univers du Commonwealth de Peter F. Hamilton, c’est indéniablement moins « cérébral ». Mais a-t-on besoin de complexité et de concentration pour se faire plaisir en SF ? Non.

Une écriture fluide simple, une lecture très confortable en fait, ça glisse tout seul. Du miel pour les yeux.



Je découvre l’auteur, et cette incursion dans son univers a été un réel plaisir qui assurément ne sera pas le dernier.
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Crimes, aliens et châtiments

En septembre, mon ami Relax m'a gentiment montré ce recueil de nouvelles que j'avais du volontairement zapper du fait d'une rentrée littéraire assez riche et qui avait fait un immense cratère dans mon budget.



Ma passion pour Pierre Bordage et ma curiosité piquée au vif, m'a poussée a aller voir ... et bien évidemment a acheter ce livre.

Le thème du recueil a été pour moi tellement attirant que je n'ai pas pu faire autrement (on se trouve des excuses comme on peut !).



Les extraterrestres ont envahi la terre. les auteurs de SF ont perdu leur utilité...mais ils se sont reconvertis en détectives privés.



J'ai trouvé l'idée excellente et j'avoue que j'ai adoré cette lecture.



Pierre Bordage a été excellent comme a son habitude. sa plume m'a une fois de plus envoutée. Il reste sans conteste mon auteur de SFFF préféré.



Lors d'une précédente lecture, j'avais déjà croisé le chemin de Laurent Genefort. Mais malheureusement pour moi, cela avait été une déception. Par cette nouvelle, pleine d'humour d'ailleurs, me voilà réconciliée avec l'auteur et je vais aller a nouveau plonger mon nez dans ses écrits.



Quand au troisième auteur, Laurent Whale, qui était un parfait inconnu pour moi jusqu'à ce jour. Cette lecture a été une véritable révélation. J'ai tout simplement adoré sa prose, très humoristique et qui a réussi a tirer plusieurs éclats de rire. Je vais bien évidemment m'attarder dans un futur plus ou moins proche sur ses romans.



Alors, un grand merci a Relax, sans qui je serais passée à côté de ces belles découvertes
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Le Sang des Immortels

Personnellement je me suis pas mal baladé dans des jungles extraterrestres ( sourires ) .J'en garde d'ailleurs beaucoup de souvenir marquants , mais cette ballade sur la planète Verfébro possède une saveur tout à fait particulière .

Le fond de l'intrigue peut laisser perplexe ? Car la quête des personnages principaux du roman tourne autour d'un animal dont le sang aurait la propriété remarquable de conférer le privilège de l'immortalité.

Cet animal est légendaire et il fascine savants ( dont des experts en sciences humaines ) et chasseurs renommés aussi .

Certains habitants de cette planète jungle pensent cet être selon des paramètres variés qui confinent généralement avec du divin le plus souvent , mais aussi selon des paramètres affairant à des questions existentielles et philosophiques .

L'auteur appréhendera cette thématique de l'animal fabuleux , de façon tout à fait rationnelle et on aurait tort de redouter des coups fourrés de « sens of Wonder « débridé , parce qu'il n'y en a pas l'ombre d'un seul dans ce roman soigné qui est une distraction très rigoureusement élaborée et méticuleusement mise en images par des mots biens assemblés et selon une dynamique qui n'est pas dénué d'une certaine élégance à mon humble avis .

La caractérisation est soigné et ce groupe qui se lance dans cette jungle hallucinante est tout à fait palpable et crédible .

Le guide de cette expédition est le narrateur du roman et il s'exprime à la première personne .

C'est un personnage sympathique , touchant et compétant qui est par ailleurs , de par son histoire , tout à fait au cœur des problématiques coloniales de cette planète jungle faiblement peuplée mais aux populations clivées qui voient le monde de façons souvent divergentes et qui possèdent des intérêts contradictoires , sans parler des intérêts financiers qui possèdent littéralement cette planète comme d'autres planètes ou portions de planètes , ailleurs dans la pan structure . .

Le lecteur bénéficie à chaque instant de l'expérience de ce guide ( le narrateur ) et également de ses connaissances qui sont variées et qui concernent la flore et la faune mais aussi les différents peuplements culturels , les intérêts économiques divergents , les légendes et l'histoires , les cadres et structures de pouvoir de ce monde ainsi et last but not least, la configuration planétaire en général , qui est somptueuse, grandiose et singulière .

Mentionnons par exemple , le système planétaire avec une énorme géante gazeuse clouée dans le ciel , le volcanisme tout à fait spécifique et d'autres aspects géologiques tout à fait originaux ou encore le magnétisme et la Mareselva , cette jungle maritime originale qui couvre intégralement les océans de ce monde passionnant pensé jusque dans le moindre détail .

Cet univers est marquant , et les lecteurs de science-fiction qui mettent aux premier plan de leurs exigences la qualité de l'univers , seront infiniment satisfait de cette jungle à la variété de formes de vie qui est à la limite de l'inconcevable ainsi élaborée selon une répartition qui procède selon des dynamiques d'organisation du vivant tout à fait étrangères à nos logiques de classification habituelles.

Bienvenu au pays où les plantes ont l'air d'animaux et où les animaux ont l'air de plantes ..

En fait c'est plus compliqué que cela et le mieux c'est encore d'aller y faire un tour soi-même pour découvrir toutes ces abondantes merveilles déroutantes et crédibles .

Crédibles donc et ce n'est pas la moindre des satisfactions du lecteur qui se lance dans cette aventure mouvementée , bien rythmée ,dans un univers à la saveur inimitable qui dépayse.

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Les Peaux-épaisses

Je retrouve Laurent Genefort après une longue éclipse avec plaisir, j'apprécie la cohérence du contexte proposée par l'auteur roman après roman.

Nous sommes donc déjà familiarisés avec la technologie Yuweh et les portes de Vangk qui permettent de voyager d'une galaxie à l'autre, sans parler du talent de l'auteur à créer un univers riche et varié des plus crédibles.

Voyages dans l'espace, humains "augmentés" technologiquement, évolution des sociétés et des religions, on retrouve un peu des images de la série "Star wars" avec cette multitude de mondes plus ou moins avancés, plus ou moins sûrs.

Dans cette histoire, il sera question des "Peaux épaisses", une caste de mutants génétiquement créés pour vivre et travailler dans l'espace, une caste aujourd'hui obsolète et pourchassée pour la valeur de leur peau, une chasse pas vraiment interdite dans la mesure où leur appartenance au genre humain n'est pas unanimement reconnue.

Il y sera aussi question de mercenaires, de tueurs à gages de l'espace en fait, avec d'un côté Roko et de l'autre Lark qui a la particularité d'être né chez les Peaux épaisses, et qui retrouve son "clan" après trente années d'absence. Le scénario proposé tient la route, les personnages sont bien travaillés et l'intrigue très bien menée, le tout garantissant sans peine un bon moment de lecture.
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Arago

Ce livre a reçu le prix de l'imaginaire en 1995, au même titre que la horde du contrevent (2006), ce qui en passant valait bien une couverture signée Enki Bilal.

Si nous retrouvons dans ce roman le thème de la technologie Yuweh chère à l'auteur, ce sera la seule concession faite au genre SF car pour ce qui est du contexte de l'histoire, il s'agira plus de littérature fantastique qu'autre chose, cela dit, ça n'empêchera pas ce scénario d'être brillant et palpitant.

L'intrigue nous propose l'histoire d'une expédition sensée sauver le monde d'Arago qui dépend pour sa survie de machines conçues par une race extra terrestre disparue depuis longtemps, des machines issues d'une technologie mystérieuse et qui régulent la météo et la production d'oxygène. Or ces machines sont sur le point de rendre l'âme et doivent être réparées à tout prix, telle est la mission de l'équipage du "Grand-Espérance" qui espèrent pouvoir arriver à temps, une mission périlleuse car ce cuirassé redoutable qui va devoir remonter un fleuve hostile suscite bien des convoitises.

Parallèlement, une autre expédition entreprend une quête étrange par la voie des airs, celle de trouver des pièces de rechange qui permettront de prolonger la vie d'une femme cryogénisée dans un caisson depuis cinq siècles.

Pour ce qui est du contexte, il va se révéler dépaysant à souhait avec une faune et une flore des plus étranges et surtout particulièrement dangereuses, ici l'auteur va faire preuve de beaucoup d'imagination ce qui sera pour beaucoup dans l'attrait de cette lecture. L'autre aspect intéressant sera la découverte des différentes factions d'Arago, sur terre ou dans les airs, elles proposent une grande variété de genres, de mutations et de coutumes mais se rejoignent sur un point essentiel, elles sont toutes hostiles et agressives.

J'aime beaucoup les récits d'expéditions et les aléas qui vont avec, ici l'auteur va nous proposer quelque chose de solide et captivant, les rivalités et trahisons vont instiller pas mal de suspense pour notre plus grand plaisir de lecture. Je suis heureux de pouvoir dire sans divulgâcher que ce scénario est parfaitement imprévisible et que la fin va se révéler très surprenante.

Le rythme est parfait, le style agréable. Les nombreux personnages aux motivations multiples vont demander pas mal d'attention pour ne pas se perdre en route, mais avec un peu de concentration ce ne sera pas insurmontable.

Pour conclure, j'ai passé un super moment de lecture.
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La vie Alien : Manuel pour construire un mo..

Instructif, éclairant et divertissant.



Que faudrait-il pour avoir un Alien plausible.

Cosmosphère (l'étoile), Géosphère (la planète), Biosphère ( la vie). La science pour les 70 % du livre et place ensuite aux écrivains de science-fiction pour la partie plus ‘imaginative' version hard-sf.



Lehoucq a pris du galon depuis Exquise planète (2014), c'est lui le premier des auteurs maintenant. Dans ce livre très similaire à ce dernier, on apprend (ou on révise), on s'amuse, on réfléchit, la lecture est fluide, absolument pas rébarbative. le style est très agréable.

Connaissance et imagination. le summun en matière de World Building. Enfoncés, défoncés, les Edmond Hamilton et les Edgar Rice Burroughs. le livre ne les critique pas, il faut assumer ce genre de littérature, mais je penche définitivement plus vers la hard-science que la science-fantasy (ce qui ne m'empêche pas d'en lire, mais j'ai du plus mal avec celle des années 50).



Bref, précipitez-vous vers cette pépite (et découvrez ou redécouvrez exquise planète), tout amateur éclairé de science fiction (qui apprécie la hard science) se doit d'avoir lu ces deux ouvrages.
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La mécanique du talion

Une bonne lecture estampillée "Hard SF", Laurent Genefort nous propose ici une histoire qui devrait satisfaire même les plus exigeant des amateurs de science fiction.

Un titre évocateur qui ne laisse aucun doute, il sera question de vengeance, Kovall, laissé pour mort après avoir été torturé au delà du supportable va s'en sortir, il s'appellera dorénavant Valrin et va entreprendre une quête de justice de façon obsessionnelle et impitoyable.

Un récit de pure SF où il sera question de génétique et de clonage, d'humains "augmentés", mais aussi de haute technologie ou l'informatique est omniprésente et toute puissante sans oublier des voyages spatiaux et la découverte de quelques planètes assez surprenantes, il ne manque rien.

Un scénario habile auquel je reprocherais quand même quelques "facilités", mais rien de bien gênant somme toute.

Un univers bien travaillé et d'une belle complexité qui fait que l'on tourne les pages sans ennui en suivant les nombreux rebondissements qui ajoutent toujours un peu plus de mystères à chaque chapitre pour une histoire qui tient très bien la route, l'un de mes titres préférés pour l'instant en attendant la suite de la bibliographie de l'auteur que je remonte chronologiquement.
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Le monde blanc

Le monde blanc est une des perles de la défunte collection anticipation ( à mon humble avis ) .

Ce texte est paru en 1992 et il n'a jamais bénéficié d'une réédition à ce jour .

Personnellement , je l'avais lu et j'avais classé l'affaire sans suite ..

En effet je l'avais classé , roman d'action bien fait et pas déplaisant , mais en même temps , je me disais : circulez rien à voir .

Effectivement , c'est un roman d'action et c'est aussi une distraction de qualité .

C'est ce que m'a confirmé une surprenante et plaisante relecture ...

Les univers sont bien posés .

Ils sont au nombre de deux : d'abord une Arcologie mobile située dans l'espace et ensuite un monde pris par la glace dont l'éco-formation a plus ou moins avortée .

Les personnages sont parfaits et leurs problématiques sont riches .

Ces problématiques mobilisent des affects ( assez souvent intenses ) autour du déracinement , des deuils , de l' adaptation brutale à un nouvel environnement et mentionnons aussi le thème de la confiance ( en soi et en autrui ) ) .

Le récit est bien rythmé et le lecteur fonce à 100 à l'heure .

Après avoir effectué un séjour palpable et tangible sur un astéroïde , il arpente un monde gelé en compagnie de personnages fonctionnels et complexes , et c'est un dépaysement très prenant que cette expérience ..

Dans le récit certains protagonistes sont des tueurs « augmentés « et les aspects futuristes concernant leur capacités sont maitrisés au plus haut point ainsi que systématiquement restitués à la perfection .

Les aspects opérationnels de cette thématique de l'augmentation sont en effet très solidement étayés , et ce n'est pas le moindre des attraits de ce roman .

Les problématiques de ces deux personnages ( les tueurs ) sont complexes et leur destinée serra incontestablement le résultats de leurs actes ,qui sont eux-mêmes le fruit de la somme de tout ce qui fait , qu'ils sont, ce qu'Ils sont et c'est intéressant . Les autres personnages du roman affichent également des aspects psychologiques riches et solides , au faire et à mesure que le lecteur apprend à les connaître et ces aspects s'avèrent systématiquement opératoires du point de vue de la trame narrative .

Les scènes d'action sont souvent fulgurantes et elles sont d'un réalisme sans faille .

Le cadre des contraintes de la collection anticipation ( brièveté , action ) pèsent incontestablement sur ce petit roman , mais l'auteur s'en sort par les pirouettes dont je commence à avoir l'habitude :

L'univers est soigné et développé au plus haut point ainsi que inscrit solidement en filigrane dans l'intrique , alors que le dénouement est réservé pour les toutes dernières pages et ici , il est spectaculaire , brutal et dramatique et il vient finalement pour clôturer une belle ballade .

Je ne vois pas quel reproche majeur faire à ce roman et en toute sincérité , et si ce n'était les conséquences qui découlent de sa petite surface ( en nombre de caractères ) , je dirais qu'il est du niveaux des « carbones modifiés de Morgan ou autres « Mindstar « de Hamilton ..

Un excellent moment de science-fiction dépaysant et rythmé ....

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Colonies

Nouveaux mondes...

Les dix récits qui composent ce recueil (neuf nouvelles, dont quatre sont inédites, et un court roman d'une centaine de pages profondément remanié) constituent autant de chapitres indépendants de la vaste fresque que nous offre l'auteur depuis plusieurs années, une épopée de l'humanité qui colonise l'univers grâce aux Portes de Vangk, des passages que nous ont laissés de mystérieux extraterrestres...

Mais peu de voyages dans ce recueil qui nous présente des histoires particulièrement variées se déroulant sur de nouveaux mondes, des colonies planétaires et des colonies spatiales, des astéroïdes aménagés ou des stations orbitales.

Et ces récits exotiques sont généralement dramatiques, car l’homme y est souvent confronté à l’altérité et à l’hostilité de créatures qu’il est incapable de comprendre, à l’isolement et à la folie dans des mondes inhospitaliers.

1) « Le lot n°97 » : un jeune homme est tellement fasciné par une œuvre d’art extraterrestre qu’il fait transformer son apparence physique par un série d’opérations chirurgicales pour lui ressembler…

2) « Le Dernier salinkar » : le « héros » tue des chasseurs qui se divertissent en massacrant une espèce inoffensive en voie de disparition ; une dénonciation de la cruauté gratuite de l'humanité.

3) « Le Bris » : une planète est recouverte par un océan animé qui, s’il prenait conscience des humains, les anéantirait probablement sans pitié. Le "héros" aspire à communiquer avec cette intelligence "différente"...

4) « Je me souviens d’Opulence » : Genefort reprend un procédé d’écriture anaphorique employé par Perec pour décrire le déroulement de la vie d’un colon sur la planète Opulence.

5) « Le Jardin aux mélodies » : la cultivatrice de fleurs chantantes a mystérieusement disparu…

6) « Longue vie » : les quelques colons restés sur un astéroïde se livrent une guerre impitoyable.

7) « T’ien-Keou » : dans un monde où s’est constituée une société qui fait coexister technologie et traditions extrême-orientales, un jeune homme ambitieux et sans scrupule se prépare à une terrible épreuve pour devenir membre d’un clan ; ce récit ( l’un de mes préférés) a d’ailleurs été adapté en bande dessinée.

8) « La fin de l’hiver » : des habitants d’un immense artefact, dont le fonctionnement s’est dégradé au point que la température est devenue glaciale, essaient de s’en échapper.

9) : « Proche-horizon : une belle évocation d'une humanité "différente" qui s'est associée à une autre espèce (des pseudo-insectes), au lieu de l'assujettir ou de l'exterminer ; mais une ambassadrice tente de vendre un procédé qui permettrait aux humains de dominer l'espèce en question...

10 « L’Homme qui n’existait plus » (court roman) : le responsable d’une station spatiale qui vient d’être abandonnée est retenu par un mystérieux persécuteur qui joue avec lui comme un chat avec une souris.

Ces nouvelles sont d’autant plus agréables à lire que l’écriture de Laurent Genefort est particulièrement travaillée, ce qui facilite évidemment l’immersion du lecteur dans ces univers étranges.

Le volume se termine par une « postface savanturière », dans laquelle Laurent Genefort revient sur les conditions de parution de ses différents récits, et d’une bibliographie des nombreuses œuvres de l’auteur par Alain Sprauel.

Il a souvent été dit qu’il était plus difficile d’écrire des nouvelles que des romans : il s’agit en effet d’obtenir le maximum d’effets d’un minimum de pages et de terminer souvent le récit par une "chute", afin de laisser dans l'esprit du lecteur une impression durable : peu d’écrivains français de science-fiction maîtrisent ce type d'écriture et ils sont d’ailleurs de moins en moins à s’y essayer...

Il faut donc vivement remercier Laurent Genefort pour ce recueil de très grande qualité.



P.-S. : quant à la présentation du livre, elle est particulièrement réussie (couverture glacée et magnifiquement illustrée par Manchu)

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Les Temps ultramodernes

Laurent Genefort se lance dans une uchronie à la sauce rétrofuturiste avec son roman Les temps ultramodernes. Le point de divergence par rapport à notre histoire se situe en 1885 avec la découverte de la Cavorite par un certain Georges H Cavor (voir Les Premiers Hommes dans la Lune de H G Wells) . Ce nouvel élément chimique possède la particularité d’annuler par son rayonnement la gravité de la Terre. Cette découverte va changer profondément le visage de notre Belle Epoque de 1920 avec des voitures qui vont devenir volantes et des paquebots qui vont se transformer en vaisseaux spatiaux.



« Alors qu’elle rejoignait la Verte, une voiture se posa à quelques mètres avec la grâce d’une feuille morte. Une Delaunay-Belleville profilée comme une torpille, la carrosserie d’un rouge profond. L’intérieur capitonné était vide. Un chauffeur en livrée descendit de la cabine de conduite. Dans une avalanche de jurons italiens, il déplia une capote plombée sur la sustentation centrale. L’interruption du champ de lévitescence fit recouvrer brutalement son poids au véhicule, qui s’affaissa sur la chaussée comme si un piano lui était tombé dessus. Le chauffeur lança le moteur. Un instant plus tard, l’automobile disparaissait dans des crachotements de fumées noires. »



Avec la Cavorite, on a va se rendre sur Mars, et ce minerai va devenir un enjeu principal pour les grandes puissances de cette époque. Malheureusement, les propriétés antigravité de la Cavorite ne sont pas éternelles et plus grave encore les mines commencent à s’épuiser. Notre histoire va commencer par un krach boursier avec des tensions en Europe causées par cette pénurie annoncée.



« Le drame boursier a connu son épilogue dans la journée du 7 septembre. Une frégate aérienne des douanes britanniques a retrouvé le courtier new-yorkais à trente-quatre kilomètres d’altitude. Ruiné par le krach de la cavorite, William J. Lamont s’était défenestré le 15 mai 1923, quatre jours après le « vendredi noir ». Il avait préalablement écrit une lettre d’excuses aux clients dont il avait causé la banqueroute, puis s’était sanglé dans une ceinture de cavorite. Le métal antigravitatif l’avait emporté dans les airs sitôt la fenêtre du building franchie. Sa dépouille flottait depuis quatorze mois, congelée par le froid sibérien régnant dans la stratosphère. Porté par les vents ténus de haute altitude, le businessman tournoyait comme un astre. »



Le décor est planté et nous allons suivre plusieurs personnages qui finiront par se croiser et donner ainsi du rythme à notre récit. Il y a d’abord Renée Manadier, notre institutrice de province qui monte à Paris suite à la fermeture de son école rurale. Maurice Perreti, commissaire de police bientôt en retraite qui cherche à finir sur un coup d’éclat. Marthe Anvin, une spécialiste scientifique de la cavorite qui est aussi une féministe égarée dans une époque de machistes. Il y a aussi le jeune artiste Georges Moinel qui va être embarqué dans le milieu anarchique. Et enfin le docteur Marcel chery, médecin eugéniste, poursuivit à cause du scandale de ses centres de stérilisation involontaire.



« Cela n’avait pas empêché Marcel Chery d’être invité par les plus hautes instances. Son cabinet de consultation ne désemplissait pas. Il recevait des épouses de politiciens et d’industriels influents. Le président du Conseil en personne l’avait félicité d’avoir monté son réseau hospitalier en un temps record. Immergé dans son sentiment de toute-puissance, Marcel avait négligé les bruits qui commençaient à courir sur les « centres Chery ». Certaines patientes, anesthésiées pendant le traitement, souffraient du bas-ventre des semaines après leur sortie. Il s’agissait toutefois de déshéritées, si bien qu’elles n’avaient personne vers qui se tourner. »



le roman de Laurent Genefort nous transporte dans le Paris des années 1920, dans un style et une prose proches des romans ou des feuilletons du début du siècle dernier. C’est tout ce qui fait son charme. On y retrouve les thèmes de l’époque : La guerre, la colonisation, les inégalités sociales, les luttes de pouvoir. Le rythme soutenu et les aventures pleines de rebondissements savent nous tenir en haleine. Mais l’auteur nous propulse aussi sur la planète Mars avec le même charme suranné des Edgar Rice Burroughs ou Gustave Le Rouge. La planète Mars nous est décrite avec une atmosphère respirable. Elle possède sa propre flore et faune. Et pour nos Martiens ailés, je vous ne vous dirais rien de plus sous peine d’être accuser de trop spoiler le roman.



« Un matin, elle emmena toute la classe au bas de la colline. Un ruisseau coulait à l’ombre de saules à feuilles mauves, bordé par un lit de coquilles de kotarras. L’histoire naturelle faisait partie de l’instruction, mais ici, sur Mars, la plupart de ses connaissances ne valaient rien ; quant à Odette et Simone, elles avaient purement et simplement jeté la matière aux oubliettes. Elle devait donc improviser. Le piétinement des brindilles par les élèves causa la fuite d’une colonie de coléoptères dorés – « des hunurs », les nomma Ogloor lorsqu’elle lui demanda – à travers un tapis de champignons spongieux. Un lucane rouge escortait chaque hunur : peut-être le mâle, ou la femelle, ou un insecte ayant un quelconque intérêt à le faire, à la manière d’un poisson-pilote. »



Laurent Genefort possède également une plume agréable et légère qui nous entraine avec brio dans son univers. Un univers qui est riche en dépaysement mais qui nous est aussi familier par ses connaissances précises des années vingt. Son uchronie revêt des relents de steampuck à la sauce des romans fantastiques qui ont bercé notre enfance. Un vrai coup de cœur pour les nostalgiques de cette époque que sont les amoureux du Titanic et de l’Orient Express. Un univers où on a envie d’y revenir et où il fait bon perdre son temps. Un livre accessible à tous et avec une vraie fin. Et pour couronner le tout, une magnifique couverture…



« Nantie de la notification récupérée dans sa boîte aux lettres, Marthe se présenta devant un guichet de la Poste à grille ouvragée, au-dessus duquel était inscrit : Télégraphie aérienne & spatiale. Distributeurs de timbres, panneau indicateur des levées et balances de pesée électromécaniques peuplaient le grand espace d’un vacarme de central téléphonique. Une employée lui remit une feuille dactylographiée, pliée en trois et oblitérée : l’éclairogramme envoyé par Renée quelques jours plus tôt. Elle n’osa demander combien cela avait coûté à son amie, un bon mois de salaire d’institutrice au minimum : un luxe inouï, quand celle-ci aurait pu passer par la voie postale ordinaire, via l’un des paquebots spatiaux. Un précieux témoignage d’amitié, de la part de Renée. Le message avait été capté par l’observatoire de Meudon, transféré par tube pneumatique au bureau central, où il avait été déchiffré. Marthe s’acquitta d’une somme de cinq francs, puis signa dans un registre. »



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Opexx

Comme me l’a suggéré si gentiment mon amie Sachka, une si belle couverture ne peut que cacher un bon roman. C’est mon deuxième à la lecture de Laurent Genefort, le premier étant Les Temps ultramodernes qui avait été l’un de mes coups de cœur de cette année.



Dans Opexx, nous sommes dans un roman-nouvelle très court ou novella. Un genre exigeant qui demande une grande maîtrise pour l’auteur qui veut se lancer dans cet exercice littéraire. Dans un futur proche, la Terre est visitée par le Blend, le Mélange en français : une communauté de millions d'espèces conscientes vivant en paix dans l’Univers. Si pour ces entités, l’espèce humaine n’est pas encore prête à rejoindre ce Blend, elle peut leur être d’une grande utilité moyennant en échange quelques babioles technologiques. Cette utilité porte un nom : l’art de la guerre que nous humains avons su développer au cours des nombreux conflits qui ont su émailler notre Histoire. C’est ainsi que naissent les « Opexx », des opérations extérieures où des militaires terriens parcourent la galaxie dans tous les sens avec l’aide de nos amis extraterrestres et le tout sous l’égide de l’ONU.



Le texte étant écrit à la première personne, nous nous retrouvons dans la peau de l’un de ses soldats. L’imagination de Laurent Genefort et la fluidité de son écriture nous permet de voyager dans une multitude de mondes et de rencontrer une belle galerie d’Aliens. Si les scènes de combats sont présentes, le livre porte plus sur les réflexions philosophiques et les états d’âme de notre héros. On y aborde aussi ses troubles du stress post-traumatique qui rendent difficile son retour dans la vie de tous les jours surtout lorsque comme lui on a voyagé dans les étoiles…



Un roman court mais efficace qui sait vous prendre par la main de la première ligne à la dernière ligne. Une belle approche pour vous permettre de découvrir un auteur à l’imagination féconde et au style limpide. Une histoire qui ne fait qu’une centaine de pages mais qui possède une bonne conclusion qui saura rassurer les éternels frustrés du format court.





« Le Blend préserve notre susceptibilité, mais personne n’ignore que, question intelligence, nous ne sommes plus au sommet de la chaîne alimentaire. La chaîne, aujourd’hui, elle se trouve autour de notre cou.

Je ne dis pas qu’ils ne nous respectent pas, hein. Ils savent que l’on peut mordre. C’est même la raison pour laquelle ils nous emploient. »

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Spire, tome 2 : Ce qui divise

La magie du premier tome est retombée

Une dizaine d’années ont passé. La spire a grandi et doit, pour continuer à exister, selon la « faction » du Buro, faire comme les « grandes » au grand dam de la ligue des navis. Mais de toute façon, la spire dérange encore les grands qui veulent visiblement sa chute. On commence par incriminer la spire du pire crime qui puisse exister dans une station : L’épidémie. S’en suivront une succession de sabotages et plans tordus pour lui nuire.



Le mot clé du paragraphe précédent est « succession ». Il manque dans ce second tome une cohérence et une continuité. J’ai eu l’impression de lire un recueil de nouvelles dont le fil rouge est la spire au lieu de lire un roman sur son évolution. Un récit un peu décousu donc, dans lequel je n’ai pas retrouvé la magie du premier tome. La rançon de la maturité me diriez-vous ?



Pas vraiment de révélations nouvelles sur l’univers des Vangk.

Malgré tout, une mention spéciale pour la « nouvelle » traitant de l’intolérance religieuse dans tous ses excès, digne de la pire barbarie de l’islamisme à la Daech.



Après avoir relié sans hésitation le premier tome, le second m’a divisé. Espérons une révélation dans le troisième.
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Une porte sur l'éther



Une porte sur l’éther .



Un superbe space opera ...

L'aptitude de l'auteur du cycle d'Omale à créer des univers somptueux , habités par des personnages denses et palpables , n'est plus à démontrer .

L'auteur a imaginé la Pan structure pour servir de cadre à la plupart de ses space opera .

Dans cet univers dominé par l'homme , subsistent des artefacts immenses qui sont les legs involontaires résultant du hasard et du temps qui passe .



Des sortes de cadeaux à doubles tranchants . Les legs d'une civilisation extraterrestre disparue , qui sont souvent squattés ou utilisés par l'humanité sans pour autant qu'elle maitrise leur théorie substantielle ou qu’elle connaisse leurs fonctionnements .Sans non plus , qu'elle soit capable de réaliser des objets de cette envergure et de cette puissance.



Cette exploitation se fait un peu sur le mode à vos risques et périls et toute disparition d'un de ces artéfacts serait définitive , une irréparable perte ...



Une porte sur l’éther est certainement un des plus somptueux univers qui existe dans le cadre de la science-fiction de langue française .

Ce roman est court , ciselé , modeste et percutant .L'univers est soigné très finement dans le détail , l'action a du sens , le dénouement est spectaculaire et les personnages sont crédibles .

Enfin il y a du rythme et un suspens d'envergure .



Très tôt dans le roman on est confronté au caractère somptueux de cet univers et aussi à sa démesure , ce tube cylindrique en diamant qui relie deux mondes qui se font face , deux mondes d'un même système solaire , est le lieu de tous les passages , de tous les conflits et de toutes les différences ...

Ce texte pose des questions d'éthique et de géopolitique qui sont aussi éternelles que fondamentales , mais il est aussi concis et léger .



C'est incontestablement la plus belle ballade , la plus somptueuse ballade aussi , de space opera stricto sensu , que nous aie jamais proposé un auteur francophone de SF .



C'est mon humble avis !

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L'homme qui n'existait plus

Un excellent moment de Space Opera . ...



Ce petit roman est très représentatif du meilleur de la science-fiction populaire :



-Un roman d'action avec un pitch qui tient la route et qui est réellement intrigant et dynamique .

-Une caractérisation au poil et donc des personnages vivants qui habitent l'univers et qui le rende tangible.

-Un environnement dense ( ici une station spatiale quasiment vide ) et palpable grâce à des descriptions soignées et intégrées à des processus dynamiques .



Au final , un roman aux modestes ambitions mais très agréable car il vous laisse la sensation durable d'avoir été là-bas , dans l'espace , en orbite , et de connaître intimement ces quelques personnages .

Le personnage principal est tangible et l'environnement qu'il est contraint de gérer seul est d'une solidité romanesque et d'une crédibilité à toutes épreuves .

Ce petit texte est une réussite , en particulier parce qu'il réussit ce qui est très difficile : rendre vivant et attractif un texte où le personnage principal est seul la plus grande partie du temps et ici c'est une réussite totale .



J'en dirais bien un peu plus mais cela reviendrait à spoiler ...

C’est un récit anodin , sauf que le lecteur est perdu dans le vide spatial , sur une station qui pose un environnement palpable et intéressant .

Il y a pas mal d’action car le personnage principal se démène beaucoup , il cogite aussi ….



BREF : Une bonne distraction de qualité .



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Le continent déchiqueté

Un bon petit roman d'action dans un cadre somptueux , un roman sans prétention mais excellent dans son genre .



Ce petit roman fait partie des bons romans d'action qui manquent un peu de dimension au niveau de l'intrique .

Mais , l'univers est assez fabuleux et il faut le dire !



Nous sommes dans la pan structure , l'univers de prédilection de l'auteur pour situer ses space opera , un univers peuplé entre autres , d'artefacts mémorables .



Ici , une station spatiale ( un astéroïde aménagé par une culture high-tech ) gravite dans les parages d'un artefact assez particulier .

Il s'agit d'une sorte de dalle immense et artificielle sise au milieu de nul part dans l'espace , et elle constitue un véritable et énorme succédané de surface planétaire , avec sa biosphère et ses océans et bla bla bla .....

Ce monde artificiel est construit de manière très fouillée par et il est animé par des personnages , qui seront contre leur volonté , contraints de parcourir cet artefact et qui découvriront sa faune et sa flore certe , mais surtout , ils subiront également les contraintes physiques qui découlent de l'existence de cet artefact .

Ces contraintes sont assez particulières et elles sont très bien intégrées au récit , alors que ce monde se délite que « l'horloge et le traineau « déraillent et alors que le texte prend une certaine patine hard SF qui est du meilleur effet .



La trame narrative est bien pensée car I 'incident qui bouleverse la vie des deux personnages principaux atteint également et au même moment l'intégrité de ce système « planétaire « très particulier et dont la permanence est absolument mise en péril de façons aussi spectaculaires que implacables .

Dans le même mouvement ? la vie de des deux rescapés , bascule dans l'inconnu avec des risques aux aspects variés , des risques qui sont de chaque instant .



Les descriptions et la caractérisation sont assez irréprochables ( surtout les descriptions ) et cela confère à ce texte un charme certain d'autant que nos deux héros sont assez différents .

Un des personnages est adapté à l'apesanteur et il ignore de ce fait ce qu'est la gravité d'un point de vue intime et le second est originaire d'un monde gelé et culturellement rigide qui n'a rien à voir avec le climat et l'environnement de notre « dalle planétaire « plutôt ensoleillée et paradisiaque .

Enfin paradisiaque , jusqu'à ce qu'elle soit mise en péril par la destruction du planétoïde qui perturbe et menace la vie de nos sympathiques héros en même qu'il amorce le processus qui menace de disparition cet univers palpable et attractif .



Le format du livre et les contraintes de la collection anticipation dont le lecteur constate les effets , génère un certain tropisme qui conduit à minorer spontanément les qualités de ce roman .



Personnellement , je l'avais lu de longue date et je n'avais pas ressenti le besoin de le conserver et pourtant le temps passant , l'univers restait dans mes souvenirs comme une lecture marquante mais avec une impression assez mitigée paradoxalement .

Comme je fais en ce moment une « Laurent Genefordite aigue et obsessionnelle « ( sourires ) , je l'ai relu et je me le suis procuré à nouveau pour l'avoir ...



A la relecture , j'ai pu faire le constat que l'intrigue était assez simple en effet , mais aussi j'ai trouvé que l'univers était incontestablement splendide et que cette catastrophe était finalement très bien exploitée par la trame narrative de ce roman qui est bien rythmé , qui est intelligemment structuré et doté d'un sens du suspense de qualité ..



Finalement cet univers est solide , je le jure !



Un bon petit space op malgré les contingences de cette collection et de ce format de publication et ceci grâce à la structure du récit et grâce à l'ambition de l'auteur quant à l'ampleur de l'univers ...

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Une porte sur l'éther

Je ressors très déçu de cette lecture, j'avais pourtant appris à apprécier Laurent Généfort.

On retrouve pourtant Jarid Moray dans une mission diplomatique, personnage intéressant déjà rencontré dans une précédente histoire.

Côté "bon point" il y a le contexte avec ces deux planètes (Favor et Dunaskit) séparées par un artefact nommé Axis créé par des extra-terrestres disparus depuis 100 000 ans. Ces deux planètes sont dépendantes l'une de l'autre pour produire une ressource très recherchée (l'Ambrosia), l'une pollinise et l'autre récolte sans donner de contrepartie, ce qui créé des ressentiments vu que l'une se considère spoliée par l'autre...

Ce que je n'ai pas apprécié c'est cette confrontation entre haute technologie et peuplades de l'âge de bronze (les habitants de l'Axis) qui en plus d'être anachronique et peu crédible nous éloigne beaucoup de la SF annoncée, d'autant que ces passages prennent une part non négligeable du récit.

Côté scénario, je l'ai trouvé bancal à plus d'un titre, que se soit au niveau de la mission diplomatique de Jarid ou encore dans les interactions avec les peuplades d'un autre âge, difficile de faire plus improbable et quant à la crédibilité...

Pour conclure, je me suis vraiment ennuyé.
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Dans la gueule du dragon

L'intrigue est sérieusement posée , elle contient sa dose de surprise et les personnages qui animent cette distraction de qualité sont assez correctement élaborés .

Cependant , le moteur du récit est fonctionnel et donc , il fonctionne , mais certaines thèses politiques du roman sont parfois amenée de façons très lourdes .

Cependant en exploitation des processus politiques l'auteur fait néanmoins preuve d'une grande finesses et à ce propos voir le florilège de citations qui accompagne ce texte.

Il faut avouer que l'on a déjà vu et que l'on verra heureusement des thrillers à l'intrigue plus épaisse et plus envoutante .

Mais c'est incontestablement un assez bon roman d'action qui est bien ficelé , quand même .



Mais c'est l'environnement de ce récit qui est totalement époustouflant .

C'est une expérience de lecture assez rare pour un lecteur d'espace opéra .

Ce récits crédible se déroule intégralement , posés , sur la surface de plasma liquide d'une étoile .

Sur un océan de feu en somme , et en particulier sur une plaque de roche à la dérive au milieu de l'enfer Cette plaque est préservée de la chaleur par la technologie ,par l'expérience et par la volonté et par l'exploitation de certaine propriétés du magma .

Les aspects documentaires manifestement ont joués en faveur de l'élaboration d'un univers tout à fait spectaculaire et parfaitement accessible au lecteur qui ne peut manquer de s'impliquer dans cette visite soignée de la surface d'un monstre en feu .

L'indescriptible chaleur et la toute puissante gravité n'empêchent pas une ville de cinq millions d'âmes , perchée sur la branche des enfers toute fragile , de naviguer au milieu de cette fournaise incandescente à la gravité écrasante .



C'est un des premiers romans de l'auteur , sa vitesse de croisière n'est pas encore atteinte pour ce qui est de la qualité d'organisation du par exemple , mais les descriptions et le rapports des personnages avec ce milieux redoutable et fascinant sont incontestablement solides .

Les descriptions sont bonnes également et souvent plus que bonnes et c'est incontestablement un univers époustouflant que celui auquel est confronté le lecteur .

Un univers solide qui vaut le détour et sincèrement si on le peut, il faut envisager cette destination de lecture encollées en toute saison et même l'hiver ou les printemps pluvieux (sourires) ...



Si vous voulez « marcher « à la surface d'une étoile , ce récit ferra l'affaire sans doutes .

Selon mon misérable point de vue , la ballade est marquante malgré les quelques défauts de ce roman .

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Chroniques de Wethrïn, tome 1 : Le château cann..

Laurent Genefort a écrit un certain nombre de récits de fantasy se déroulant dans le monde imaginaire de Wethrïn et mettant en scène le personnage d'Alaet l'insouciant, qui n'est pas sans rappeler le Cugel l'astucieux de Jack Vance.

Le Château cannibale est un immense palais qui, de jour en jour, s'étend par magie dans la ville de Karnab la Magnifique.

Qui est son maître, le mystérieux Sar Bouhad ? Qu'y a-t-il à l'intérieur du palais ? Pourquoi cette croissance effrénée ? Personne n'est jamais revenu pour dissiper ces énigmes…

La Guilde des Larrons, mécontente des activités de franc-tireur d'Alaet, le charge d'une redoutable mission en échange de sa vie : vendu comme esclave, il s'introduira dans le château et devra prendre contact avec Bouhad afin que la Guilde puisse négocier avec lui.

Résigné à obéir, Alaet pénètre dans le château : il va y faire d'étonnantes rencontres et surmonter de terribles épreuves…

Si Alaet est le héros du roman, c'est bien le château lui-même qui en est le personnage le plus frappant, sorte de labyrinthe démesuré et incompréhensible habité par une vie maléfique…

Un très bon roman d'aventures où l'imagination de l'auteur fait merveille.

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