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3.92/5 (sur 52 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Newark , le 7 octobre 1934
Mort(e) à : Newark , le 09/01/2014
Biographie :

Amiri Baraka (de son vrai nom LeRoi Jones) est un intellectuel afro-américain né à Newark (New Jersey) le 7 octobre 1934.

À l'avant-garde d'une forme de théatre engagé, LeRoy Jones s'est fait le chantre de la révolte des Noirs américains contre l'ordre, l'hégémonie et la culture blanche.

Professeur, poète, critique musical et l'un des dandys les plus notoires de Greenwich Village, ses valeurs morales changent brusquement pour rejeter le fonctionnement actuel de la société nord américaine. Il se joint activement, par la littérature et par l'action, à l'idéologie de la révolution noire.

Sa plus grande contribution au mouvement du Black Power est l'ouvrage Le Peuple du Blues (Blues People), où il développe la thèse révolutionnaire que l'évolution du statut des Afro-américains a trouvé un écho dans les modifications de la musique noire. Sa lecture sociale et politique du blues et du jazz a eu une influence très importante dans le domaine des Popular Music Studies.


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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
On demande au Noir américain de défendre avec la même énergie que son compatriote blanc le système américain. Il n'y a pas de doute que le Noir de classe moyenne contribue et continuera à contribuer à cette défense.

Mais il y a peut-être un point d'interrogation dans l'esprit des nombreux pauvres Noirs et aussi dans celui de beaucoup de jeunes intellectuels noirs.

Que leur demande-t-on de sauver ? C'est une question intéressante et l'Amérique ferait bien d'y fournir une réponse.


Ecrit en 1963....
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Les premières tentatives faites par les Noirs pour embrasser la religion du Christ blanc furent repoussées cruellement parce que les théologiens chrétiens étaient convaincus qu'ils n'étaient que des bêtes :

" Vous ne donneriez pas les Saintes Ecritures à des boeufs ".

En outre, les chrétiens blancs pensaient que si les Africains se convertissaient et cessaient donc d'être des païens ou des sauvages, leur maintien en esclavage perdrait toute justification.
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Le fait majeur est que la seule musique dite populaire de ce pays qui ait une valeur réelle est de descendance africaine.
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Il y a toujours eu une frontière que le Noir n'a pu dépasser, que ce soit musicalement ou socialement. Il y a toujours une limite à toute dilution ou excès de références culturelles ou spirituelles.

Le Noir ne pouvait pas devenir blanc et c'était sa force. C'est à l'existence de cette frontière, de ce no man's land que sont dues la logique et la beauté de sa musique.
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Si le bebop était outrancier, c'est qu'il le fallait pour restituer au jazz sa fièvre et sa beauté.

Le bebop était un festin pour les jeunes Noirs encore capable de ressentir une émotion en dehors de la culture populaire américaine, cette corne d'abondance pleine de pacotille.
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Il est aussi absurde pour un Occidental de déclarer que la voix du ténor wagnérien est supérieure à celle de l'Africain ou du chanteur de blues qu'il le serait pour un non-Occidental de décrier la Neuvième Symphonie de Beethoven sous prétexte qu'elle n'a pas été improvisée.
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"L'un des traits les plus marqués du Blanc occidental, c'est depuis toujours la conviction, [...] que ses idées, sur le monde sont éminemment enviables et, qui plus est, que ceux qu'elles n'attirent pas ou qui, du moins, ne les trouvent pas admirables sont des sauvages ou des ennemis."
LeRoi Jones cite HERSKOVITS
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L'idée que la pensée occidentale pourrait être "exotique", si on la regardait d'un autre point de vue, n'effleure jamais la plupart des Occidentaux.
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L'imitation de la société blanche devient bientôt pour eux une fin en soi et plus ils étaient placés haut dans l'échelle sociale, plus cette imitation était fanatique [...]. Ce phénomène provoqua dans le caractère du Noir une rupture psychique qui eut certainement des répercussions dans tous les domaines de son existence.
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A ses débuts, l'église était tout de même le seul lieu où le Noir pouvait extérioriser des sentiments que l'esclavage tendait naturellement à réprimer. Il y allait, littéralement, pour être libre, et pour se préparer à la liberté qui lui serait donnée dans la Terre promise. Mais à mesure que l’Église noire prenait de l'assise, elle se mit à se conformer de plus en plus à l'image qu'elle se faisait de l’Église des Blancs et ses objectifs changèrent. Elle commença à produire des positions sociales. Les ministres, les diacres, les doyens, les administrateurs et même les bedeaux des églises baptistes et méthodistes constituèrent une hiérarchie, et cette hiérarchie domina toute la société noire. Les "rechuteurs" ou relaps (les fidèles qui commettaient des péchés) et les "païens" furent relégués au plus bas de l'échelle sociale. Et à l'époque de l'esclavage, les églises dominées par des nègres de maison ou par des affranchis établirent des distinctions plus strictes encore que les autres entre les catégories sociales. Au bout d'un certain temps l’Église en arriva à s'intéresser autant aux questions sociales qu'aux questions religieuses, bien qu'elle exprimât encore cet intérêt en des termes religieux. Ainsi ce qui fut présenté à un nombre croissant de fidèles de bonne volonté sous le nom de "progrès" ou "d'avance" finit par ne plus signifier qu'imitation du Blanc - en pratique sinon en théorie.
[...]
Mais la fin de l'esclavage allait saper, de bien des façons, la culture qui s'était ainsi développer sous l'égide de l’Église. A partir de ce moment les masses noires purent trouver EN DEHORS de l’Église des moyens de mieux remplir leur vie. Il se mit à y avoir de plus en plus de "rechuteurs" et de plus en plus de musique du diable.
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