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3.96/5 (sur 25 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Mariemont
Biographie :

Née à Mariemont, Leïla Zerhouni est professeure d’anglais et d’allemand. Elle a publié deux nouvelles, Staccato (Lamiroy, 2020) et Abysse (Bleu d’Encre, 2021). Femmes empêchées est son premier roman.
Elle a également écrit un opuscule en 2022 aux éditions Lamiroy : Le luthier de Bagdad.

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Bibliographie de Leïla Zerhouni   (4)Voir plus

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Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Mon petit Ahmed, lorsque tu liras ces lignes, je serai loin. J'ai toujours rêvé de sentir le parfum des jardins de Mossoul. On m'en a dit tant de bien ! Pourvu que leurs fleurs ne soient pas flétries et que les orangers n'aient pas été dévastés par la folie des hommes ! Ne cherche pas à me revoir mais sache que je ne pars pas le coeur lourd, et pour cela je te remercie. Longtemps, le oud a été la seule raison de m'accrocher à la vie. Mais c'est toi qui m'a ramené dans le monde des vivants. Dès le début, j'ai su que ce n'était pas mon fils qui avait écrit ces lettres. Mais peu m'importait. Tu avais l'air si heureux de me rendre heureux que je n'ai pas voulu te décevoir. Alors, j'ai fini par croire à ton histoire. Oui, pendant de longues semaines, j'étais ce père comblé qui recevait enfin des nouvelles de son fils... et toi... toi je te considérais comme ce petit-fils que je n'ai jamais eu. Quant au oud de ton père - je lui demande pardon - je savais que si je le réparais tout de suite, nos rencontres s'espaceraient...
Le temps est venu pour moi de te laisser t'envoler, comme le son de mes luths une fois réparés. Ce ne serait pas juste de vouloir te retenir en cage. J'emporte, comme seul viatique l'odeur de mon bois et le souvenirs de tes yeux espiègles. MERCI, MERCI pour le bonheur que tu m'as apporté, si éphémère fût-il...
Une dernière chose : je te l'avoue, tu n'es pas encore tout à fait prêt pour devenir un bon luthier... il te faudra dix ans pour parfaire cet art. Mais j'ai confiance en toi. Bientôt, tu pourras dialoguer avec le bois et percer ses secrets. Personne ne pourra le faire à ta place, petit, mais je vais t'y aider. Voici les clés de mon atelier. J'ai réglé toutes les formalités. Il n'attend que ton souffle et ta bonté. Qui d'autre que toi pour guérir l'âme des instruments blessés ?
Monsieur Brahimi
P.-S : ne malmène jamais le bois. Un bois meurtri devient orgueilleux et impossible à traiter...
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La littérature se découvre lentement, tel le fil d’une bobine qui se déroule.A chaque saison correspond une œuvre différente.
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Plus le temps passait, plus Ania se repliait sur elle-même. La rage avait laissé place à la méfiance. Elle se défiait désormais des humains et tentait de fuir la réalité de ce monde où elle avait été jetée sans son consentement. Cette méfiance développa chez elle un goût prononcé pour les belles lettres. […] Elle s’y jeta à cœur perdu, à cœur fourbu. Désormais, elle puiserait ses amis dans son imaginaire. Elle lisait, pour effacer ses muettes souffrances et s’alléger du poids de la vie. Elle lisait pour lutter contre le vide. Elle lisait, pour tromper le fracas du temps. Elle lisait, pour s’inventer un autre moi et s’imaginer autre. Elle lisait, dans l’espoir d’en apprendre davantage sur elle-même. Elle lisait, jusqu’à parfois oublier de s’alimenter.
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Hurler au ciel et à la terre entière qu'on n'est (naît) pas là pour rien, qu'on existe, qu'on respire encore, même si l'air se raréfie.
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Ce sont les combats qui nous choisissent.Et nous, petites fourmis, nous démenons de notre mieux, chacun à notre manière, en empruntant des se fiers tantôt sinueux, tantôt escarpés, semés parfois de petits ou de grands cailloux.Et ce sont peut-être tous ces cailloux sur notre chemin qui font le sel de la vie…
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Aimes-tu le bleu du ciel ou celui de la mer ?
Le sable chaud ou le goût de la terre ?
Quel est ton plus grand bonheur ?
De quoi as-tu peur ?
Quelle est la couleur de tes yeux ?
Verts, noirs ou bleus ?

J'ai cherché ton regard
Il faisait déjà noir
Nuit féconde
Mère de l'ombre
Si tu ne m'a pas désirée
M'as-tu au moins aimée ?
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Une complicité s’installa bientôt entre ces ceux êtres qui semblaient taillés dans la même écorce, toutes deux passionnées par les mots et la mélodie des beaux textes.
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