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Critiques de Leïla Zerhouni (25)
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Librairie mon amour, H.S. 8

Une ode à l’amour... celui des livres. Une passion dévorante qui se traduit par ici des textes courts, tantôt émouvants, tantôt amusants, parfois incongrus ou complètement loufoques. Un bel hommage à ces milliers de pages que nous dévorons, nous lecteurs, libraires, auteurs ou amateurs de mots et qui nous transforment au quotidien.
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Librairie mon amour, H.S. 8

Chouette petit texte publié chez Lamiroy. Difficile decréer un climat en si peu de lignes mais exercice réussi par le gentil Thierry-Marie qui anime les soirées littéraires depuis des années à Espace Art gallery, reprenant le flambeau laissé depuis le décès de Robert Paul, père de ce projet. Comme toujours, Thierry-Marie déploie une écriture fine et fluide, pleine de sensibilité. Un petit livre qu'on lit en vingt minutes e forcément d'une traite. Idéal pour mettre dans sa poche (vu le format rikiki) et à lire dans le tram, le métro ou durant une heure de pause au bureau.
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Femmes empêchées

Femmes empêchées - Leïla Zerhouni - Roman - Editions M.E.O - lu en avril 2023.



Après avoir lu l'opuscule Le luthier de Bagdad, de la même autrice, je me suis lancée dans la lecture de son premier roman Femmes empêchées sorti en 2022.



Le roman de Leïla Zerhouni prend sa source en 1971 et se termine quelques décennies plus tard, en 2071, mais pas dans l'ordre chronologique, ce qui a un peu perturbé ma lecture au début.



Le destin de deux femmes "empêchées" , c'est ainsi que l'obstétricien algérien Saïd Chouki les appelle, des femmes qui n'arrivent pas à mener leur maternité à son terme ou qui choisissent de confier leur bébé à l'adoption. Toute la famille de cet homme a fui l'Algérie vers la Belgique et lui, homme de bien et de coeur est mort sous les coups de fanatiques en 1990.



Ania, personnage principal de ce roman, a été adoptée par Mme Loiret, célibataire, boulangère dans un petit village des Ardennes belges. Lorsqu' Ania atteint sa dixième année, sa mère juge qu'il est temps qu'elle apprenne la vérité sur sa naissance et lui explique avec énormément de tendresse et d'émotion l'histoire de sa naissance sous X et son adoption.



Ania n'aura de cesse de savoir qui était sa mère biologique, pourquoi elle a été abandonnée.



Et nous suivons ainsi le parcours d'Ania qui va faire des rencontres qui vont l'aider à supporter son manque de repère, qui vont l'aider à comprendre. Il y a Mme Kéra, propriétaire de la petite librairie-papeterie Le Petit Bazar au milieu du village, Yasmine, la fille de Saïd Chouki, Niko, jeune journaliste dont Ania est amoureuse mais qui partira bien loin.



Sous la plume virevoltante de Leïla Zerhouni, l'histoire qui s'est déroulée sous mes yeux est émouvante, forte et intense. Elle se décline à différentes époques, elle est parsemée de petits poèmes, elle nous parle de la vie, de la maternité, d'une petite librairie, lieu de rencontres de lecteurs et de poètes.



C'est un livre qui chante, qui rit, qui pleure.



La couverture est superbe, elle représente la devanture de la librairie Le Petit Bazar avec sa porte vert clair.



Lisez-le, votre avis m'intéresse. Moi, j'ai aimé, énormément.



Merci Isabelle D. G de me l'avoir prêté. Sans toi, je serais sans doute passée à côté.
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Le luthier de Bagdad

Le luthier de Bagdad - Leïla Zerhouni - Nouvelle - Éditions Lamiroy-Opuscule#240 -Lu le 13 mars 2023.



MAGNIFIQUE !



Petite lecture de seulement 39 pages, un opuscule est une petite nouvelle de 5.000 mots paraissant tous les vendredis. Format 10 cm sur 14 cm.



J'ai reçu celui-ci d'une amie, et je la remercie vivement car cette lecture a été un enchantement, une petite délicatesse, bref vous avez compris, j'ai adoré.



Le papa d'Ahmed petit gars de douze ans, fâché avec son ami qui dirige l'orchestre de Bagdad pour un différend concernant son salaire, quitte son travail, il joue du luth (ou oud) et en rentrant chez lui, lance son luth sur la table et celui-ci se casse. C'est une catastrophe. Plus de rentrée d'argent dans la famille.



Le petit Ahmed est envoyé chez le luthier monsieur Brahimi pour tenter de lui faire réparer l'instrument, mais ce luthier de renommée mondiale a un caractère pour le moins pas très avenant et il renvoie le gamin chez lui, pestant contre celui qui a osé occasionner un tel sacrilège, abîmer un luth.



La mère d'Ahmed le renvoie encore et encore chez le luthier et il finit par ne plus en avoir peur au bout d'un temps assez long. Il a apprivoisé le vieux bonhomme acariâtre et a percé le secret de son cœur, son fils unique est parti se battre aux côtés de l’État Islamique.



Que va faire le petit Ahmed pour rendre le sourire à monsieur Brahimi ?

Monsieur Brahimi réparera-t-il le luth du père d'Ahmed ?



Cette lecture a été un moment de rêve, quelle jolie écriture, quelle jolie histoire, quelle jolie fin !



Dans quelques jours, je posterai en citation la lettre que Monsieur Brahimi écrit à Ahmed, un bijou de tendresse.



C'est évident, ma prochaine lecture sera son premier roman, Femmes empêchées paru en mars 2022 aux éd. M.E.O.



Bravo Madame Leïla Zerhouni, vous lire a été pour moi un moment suspendu dans le temps. Merci.
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Dans les yeux de l'Afrique

Dans les yeux de l'Afrique - Leïla Zerhouni - Roman - Éditions M.E.O - Lu en février 2024.



Je remercie les éditions M.E.O pour l'envoi du livre de Leïla Zerhouni, écrivaine que j'ai découvert avec Le Luthier de Bagdad (nouvelle) et le roman Femmes Empêchées que j'ai fort appréciés.



Dans les yeux de l'Afrique, l'histoire se déroule au Zimbabwe.

Luce, traductrice, qui aurait préféré traduire des livres se retrouve à traduire des modes d'emploi pour... machines à laver ! Elle croise Qina, simple agent d'entretien qui travaille dans sa "boîte". Un invisible, un sans papier, un migrant.



Ils se découvrent au fil de leurs échanges. Qina vient du profond Zimbabwe, il sculpte des ravissantes statuettes évoquant son village et des visages féminins. Son rêve, c'est d'entrer à la London Art School. Un jour, il part pour Londres, clandestinement et laisse une lettre à Luce qui lui avait déconseillé de faire la traversée de la Manche, trop dangereuse.



Il laisse aussi à Luce une statuette au visage féminin. qui est-elle?



Plus de nouvelle de Qina.



Luce alors n'a de cesse de percer le mystère qui rôde autour de cet homme et se fait engager par une ONG belge "La Passerelle" en tant qu'assistante d'un professeur de village pour rejoindre le Zimbabwe et retrouver la famille de Qina.



J'ai rencontré des personnages surprenants :



Marcel, à Bruxelles, qui a offert un toit à Qina qui errait dans les rues.



Lindiwe, la petite soeur de 14 ans de Qina, atteinte de la cataracte, maladie fort répandue parmi les enfants africains , menant à la cécité.



Sakhile, maman de Qina et Lindiwe, qui refuse de parler de son fils



Zanele, tante de Qina et Lindiwe, soeur de Sakhile, qui fait peur à sa nièce.



Mister Tshuma, vieux professeur d'une grande humanité et passionné avec qui Luce va travailler.



Stella, la meilleure amie de Lindiwe, inséparables, mais qui se perdront.



Buuni, qui était le meilleur ami de Qina.



Et Azile.



Que s'est-il passé pour que Qina ait dû fuir son village et entreprendre ce long voyage semé d'embûches ?



Pourquoi ne peut-on pas prononcer son nom ?



Que va-t-il advenir de Lindiwe ? De Stella ?



Sous la plume de Leïla Zerhouni, c'est l'Afrique qui vibre, ce sont les coutumes ancestrales qui font loi, ce sont les baobabs, les acacias, les éléphants, les serpents, les girafes... la savane qui prennent vie.



Et surtout, la longue fuite de Qina vers l'espoir, la faim, la soif, le manque d'hygiène, les mains tendues... ou pas. Il finira par arriver à Bruxelles, mais son rêve verra-t-il le jour ?



Beaucoup de poésie dans ce livre aussi, l'évocation de Doris Lessing , Leïla Zerhouni lui rend ici un bel hommage.



J'ai retrouvé "Dans Les yeux de l'Afrique" la beauté sans pareille et la dureté de ce pays, j'ai aimé m'y rendre en compagnie de Luce , l'espace d'une lecture j'ai replongé dans mon enfance au Congo, tant il y a de similitudes.



La couverture du livre mérite aussi que j'en parle, elle est magnifique, éclatante avec cette petite africaine dans sa robe bariolée levant les bras vers le soleil couchant comme pour lui demander de jouer au ballon avec elle, et , au loin, les baobabs, arbres étranges.

Elle est de Joyeau (www.poemevivant.com)



Alors, vous êtes prêts à vous envoler de Bruxelles ou d'ailleurs pour découvrir

le Zimbabwe ?



Je vous y invite avec "Dans les yeux de l'Afrique"



Leïla Zerhouni vit à Bruxelles où elle enseigne l'anglais et l'allemand.

Son livre sortira le 8 février.

















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Dans les yeux de l'Afrique

Je suis à nouveau sous le charme de la plume de Leïla Zerhouni et de l’histoire qu’elle nous raconte dans ce court roman de 134 pages.

J’ai parcouru un bout de chemin aux côtés de Luce, Qina, Lindiwe, Monsieur Marcel, Mister Tshuma, Sakhile, Stella, sous le ciel bas et gris de Bruxelles puis sous le soleil, jaune, orange, rouge ou… sombre, de Tsholotscho au Zimbabwe.



J’ai retrouvé avec émotion l’autrice dans son maniement talentueux de l’immédiateté, telle une novelliste aguerrie, elle parvient à cerner en quelques lignes la complexité des vies, du passé et des caractères de ses héros. Pour la deuxième fois, je suis épatée par son art d’écrire ce qui pourrait être un pavé foisonnant en si peu de pages.

Sa plume est concise, paradoxalement précise et suggestive, et en même temps, elle est dotée d’une sensibilité touchante, de mots et de poèmes qui vont droit au cœur.



Juste quelques mots pour tenter de vous amener à lire de petit bijou : Luce fait la connaissance de Qina sur son lieu de travail à Bruxelles, il est sans papier et rêve de rejoindre le Royaume-Uni pour y travailler son art de la sculpture. Il a laissé au Zimbabwe sa petite sœur et sa maman qui se languissent de lui. Un jour, il disparaît, Luce se lance à sa recherche et rejoint sa famille, sous couvert d’une mission humanitaire, elle sera professeur de langues pour les enfants du village, parmi lesquels Lindiwe, soeur de Qina, admirable de courage malgré sa grande fragilité.



Un petit mot sur la couverture aux couleurs vives, splendides et cette jeune fille qui lève les bras en guise d’offrande au soleil, en contemplation de la lumière, une jolie œuvre de Joyeau.



Je remercie Leïla Zerhouni et les éditions M.E.O. pour ce beau livre envoyé en service presse. Il sortira ce 8 février. Je lui souhaite le beau succès qu’il mérite.



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Le luthier de Bagdad

C'est en lisant ce matin le billet de Babounette que m'est venue l'envie de découvrir ce luthier bagdadi.

J'ai donc, exception à mes habitudes, fait l'achat numérique de l'opuscule, que j'ai lu sur mon écran d'ordinateur.

En fait, ce ne sont pas 39 pages ( en version papier peut-être ) mais 16 pages ( si l'on compte celles de la couverture, du titre et de la dédicace au père de l'auteure à travers ces paroles d'une chanson de Brel très connue ...

À mon père

Il y a deux sortes de temps

Il y a le temps qui attend

Et le temps qui espère

Il y a deux sortes de gens

Il y a les vivants

Et ceux qui sont en mer

Jacques Brel, l’Ostendaise

...au total, 13 pages vite lues.



Le pitch est simple.Dans l'Irak meurtrie par "la guerre, l’embargo, l’État Islamique et la corruption", les caisses sont vides.

Ahmed, le narrateur, qui vient de fêter ses douze ans est le fils de Salim, un luthier musicien dans l'orchestre philharmonique de Bagdad. Marié à Mounia, le couple a un second enfant, Noor qui est la soeur cadette d'Ahmed avec laquelle il partage l'amour du jeu et de la vie.

Salim n'ayant pas été payé depuis plusieurs mois, la famille commence à tirer le diable par la queue.

Le musicien exige de son chef d'orchestre et ami d'être enfin payé.

Face à l'impossibilité de ce dernier d'accéder à sa demande, Salim quitte fâché l'orchestre, rentre chez lui en colère et jette son instrument contre une table où il s'abîme.

Aussitôt Salim regrette son geste et reste inconsolable durant quatre jours et quatre nuits.

Que va-t-il devenir à présent qu'il est privé d'instrument et que son ami le chef d'orchestre refuse de le réintégrer sans "ses bras"?

Comment va-t-il subvenir aux besoins de sa famille ?

Sa femme le pousse à aller vendre des fruits et légumes en ville, ce qu'il finit par faire en cachette des siens.

Or il existe à Bagdad un des meilleurs luthiers au monde ; monsieur Brahimi.

Mounia charge Ahmed de convaincre le vieil homme de remettre en état le luth ( oud ) de Salim.

Monsieur Brahimi "vieil homme laid, gros, ronchon, sorte de Scrooge oriental", voyant l'état du luth oppose un refus catégorique à Ahmed.

"– Quelle honte ! Des cabosses partout, un vernis décollé, des chevilles qui

ne tiennent plus ! On ne devrait pas laisser ces trésors entre les mains de demeurés !...

Crois-tu vraiment que je peux sauver cette carcasse dépourvue d’âme ?

Eh bien, petit, retourne chez toi et dis à tes parents que je ne possède pas

de lampe magique !"

Mais Ahmed ne va pas renoncer.

Il va revenir à la charge, apprivoiser le vieil "ours" et se prendre de passion pour le bois et l'art de fabriquer et de soigner des luths.

Entretemps, le fils de Monsieur Brahimi, a rejoint les rangs de l'État Islamique, au désespoir de son vieux père.

Pour lui redonner goût à la vie et pour qu'il répare le luth de son père, Ahmed va se faire passer pour le fils du luthier en écrivant, au nom du fils djihadiste, de fausses lettres de repentir et de demande de pardon...

Que donnera la ruse, comment sera vécu le mensonge ?...



La nouvelle est d'agréable facture sans atteindre des sommets d'imagination et d'excellence littéraire.

C'est plus un conte qu'une nouvelle.

C'est candide sans être niais.

Il manque à l'auteur l'expérience qui lui éviterait certains clichés et certaines facilités...mais c'est bien intentionné.

Cela étant la lecture est plaisante, la structure narrative est tenue, le propos a du fond et la plume a un certaint talent.
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Femmes empêchées

Un tout beau roman très court, un condensé d’émotions tantôt puissantes, tantôt légères. Je me suis laissé emmener dans ce petit village des Ardennes belges, à la rencontre d’attachants tempéraments féminins : Ania, fille adoptive de la boulangère Madame Loiret, la boulangère elle-même, Madame Kéra la libraire du Petit Bazar et Yasmine.



Madame Kéra décide d’ouvrir une librairie à l’heure où elles commencent à être délaissées au bénéfice des écrans. Pour attirer le chaland, un petit concours avec livre et chocolats à la clé va être organisé. Le Petit Bazar va devenir le lieu où s’entrecroisent rencontres et destinées.



J’ai eu l’impression de lire un roman de cinq cents pages foisonnant d’histoires passionnantes se déroulant sur plusieurs décennies. Il fait à peine cent pages ! Et pourtant tout est dit, et joliment, grâce à la baguette, que dis-je, la plume magique de l’autrice, qui trouve même la place d’y glisser des vers et extraits de poésie.



Les fils rouges de ce roman sont la littérature, l’amour de la lecture et évidemment les femmes empêchées, ce que revêt cette expression, vous le découvrirez en lisant ce roman. Ils vont permettre à Leïla Zerhouni de tisser et assembler harmonieusement les vies qui se rencontrent et se cognent dans ce petit village à l’odeur flottante du bon pain chaud de Madame Loiret.



Merci à @Babounette qui m’a donné envie de lire ce bouquin il y a quelques mois déjà, c’était un bon conseil !

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Dans les yeux de l'Afrique

Zimbabwe profond, Lindiwe souffrant de la cataracte, comme de nombreux enfants victimes de malnutrition voit débarquer une nouvelle institutrice dans son école, la Bruxelloise Luce partie dans ce magnifique pays 'où, au soleil couchant, les couleurs font l’amour', à la recherche des racines de Qina, habile sculpteur, migrant qu'elle a aimé mais trop vite parti vers l'Angleterre.



Saura-t-elle découvrir le lourd secret de Qina?



Merci à Laura Latour des éditions M.E.O pour l'envoi de ce livre, très bien écrit, parfois un peu trop didactique avec la simplicité d'une fable africaine , et qui rend un bel hommage à l'autrice Doris Lessing.

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Le luthier de Bagdad

Ce luthier de Bagdad, j’aurais bien voulu le connaitre davantage, car il souffre, et donc ne peut s’empêcher de mordre. Lorsqu’un jeune garçon lui demande de réparer le violon de son père que celui-ci a abîmé dans un accès de colère, il tarde, il tarde, il tarde…jusqu’à ce que ce gamin ne mette le doigt sur la source de ses problèmes.



Oui, j’aurais voulu m’attarder auprès de ce personnage un peu sorcier. Mais ce format minuscule (cette nouvelle a été lue en 10 minutes) m’a profondément frustrée.

Il me semble qu’une nouvelle devrait davantage narrer un instant de vie, et pas s’embarquer dans des considérations psychologiques et philosophiques qui forcément seront tronquées.

L’ambiance pourrait s’installer, et pfuit, elle s’évapore. Les raccourcis dans la narration, dans les descriptions et les dialogues m’empêchent de m’installer.



Merci à ces lectrices de Babelio qui font voyager ce tout petit livre, je me ferai un plaisir de l’envoyer à mon tour à qui voudra. Une belle petite musique se dégage de ces pages…

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Femmes empêchées

Débutant comme une suite de nouvelles, les morceaux finissent par se recoller, une petite librairie de village, Madame Kera, Ania, Yasmine...



Une ambiance qui m'évoquait un peu la papeterie Tsubaki.



Femmes empêchées (en Algérie) fait référence à celles qui par manque de moyen doivent avorter ou abandonner l'enfant mais Leïla Zerhouni aborde aussi la quête de l'enfant pour sa mère biologique et aussi aux mots que celle-ci voudrait lui transmettre : 'Je ne t'ai pas désirée mais je t'ai tant aimée'

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Dans les yeux de l'Afrique

C’est à Bruxelles où elle vit que Luce croise la route de Qina, sur son lieu de travail. Dans sa vie triste et sans couleur de traductrice de notices techniques, elle se lie d’amitié pour cet homme venu du Zimbabwe qui rêve d’entrer dans une école de sculpture à Londres mais fait le ménage au noir, en attendant de pouvoir rejoindre l’Angleterre.



Il lui parle de son pays, de sa famille qu’il a laissée, de ses projets artistiques et Luce voit s’allumer, auprès de cet homme, la lumière qui va redonner un sens à sa vie.



Alors quand il disparaît, elle décide d’aller enseigner dans l’école de son village, dans le cadre de la coopération, pour se rapprocher de ce monde qu’il lui a fait entrevoir et rencontrer les siens.



Et nous plongeons avec elle dans la culture de ce pays d’Afrique australe, empreinte de sagesse et de traditions, nous immergeant dans « ce pays au soleil rouge et aux arbres majestueux » qui comme Luce, m’a totalement éblouie. L’art semble être le quotidien de tous et entre la peinture, la sculpture, les parures et la poésie, il paraît émaner de ces habitants un goût pour le beau et l’imaginaire qui manque à nos cultures occidentales.



Et pourtant, s’il est le grenier à blé de l’Afrique, le Zimbabwe ne connait que la misère et la violence et des villages entiers des tribus Ndebele sont massacrés pour leur dissidence, par le dictateur au pouvoir.



Comme dans son précédent roman, Les femmes empêchées, Leïla Zerhouni entre dans le cœur de ses personnages et regarde à travers leurs yeux, même lorsqu’ils sont blessés, avec cette sensibilité qui lui est propre, mettant de la poésie dans ses phrases comme une touche de couleur dans nos vies.



Ce roman court mais dense parvient à nous toucher profondément et nous ouvre une fenêtre sur un peuple fier où l’art est un mode de vie.



Un beau voyage.

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Femmes empêchées

Ania est une âme en peine depuis qu’elle sait qu’elle est née sous X et a été adoptée par sa mère, la boulangère de son petit village des Ardennes belges. Mais en rencontrant Madame Kéra, la libraire du Petit Bazar, elle retrouve grâce aux livres, une plénitude et une joie de vivre qu’elle avait perdues.



Et sa passion pour la littérature et la poésie va l’aider à se débarrasser du sentiment d’abandon et à accepter le geste d’une mère dont elle ne sait rien.



Jonglant avec les lieux, de la Belgique à l’Algérie, avec le temps du passé au futur et avec les mots, du récit à la poésie, Leïla Zerhouni nous parle de ces femmes que la vie a empêchées d’élever l’enfant qu’elles portaient.



Grâce à sa rencontre avec son amie Yasmine dont le père médecin en Algérie, a payé de sa vie l’aide qu’il apportait à ces « femmes empêchées », Ania va s’ouvrir sur d’autres possibles face à la maternité.



Avec le temps, elle finira par accepter que pour cette inconnue qui l’a portée, l’adoption ait pu, à un moment de sa vie, apparaître « comme unique solution d’amour, de respect et de survie psychique. »



Un roman très poétique et une ode aux livres qui puise dans les mots écrits, une autre compréhension de la vie et de celles qui la donnent.



Une belle leçon de tolérance et d’amour.

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Femmes empêchées

Il est des livres dans lesquels j'ai beaucoup de mal à etrer. Parfois la situation se débloque au fil de la lecture, et parfois pas.



Souvent, c'est parce que l'auteur veut trop en dire, mettre trop de thèmes, mais parfois il manque du liant pour que le tout prenne.



Les flash-back sont souvent utiles, mais ils brouillent parfois le récit, surtout quand les personnages manquent d'une identification forte et qu'ils se mélangent ...



Bref, ce roman, pourtant très court, m'a donné beaucoup de mal, je me suis accroché jusqu'au bout car cette histoire de femmes empêchées de vivre leur féminité, leur maternité, faute d'homme dans leur vie, de mère biologique ...



Bref, une histoire de femmes, une histoire de livres, et de poésies qui rythment le livre comme les semaines de cette petite librairie de village ...



Mais un livre où je ne suis pas entrée :(



Dommage.



Je remercie Babelio de m'avoir fait découvrir cet auteur  
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Le luthier de Bagdad

Bagdad, la ville des 1001 Nuits, celle qui fit rêver le monde, n’est plus que délabrement et désolation. En proie à la violence des uns, le rêve a viré au cauchemar. Pourtant, là comme ailleurs, subsistent des parcelles d’humanité. Parfois bien cachées, là où on les attend le moins. Cet opuscule est apaisant comme la caresse d’une mère sur le visage de son enfant fiévreux. Hélas ! cela ne dure que le temps de 5.000 mots et le monde continue à aller mal. Alors, à quand un recueil de nouvelles de Leila Zerhouni ?
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Femmes empêchées

​✒​ Si je dois donner mon avis, je le résumerai en 3 parties.

La ​1ère l'attachement du personnage d'Ania aux livres et la découverte d'un lieu elle pourra pleinement s'y épanouir (je ne vous spoile pas tout il faut laisser un peu de suspense😉)

La 2ème partie est a mon avis la plus intéressant et le plus attachante du récit, on y comprend la signification du titre.

La 3 ème et dernière partie est la plus triste et mélancolique.

Je n'ai pas trouvé les personnages si central, ils sont un élément pour mettre en avant l'objet qui est le livre 📖 ce qu'il apporte et ce qu'il signifie pour d'autres.

Un style fluide, rapide à lire avec quelques fragments de poème si et là.
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Femmes empêchées

Un livre de femme, pour toutes les femmes, qu’elle soit mère ou non. Un livre pour tous les hommes aussi pour peut-être mieux comprendre …



Je participe de temps en temps au temps à l’opération Masse critique, c’est à ce titre, que j’ai eu la possibilité de découvrir le roman que je vais évoquer : Les femmes empêchées de Leïla Zerhouni.



Dans un petit village des Ardennes, la jeune Ania, née sous X, a été adoptée par une femme célibataire en mal d’enfant. Elle lui a procuré sécurité et amour maternel, ne lui cachant pas qu’elle n’était pas sa mère biologique. Ania travaille à la librairie auprès de Mme Kéra, femme seule elle aussi. Une passion commune des livres les lie : Mme Kéra est un peu la mère spirituelle d’Ania. Elle, comme d’autres personnages vont venir laisser leurs empreintes dans la vie de la jeune femme.

Il y a la jolie Yasmine, une algérienne fille d’un médecin gynécologue assassiné et Niko, le jeune journaliste épris de liberté et de voyages, qui vont amener la jeune femme à se questionner sur la féminité et la maternité.

Ania, la fille adoptée, est depuis longtemps en quête de ses origines et se débat dans une crise identitaire. N’ayant pas manqué d’amour, elle s’interroge sur le comment : comment une femme peut-elle abandonner son enfant, Le saura-t-elle un jour ?

L’histoire commence en 1971 et va livrer des moments de vie en passant d’une temporalité à l’autre. Plusieurs époques, plusieurs femmes mais un même lien qui relie leurs histoires : être femme et mère.



Ce roman, court (122 pages) mais intense, est une réflexion sur un sujet sensible et complexe, le lien mère-enfant, les processus de la maternité, l’instinct maternel … L’auteure évoque la filiation, la maternité souhaitée ou non, le déni de grossesse, l’abandon d’enfant, le désir d’enfant non exaucé, l’avortement aussi.

C’est aussi pour elle et au travers du personnage de Yasmine et son père, la possibilité d’évoquer ses racines algériennes et la condition féminine sous le joug d’un régime mu par le dogme et l’obscurantisme religieux. Enfin, et c’est fort agréable, c’est aussi l’occasion de rencontrer des auteurs, de lire sur la littérature.



Au travers ce roman, j’ai découvert une plume très spécifique, très originale. Rapide, sans détours ni fioritures. Puis, comme une pause, un poème vient ponctuer le récit. L’écriture de Leïla Zerhouni, est pour le moins, peu commune.



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Dans les yeux de l'Afrique

Dès les premières lignes, on reconnaît l'écriture rapide de l'autrice, écriture déjà remarquée lors de la lecture de son livre "femmes empêchées".

C'est concis, rapide, et va à l'essentiel. Cela parfois déroute. On aimerait plus de développement. Surtout pour ce livre qui aborde des thèmes importants sous fond de quête : la vie des migrants dans un pays qui leur semble peut-être meilleur, les relations entre "blancs" et "noirs" sur le sol africain (quand le passé colonialiste ressurgit lors de mission d'aide), les conditions sanitaires de vie en Afrique et les maladies qui en découlent... des sujets graves qui servent de fond à la quête du personnage principal.

On se situe dans une écriture synthétique qui ressemble à celle de la nouvelle, mais nous sommes dans un roman, certes court, mais un format roman.

C'est peut-être cela qui m'a gêné lors de ma lecture et qui a fait perdre deux étoiles à ma chronique. Mais c'est un avis purement personnel et je pense que ce livre pourra plaire à de nombreux lecteurs.

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Dans les yeux de l'Afrique

Je viens de terminer la lecture du nouveau roman de Leïla Zerhouni, "Dans les yeux de l'Afrique", et le moins que je puisse dire, c'est que j'en ai pris plein la vue. Déjà la couverture est lumineuse et traduit à elle seule l'atmosphère du livre.

Je n'ai pas envie de me livrer à une analyse approfondie, même si ce roman la mériterait par sa profondeur et la beauté de l'écriture de Leïla Zerhouni (que j'avais déjà appréciée dans son premier roman "Femmes empêchées). Je veux simplement vous encourager à courir acheter ce roman, car il vous enchantera.
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Femmes empêchées

Un drôle de livre au drôle de titre à la drôle d'écriture.

Une écriture justement, qui va vite, qui est synthétique. On est loin des sagas où l'héroïne met 100 pages à passer de la naissance aux premiers pas. Ici, tout est en accéléré et c'est un peu déstabilisant au départ. Mais j'ai aimé cette lecture différente, qui navigue dans le temps avec des va et vient réguliers, et qui navigue entre les personnages, en revenant sur le principal qu'est Ania.

Des poèmes rythment la lecture au fil des chapitres.

Au final, un livre différent, étonnant, mais dont j'ai apprécié la lecture. Seul petit point gênant : ce va et vient permanent entre le présent et le passé, qui m'a obligé à feuilleter régulièrement les chapitres déjà lus pour me resituer dans le cours des évènements. Cela m'a un peu perdu. Mais une bonne lecture malgré tout.
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