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Citations de Liam McIlvanney (48)


Il faisait partie des quatre soldats du régiment d'infanterie des Argyll and Sutherland Highlanders- tous des fils de Ballachullish- qui s'étaient retrouvés coincés dans la poche de Dunkerque, abandonnés sur le rivage par la flotte britannique. Ils avaient décidé de traverser toute la France occupée pour gagner l'Espagne, un pays neutre. Ils parlaient tous le gaélique et, tout au long de leur interminable marche vers le sud, s'étaient fait passer pour des Russes condamnés aux travaux forcés et envoyés en France. Ils étaient parvenus à franchir les Pyrénées et avaient aussitôt accédé au statut de légendes vivantes auprès des habitants des Ballachulish. Et cet exploit leur vaudrait de boire à l'oeil jusqu'à la fin de leurs jours.
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Et Denise Redburn? Celle-là, elle vous dirait que le pape est protestant, si elle avait quelque chose à y gagner.
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Mais c'était toujours le même vieux Belfast: une ville ouverte, basse, recroquevillée comme un chien dans son panier de collines.
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- Tu crois qu’ils le font exprès ? Qu’ils choisissent pile le bon moment pour nous faire chier ?

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Ce qu'on n'est pas capable de protéger, on mérite pas de le garder.
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En travaillant dans un journal, on se croit à l'abri des bombes. On va voir le chaos chez les autres. Le chaos ne vient pas chez vous.
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J'avais de la peine pour le défunt que je serais un jour, pour ce Gerry Conway dont la dépouille couchée dans une boîte serait posée sur des tréteaux devant une foule bien plus clairsemée que celle-ci. A jalouser un mort, on se sent étrangement creux.
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En un sens, trouver Walter Maitland était facile. Il vivait dans une grande maison à Bearsden. On pouvait remonter son allée et frapper à sa porte. Mais trouver Walter Maitland dans ses crimes ? C’était ça, le défi. McCormack se représentait tous les méfaits de la ville – drogue, protection monnayée, paris clandestins, filles – déployés sur la carte tel un obscur labyrinthe. Et la bête qui rôdait dedans, le Minotaure de Glasgow, c’était Walter Stuart Maitland. À l’affût depuis des mois, McCormack avait parcouru les couloirs de ce labyrinthe, arpenté ses coudes et ses impasses, revenant sans cesse sur ses pas. Sans jamais se rapprocher, manifestement, du monstre tapi en son cœur.
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[...] Avant même ses trois ou quatre ans, Chisholm avait été capable de deviner, au bruit de la clé dans la serrure, le degré d’ivresse exact de son père et combien lui-même devait avoir peur.
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La devise de la police de Glasgow tenait en deux mots. À Glasgow, deux mots suffisent souvent. Parfois, il n’y a même pas besoin de mots. Semper Vigilo.
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[...] Il resta planté là à ne pas boire sa Guinness. Le boulot était pourtant simple : protéger les gens. Il n’avait pas su le faire. Il n’arrivait même pas à protéger les membres de son unité. Un mauvais flic. Mais bon, ils étaient tous de mauvais flics.
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Il écrivait tous ses mots en entier. Tout le temps. C'était une obsession, chez lui. Il était même chiant, avec ça. Il pensait que le langage SMS était la fin de la civilisation, le premier pas vers l'apocalypse. Le début de la fin.
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Un monde meilleur ? Le prêtre, lors des funérailles, avait évoqué le fait que Martin rentrait "à la maison". Ce trou dans le sol ? Deux mètres de boue écossaise détrempée ? Putain de maison.
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– Vous ne savez même pas, hein ?
McCormack s’efforça de parler sans crispation.
– Je ne sais pas quoi, inspecteur ?
– D’où on se connaît ? Bon Dieu. On a bossé ensemble sur le premier meurtre. Jacquilyn Keevins.
– Oui. Oui. Bien sûr.
Il disait vrai. C’était là-bas que McCormack l’avait vu. Comment avait-il pu ne pas s’en sou-venir ? Il se maudit d’avoir été si bête. C’était comme si ce malheureux oubli prouvait ce qu’affirmait Goldie : qu’il n’y avait qu’un seul inspecteur dans cette pièce.
Goldie se poignarda en pleine poitrine de son gros index.
– Et j’y travaille encore. Moi et les autres. Vous, vous faites quoi ?
– Je fais mon travail, inspecteur. Mon boulot de flic. Tout comme vous
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McCormack se détournait des photos affichées au mur quand le téléphone sonna. Une minuscule sonnerie criarde dans cette salle silencieuse. Il se tourna vers la porte comme si quelqu’un allait se ruer à l’intérieur pour répondre puis, précautionneusement, dubitativement, il décrocha le combiné.
– Salle des homicides. McCormack.
Il se sentit soudain comme un majordome dans une pièce de boulevard. Il y eu un petit bruit rauque, une sorte de rire fantôme, puis la mastication humide et sonore d’un homme sur le point de parler.
– Toujours rien, pas vrai ?
– Je vous demande pardon ?
– Toujours rien sur cet homme. Après tout ce temps…
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Et c’est à ce moment-là que le Quaker Squad s’était établi au vieux commissariat de The Marine, le plus proche de la scène du crime de Marion Mercer. Détaché par la brigade volante, McCormack avait reçu pour mission de superviser l’enquête sur les meurtres du Quaker, d’en retenir les leçons, d’émettre des recommandations. Tout le monde savait ce que cela signifiait. Revoir à la baisse les moyens déployés. Tout revoir à la baisse avant que nous dilapidions trop d’argent. Nous aider à nous sortir du pétrin dans lequel nous nous étions mis.
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McCormack se leva et traversa la pièce jusqu’au seul mur qui ne portait pas d’étagères. Des cartes y étaient punaisées, où des épingles de couleur indiquaient les lieux des meurtres. Il y avait des photographies des trois femmes, les éternels portraits avant/après. Vous ne pouviez pas passer des sourires insouciants aux corps désarticulés sans que votre estomac ne se noue. Sans vous sentir personnellement coupable.
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L’inspecteur principal Duncan McCormack était assis à un bureau dans la salle des homicides, déserte à cette heure. C’était le temps mort entre les deux services. Le service de nuit avait pris fin à sept heures du matin ; le service de jour ne commencerait pas avant huit heures.
McCormack était en avance, question de principe. Quand on prétend se poser en juge d’un groupe de collègues, mieux vaut arriver avant tout le monde. Leur montrer un maximum de respect.
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l faisait noir au fond de l’allée, loin des lampadaires. Le sol était couvert d’herbe, avec des pierres qui dépassaient – pas des pavés, non, de simples pierres, pointues et inégales, mon talon s’est coincé dedans et je me suis rattrapée à son bras, je suis tombée contre lui, vraiment, et je me souviens que je riais, je ne pouvais plus m’arrêter de rire, tout ça me semblait tellement drôle et ma bouche était restée ouverte, comme en prolongement muet de mon rire. C’est à ce moment-là qu’il m’a frappée au visage.
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Nous avons quitté le Barrowland à onze heures et demie et nous avons descendu le Gallowgate jusqu’à l’endroit où il avait garé sa voiture. Dehors, dans la lumière des réverbères, il avait l’air plus jeune qu’à l’intérieur. Il devait avoir vingt-cinq, peut-être vingt-six ans, même s’il avait le comportement d’un homme plus âgé. Mais quand même, j’avais cinq ou six ans de plus que lui et cela me plaisait, ça me donnait l’impression de mieux contrôler la situation.
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