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Critiques de Lionel Jospin (14)
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Lionel raconte Jospin

Comme beaucoup, j'ai vécu un choc en 2002. Qu'on partage ou pas ses convictions, on ne peut pas remettre en cause l'intégrité de Lionel Jospin ce qui n'est pas si fréquent.

Ses réflexions sont intéressantes à ce titre et les révélations crédibles.

On a surement assister à la mort lente du PS quelques 25 ans après celle du PCF à laquelle ledit PS aura largement contribué.

Une lecture riche d'enseignement.

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Lionel raconte Jospin

Ce livre résulte d'une très longue interview de Lionel Jospin, qui décrit l'ensemble de sa carrière depuis ses débuts (en 1971) jusqu'à sa défaite aux élections présidentielles. Maintenant on l'a presqu'oublié: il a été une figure permanente du paysage politique français. Son ascension au sein du PS a été rapide. En tant que Premier Secrétaire, il a joué un rôle discret mais décisif auprès de F. Mitterand dont il était le familier. Un peu plus tard, il a pris quelque distance. Mais c'est surtout lorsqu'il a été Premier Ministre (en cohabitation avec J. Chirac) qu'il a donné toute sa mesure. le coup de théâtre du 21 Avril 2002 a définitivement stoppé sa carrière.



Naturellement, ce livre est d'abord un plaidoyer pro domo. Lionel Jospin n'a guère de doute sur ses positions, nettement positionnées à gauche. Il explique sans états d'âme sa politique. Mais il me parait honnête quand des questions un peu délicates lui sont posées. Par exemple, il évoque clairement les liens qu'il a eus avec un groupuscule trotskiste. Il est "de la vieille école" (dans le bon sens de l'expression): il s'est comporté avec intégrité, cohérence et sobriété. On ne trouve presque plus de personnages qui lui ressemblent aujourd'hui: les politiciens préfèrent désormais le buzz, les formules assassines, le bruit et la fureur – en un mot: la politique-spectacle. Dommage…

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Le mal napoléonien

Un essai de l'ancien ministre bien argumenté et précis, qui apporte de nombreux faits et non uniquement l'opinion de l'auteur.

Un argumentaire contre la gloire de Napoléon donc, décrit comme ambitieux talentueux, génie militaire mais impétueux, narcissique, despotique et conquérant, passant en revue les crimes qu'il commit au nom de la République puis du Consulat et de l'Empire et analysant son héritage dans l'histoire de la Restauration à aujourd'hui.

Sans être fin historien, le lecteur se doute que l'auteur a peut-être été tenté, sans manquer d'exactitude, de passer sous silence ou de mettre en emphase certains faits contradictoires ou concordants.

Un essai permettant d'affûter ses opinions, tout en gardant des réserves. A tout le moins éclairant sur ce moment de notre Histoire.
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Le mal napoléonien

« Le mal Napoléonien ». Lionel Jospin a le sens de la synthèse. Le titre de son dernier ouvrage résume en effet à la perfection la thèse défendue par l’ancien premier ministre. Son réquisitoire contre le Bonapartisme est implacable. C’est une œuvre de démythification à laquelle se livre l’auteur depuis le consulat jusqu’aux influences du Bonapartisme dans la vie politique française de nos jours. Napoléon a sacrifié les espoirs - il faut comprendre la mise en place d’une république parlementaire si chère à Lionel Jospin - et les idées de la Révolution, en France et en Europe, sur l’autel de son égo mal placé et d’une dictature destructrice.



Nous ne sommes ni dans la réinterprétation du roman National que sait si bien faire Max Gallo, ni dans l’analyse factuelle d’un historien comme pourrait le faire Jean-Christian Petit-fils. Nous faisons face à une déconstruction méthodique d’un pan de notre histoire à des fins politiques. Car ne nous y trompons pas, Lionel Jospin signe ici une tribune et utilise l’histoire, certains diront la manipule, pour livrer un message : « La France doit se prémunir contre les illusions de la démagogie, la logique du bouc émissaire et les dangers de l'autoritarisme. Pas plus que le bonapartisme hier, le populisme n'offre aujourd'hui de solution. L'un et l'autre reposent sur une mystification. ». Le Bonapartisme c’est l’autoritarisme, l’anti parlementarisme, le culte du chef, le plébiscite, le mythe du sauveur…



La principale critique du livre de Lionel Jospin est son absence de nuances. « Dés lors, il reprend et développe une ancienne accusation de la gauche française à l’égard du bilan napoléonien, sans nuance et forcément négative. L’air est connu, un peu daté, même si la mise en musique est agréable » note l’historien français Thierry Lentz. « En se concentrant sur un seul homme, Lionel Jospin en oublie trop facilement le contexte historique et européen (…) Quel régime peut se vanter d'avoir laissé un héritage à peine modifié par ses successeurs ? Ils ne sont pas nombreux. » développe Pierre Branda, historien, responsable du pôle Patrimoine de la Fondation Napoléon.



Plus critique, Eric Zemmour ardent défenseur de l’Empereur et sans nuance lui aussi, développe : « Cette réécriture de l’Histoire révèle finalement plus sur son auteur et sur la gauche que sur l’Empereur et ses successeurs. Le Mal napoléonien est le livre d’un bourgeois louis-philippard qui ne comprend plus qu’on puisse mourir pour la patrie , confond les grognards de la Grande Armée avec les fusillés de 1917, la Liberté avec la liberté du commerce, la démocratie avec le régime parlementaire et la soumission à l’hégémonie anglo-saxonne avec la paix. »



« L'important n'est pas de savoir si ce que je dis dérange, mais de savoir si ce que je dis est juste. » explique Lionel Jospin à propos de son essai. Là est tout le problème puisqu’on ne peut raisonnablement assumer sa subjectivité (« Mon analyse n’est pas exempte de subjectivité » en première page du livre) et revendiquer la vérité. Voilà bien un réflexe Bonapartiste.

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L'impasse

Lionel Jospin, retiré de la vie politique en 2002, suite à sa cuisante défaite électorale qui priva le Ps de second tour à l’élection présidentielle tente un vague retour en publiant un brûlot qui n’est en fait rien d’autre qu’une attaque en règle contre Ségolène Royal et sa campagne à l’élection présidentielle de 2007, dont on connaît l’issue…

Un avis d’expert, me direz-vous …

En fait, le message subliminal de « L’impasse » semble plutôt destiné au PS et à ses militants : ne pas récidiver en confiant à Ségolène Royal la direction du Parti lors du prochain congrès du PS ; encore moins de lui fournir un deuxième visa de candidate à Élysée.

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Un temps troublé

Le regard d'un humble serviteur de l'État sur la France, le monde et les systèmes politiques et économiques. Pour ceux qui ont la mémoire courte, Lionel Jospin fut premier ministre de 1997 à 2002, candidat évincé à la présidentielle, deux fois secrétaire du parti socialiste, (81-88, 95-97), compagnon de l'ascension de François Mitterrand. Un socialiste pure souche, qui, s'il devait adhérer au PS aujourd'hui, hésiterait, mais ne le quittera pas à ce stade de sa vie.

Il appelle de ses voeux un grand rassemblement de la gauche, pas forcément autour de son parti, avec lui certes et une composante écologique. Lionel Jospin fut le premier à compter des ministres verts dans son gouvernement. La question sociale et la question écologique ont partie liées, dit-il, l'avenir de l'humanité dépendra de l'état de la terre.

Sa plume est à la fois celle d'un politologue, d'un sociologue et d'un humaniste invétéré. Ses analyses son pertinentes, désintéressées, au-dessus de la mêlée, avec le poids d'un demi siècle au service de la nation.

Il pointe les lacunes et les qualités des acteurs de la scène politique française, arène bouleversée depuis 2017. LREM est moulinée à mots mesurés et fermes, à qui il est reproché sa verticalité, son manque de démocratie et de contenu, n'existant que par son chef, président. Sa doctrine, le progressisme, est vidée de son contenu, apparaissant ambigüe, plus favorable aux actionnaires riches qu'aux revenus modestes.

L'ancien membre du conseil constitutionnel aborde aussi l'international sous l'angle de trois confrontations : entre la démocratie et le despotisme, entre les migrations et les nations, entre l'expansion de l'homme et la sauvegarde de la vie sur terre.

Il écrit au crayon qu'il a dû reprendre, le livre clos fin mai, pour ajouter une trentaine de pages liées à l'actualité de la pandémie, l'occasion de tracer une nouvelle trajectoire à l'inverse du néo-libéralisme anti-social et destructeur des ressources naturelles. L'histoire de cette nécessaire mutation reste à écrire. Qu'il est bon de lire un homme qui a le temps du recul.
Lien : http://cinemoitheque.eklablo..
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Lionel raconte Jospin

"Et j'en tire les conclusions suivantes : en me retirant de la vie politique !"



Agé de 22ans, je ne connais pas encore mes idées politiques, je ne connais pas non plus tous les femmes et hommes politiques et leurs idées.... enfin je suis novice !



Alors j'écoute, je regarde, je lis les interview et programmes des politiques actuels.

Puis je suis tombé sur une interview de Lionel Jospin chez Ruquier, qui m'a paru sympathique, droit, intelligent et en m'intéressant à son personnage je me suis rendu compte que Jospin fait parti du clan des personnes politiques n'ayant pas ou peu de casseroles au derrières.



Je connaissais un peu l'histoire politique de Jospin, de sa défaite de 2002, de sa présidence au PS durant le premier septennat de Mitterrand etc. mais en regardant cet interview, ça m'a donné envie de lire le livre. Et c'est alors que je me suis mis à le dévorer.



Je trouve le livre passionnant car en plus de raconter son histoire dans le mouvement Trotskiste, socialiste, etc., il raconte aussi L Histoire politique et des relations qu'il a pu avoir durant ses activités.

J'ai trouvé cela très intéressant et étant passionné d'Histoire politique, j'ai dévoré le livre en rien de temps.

Bien écrit, bien expliqué, j'ai pu comprendre pas mal de choses avec ce bouquin, mine de rien.



Ce que je reproches : parfois les questions sont un peu compliquées, ou alors situées à un moment précis, ce que fait que n'étant plus dans le contexte, c'est un peu difficile à saisir, mais cela n'est pas valables sur toutes les questions et il s'agit de questions assez rare..



Pour finir, je recommande chaudement ce livre que vous soyez de gauche ou de droite, que vous adhérez à ses idées ou non, car il ne raconte pas que sa vie et son parcours politique, il raconte les échanges, les discussions, les combats politiques, et c'est qui fait que ce livre est intéressant.



Nous voyons en soit les coulisses présidentielles de 1981 à 2002.
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Lionel raconte Jospin

Quand on a été socialiste pendant sa jeunesse et qu'on a vécu le 21 avril 2002 comme une énorme déception et une blessure profonde, ce livre a forcément une saveur particulière. Mes idées politiques ont un peu évolué depuis cette époque, mais je garderai toujours une certaine estime pour cet homme que je considère comme un grand Homme d'Etat, peut-être le dernier qu'a connu son parti.
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Un temps troublé

On espérait beaucoup mieux d'un retraité politique qui prend la parole. Lionel Jospin publie ici un essai sans saveur qui n'apporte rien au débat. Le ton est juste et l'analyse correcte, à quelques millimètres près, mais il n'y a rien qui mérite une publication. La parole est timorée, elle ne prend aucun risque. Elle ne fait pas de bruit. Elle sussure seulement. Pourquoi prendre la parole et sortir de son silence, si elle n'a rien à dire de nouveau, si elle n'a pas de force ni de puissance ? Lisez si vous voulez entendre la parole de Lionel Jospin mais n'espérez pas y retrouver de l'audace ou de l'originalité.
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Un temps troublé

Au-delà de ses idées que je partage dans l'ensemble, je salue la clarté dans l'expression de Lionel Jospin, une qualité plutôt rare dans ce type d'essais. L'homme politique que j'ai vu et entendu s'exprimer bien des fois ne m'avait jamais fait aussi bonne impression que dans cet essai écrit avec toute la sérénité et la hauteur de vue nécessaires.
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Le mal napoléonien

Dans "Le Monde" du 13 mars, Gérard Courtois écrit à la fin de son article sur "Lionel Jospin, plus que jamais républicain" :

Le « bonapartisme en suspension dans l'esprit politique français » explique peu ou prou ses dérèglements. Qu'est-ce à dire ? D'une part, un brouillage des légitimités que l'auteur esquisse dans son livre et développe volontiers quand on l'y invite. En instaurant la souveraineté du peuple, la Révolution a inventé une alternative à l'ancienne monarchie de droit divin. Or Napoléon a introduit une troisième source de légitimité du pouvoir, qui résulterait des « triomphes d'un César ». Pour Jospin, c'est la source d'une instabilité et d'un antiparlementarisme récurrents.



D'autre part, juge-t-il, la France reste imprégnée par « cette nostalgie de la gloire et ce mythe de la grandeur » auxquels la légende napoléonienne n'a pas peu contribué. Or, ajoute-t-il en marge de son livre, « si la gloire débouche sur la victoire, elle donne confiance à un peuple ; si elle débouche sur la défaite, elle est source de frustration et de défiance ».



Frustration et défiance dont se nourrissent les populismes actuels. Car c'est bien le message que le républicain Jospin entend adresser : « La France doit se prémunir contre les illusions de la démagogie, la logique du bouc émissaire et les dangers de l'autoritarisme. Pas plus que le bonapartisme hier, le populisme n'offre aujourd'hui de solution. L'un et l'autre reposent sur une mystification. »



On savait que Lionel Jospin est « un austère qui se marre ». C'est aussi un silencieux qui parle !
Lien : http://abonnes.lemonde.fr/li..
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Lionel raconte Jospin

En 2010, en parallèle d'un documentaire sur son parcours, Pierre Favier et Patrick Rotman reviennent également avec Jospin dans le cadre d'un livre sur son engagement politique.

A travers les réponses et points de vues de l'ancien premier ministre, c'est une partie de l'histoire de la gauche sous la 5eme dans laquelle on prend pied, de la structuration du PS naissant dans les 70', encore dans l'opposition aux 2 mandats de Mitterrand et à l'arrivée de ce mème Jospin à Matignon en 97.

Ministre de l’Éducation, 1er secrétaire du parti, Jospin a en effet été aux premières loges de ces 30 ans. Il revient avec franchise sur ses rapports avec Mitterrand, ne cachant pas certaines désapprobations moins connues (son opposition à l'arrivée du personnage Tapie) .

Sa politique économique à Matignon et les points clivants de part et d'autre de l’échiquier politique (les 35h, les privatisations) est également questionnée.

L'homme est droit, intègre .il revient mème d'ailleurs sur la fausse idée selon lui d'une influence protestante familiale sur sa personnalité.

Un homme d'Etat qui manque sans aucun doute.
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Le mal napoléonien

Lionel Jospin prononce un réquisitoire solide, implacable et un peu injuste contre le bonapartisme.
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Le mal napoléonien

Assurément, Lionel Jospin choisit une thèse polémique mais un régime politique aussi brillant et fulgurant soit-il qui se termine par une défaite sans appel, ne lui donnerait-il pas raison ?
Lien : http://culturebox.francetvin..
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