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Critiques de Lisa Giraud Taylor (34)
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Noble(s) Semaine(s) en Famille(s)

Charlotte et Andrew, le couple de trentenaires improbable, qui se tourne autour, se cherche, construit des liens mais dont l'entourage n'est pas majoritairement favorable à cette relation.

C'est drôle, tendre, irrévérencieux et désopilant.

Une lecture qui m'a fait beaucoup rire. Mais aussi qui fait réfléchir sur l'image de soi, l'adéquation entre ce que l'on est et ce que l'on renvoie aux autres, la force de caractère qui nous anime, ou pas, dans un monde difficile.

Une très bonne lecture
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De retour en URSS : 2021

Je ne m'attendais absolument pas à ça (non pas que je doutais de la plume de Lisa) mais surtout car je pensais que ça allait être une simple histoire de science-fiction historique et de voyage dans le temps.



Mais alors pas du tout ! L'auteure nous tisse ici une réelle intrigue mêlant des événements fictifs et d'autres bien réels. J'ai beaucoup appris sur cette période de l'Histoire ô combien intéressante, et Lisa nous offre vraiment de belles références (Star Wars j'ai apprécié). Le point culminant de ce bouquin c'est les personnages. Je me suis vraiment attaché à eux et je les ai trouvé très charismatiques. Ils sont parfois amenés à prendre des décisions très lourdes et vivent des choses terribles.



Alors voilà, j'ai adoré, je félicite Lisa Giraud Taylor pour ce super roman et je découvrirai à nouveau sa plume !
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De retour en URSS : 2021

Quelle belle découverte de ce roman qui mélange avec brio, fantastique et historique.



Autant vous dire, les romans historiques c'est pas forcément ma tasse de café. C'est un genre que je lis pas vraiment bcp. Mais ici il est vraiment bien passé.



Dans cette histoire assez addictive, nous allons suivre 2 agents qui opérent pour leur gouvernement à eux dans le but de changer leur futur pas forcément glorifiant. Ils vont être amené en 1933 en Russie dans une période pas forcément jolie. Il débarque en pleine famine et découvre la vie très difficile.



Lisa nous livre ici un roman passionnant. Alors certe, il y'a pas d'information et je l'avoue ne pas avoir compris les enjeux. Mais ca n'a absolument pas pertubé ma lecture. Que du contraire, c'était incroyable, les dialogues était la cerise sur le gâteau.



J'ai particulièrement aimer certains personnages que je ne vais pas citer afin de ne pas vous influencer dans une future lecture que je vous encourage à faire.



Lisa Giraud Taylor mérite d'avoir une place dans votre coeur de lecteur rien que pour sa plume très légère et agréable et aussi pour sa disponibilité. C'est une crème d'autrice et passionnante !!



Vous l'aurez donc compris, c'est une lecture qui m'a fait un bien fou, m'a fait sortir un peu de ma zone de confort. Je suis assez triste de l'avoir fini car ces personnages vont bcp me manquer.
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De retour en URSS : 2021

Ce livre est le premier que j’aurai lu de cette auteure très gentille. Lisa adore l’histoire et on le ressent très bien dans son écriture.

On a ici un roman haletant nous plongeant dans un suspens qui nous tient en haleine tout du long. Des espions, des voyages dans le temps, de la misère, de la famine… un beau mélange. 🥰 J’ai eu un vrai plaisir à découvrir cette histoire.
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Les Aventures de la Smala Tome 1

Lisa Giraud Taylor nous propose de transposer son blog en plusieurs tomes.

Autrice autoeditée, elle décortique les relations d'une famille nombreuses avec des caractères bien trempés.



Les billets sont très humoristiques et on s'attache à ces personnages.

En parlant des personnages, il peut être un peu déconcertant de les voir nommer, un, deux, trois, quatre, bibi, suprême, Gat etc et surtout il est assez drôle de mener l enquête pour découvrir les liens familiaux.

Les descriptions de Lord of the rings , des FlowerPower sont très drôles.



c'est une grande famille avec plein de branches, puisqu'ils aiment garder les pièces rapportées notamment.



ici on commence à l été 2012 et on évoque chaque occasion de rassemblement : la rentrée, la Toussaint, Noël, nouvel an, mais aussi anniversaires et autres joyeusetés.

c'est le moment de voir les relations de parents divorcés, des amours adolescentes ou adultes, des traditions et tout ça de façon très drôle.



je vous souhaite une bonne lecture sympathique
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Karl et Nina

Un roman historique très bien documenté qui s'étale de la seconde guerre mondiale à notre époque.

L'histoire d'amour de Nina, une jeune femme française et de Karl, un soldat allemand... Mais aussi l'histoire d'une époque, d'enfants, d'une famille, d'un village...

Une femme inoubliable !

Un roman que je n'ai pas pu lâcher, très bien écrit et porteur d'une grande intensité et humanité
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Le secret de Cassian

Une lecture addictive...

Un narrateur mystérieux qui nous livre l'histoire de deux grandes familles aux moyen Âge avec tous les codes de l'époque : question de pouvoir, mariage arrangé, croyance mystique... Deux fratries aux liens particuliers, certains personnages qu'on adore détester et une autrice qui nous berne jusqu'au dernier moment et j'ai adoré ça... Une très bonne lecture portée par une belle plume, captivante et aux descriptions totalement immersives ...

Le type de livre où des qu'on a tourné la dernière page on veut recommencer au début pour voir à quel moment on a raté les clés de l'histoire...
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Le secret de Cassian

Le commentaire de Martine : ♥ Coup de coeur ♥

Quel roman je viens de terminer, un roman historique qui se déroule dans une période que j’aime bien le Moyen-Âge, dans le Périgord, une région chère à l’auteure. Lisa Giraud-Taylor a un don pour raconter une histoire, c’est une excellente communicatrice. L’histoire de Cassian est prenante dès le départ, je me suis sentie investie dans ma lecture, je faisais partie des personnages. On gravite dans les châteaux, les églises, les forteresses, ou se joue des rivalités et des joutes de pouvoirs entre les seigneurs des lieux, des damoiselles et des damoiseaux.

Cassian est mon personnage préféré, un fin stratège, un homme qui n’a pas peur de défendre ses convictions. Pierre le fiancé d’Isabelle qui s’unit selon les demandes des mères et des belles-mères, Catherine la sœur cadette, qui veille à colmater les déboires et à protéger sa sœur Isabelle. Une histoire qui se révèle remplie de surprises et de rebondissements comme seule Lisa Giraud-Taylor peut les imaginer. Un village, une seigneurie, des hommes et des femmes qui s’aiment ou qui se haïssent, des manigances, des secrets, des machinations qui viendront menacer la quiétude du château et de ses résidents. Un bon récit digne du temps des chevaliers, qui garde son lecteur en haleine et qui va lui faire passer par une multitude d’émotions.

La plume de Lisa Giraud-Taylor est vraiment digne de toutes les histoires de famille, mêlant guerre, complot, résistance, collaboration, jalousie, passion, humanité, mensonge, alliance et surtout amour. L’auteure a une plume fine, facile à lire, captivante, avec une minutie et un sens du détail, ce qui m’a fait dévorer ce roman et qui m’a permis de ressentir un coup de cœur magistral.

De plus, je me dois de souligner le travail magnifique de Brian Merrant pour la couverture que j’adore de tout mon cœur.
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
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The Irish Cottage

our assister aux obsèques de son père, Abbie revient à Belfast 17 ans après son départ précipité. Ce retour est marqué par l’absence inexpliquée de son frère… Abbie replonge dans son passé, retrouve d’anciennes connaissances, se confronte à des souvenirs difficiles, amène à la révélation de vérités enfouies…



Le contexte politique et historique irlandais sert de toile de fond à cette histoire qui va nous parler de clan, d’amitié, d’amour, de fraternité, d’engagement, de famille, de lutte, de manipulation, de loyauté…



J’ai adoré Abbie, femme forte, engagée mais l’histoire est également portée par une galerie de personnages remarquables. Et le duo Abbie/Quinn me restera longtemps en tête tant leur lien, leur histoire est incroyable



La mise en perspective du contexte irlandais est très intéressante car @lisagiraudtaylor nous montre la complexité, la dureté de ce conflit finalement peu étudié, peu discuté.



La plume de l’auteure nous emporte dans un récit haletant… J’ai fini cette lecture avec la gorge nouée, le cœur serré… L'auteure n’épargne vraiment pas le lecteur et j’ai adoré être malmenée ! Mon premier coup de cœur de l’année…

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Ein Brera

Bien mal m'en a pris de lire ce livre qui trainait dans une maison louée pour les vacances... Les recettes du livre à suspens, avec amourettes, "plongées" dans l'Histoire avec un grand "H", oui, toutes les petites recettes bien connues sont parfaitement respectées. C'est donc d'un ennui mortel, servi par une écriture lourdingue. On en veut finalement à l'autrice de nous avoir fait perdre du temps (car j'ai eu en plus la faiblesse de finir, je ne sais même pas pourquoi tant l'exaspération et l'ennui montaient tout au long de la lecture...)
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De retour en URSS : 2021

J’ai lu « de Retour en URSS » de Lisa giraud Taylor… Je ne sais plus vraiment quand… C’était demain… Ou bien ce sera hier… À moins que ce ne fût maintenant… Avec ce bouquin, je me heurte à un paradoxe temporel qui rendrait fou le docteur Who en personne. À propos vous connaissez cette célèbre expérience de la mécanique temporelle, le paradoxe du grand-père ?.= non ? Je vous fais un cours. Supposons que vous voyagez dans le passé et tuez votre propre grand-père. Ce qui n’est pas très cool ! Dès lors, l’un de vos parents ne naîtra pas et vous cesserez d’exister, ce qui rendra du coup impossible le meurtre de votre grand-père.

Une forme dérivée est le « paradoxe de la prédestination ». Vous remontez le temps et tombez amoureux de votre grand-mère, vous pourrez ainsi devenir votre propre grand-père. Oui, je sais, c’est un peu tordu et très pervers de s’imaginer en train de faire des galipettes avec sa mamy ! Une résolution de cette situation paradoxale est de supposer l’existence de plusieurs lignes temporelles. En tuant son grand-père dans le passé, on crée une ligne temporelle alternative où l’on n’existe pas, mais sans changer son propre passé subjectif. Cela pourrait correspondre à l’interprétation des « univers multiples » de la mécanique quantique qui stipule que pour tout événement il y a un nombre infini de résultats, dont chacun se produit dans un univers parallèle distinct. À chaque fois qu’un choix est fait, il se crée un grand nombre (éventuellement infini) de réalités, un pour chaque choix effectivement fait et ses effets. Donc, si on tue son grand-père dans une ligne temporelle, cela va automatiquement créer une ligne distincte dans laquelle on existe toujours. Toutes les actions effectuées ensuite n’auraient aucun effet sur la ligne d’origine.

Une autre solution possible est qu’il n’existe qu’une seule « ligne temporelle » qu’il est impossible de changer. Si l’on voyage en arrière dans le temps, les actions qu’on y effectue ne peuvent être que celles que l’on connaissait avant de partir. En d’autres termes, la réalité est auto-cohérente. Un voyageur temporel ne peut pas changer la façon dont l’histoire se déroule. Vous me suivez ? Oui, je sais, c’est un peu compliqué… À l’instar du bouquin de dame Lisa, il faut s’accrocher aux 600 pages et quelques pour tout capter au risque d’atterrir en aveugle dans un futur dans lequel on fut complétement paumé ou dans un passé dans lequel on sera totalement égaré… Mais non, il n’y a aucune faute de temps. Et le nom des personnages, tous Russes ou faisant semblant de l’être, ne nous aide pas à nous y retrouver. Les Russes ont quelque chose que nous n’avons pas. En plus d’un nombre impressionnant de diminutifs pour chaque prénom selon l’humeur du moment, ils ont un patronyme inscrit sur leur passeport. Il est formé sur le prénom du père en ajoutant le suffixe-ovitch, pour les hommes et Ovna pour les femmes. Ça ne se voit pas, mais je simplifie. Ce patronyme se place après le prénom entier. Exemple, le nom complet de Poutine est Vladimir Vladimirovitch Poutine. Ses filles s’appellent Maria Vladimirovna et Ekaterina Vladimirovna. Son fils s’appelle Ilia Dimitriévitch Medvedev. Et qui n’a pas entendu parler de Vladimir Ilitch Lénine… Alexandre Sergueïevitch Pouchkine, Fiodor Mikhailovitch Dostoïevski, Lev Nikolaïévitch Tolstoï… Ouais, là je sens que la migraine vous guette. Et moi je me rends compte que j’ai pondu un prologue de chronique encore plus long encore que le roman sur la sellette. Mais qu’est-ce que vous voulez que je vous dise, tout ce que je viens d’énoncer résume assez bien, en tout cas au regard de mon esprit brumeux, l’ouvrage en question. Il est compliqué à souhait, voire parfois confus comme toute histoire de barbouze qui finit par se demander pour quel camp il bosse, long comme la Volga, argumenté comme un réquisitoire, ambitieux comme une promesse électorale, multiples comme un nombre qui peut s’écrire sous la forme d’un produit, car si l’on peut parler de SF quand on présente ce livre, because les voyages spatio temporels, on peut évoquer également l’Espionnage, la politique-fiction, le roman historique et même la romance dans le pur style du célèbre « on s’adore ou on s’entretue » si cher à monsieur et Madame Smith. Pour ceux qui n’ont pas la référence cinématographique, je les invite à se connecter sur allô ciné. Pour en savoir plus et si vous avez un peu de temps devant vous, je vous propose de faire un tour en URSS dans les années trente, un conseil, mon ami, comme le chantait Jo Dassin avant de partir, embrasse ta femme, serre-moi la main, et vite sur la vie va te faire assurer, C’est tout de même une période que l’on nomma : La grande terreur… Allez savoir pourquoi… Bon, Moi je dis rien mais vous savez quoi ? Je suis vraiment content de pouvoir encore le dire sans risquer la purge fort bien décrite dans cet ouvrage.



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De retour en URSS : 2021

Les héros voyagent entre le monde de 2033 et celui de 1933. Et ils nous embarquent dans une histoire qu’on ne peut lâcher.

Qui va gagner et modifier l’ordre mondial : le bloc Ouest ou le bloc Est ? Chloé ou le fantôme d’Ibo ? Pourront-ils revenir en 2033 ?

Lisa Giraud Taylor maintient le suspense et nous tend en haleine jusqu’au dénouement. Elle réussit à rendre humains voire attachants des espions sans foi ni loi.

Un gros livre, un bon livre que je recommande chaleureusement.

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De retour en URSS : 2021

De retour en URSS mêle anticipation, histoire et espionnage dans une histoire qui tient en haleine jusqu'au bout!

On est emporté dans la mission de Chloé qui a sauté de 2033 à l'URSS de 1933 pour sauver son bloc d'un changement de l'histoire. Le roman nous plonge dans les deux périodes, dans les deux camps qui s'affrontent par le biais de leurs espions qui sans le savoir se rapprochent.

J'ai été immédiatement entraînée dans l'histoire en me demandant comment Lisa Giraud Taylor pourrait maintenir l'action, les intrigues entre le fantôme d'Ibo et sa rivale. C'est une belle réussite, l'auteur nous emmène toujours plus loin, retourne les situations, éprouve les personnages tout en maintenant la cohérence des évènements.

Une lecture que je conseille grandement !

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Noble(s) Semaine(s) en Famille(s)

Un roman impossible à classer, entre la romance déjantée, la tragédie comique et le policier léger. Je me disais, voilà un huis-clos dans la tempête, des morts qui se succèdent, une intrigue à la Agatha Christie se profile-t-telle ? Pas vraiment. Je me disais, voilà un couple improbable, une histoire d’amour à la Roméo et Juliette ? Pas tout à fait. L’auteur s’amuse à nous mener en bateau. Il semble que les intrigues amoureuses et policières soient le prétexte à une satire de certaines classes de la société et défauts de l’humanité. Sont passés au crible d’une écriture sans complaisance, le petit monde des tabloïds, de la presse à scandale, des jetsetteuses sans morale et d’une noblesse qui n’a de noble que le nom. L’auteur dénonce en bloc l’hypocrisie, les comportements dictés par le qu’en dira-t-on, le revers de la médaille d’une société de paillettes et de soi-disant étiquette. Attitudes qui peuvent conduire au tragique, lecture qui sort de l’ordinaire.
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The Irish Cottage

Un livre aujourd'hui avec "the irish cottage" de Lisa Giraud Taylor - Auteur, que je remercie.

Nous sommes en Irlande où Abigaël O'Donnel revient après 17 ans d'absence pour l'enterrement de son père. Elle constate l'absence de son frère Finn qui semble t il fait partie d'une des branches de l'Ira. La guerre ne semble jamais prendre fin dans cette jolie contrée, et la présence de la jeune femme , maintenant médecin à Londres semble faire ressurgir des choses du passé. Lorsqu'elle est partie 17 ans lus tôt, elle devait le faire avec son petit ami de l'époque, qui n'est jamais venu au rendez-vous. Trouvera t elle des réponses à la "disparition" de son frère, au rendez-vous manqué, à ses souvenirs ? J'ai beaucoup aimé cette femme forte partagée entre sa famille et sa patrie, sur fond de paysage irlandais, de lutte fratricide, cela m'a dépaysée sans bouger de mon fauteuil. Un beau voyage.

Quatrième de couv. Après une vingtaine d’années d’absence, Abigail O’Donnell revient à Belfast pour l’enterrement de son père.

Elle remarque l’absence inexpliquée de son cadet, Finn, qui semble être très proche d’une branche armée de nouveau en guerre ouverte avec les militaires et les loyalistes.

Bien décidée à soustraire le dernier des O’Donnell à la cause, Abigail va renouer avec ses anciens amis d’enfance pour récupérer son frère et repartir à Londres au plus vite.

Cela était sans compter sur quelques rencontres du passé qu’elle n’avait pas prévues et qui laisseront des traces. »

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Ein Brera

Une belle histoire que l’Histoire rattrape



Une rencontre ! Une vigueur dans les dialogues, une histoire très moderne qui part sur les chapeaux de roues où rien ne manque : les patrons salauds parce que puissants, enlèvement, terrorisme, espionnage, coucheries… jusqu’à rencontrer l’Histoire, la grande, dans ce qu’elle a de plus douloureux.

Une prise de conscience, un besoin impératif de vivre « avec » pour aboutir à une belle affirmation de soi.

Une écriture fluide qui donne envie d’enchaîner les chapitres, du fond : cette lecture a été, pour moi, aussi forte que belle. Je recommande vivement.


Lien : http://lisagiraudtaylor.com/..
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La chute de Jan

Septembre 42 : Jan va retrouver son frère ainé, Karl, le temps d’une permission et va partir lui-même sur le front de l’est à Stalingrad.

Il sait qu’il y part pour y mourir et n’en reviendra pas.

Que le lecteur ne s’y trompe pas, l’intérêt du roman ne réside pas dans le suspense autour de la mort de Jan mais dans le récit de l’engrenage qui a conduit ce jeune homme de la haute bourgeoisie allemande à devenir un SS.

L’intérêt du roman, c’est le retour de Jan sur sa courte vie et le constat d’un gâchis absolu, irrattrapable dont la mort est le seul dénouement envisageable à ses propres yeux.

Jan raconte pour son jeune frère, Gerhart, né en 1930 les années heureuses de la famille puis la descente dans l’entonnoir, de chacun des membres de la famille qu’ils soient opposés au régime nazi, comme Karl ou le père, ou au contraire dans l’adhésion au programme nazi, par conditionnement, pour Jan et Gerhart ou par opportunisme pour la mère. Il veut laisser à son frère son témoignage du lent naufrage d’une famille qui vivait heureuse, et dont les enfants avaient pour amis des enfants juifs, avant. Avant Hitler et sa clique.

J’ai aimé le parti courageux de l’auteure de se mettre dans la peau d’un jeune nazi, que ce soit lui qui porte un regard sur sa culpabilité, et que ce soit lui-même encore qui se juge et se condamne. J’ai aimé la manière dont il est montré comment on choisit sans choisir, de glissement en glissement, de silence en non-dit, de petite lâcheté en grande trahison, comment on refuse de voir ce qu'on a pourtant sous les yeux mais qu’il est trop insupportable de confronter. Comme l’expulsion des sœurs Rosen de leur appartement et leur disparition dans les camps de la mort. L’innocence des juifs qu’il extermine sans état d’âme lui apparaîtra soudain à travers le visage d’une petite fille blonde. La confiance lue dans le regard de la petite sur le point d’être assassinée dynamite sa cécité et lui révèle qu’il est un assassin au service du mal. Le visage de la petite fille blonde, c’est l’irruption de sa conscience, et sa chance de se ré humaniser avant de disparaître.

On ne s’ennuie jamais en lisant la saga de la famille Von Radovitz avec une galerie de personnages hauts en couleur, et on rafraîchit au passage ses notions d’histoire.





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Liverpool Connexion de Lisa Giraud Taylor

Je connais déjà Lisa Giraud-Taylor et j'ai déjà pu l’apprécier dans ses autres romans comme la trilogie Karl et Nina, Ein Brera et La chute de Jan où elle m'avait emmenée en Allemagne au moment de la seconde guerre mondiale, j'avais beaucoup aimé sa façon de s’investir dans son histoire. Il y a peu, j'ai lu d'elle The Irish cottage où cette fois je suis partie en Irlande avec l'IRA. Le point commun entre tous ses romans, c’est qu’ils s'appuient sur des faits historiques très forts et importants de ces dernières années. Elle met également en scène des personnages très forts de caractère, qu'ils soient féminins ou masculins. Ce sont deux éléments de ses romans que j'aime beaucoup.



Ici, dans ce roman-ci, rien ne va déroger à la règle. Par contre, à la différence des autres cités plus haut, les faits ne se sont pas encore déroulés. On est ici dans un roman d’anticipation. Il se passe de nos jours, dans les années 2013-15 et les suivantes jusqu’à nos jours. Un virus a fait des ravages sur toute la planète, faisant des millions de mort. Entrainant avec lui un coup d’état mondial où des groupuscules armés composés de mercenaires vont faire leur apparition et lutter contre une organisation mise en place au niveau mondial pour contrôler les survivants. Ceux-ci sont hyper contrôlés, avec la mise en place de codes barre sur les personnes saines, afin de créer un fichier mondial avec toutes leurs données. Et c’est pour lutter contre cette organisation que vont voir le jour trois groupes de mercenaires dans le monde, chacun s'occupant d'une partie du monde, un pour l'Europe, un pour le continent américain et le dernier pour le Moyen-Orient et l'Asie.

On va se retrouver justement au sein d'un des trois groupes, celui s'occupant de l'Europe. Il regroupe des hommes de différentes nationalités, des hommes armés qui n'ont peur de rien, avec à leur tête leur chef appelé le « Colonel ». Et la particularité de ce chef est que c’est une femme, Gaëlle. C’est une femme avec beaucoup de caractère comme on peut s'imaginer quand on est à la tête d'un groupe d'hommes. Elle a connu les combats, a perdu des êtres chers. Elle va devoir mener son groupe en France, dans la région d’Angoulême. La région de l'Angoumois-Périgord est une des dernières à résister à l'ordre mondial, Gaëlle veut s'y rendre pour protéger son groupe déjà et pour mener d'autres actions. Le voyage entre la Serbie où ils se trouvent et la région française va être semé d’embûches, de trahisons, de perte humaine. Les autres groupes ne vont pas l’épargner, ils en veulent toujours plus, et contrôler le plus de territoires possible. Gaëlle et ses hommes ne sont pas au bout de leurs surprises…



Et la lectrice que je suis n’a pas été non plus au bout de mes surprises. Lisa Giraud-Taylor n’hésite pas à faire souffrir ses personnages, même les plus importants, elle les malmène, leur rend la vie dure. Comme ce doit être d'ailleurs le cas. Pour un roman d’anticipation, elle a une vue très réaliste du monde et ça glace le sang. En plus, nous vivons nous-mêmes en ce moment en période de crise avec un virus moins virulent que celui du roman, mais on ne peut s’empêcher d'y penser. Et pourtant ce roman a été écrit en 2005 et édité une première fois en 2013. Le coronavirus n’était pas encore connu ni d’actualité. Mais le lire maintenant, il est impossible de le pas faire le parallèle avec ce que l'on vit actuellement. C'en est profondément troublant , car on arrive facilement à s'imaginer que la folie des hommes mènerait à des situations semblables au roman.



Pour en revenir à l’histoire, je me suis très vite attachée aux personnages et notamment à Gaëlle. Il m'a fallu un petit temps d’adaptation au début de ma lecture pour arriver à repérer qui était qui dans le groupe. Les hommes sont tous de nationalités différentes et j'arrivais à les reconnaître grâce à l'origine de leur prénom. Certains m’ont touchée, comme Kurt ou Ahmed, et bien sûr je n'ai pu résister au charme de Dimitri. Celui-là est très attaché à Gaëlle, c’est réciproque, mais ils passent leur temps à se tourner autour, à s'envoyer des mots durs. Gaëlle a son rôle de chef à tenir et ne veut pas céder à l'attirance de Dimitri. Mais parfois les événements de la vie en décident autrement. Leur histoire d’amour n'est pas la chose qui prime le plus dans ce roman. C’est tout d'abord un roman d’aventures, rempli de suspense et d’actions. La romance entre ces deux personnages est au second plan et j'ai trouvé ça très bien. Une romance n'aurait vraiment pas eu sa place dans ce genre d'histoire.

L’attachement aux personnages se fait surtout grâce à leurs propres vécus et leurs parcours de vie. En effet, le choix narratif n'est pas celui que je préfère dans les romans pour me rapprocher des personnages principaux, puisque l'auteure a choisi d’utiliser la troisième personne du singulier. Je suis d’habitude plus sensible au « je » qui me permet de rentrer dans la peau du personnage. Mais ici, pas besoin de cela pour y arriver. L'auteure a même bien fait d'utiliser une narration à la troisième personne, cela permet de garder une distance avec les personnages, ce qui n'est pas négligeable quand on assiste à des événements dramatiques. Je me suis attachée à chacun d'eux, j'ai été triste quand certains sont morts, j'ai même pesté contre l'auteure car je n'avais pas envie que certains disparaissent. La réalité a rejoint la fiction, j'ai vraiment eu la sensation qu'ils existaient réellement.



Plus on avance dans le récit, et plus le suspense est important. La lecture devient de plus en plus addictive et j'ai eu beaucoup de mal à lâcher ma liseuse. Les moments de répit s’enchaînent aux moments plus actifs. L’auteure m’a surprise plus d'une fois en faisant mourir d'un seul coup un personnage, j'allais même jusqu’à relire le passage pour bien m’assurer que ce que j'avais lu était bien vrai. Et pour ce qui est de la fin…alors là, moi je dis chapeau !! Lisa Giraud-Taylor m'a bien eue jusqu’au bout, jusqu’à la dernière phrase. D’ailleurs, si je peux vous donner un petit conseil, c’est de lire jusqu’au bout, ne vous arrêtez pas aux remerciements, lisez-les, une surprise vous attendra à la fin, mais chut, je n'en dis pas plus. L’épilogue m'a laissée abasourdie, les situations se retournent, les morts n’étaient pas tous morts…bref, je suis allée de surprises en surprises. Et j'ai beaucoup aimé ça. J'aime être malmenée par mes lectures et là je n'ai pas été déçue.



Pour conclure, j'ai passé un excellent moment à nouveau avec cette histoire de Lisa Giraud-Taylor et avec ses personnages. Le style est toujours aussi bon, les faits semblent réels, l'auteure a dû faire un travail de recherche en amont considérable vu comme les lieux et les faits sont précis. Les lieux sont bien décrits, sans lourdeurs, et donnent envie d'aller les visiter, je pense notamment à Belcastel. L'auteure a rendu son roman d’anticipation plus vrai que si les faits s’étaient réellement passés dans notre Histoire. J’espère qu'on en arrivera jamais à cela pour notre bien à tous.



Je ne peux que vous conseiller ce roman. En plus de divertir, comme tout bon roman, il pousse à la réflexion et à se demander comment cela se passerait dans la vraie vie. J'ai lu rapidement ce livre, en même pas deux après-midis, j'ai eu du mal à le lâcher pour vaquer à mes obligations, j'avais tellement envie de savoir. La fin ne laisse pas de doute, je suis triste de quitter ces personnages. L’auteure a eu la bonne idée de mettre à la fin du livre, une chronologie des faits mondiaux entre 2013 et 2016, qui aide bien à s'y retrouver pendant la lecture.

Si vous ne connaissez pas encore Lisa Giraud-Taylor, n’hésitez pas à la découvrir avec ce roman ou l'un de ses précédents. Pour ma part, je vais continuer à la suivre et je serai là pour une prochaine nouvelle sortie.


Lien : http://marienel-lit.over-blo..
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The Irish Cottage

La première chose qui m'a tout de suite plu lorsque j'ai vu ce livre, c'est sa couverture et son titre, qui vont très bien ensemble d'ailleurs. Un cottage en Irlande, le paradis pour moi, c'est un pays que j'aimerais visiter depuis bien longtemps, et je lis beaucoup de romans avec ce pays comme décor. Et connaissant Lisa Giraud-Taylor, je savais qu'elle n'allait pas survoler le côté historique essentiel. J'ai en effet déjà eu le plaisir de la lire dans sa très belle trilogie sur la seconde guerre mondiale et le travail de mémoire, avec Karl et Nina, Ein Brera et La chute de Jan. J'avais adoré ces romans, qui se passent en Allemagne avant, pendant et après la seconde guerre mondiale. Karl, Nina et Jan restent bien ancrés dans ma mémoire et je leur suis encore fort attachée.



Ici, dans ce nouveau roman, changement de décor puisqu'on part en Irlande avec de nouveaux personnages tout aussi marquants et attachants. Tout le monde connait les problèmes politiques de ce pays avec l'IRA, les attentats, cette guerre qui ne semblait jamais terminer. Lisa Giraud-Taylor a pris cette ambiance comme fond et sujet de son histoire. On fait la connaissance de Abigail O'Donnell, elle revient à Belfast après dix-sept ans d'absence, et ce pour une triste circonstance, puisqu'il s'agit du décès de son père. Elle vit à Londres, elle est médecin, mariée et mère d'une petite fille. En revenant à ses sources, elle retrouve des connaissances qu'elle avait laissées tomber lors de son départ précipité, ses amis, et notamment son ex petit-ami, Quinn, qui depuis est lui aussi marié et père. Une seule personne manque à l'appel, c'est son jeune frère Finn, qui fait partie d'une faction armée proche de l'IRA. Elle s'inquiète beaucoup de cette absence et décide de rester tant qu'elle ne l'aura pas retrouvé. Sa présence dérange, et elle devra repartir plus vite que prévu à Londres. Mais son passé va la rattraper, ses anciennes connaissances aussi. Elle devra alors faire face aux nombreux secrets qui entourent son départ précipité dix-sept ans plus tôt. Car Quinn devait partir avec elle, ils étaient fort amoureux, ils avaient prévu de faire leurs études ensemble et de vivre ensemble à Londres. Alors pourquoi Quinn n'est jamais venu à la gare, pourquoi n'a-t-il jamais pris ce train avec Abigail ? Des questions qui sont restées sans réponses pour Abbie, elle aura les explications petit à petit, et elle dévoilera elle aussi des secrets qu'elle avait gardés bien enfouis au fond d'elle...Peut-elle faire abstraction de son côté irlandais et vivre à Londres comme s'il ne se passait rien dans son pays ? Abbie est tiraillée entre sa vie londonienne et son enfance et ses attaches irlandaises.



J'ai beaucoup aimé ce personnage d'Abigail. C'est une femme avec du caractère, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds, elle a du répondant, mais pourtant cette force cache de profondes blessures et cicatrices. Et comment oublier son passé, comment oublier ses racines, elle a essayé de le faire pendant presque deux décennies, mais quand les drames se rappellent à elle, elle ne peut que se battre à nouveau pour son pays natal. Et on la comprend aisément. Je me suis très vite attachée à elle, à cause de son histoire personnelle, et aussi à cause de cette fragilité que je ressentais derrière sa force de parole et de caractère. Les autres personnages sont tout aussi attachants, mais Abbie reste ma préférée et un exemple de combat de femme. On apprendra ce qu'elle a vécu dans sa jeunesse, des moments terrifiants dans la vie d'une femme, elle a su prendre des décisions difficiles pour elle et pour son avenir. Malgré sa vie à Londres avec son mari, elle reste profondément attachée à son pays natal, et n'hésite pas à tout laisser tomber pour lui venir en aide et le soutenir, au détriment de sa vie bien installée et tranquille. C'est une femme admirable, comme il doit en exister d'ailleurs.



Comme dans ses précédents romans que j'ai lus, Lisa Giraud-Taylor crée des personnages forts et inoubliables, avec de l'épaisseur et de la densité, avec des qualités et des défauts. Il y a eu Karl et Nina, il y a Abigail et Quinn. Leur histoire est différente, ils ont en commun le côté historique de leur engagement. Après l'Allemagne, c'est l'Irlande. Et l'auteure est précise dans les faits qu'elle narre, dans les attentats, les lieux. Comme dans sa trilogie, elle montre ici encore l'importance de la folie des hommes et toutes les répercussions que peut avoir leur conquête du pouvoir sur la vie de civils et d'innocents. Je connais et j'ai entendu parler des conflits entre les Irlandais et les Anglais, mais c'est toujours très intéressant et instructif lorsque la grande Histoire est mélangée à la petite, à celle de personnages lambdas qui peuvent être vous ou moi. J'apprends en lisant, et j'aime beaucoup quand mes lectures ont ce double rôle. En plus, je trouve que le sujet de l'IRA est peu abordé dans les romans, ou alors je suis passée totalement à côté, il faudra que je fasse quelques recherches.



C'est pour cela que j'aime beaucoup Lisa Giraud-Taylor, car en plus de lire une belle histoire, je suis plongée dans des moments importants de nos vies, même si ils ne se passent pas dans notre pays. Cela permet une ouverture d'esprit tellement essentiel.

Tout ne va pas être tout rose dans ce roman, un peu comme dans la vie, et c'est ce que j'aime aussi, c'est tellement plus réaliste quand la vie des personnages est semée d'embûches comme dans nos vies à nous. L'auteure n'épargne pas ses personnages, ne fait pas dans le côté fleur bleue, elle dit les choses, même si elles sont dures, même si la mort est présente. Du coup, c'est triste, ça remue, ça perturbe, mais c'est la vie tout simplement. Elle met des bâtons dans les roues, elle nous chahute, elle ne nous laisse pas tranquille, même quand on croit que tout va bien. Et ça, l'auteure fait la même chose dans la vie de ses personnages, et ça les rend tellement vrais. Je suis sûre qu'il existe dans un coin d'Irlande une Abigail et un Quinn.

Du coup, ce roman laisse passer des messages très beaux et très importants. L'amitié et la loyauté ont une part très belle et très interessante ici, et bien sûr l'amour aussi, même si la romance n'est pas ce qui prime le plus ici. La défense de ses valeurs, le combat, la lutte pour les égalités, sont aussi des thèmes récurrents, et la résilience, cette notion tellement forte et que j'aime énormément, qui fait que l'on arrive à tirer de la force de nos chutes et de nos échecs. Cette notion de reconstruction même sur des ruines est tellement importante dans la vie, savoir que tout va s'arranger, quoiqu'il arrive.



Bien sûr, tout cela est mené par le style et la plume toujours concise et directe de l'auteure. Elle a choisi de faire parler ses personnages à la troisième personne. Je suis d'habitude plus sensible à un choix narratif à la première, qui me permet de me sentir au plus près des personnages. Mais ici, je me suis sentie très proche tout de même d'Abigail. L'auteure sait très bien décrire les sentiments qui traversent ses protagonistes, et il est vraiment très difficile de ne pas s'attacher à eux avec tout ce qu'ils vivent. Les lieux sont eux aussi bien décrits, j'ai vraiment eu l'impression d'être plongée à Belfast, de voir les rues, que ce soit dans les moments gais ou plus dramatiques.

J'ai juste été un peu perturbée au début de ma lecture par l'installation des personnages, il m'a fallu revenir en arrière pour bien assimiler qui était qui et faisait partie des gentils ou des méchants. Mais, cela n'a pas duré, juste le temps de m'installer dans l'histoire, après je savais reconnaître qui pouvait être un Murphy ou un Callaghan, quelle était leur façon de penser.

Ce que j'ai aimé aussi, c'est que la romance ne soit pas étouffante. Bien au contraire, elle est présente, mais ne prime pas sur le reste. Surtout qu'il s'agit d'une histoire ancienne entre Abbie et Quinn, c'est plutôt des souvenirs d'une époque où ils avaient l'avenir devant eux. Tout est finalement bien dosé dans cette histoire, la romance, l'Histoire, les drames, les joies. Il y a même un soupçon de suspense qui rend la lecture addictive. Dès le début, j'ai voulu savoir ce qui avait bien pu se passer pour que Quinn ne prenne jamais ce train avec Abbie, est-ce une histoire de cœur ou plus important que ça. Ensuite, je voulais savoir ce que pouvait cacher Abbie aussi. Et je suis allée de surprise en surprise, je ne m'attendais pas à certaines révélations. Le côté suspense est rendu aussi par la disparition du frère d'Abbie et par le côté politique et les décisions des branches armées.



Ce roman est un one-shot. L'histoire se suffit à elle-même, s'il devait y avoir une suite, ce serait avec d'autres personnages mais pas avec les deux initiaux. Leur histoire se termine avec la fin de ce roman. Le livre est assez court, on fait parfois des sauts dans le temps entre deux chapitres, j'aurais parfois aimé que le temps passé entre eux-deux soit plus approfondi, qu'on sache plus précisément les événements de cette période, mais c'est ensuite expliqué dans le chapitre, et au fond, cela n'a pas dérangé non plus tant que ça. Au contraire, ça a sûrement évité des répétitions et des longueurs inutiles.



Bref, c'est une lecture complète, avec des sentiments, de l'action, du suspense, de l'Histoire. Je me suis régalée, j'ai passé un excellent moment avec ce livre qui s'est lu rapidement, tellement j'ai été embarquée dans l'histoire dès les premières pages. La fin est belle et inattendue, je ne savais pas trop où allait pouvoir m'emmener l'auteure. Comme pour le reste de son roman, elle n'a pas fait dans la facilité ni dans le trop plein de guimauve, elle est juste et vraie avec ses personnages. J'avoue avoir eu la gorge serrée, mais beaucoup d'espoir transpire tout de même de cette fin, l'espoir de jours heureux et optimistes. Une lecture riche en émotions que je vous conseille fortement. Le paquet de mouchoirs n'était pas loin pour moi... en tout cas, je n'oublierai pas de sitôt Abigail et Quinn, tout comme Karl et Nina, leur histoire me restera marquée en mémoire...



Et comme pour chacun de ses romans, n'hésitez pas à suivre Lisa Giraud-Taylor sur son site internet où elle parle d'eux, de son inspiration, j'aime beaucoup découvrir les coulisses, et elle nous donne en plus sa playlist de chansons qui ont accompagné l'écriture et y en avait certaines à laquelle j'avais pensé de mon côté. Comme vous pouvez vous en rendre compte, lire un roman de cette auteure est une lecture très vivante, et c'est fortement appréciable.



Lisa Giraud-Taylor vient de publier un nouveau roman, Liverpool Connexion, je vais le lire très prochainement, car le résumé me tente encore beaucoup, il va être à nouveau question d'une femme forte apparemment, ce roman d'anticipation se passe entre la Serbie et la France. Ça promet.


Lien : http://marienel-lit.over-blo..
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La chute de Jan

Un beau roman historique, un roman sur une famille allemande (et quelle famille ! ) à l’aube de la seconde guerre mondiale. Cette histoire clôt (non pitié !!!!! ) un tryptique sur le devoir de mémoire, beau projet entrepris par l’auteure Lisa Giraud Taylor.



L’histoire est celle de la famille von Radowitz vue par les yeux de Jan, le petit frère de Karl (vu dans « Karl et Nina » de la même auteure) dans une lettre adressée au petit Gerhart, le benjamin de la fratrie. Il y raconte comment sa famille unie, cultivée et tolérante tombe petit à petit dans le nazisme. Jan, faible et manipulé, se désole d’être devenu un SS. Karl, un jeune idéaliste vu dans « Karl et Nina » en tant qu’officier de la Wermacht, apparaît ici comme un second patriarche, le soutien de la famille, face à une mère manipulable et manipulatrice et un père faible.



J’ai adoré !!! Le roman possède un grand contenu historique, pour mieux situer l’intrigue. Les aventures de cette famille sont palpitantes et on a envie de leur foutre des claques, surtout à la mère (quel sacré personnage ! Ou jusqu’où peut aller un baby blues…). On tombe amoureuses de Karl, le grand frère responsable, attentionné, idéaliste, mais à la fois calculateur, voire manipulateur. Et on a pitié pour ce pauvre Gerhart, le petit frère. Quant à Jan, le frère sandwich, ben, on a envie de lui dire « tant pis pour toi ! ».
Lien : https://gefroideval.wordpres..
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