Chère Lisa Halliday,
J'aurais voulu t'écrire une longue lettre, où je reprenais avec toi les différentes parties de ton roman, où je te disais ce que j'en avais compris, comment je l'avais interprété, m'étais approprié ton texte mais le pitch en dernière couverture, explique tout...
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Alors je vais seulement te dire que j'ai retrouvé dans la première partie de ton roman ce que j'affectionne dans le cinéma indépendant New Yorkais : Les relations humaines décrites, avec une forme de détachement ; les sentiments exposés sans insistance, où tout est dit, implicitement.
C'est dans le détail des scènes, dans quelques gestes ou quelques regards que les émotions transparaissent. Rien n'est ostentatoire, c'est là, un peu effacé, et derrière cela, se cache des solitudes, des angoisses, des espoirs, des désirs, et le sens qu'on cherche à donner à son existence. Les situations sont parsemées d'un humour typiquement New-yorkais, plein d'esprit et de dérision, avec un second degré bienvenu. Et que j'espérais que cela soit comme cela jusqu'à la fin..
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Alors j'ajoute, qu'ensuite, tu m'as arrachée à l'histoire d'Alice et Ezra pour me basculer dans l'univers d'Amar, à ces deux mondes qui s'opposent, deux modes de vie dont la dominance de l'un exacerbe le ressentiment de l'autre et cette volonté des oppressés de renverser la tendance. Et que là, c''était comme un reportage, brut et sans concession. Je me suis attachée au parcours d'Amar, même si j'avais l'intuition du récit dans le récit. Mais je ne voyais pas le sens nécessaire à cela...
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Au final, j'ai apprécié ton roman, ces instants de vie décrits, pour lesquels aucune conclusion n'est apportée, qui laisse la porte ouverte à des peut-être et des possibles.
J'ai noté ton originalité dans la construction de cet ouvrage. Mais en même temps, je me suis demandée si ce n'était pas juste une démonstration d'écriture, un exercice de style, qui ne disait pas tout ce qu'il aurait dû..et en disait trop parfois.
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