Il faut savoir que j’ai toujours eu du mal avec les dessins et les mises en pages de Liv Strömquist, mais le fond est toujours intéressant alors j'y retourne...
C’est bourré de références qui donnent envie de reprendre une majeure partie de la bibliographie pour aller plus loin (ma PAL va continuer de s’allonger), mais j’ai eu un mal fou à suivre et à aller jusqu’au bout. Les illustrations brouillonnes et les mots en désordres ont pas mal gêné ma lecture et ma réflexion.
Mais si vous êtes moins sensible aux dessins qu’au propos alors ça devrait vous plaire, c’est engagé et très sourcé.
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Bon bon bon.
15 jours pour lire une BD, c'est assez rare. Je ne veux pas mettre de note car ce ne serait pas très objectif. La thématique est évidemment ultra intéressante (les représentations et histoires autour de la vulve et des règles depuis... la nuit des temps ?) mais j'ai eu beaucoup de mal avec le format.
Le côté "noir et blanc", avec énormément de texte ramassé, m'a donné du fil à retordre - ce qui explique aussi ma lenteur dans cette lecture : ce n'est pas vraiment un page turner !
Mais le travail de documentation de l'autrice est hyper dense et pointu, j'ai appris beaucoup de choses.
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Comme pour L'origine du monde, je suis ressortie de cette lecture à la fois en colère et éclairée. Cette forme si particulière à l'autrice, qu'on peut presque qualifier de BD-essai, permet de prendre connaissance d’énormément d'infos sans vraiment sans rendre compte. Ici, elle décortique le principe de relation amoureuse hétéronormé à coup d'exemples, de statistiques, de faits historiques... On n'en ressort pas indemne ! À lire et relire sans modération !
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C'est une BD de Liv Strömquist, donc déjà même avant de l'ouvrir, on sait que c'est forcément brillant, drôle, percutant, instructif et bénéfique.
On se laisse guider avec bonheur dans la lecture édifiante de cet opus consacré aux caractéristiques du corps féminin, sa perception à travers l'histoire humaine, tour à tour vénéré, sacralisé, dominé, rejeté, nié...
Avec espièglerie et franchise, l'autrice ouvre des voies de réflexion, nous aide à changer de regard, et libère de la pensée unique. A mettre entre toutes les mains !
A. Boistard
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Après avoir lu La rose la plus rouge s’épanouit, j’ai eu envie de lire d’autres titres de Liv Strömquist. Celui est plus ancien par contre, il a été écrit neuf ans avant.
On a encore le droit à des discussions très intéressantes autour des relations hommes-femmes et de l’amour. Je l’ai trouvé un peu moins chargé en théories ce qui rend la lecture peut être un peu plus fluide. Il y a aussi pas mal de situation comique donc j’aime. Il y avait des moments où j’étais plutôt d’accord et d’autres où je l’étais un peu moins car les temps changent mais ce qui est bien, c’est que ça pousse toujours à la réflexion.
Je recommande à ceux qui cherchent une lecture sur les relations qui fasse reflechir
3.5/5
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Dans cette bande-dessinée, Liv Strömquist ne se contente pas d'un ou deux destins de femmes. Elle ne choisit pas non plus de parler de celles qui ont brillé, se sont imposées dans une société patriarcale sans pitié. Au contraire : elle met en lumière ces vies brisées, ces existences oubliées car étouffées sous le poids des Hommes.
Et cela fait aussi du bien. De se rappeler que pour une Olympe de Gouge il y a dix Mme Joseph Staline. Que parfois, l'amour n'est pas une belle histoire, mais une entrave, une prison.
Sans prendre de détours inutiles ni rejeter constamment la faute sur l’éducation ou les conventions ; mais bien sur ceux qui ont partagé leurs vies, qui pour s'élever n'ont pas hésité à s'en servir au mieux de faire-valoir au pire de marchepieds, et ce, dans le meilleur des cas. Car les Hommes, du fait d'un manque de déconstruction dans un monde construit par et pour eux, peuvent et doivent changer, pour une société plus juste et égalitaire.
Habituée du travail de de l'autrice, ce n'est pas mon ouvrage préféré. Du fait du concept de recueil, les idées sont moins développées, l'analyse reste en surface. Mais c'est également ce qui me ferai conseiller cet ouvrage pour une première lecture, une entrée en matière de Liv Strömquist et son univers.
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Cette super autrice-illustratrice suédoise mêle roman graphique et concepts psychologiques et sociologiques pour remettre en question le patriarcat et le capitalisme. Dans cette BD, l'obsession de la beauté féminine est décortiquée, avec quelques portraits de femmes dont certaines stars anciennes ou actuelles : Marilyn Monroe, l'impératrice Sissi, Kylie Jenner...
L'autrice explicite les mécanismes du désir mimétique...et montre que, pour les femmes en particulier, la beauté définit la valeur sur le marché amoureux.
Un souci : les attributs de beauté ne sont pas définis par les personnes qui vont devoir les afficher. La modestie est l'autre obligation paradoxale à laquelle doivent se plier les femmes.
Les diktats de la beauté sont hyper contraignants, et de toutes façons le triomphe éventuel n'est que de courte durée, puisque toute beauté finit par se faner... alors l'autrice donne la parole à des femmes âgées et affranchies des attentes sociales, enfin en paix avec leur image. Mais bien sûr certaines n'y parviennent jamais.
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J’ai toujours eu peur d’acheté ce roman graphique à cause de tout le texte qu’il contient mais quand je l’ai vu à la médiathèque, je me suis dit que j’allais lui laisser sa chance.
Je ne l’ai pas lu d’une traite, tout simplement car c’est un livre assez conséquent qui contient beaucoup d’informations. Il faut donc prendre le temps de les comprendre et de les digérer. Liv nous présente des théories qui compare le fait de tomber amoureux dans le passé et dans nos temps modernes. J’ai trouvé cela très intéressant. Je n’y avais jamais vraiment pensé mais j’ai trouvé que la plupart de ses arguments avaient du sens.
Je recommande à tous ceux qui se pose des questions (ou pas) sur l’amour.
4/5
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Après avoir lu tous les romans graphiques de l'autrice, c'est celui-ci et "Dans le palais des miroirs" qui fait l'objet d'un coup de coeur pour moi. Liv Stromquist évoque ici le sentiment amoureux en contextualisant l'époque à laquelle il s'est ancré dans notre société, mais elle aborde aussi ses tenants et aboutissants, avec les dérives qu'il comporte; je pense notamment à la certitude de posséder le corps de l'autre à travers l'exigence de la fidélité.
L'autrice a fait une compilation d'études sociologiques pour nous donner les clés de compréhension de la vie de couple de nos jours, ce qui nous permet d'être moins dupes des petits jeux dont les êtres humains sont friands. A lire!
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Un très chouette roman graphique qui explore dans le temps les rôles sociaux dans le couple hétérosexuel et qui pointe les pièges du couple actuel en se basant sur des exemples avec des célébrités. Un ouvrage comme je les aime qui remet de la complexité là où il en faut, qui met en relief, qui pousse à s'interroger et à prendre conscience des schémas inconscients qui nous animent parfois. A lire!
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Dans cet ouvrage, Liv Strömquist s’attaque à l’amour : premiers émois à la fin de la lune de miel et à travers les âges elle le dissèque pour mieux tenter d’en comprendre la substance.
Elle part cette fois du postulat que si Léonardo Di Caprio peut à ce point changer de conquêtes comme de chemises c’est que notre époque a un problème avec l’amour.
Elle s’applique, en s’appuyant comme à l’accoutumée sur de nombreux auteurs, philosophes, poètes, mythes et légendes à décortiquer ce sentiment.
Comme à l’accoutumée, c’est passionnant et extrêmement dense, mais personnellement j’en apprend à chaque page et je sors de ma lecture grandie avec l’envie d’en parler avec tout mon entourage.
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Le livre qu’on aurait voulu avoir lu plus tôt. Liv Strömquist interroge nos relations, en particulier amoureuses, et il était temps… Avec humour, perspicacité et méthode, l’autrice nous amène à repenser le couple, l’hétéronormativité et la question du droit de propriété sur le corps. Une BD pertinente qui nous aide à déconstruire nos croyances limitantes.
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La proposition de raconter la vie de femmes/compagnes d'hommes et d'artistes célèbres était assez alléchante, et on est servis dès le départ avec des premières biographies racontées en quelques pages.
Je m'attendais donc à un enchaînement à la 'Culottées' de Pénélope Bagieu, mais une fois venus à bout des 5 "pires ex de l'histoire", on embraye sur un récit totalement différent, par exemple : une saynette sur les Simpsons, la vie de Priscilla Presley, quelques anecdotes sur les enfants ou des réflexions sur la famille nucléaire... Le propos est bref, l'autrice va à l'essentiel : on a le sentiment qu'elle en profite pour passer du coq à l'âne, pour enchaîner les idées et les démonstrations sur le patriarcat, ses conséquences et ce qu’il implique sur le quotidien des femmes, partout dans le monde et à travers les époques.
Sur le coup, le résultat est plutôt sympathique, c'est agréable d'avoir des moments pour faire des pauses, puis de revenir à la BD plus tard. Mais le bémol, c'est qu'on est face à un ouvrage plutôt décousu, avec un propos qui part parfois dans tous les sens, et surtout pas d'histoire linéaire classique. C'est ce qui fait son charme, mais ça ne suscite malheureusement pas beaucoup d'émotion.
Ca pourrait être assez étonnant : pas d'agacement, d'énervement, de consternation ou de sentiment d'injustice ressenti à la lecture de cette bande dessiné, et pourtant il y a de quoi ! Cela vient peut-être du fait qu’en tant que lecteurs et lectrices de cet ouvrage, on est déjà sûrement sensibilisé aux questions qui y sont évoquées, et qu’on n’est pas là pour s'instruire - malgré le propos rigoureusement documenté de Liv Strömquist.
C'est dit pour le point négatif de cet ouvrage. En revanche, j'ai beaucoup aimé l'humour direct et sarcastique de l'autrice, et l'angle artistique qu’elle aborde. Elle ne se contente pas d’évoquer les inégalités hommes/femmes en général, mais ajoute une petite dimension sur les campagnes d’artistes, ou les artistes elles-mêmes, que j’ai trouvé très intéressant.
Graphiquement, ce n'est pas ce que je préfère, mais comme j’étais là surtout pour le propos, et que le texte ne m’a pas bouleversée, ça ne m’a pas dérangée. Je trouve quand même le dessin dynamique et vivant, il accompagne donc bien le sujet du livre.
Une lecture très sympathique donc, et qui donne envie de découvrir les autres ouvrages de l’autrice. Et d’après ce que j’ai pu lire dans les autres critiques, j’ai l’impression que c’est plutôt une bonne idée de commencer par celui-ci pour découvrir Liv Strömquist.
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Cette autrice de BD est géniale ! Une fois passée son dessin pas très bien léché (euphémisme), j'adhère totalement à son œuvre. Elle a trouvé son style bien à elle : BD documentaire bien sourcée, mise en scène de personnages historiques pour leur thèse ou leur vie, mais aussi de stars "people" contemporaines (on va donc de Chaplin, Hemingway, Reagan, à Whitney Houston, Diana et Charles, Marx...), avec une ironie très acide, virant fréquemment au cynisme le plus franc. Dans cette BD on rencontre aussi des femmes géniales, peu ou inconnues : Victoria Benedictsson qui écrivait sous un pseudo masculin au 19è s., Mileva Maric qui a révolutionné la physique avec Albert Einstein mais est passée à la trappe... mais l'histoire de ces femmes finit toujours mal.
Liv Strömquist dépeint, avec un ton caustique qui fait rire et pleurer en même temps, des faits glaçants. Elle décortique, BD après BD, a domination masculine en société et dans les relations interindividuelles, qui passent par les situations d'emprise, le sexe comme monnaie d'échange, l'acceptation de la cohabitation amour/haine, la survalorisation du sentiment amoureux... etc.
Mais le final du livre est très positif.
Si vous vous intéressez au féminisme, aimez rire et tout remettre en question, sautez sur cette BD !
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L'Origine du Monde, quant on est français, ça fait penser à ce tableau caché et secret de Courbet. Ce tableau commandité par un diplomate ottoman collectionneur de tableaux du tout Paris dandy du XIXs puis revendu sous le manteau avant que ne l'acquiert en 1995 le Musée d'Orsay...un tableau représentant le sexe d'une femme alanguie sur un lit....Et cette bd ne parle que du sexe de la femme, sa représentation, son anatomie secrète elle aussi puisque le clitoris n'a été "cartographié" qu'en 1998, la domination morale, juridique, psychologique des femmes .....petit à petit la femme n'est plus l'égale de l'homme , et on y trouve 1000 raisons parfois très farfelues comme nous explique Liv Stromquist . Les références sont nombreuses, c'est très documenté mais ce sont surtout des références des pays nordiques d'où est native Liv . Qu'a ne cela ne tienne !
Vous aurez compris qu'on ne vient pas lire cette autrice pour son dessin, un peu primitif, façon caricature Charlie-Hebdo, mais pour son propos féministe. Le tout servi par une humour réjouissant !
Lu et aussitôt passé à mes ados ;-)
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La question qui parcourt le livre : l'amour devient-il de + en + rare, comme le prétendent certains philosophes et sociologues ? Ce que j'ai lu, c'est aussi : pourquoi vit-on dans un monde désenchanté ?
On démarre avec les compagnes interchangeables de Léonardi Dicaprio, on enchaîne avec l'amour fou d'Alcibiade pour Socrate, pour finir par décortiquer les paroles de "Irreplaceable" de Beyoncé et remettre en question l'auto-empowerment qu'elles prônent... La grande prêtresse qui accompagne tout l'argumentaire du livre est Eva Illouz, sociologue.
Cette façon de partir de la culture pop voire carrément des potins people pour faire de la philo, se questionner sur l'amour et le sens de la vie, c'est vraiment extra. L'autrice rassemble de nombreuses et diverses références pour nourrir son propos et argumenter, pas à pas, en nous faisant franchement marrer et en nous faisant réfléchir à chaque fois.
C'est dense, malin, désopilant, foncez !
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Entre pop culture et vulgarisation, l'autrice a trouvé son créneau bien à elle ! On observe avec elle l'histoire de la construction du savoir humain (semé d'embûches, d'impostures et d'idéologie) dans cette BD-essai qui est une petite pépite !
Le dessin n'est pas extraordinaire mais on l'oublie bien vite et on finit même par l'apprécier, tant le ton caustique et franc de l'autrice est séduisant.
Liv Strömquist fait le portrait de multiples personnages (pères de l’église, de la psychanalyse, sexologues, etc.) dont les théories ont marqué la représentation du sexe féminin. Les idées erronées et misogynes ont entraîné une occultation voire une répression du sexe et de la sexualité féminine : binarité sexuelle, représentation tronquée des organes féminins, mutilation et chirurgie esthétique, orgasmes, règles...
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