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Critiques de Liv Strömquist (223)
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I'm every woman

Un nouveau livre de Liv Strömquist, c'est toujours un petit événement. Sauf que voilà la Suédoise a trouvé une recette et l'applique avec moins de fonds et de virulence que pour ses précédents ouvrages. Les destins de femmes évoqués me laissent un étrange gout de "Oui, et alors?" un peu amer pour une bande dessinée qui se veut engagée.

Je salue comme toujours sa voix dissonante dans une société parfois trop bien pensante. Je lui souhaite surtout de ne pas devenir une caricature d'elle-même et du féminisme.
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Les sentiments du prince Charles

Comme probablement de nombreuses lectrices françaises, j'ai découvert l'autrice de BD Liv Stromquist à la lecture des livres à succès de Mona Chollet. Dans son livre "Réinventer l'amour" la journaliste suisse évoque largement ce roman graphique en noir et blanc, au titre déroutant et à la ligne brute.

Des sentiments du Prince Charles il ne sera pas beaucoup question même si le trio maudit avec Camilla et Diana revient en fil rouge pour coudre ce qui s'apparente à un patchwork d'analyses et de réflexions autour du sujet du couple et de l'amour.



Comme toujours avec Liv Stromquist, le trait est féroce et le propos radical. L'autrice s'attache, comme dans toutes ses œuvres, à rendre justice à des femmes bafouées, victimes ou témoins de la violence des hommes et du patriarcat, dans cet album, on va de Nancy Reagan à Withney Houston en passant par Lady Di et la première épouse d'Einstein, Milena Maric.

Même si le propos de l'autrice aide à changer de point de vue, je l'ai trouvé encore une fois un peu trop brutal pour être convaincant. La déconstruction des mécanismes oppressifs qui sous tendent la relation amoureuse est intéressante, mais le côté fourre tout de l'album, mêlant des sujets d'indignation à des thèmes de réflexion, n'aide pas à se faire sa propre idée.



Lecture moins indispensable que son livre L'origine du monde autour du sexe féminin, vraiment passionnant.
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Dans le palais des miroirs

Essai parfaitement construit et très documenté, "Dans le palais des miroirs" aborde d'un point de vue plus philosophique et historique la question de la beauté et notamment de l'obsession des femmes contemporaines pour la conserver (plutôt que d'un angle plus traditionnellement sociologique).



Ses références sont solides, son développement intéressant, ses théories bien identifiées et argumentées, tout cela sur un ton néanmoins plutôt léger et sarcastique.



Très agréable et édifiante lecture !
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I'm every woman

Après avoir beaucoup apprécié "L'origine du monde" de la même auteure, je me suis lancée dans la lecture de celui-ci. On retrouve la "patte" de Liv Stromquist avec un argument similaire. Pourtant, "I'm every woman" m'a semblé moins construit, moins organisé.



Le livre s'ouvre sur un défilé des pires petits amis de l'Histoire (parmi lesquels le peintre Edvard Munch, Mao Zedong, le cinéaste Ingmar Bergman, Phil Spector...). Jusque là, j'étais assez enthousiaste.



L'enchaînement m'a paru ensuite moins logique: on passe à la thématique des enfants, à la chanteuse Britney, puis aux animaux....avant d'arriver à l'histoire de Priscilla Presley. Quelques pages plus loin, il est question des Barbapapa, de Voltaire de Cleyre ou encore de Yoko Ono. Certes, j'ai appris beaucoup d'anecdotes, découvert des personnalités que je ne connaissais pas, mais j'avoue que je me suis un peu sentie perdue dans le déroulement. Si bien que je ne saurais pas réellement résumer ce livre.
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Les sentiments du prince Charles

J'ai été saisie par l'importance du contenu du roman graphique de Liv Strömquist: non seulement ce livre est un essai extrêmement documenté mais en plus la réflexion qui en découle n'est pas la moitié d'un résultat de recherche.



De nombreux sujets tellement centraux y sont abordés dans la relation amoureuse homme-femme: c'est saisissant, on y trouve un déclic par page. Je pense que c'est un livre que je lirai plusieurs fois car les informations et déductions y sont denses.



Un livre qui change véritablement la vie.
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Les sentiments du prince Charles

Lors d'une conférence de presse, après ses fiançailles avec Diana, le prince Charles dut répondre à la question : Êtes vous amoureux ?

Il se tut un moment, puis répondît : Oui ...

... silence .... Quel que soit le sens du mot "amour".

Ainsi commence cette BD.

L'histoire ne nous dit pas la réponse de Diana.



Dans un premier temps, ma propre réaction à cette réponse a été la colère ... mais il se prend pour qui ce mec ... à la place de Diana, j'aurais éclaté de rire, déclaré : "pauvre type même pas capable d'un simple sentiment amoureux" et tourné les talons.

Le livre terminé, je me dis que cette réponse réfléchie était beaucoup plus intéressante qu'il n'y paraît et plus dans l'air du temps ... l'amour se construit et n'est certainement pas un simple élan hormonal.



L'écart entre mes deux réactions s'explique par une lecture attentive de cette BD.

Un dessin laborieux et très agressif.

Un trait gras, noir, plutôt enfantin.

Des mises en scènes simplistes et assez déconcertantes.

Un texte fourni, très fourni, bourré de références simplement allégées par l'illustration.

Des citations empruntées à des personnalités internationales....pour preuve la longue liste des œuvres citées dans la bibliographie.



Les sentiments du prince Charles est une chose, l'analyse de nos propres sentiments en est une autre.

Sommes nous capables de voir dans cette BD autre chose que le seul comportement machiste des mâles ... nous sommes aussi responsable de notre propre comportement ... nous ne devons pas être des princesses qui attendons notre prince charmant !
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L'origine du monde

Je dois la découverte de cette BD à un ami qui me l'a offerte...Je n'apprécie pas vraiment le format plutôt réduit et ces pages très découpées, avec de nombreuses cases, et des bulles très remplies d'une écriture dense et en petits caractères ; je trouve que ce style rend la lecture malaisée et peut rebuter au premier abord.



Mais il suffit de lire quelques lignes pour être emporté dans le récit drôlesque de Liv Strömquist, qui s'évertue à nous convaincre qui si tout va mal entre hommes et femmes, c'est surtout parce que les hommes ont toujours nourri une fascination incontrôlable pour nos "foufounes". Elle nous présente alors comme dans un cours magistral ces hommes à qui nous devons nos malheurs et leurs lubies toutes plus folles les unes que les autres : pas un n'est épargné, et surtout pas en Suède, pourtant souvent présentée comme le parangon de l'égalité homme-femme. Ce récit très instructif est ponctué de citations et de références, d'apartés de l'auteur inversant les rôles qui m'ont plusieurs fois fait rire aux éclats qui apporte une vraie fraîcheur (comme les serviettes hygiéniques) à la littérature féministe.



A lire pour ceux qu'une BD bien fournie ne rebute pas !
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L'origine du monde

Gros coup de coeur pour cette bande dessinée féministe, mine d'informations sur le patriarcat et ses conséquences, pleine d'humour et assez cynique, aux dessins charmants et variés.





Les différents sujets abordés, des idées reçues propagées par les hommes sur l'infériorité des femmes à l'orgasme en passant par les différences entre les sexes et les règles, offrent un panel d'informations passionnantes, éveillent la curiosité, donnent envie de se battre pour abattre les préjugés et le sexisme.





@LemonJune avait regretté le choix de planches très chargées en texte qui lui rendaient la lecture pénible. Pour ma part, je n'ai pas eu ce problème car j'étais tellement fascinée par ce que je découvrais que la mise en page ne m'a pas dérangé.





Je me suis fait la réflexion que c'était le genre de BD que j'aimerais acheter et faire découvrir à un maximum de personnes.





Une très bonne lecture, aussi bien sur le fond que sur la forme.
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L'origine du monde

Une approche humoristique pour un sujet important, des dessins gags qui font mouche, des propos très documentés, une BD à faire lire à nos fils et nos filles !

Sur le même sujet ou presque, il y a eu une conférence très intéressante par Martin Winkler et reprise brièvement sur son blog :

http://ecoledessoignants.blogspot.fr/2016_03_01_archive.html



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L'origine du monde

Une bd sur le sexe féminin et sur comment la façon dont on l’a considéré, et dont on le considère toujours, est révélateur de la domination masculine. Très éclairant!
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Dans le palais des miroirs

Dans le palais des miroirs est un roman graphique de Liv Strömquist sur l'obsession des apparences chez l'humains mais particulièrement sur les jeunes femmes. En prenant en exemple l'icône Kylie Jenner, a la fois comme référence et comme objet diabolique d'un système plus grand qu'elle même.

J'ai beaucoup aimée même si parfois, dans certains exemple que nous donne l'auteure, j'ai roulée des yeux. Je ne sais pas si elle a voulue donner les deux coté de la médaille ou si elle croyais en chacun des opinions qu'elle a exposée dans Le palais des miroirs mais l'avis de vieux psychologue des années 50 m'ont laissée dubitative! Mais je le suggère assurément aux jeunes filles -et aux jeunes hommes- avec un certain accompagnement, bien sur!
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La Rose la plus rouge s'épanouit

Dans cette bande dessinée, Liv Strömquist s'attaque au couple !

Elle s'appuie sur un exemple phare, celui de Leonardo Di Caprio, qui n'a cessé de changer de compagne, et qui plus est, en les choisissant de plus en plus jeunes. L'autrice s'interroge alors notamment sur ce qui fait l'attachement amoureux. Elle prend appui sur ses lectures, et notamment sur le travail de la sociologue Eva Illouz.

Cette BD m'a un peu moins convaincue que Les sentiments du Prince Charles. Peut-être parce que j'aurais aimé qu'elle s'attarde moins sur Leonardo Di Caprio, dont je n'ai hélas pas grand chose à faire !
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I'm every woman

Si j’avais beaucoup aimé Les sentiments du prince Charles de Liv Strömquist, je suis cette fois plus mitigée. Par ailleurs, des ami·es avec qui j’en ai parlé sont assez d’accord pour dire que Les sentiments du prince Charles est sa BD la plus aboutie (je ne me prononce pas, n’en ayant lu que deux).

Dans I’m every woman, Liv Strömquist parle notamment des relation bien pourries de femmes avec des hommes célèbres. Elle s’appuie pour cela sur pas mal de biographies. Ainsi est-il question de Britney Spears, de « Madame Jackson Pollock » (de son vrai nom Lee Krasner, elle-même artiste), de Priscilla Presley, de Nadejda Allilouïeva-Staline, de Yoko Ono… Ce qui est intéressant ici, c’est de voir de comment ces femmes se sont retrouvées, d’une façon ou d’une autre, opprimées, muselées au sein de leur couple. Ainsi Lee Krasner devait s’occuper de Pollock qui était alcoolique ; elle a fait tout un travail de valorisation de l’œuvre de son époux et, tandis que celui-ci peignait dans un gigantesque atelier, Krasner devait se contenter d’une petite chambre pour travailler son art (la peinture, comme Pollock). Priscilla rencontre Elvis Presley quand elle n’a que 14 ans – lui en a 24. Priscilla Presley doit suivre des cours dans une école catholique pour filles afin, semble-t-il, de devenir une parfaite épouse. Quand le couple commence à vivre ensemble, elle prend des médicaments pour suivre le rythme de vie imposé par Elvis (tenir jusqu’au bout de la nuit, être d’attaque pour aller en cours le matin) ; elle doit rester à Memphis tandis qu’Elvis est à Hollywood durant des mois et qu’il fréquente d’autres femmes ; etc. Pour ce qui est de Nadejda Allilouïeva-Staline, mariée à Staline, elle s’efforçait d’être la parfaite épouse communiste : pas de bijoux, des vêtements sobres, pas de maquillage, etc. Elle était apparemment assez jalouse mais Staline s’en moquait et ne manquait pas l’occasion de flirter avec de jeunes actrices (vêtues élégamment, apprêtées, bourgeoises – la bourgeoisie étant pourtant l’une des choses contre lesquelles Staline et son parti luttaient). Nadejda se suicide à l’âge de 31 ans (à noter que la deuxième épouse de Staline se suicidera elle aussi). Mais avant de parler de ces femmes, Liv Strömquist évoque les cinq « pires petits amis de l’Histoire » : Edvard Munch, Mao Zedong, Ingmar Bergman, Percy Shelley et Phil Spector. Mon but ici n’est pas de vous résumer la vie de toutes ces personnages, je vous laisse le loisir de découvrir tout cela. En revanche, cela met clairement en exergue la volonté de l’autrice de s’appuyer sur des vécues, mais aussi sur des réflexions, des sujets étudiés par diverses figures et qui ont un écho en elle. C’est le cas par exemple du couple (et, par extension, de la famille nucléaire) traité par Voltairine de Cleyre.

Voltairine de Cleyre était une anarchiste américaine qui luttait contre la société de consommation, contre la prison et contre le couple ; c’est ce dernier point qui intéresse ici Strömquist et c’est probablement ce que j’ai trouvé le plus intéressant dans I’m every woman, d’autant plus que ça m’a donné envie de découvrir de Cleyre par moi-même. Pour faire simple, la militante anarchiste souligne que le mariage permet l’esclavagisation des femmes : tenir la maison, procréer (on parle aussi là des viols conjugaux) et s’occuper des enfants, tenir le foyer… Certes, Voltairine de Cleyre est une femme de la fin du XIXe siècle, pourtant ce n’est pas si vieux. Là, je résume très grossièrement mais, comme je l’ai dit un peu plus haut, c’est très intéressant et, en plus, tout cela l’amène à repenser le couple autrement.

En parlant de couple et de famille nucléaire, parlons des enfants puisque Strömquist leur réserve tout un chapitre ! Définissons d’abord a famille nucléaire : un père, une mère, des enfants. Et c’est apparemment tout ce que n’aime pas l’autrice, et surtout les enfants. C’est là que son discours se retrouve peu fouillé (voire pas du tout). Commençons par le titre du chapitre : « Les enfants sont des ultra-conservateurs ». Passons aux exemples donnés par Liv Strömquist : les enfants ne veulent pas que leurs parents se séparent, même si maman est triste, même si papa tape maman ; les enfants ne veulent pas que les adultes s’embrassent, fument ou boivent ; les enfants veulent que leur mère soit à la maison quand ils en ont besoin (pour préparer le goûter, etc.) ; les enfants n’aiment que l’art figuratif alors que, oh là là, Picasso, quel génie ! (c’est l’exemple que donne Strömquist) ; les enfants adulent les classent supérieurs (ils veulent qu’on leur lise des histoires de princesses sauvées par des chevaliers, ils veulent être habillés en princesses pour les filles, probablement en preu chevalier pour les garçons). En dehors de la question de l’art dont je n’ai pas compris le rapport (et pour l’anecdote, malgré des études d’art, etc., je n’ai jamais aimé Picasso et son œuvre), le reste n’est-il pas une question d’éducation ? (L’art aussi, cela dit, ça s’apprend.) Et s’il n’y avait que ce chapitre à être aussi bancale !

Liv Strömquist parle de Britney Spears. I’m every woman est sorti en 2018 donc nous n’en étions pas à toute cette médiatisation autour de la tutelle injuste et injustifiée subie par la chanteuse. Toutefois, dans la BD, on nous montre direct le burn-out de Britney Spears en indiquant qu’elle s’est rasée le crâne et qu’elle a agressé des journalistes avec un parapluie (sans contexte à tout cela). Ensuite, Strömquist nous explique que, si Britney Spears est tombée amoureuse de Kevin Federline, c’est parce qu’il était inaccessible : il était en couple et sa compagne attendait un deuxième enfant. Comme elle était jalouse, leur histoire s’est mal passée et vous connaissez la suite (séparation, garde d’enfants…). Peut-être, c’est possible que ça se soit déroulé ainsi, je connais mal cette histoire. Toujours est-il que, au contraire des autres femmes dont il est question dans la BD, j’ai eu l’impression que la vie de la chanteuse était traitée par-dessus la jambe : les propos sont réducteurs, simplistes. La seule chose intéressante et à retenir de ce chapitre, c’est une citation de Toni Morrison : « L’amour romantique est l’idée la plus destructrice de l’histoire de la pensée humaine ». Toujours est-il que je continue de m’interroger : pourquoi Britney Spears n’est-elle pas traitée comme les autres femmes de ce livre (car c’est bien l’impression que ça me donne) : avec empathie, en étant clairement de son côté ?



Pour conclure, I’m every woman propose des choses intéressantes, dommage que certaines idées ne soient pas approfondies et que d’autres soient totalement à côté de la plaque. Pour le coup, cette BD de Liv Strömquist m’a plutôt déçue. Si vous voulez découvrir son travail, encore une fois, je vous conseille Les sentiments du prince Charles.
Lien : https://malecturotheque.word..
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La Rose la plus rouge s'épanouit

Le sujet de ce roman graphique est passionnant : l'amour, les relations amoureuses. C'est très détaillé.

Mais je me suis arrêtée en cours de lecture à cause des dessins. C'est très désagréable à lire. Ce n'est pas beau et la mise en page n'apporte rien, au contraire elle empêche une bonne compréhension des idées.

Dans certaines cases, elle écrit une phrase ou un texte au-dessus et en dessous un personnage qui dit exactement la même chose. Je trouve que ça n'a aucun intérêt.
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Les sentiments du prince Charles

Après les lectures de L'origine du monde et de I'm every woman, ce sont Les sentiments du prince Charles de l'auteure Liv Stromquist qui ont occupé quelques-unes de mes soirées.



Dans cette bande dessinée, il est à nouveau question du sentiment amoureux, de la relation complexe hommes-femmes, de nos comportements. Par le biais de l'humour, l'auteure nous invite à réfléchir sur la manière dont nos sociétés conditionnent nos rapports amoureux.



Toujours sur le même principe que les autres livres, Liv Stromquist s'attèle à des personnages historiques et politiques (Einstein, Marx, Reagan...), des célébrités de la pop culture (Whitney Houston, le personnage de Carrie Fisher, la princesse Diana)...



J'ai apprécié cette lecture qui amène à réfléchir sur l'origine de nos comportements. Je n'ai pourtant pas adhéré à l'ensemble des propos. A la longue, j'ai trouvé cette vision du couple un peu sombre, un peu extrémiste sur certains aspects, notamment sur la notion de fidélité. Je pense et j'espère qu'il y a aussi des exemples de relations amoureuses accomplies sans rapports de force ou de domination. C'est peut-être la note positive qui m'a manquée pour ne pas me lasser.
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L'origine du monde

Une BD originale qui fait la part belle au sexe féminin et aux organes génitaux féminins.

Liv Strömquist nous dresse d’abord le top 7 des hommes qui se sont un peu trop intéressés à ce que l’on appelle les organes féminins, ensuite la notion de ces derniers à travers les siècles et leur représentation artistique, également la conception de l’orgasme (d’abord masculin avant que le féminin soit enfin pris en considération) et, enfin, les règles et le fameux SPM.

L’approche est, au départ, anecdotique mais se révèle hyper intéressante du point de vue historique, tout en proposant une belle réflexion au fil des pages. Je suis conquise.

Au niveau graphique, j’ai un peu plus de réserves: un peu trop brouillon à mon goût (du texte horizontal, du texte vertical), pas assez aéré et, du coup, souvent écrit très petit. Par contre, les illustrations sont, tout comme le texte, assez décalées et réussies.
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La Rose la plus rouge s'épanouit

Je voulais la lire depuis longtemps.

Si le dessin m'a au commencement perturbée car je ne le trouvais pas très beau, il est en fait très intéressant. La BD est une sociologie très documentée du sentiment amoureux.

Le dessin est en réalité complètement au service du texte: ut pictora poesis !

C'est fin, intéressant, intelligent, agréable, engagé.

Un succès très mérité donc !
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I'm every woman

J'ai trouvé ce "I'm every woman" meilleur que "L'Origine du Monde". Tout en reprenant ses thèmes féministes de prédilection, Strömquist y maîtrise mieux le médium BD: c'est moins scolaire et didactique, l'humour est plus ciselé, il y a moins de répétitions et le dessin et l'usage de la case s'affinent. Le côté satirique reste bien présent et j'ai plutôt aimé qu'elle présente le destin de femmes pas nécessairement attendues dans ce type d'ouvrage très engagé (comme Britney Spears ou Yoko Ono). Les gros cons continuent de s'en prendre plein la gueule et c'est très bien comme ça. Le passage sur les enfants, prétendument ultra-conservateurs, est vachement bien tapé. Par contre, sans doute l'apport sociétal de l'ouvrage est-il moins évident que pour "L'Origine du Monde". Ce qui ne fait pas de "I'm Every Woman" une moins bonne BD, donc.
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L'origine du monde

La bande dessinée L'origine du monde de Liv Stromquist est devenue une référence en termes de lecture féministe et engagée ! Comme son nom l'indique, le sujet principal de cet ouvrage est le sexe féminin !



On y revoit la place du sexe féminin dans les temps anciens. Puis pourquoi il fut tant diabolisé au fils du temps, et encore jusqu'à nos jours. Comment tant d'hommes (théoriciens, philosophes, théologiens...) ont maintenu les femmes à distance sous couvert d'hypothèses fumistes et vaseuses. Comme le Dr. Kellogg (oui, oui, monsieur corn-flakes !) qui affirmait que la masturbation provoquait le cancer de l'utérus, l'épilepsie ou encore la folie... Il fallait donc traiter les coupables en leur passant de l'acide sur le clitoris, histoire de calmer les femelles en chaleur tiens ! Ici, Liv Stromquist les remet en place et ça fait du bien ! Elle fait ça avec beaucoup d'ironie, un ton acerbe et des dessins humoristiques.



Ensuite, elle examine la représentation du sexe féminin, par exemple dans les manuels scolaires. Et encore une fois on marche sur la tête : la vulve est appelée vagin, le clitoris est la plupart du temps absent ou alors se résume à un petit point... Pas étonnant qu'on soit en pleine période de prise de conscience de nos corps ! Sans compter les temps où le sexe féminin était juste dessiné à l'inverse de celui de l'homme.... Puis, elle nous parle aussi du tabou lié aux menstruations, du sang menstruel auquel on prête souvent des pouvoirs étranges.



Je peux vous dire que j'ai pris mon temps pour lire cette BD, tellement elle regorge d'informations ultra intéressantes et précieuses ! D'ailleurs, il m'est difficile de vous résumer tous les sujets qu'y sont abordés. Je pense que c'est, de loin, la BD la plus instructive que j'ai jamais lu ! Si les dessins sont simplistes ils sont toujours très justes, et l'ensemble est très réussi. Plus qu'une BD, il s'agit pour moi d'un essai dessiné, accessible au plus grand nombre !
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L'origine du monde

A l’entrée du CDI de mon établissement, les professeures documentalistes proposent des coups de cœur (roman, BD, essais) et cette BD en faisait partie en décembre. Quand je lis « l’origine du monde », je pense automatiquement au tableau de Gustave Courbet et au scandale qu’il a provoqué. Et puis, je pense au tabou autour du sexe féminin et plus particulièrement du clitoris alors pourquoi ne pas lire cette BD et de voir quelles intentions elle dissimule derrière cette représentation de Eve sympathisant avec le serpent en première de couverture.



Pour la quatrième de couverture, la voici :



« Une certaine partie du corps de la femme, celle que Gustave Courbet a évoqué dans son tableau L’’origine du monde, a suscité et continue de susciter l’’intérêt un peu trop “vif “de certains représentants de la gent masculine.

C’’est ainsi que le Dr. Kellogs, l’’inventeur des corn-flakes, a pu affirmer que la masturbation provoque le cancer de l’’utérus et le Dr. Baker Brown a pu préconiser l’’éradication de l’’onanisme féminin par l’’ablation du clitoris (la dernière a été pratiquée en 1948 ! ). Si le corps médical n’’y va pas avec le dos de la cuillère, les philosophes ne sont pas en reste. Jean-Paul Sartre peut ainsi écrire “… le sexe féminin… est un appel d’’être, comme d’’ailleurs tous les trous.” »



Je n’ai pas vraiment accroché avec le dessin de cette BD mais elle a le mérite de m’avoir appris énormément sur l’histoire de la sexualité et plus particulièrement du sexe féminin. En effet, l’auteure fait un panorama de l’histoire du sexe féminin, entre faits historiques réels et clichés fantasmés. Si la BD est intéressante et que certaines parties m’ont particulièrement accrochée, j’ai rapidement été lassée par le discours trop féministe de cette BD. Apprendre sur l’histoire de la femme est déjà pour moi un positionnement féministe.



En résumé : des informations importantes sur l’évolution du sexe féminin dans la société mais un discours un peu trop ouvertement engagé…


Lien : https://dubonheurdelire.word..
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