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Critiques de Lou Berney (139)
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November Road

Beaucoup de choses m'ont plu dans ce roman :



- sa puissance d'évocation très cinématographique , je me suis faite mon film toute seule, des images tirées de l'intrigue à laquelle se superposaient celles de longs métrages comme le Guet-apens de Sam Peckinpah , le long des routes de la Nouvelle-Orleans à Los Angeles via Las Vegas, de motels en motels, à bord d'une Dodge coronet 1957.



- ses trois personnages principaux très typés mais avec ce qu'il faut de complexité et d'ambiguïté pour les rendre touchants : Franck tout sens aiguisé pour sauver sa peau mise à prix par un parrain ; Charlotte, mère fuyant avec ses deux filles son minable mari et surtout la médiocrité de sa vie, rêvant d'une vie meilleure, bien plus intelligente et fine que Franck l'avait supposé lorsqu'il l'a choisi comme couverture, féministe même dans sa démarche, on la voir petit à petit découvrir ses capacités à s'affirmer; Barone, le tueur à gages à leurs trousses, animal à sang froid, abattant à tour de bras mais affaibli par une blessure qui l'humanise.



- sa façon de se jouer des codes du roman noir en instillant une ambiance presque mélancolique, un rythme finalement assez lent en terme de péripéties afin de laisser toute leur place à l'introspection des personnages



Mais il y a un mais. La faute, sans doute , au bandeau très survendeur « aussi stupéfiant que brillant » ( selon Don Winslow, un auteur que j'adore, auteur chez la même maison d'éditions Harper Collins ) qui m'a très hautement excitée. Je n'ai rien trouvé de stupéfiant ni de brillant à ce roman à l'écriture assez banale comparée à la force de percussion d'un Don Winslow, par exemple.

En fait si le final m'a séduite, j'ai eu du mal à prendre la route à cause du postulat de départ autour de l'assassinat de Kennedy le 22 novembre 1963 : Franck serait un témoin de l'organisation de ce crime par le même parrain qui veut donc l'éliminer. Cela m'a gênée, je n'arrivais pas à l'intégrer, à y croire , sans que je sache pourquoi j'ai eu cette butée.

Comme si je regardais un film au cinéma, confortablement installée, mais sans avoir réellement vibré au diapason de l'histoire et de ses personnages.

Un bon roman mais je suis un poil passée à côté malheureusement.



Lu dans le cadre d'une masse critique privilégiée.
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Seuls les vivants

1986 , Oklahoma City : deux terribles événements defraient la chronique : un braquage qui tourne mal : six morts , un survivant qui , tout au long de sa vie sera poursuivi par ce leitmotiv, " Pourquoi moi ? " . Et presque au même moment , une adolescente disparaît mystérieusement d'une fête où elle était venue se divertir ....

Lui , c'est Wyatt , détective privé. Elle , c'est Julianna , soeur de la disparue . Tous deux en quête de vérité, de réponse aux questions incessantes qui leur rongent les sangs .S'ils ont l'occasion de se rencontrer , ce sera bien éphémère. Deux personnages que l'on suivra pendant tout le roman qui , débutant en 1986 , nous amènera au coeur de l'action en 2012 , avant de se terminer ...à nouveau en 1986 . Boucle bouclée ? Faut voir .....Heureux dénouement ? Faut voir . dénouement tragique ? Faut voir ...

Enfin , faut voir , c'est plutôt " faut lire " ...Moi, je sais mais , motus , pas un mot de plus ne sortira de ma bouche . Bon , après, je peux vous dire que ce bouquin , il n'est vraiment pas mal du tout , bien écrit ( traduit ) , avec juste ce qu'il faut de dialogues pour animer cette fiction lente et mystérieuse qui verra les chapitres alterner entre l'un et l'autre des personnages principaux .Roman noir , évidemment avec le retour des vieux démons qui gangrènent de plus en plus la société contemporaine , drogue , alcool , braquages , crimes etc....Je trouve que la réussite est totale , une histoire bien ficelée qui m'a parfois obligé à faire quelques retours en arrière pour bien resituer les actions . Un volume qui , avec ses plus de 450 pages , pousse à une certaine vigilance mais n'est jamais ennuyeux . L'auteur ne m'était pas inconnu puisque j'avais déjà lu , et beaucoup apprécié , son très bon " November road ". Les deux personnages de Wyatt et Julianna nous entraînent avec eux dans cette quête à laquelle on va s'intéresser avec beaucoup d'intérêt, voire même " faire nôtre " si bien qu'à la fin , on saura si ..ou si .Allez , un indice ...A la fin , p'tet ben qu'oui , pt'et ben qu'non ...Comment ça , ça aide pas ? Moi , j'ai aimé alors , je ne vais pas vous priver du plaisir de la découverte , hein .

Une masse critique privilégiée m'ayant permis cette belle rencontre , j'adresse tous mes remerciements aux Éditions Harper Collins et , bien évidemment à toute la sympathique équipe de Babelio . Allez vite , précipitez vous , la prochaine séance au Pheasant Run va commencer ....et faites attention à la Cadillac en traversant la rue , la " mamy " qui conduit , ce n'est pas vraiment une championne .....A vous de " remonter le temps " , bonne route.
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November Road

Avec les romans qui " sortent " de notre PAL un peu plus rapidement en ce moment , certains trouvent une chance qu'ils n'auraient peut - être pas eue si le coronavirus.....Non , ne me faites pas dire que je suis content que le coronavirus soit là , surtout pas , évidemment, mais comme il s'est traitreusement insinué parmi nous , il faut bien faire face..Et je suis très heureux de m'être montré " écureuil "et d'avoir une réserve de livres qui me permettrait de tenir ...oh , non , je ne dirai rien , je risquerais de vous décourager.... Bon , revenons à ce roman avec lequel j'avoue avoir passé un fort bon moment. Si on veut rapidement résumer, et surtout sans entrer dans les détails , on va faire connaissance de deux personnages très différents mais dont le point commun sera "la fuite" . Le premier , c'est Franck Guidry , poursuivi par un tueur à gages suite à sa trop grande " implication " dans l'assassinat de JFKennedy , rien que ça . Le second personnage , c'est Charlotte . Mal mariée, elle décide de quitter son mari en emmenant avec elle ses deux filles et son chien . Aprés, je vous dis rien , simplement qu' ils prennent la même direction et que , évidemment......Vous voyez tout de suite l'embrouille ...Alors , naturellement ,pas besoin d'être grand clerc pour deviner qu'il va y avoir "rencontre ", forcément, sauf que si Charlotte fuit son mari pour reconstruire sa vie , Franck , lui , fuit pour la conserver ( pas Charlotte , sa vie .... ) Rencontre de circonstance , naissance d'un amour ? C'est avec un certain rythme que l'auteur va nous emmener dans un road - trip mouvementé, incertain , où l'on va croiser des gens qui , en principe , ne font pas vraiment partie de nos relations , bien que je n'en sache finalement rien ...en ce qui vous concerne.....Si tel était le cas , évitez de me solliciter comme ami ...

La principale qualité que je reconnais à ce livre , c'est sa construction qui nous présente d'abord les deux protagonistes dans leurs milieux d'origine pour mieux nous faire comprendre les raisons de leur décision puis les unit pour " une fuite commune " dont l'ambiguïté constituera " le fil rouge " . le dénouement , pas forcément attendu , et le " transport " final en 2003 viendront clore de belle manière une aventure irrationnelle et relativement " contre - nature ", même si ....

Ce roman étant traduit , je me garderai bien de toute remarque concernant le style , fluide , et l'emploi d'un vocabulaire adapté. Sur le bandeau est écrit : "un thriller passablement usant pour les nerfs " ...C'est à mon avis assez proche de mon ressenti . Je ne me suis pas ennuyé et j'ai " volé " quelques heures à ce sinistre coronavirus , pas si mal , non ? Un coup de coeur ? pas vraiment , mais un bon thriller , assurément.

Après , hein , vous n'êtes pas obligés de me croire ....mais " prenez toujours soin de vous" , le virus est malheureusement bien plus fort que tous les personnages de romans.
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November Road

Les courants de la vie sont traîtres et le héros de November Road ne le sait que trop bien.

Lorsque la pègre la plus corrompue de l'Ouest américain se lance à ses basques, on assiste à une course poursuite qui se transformera en road movie dans la fameuse Route 66.



L'écriture de Lou Berney est extrêmement visuelle, projetant notre imagination sur les lieux et les personnages.

Les connexions avec l'assassinat de Kennedy et la vision de la mafia qui domine certains secteurs nous montre une facette du monde fourbe et sournois dans les années 60.



L'auteur alterne avec un grand naturel et une plume élégante, les passages dramatiques et les scènes de pure comédie.



Sous des intrigues sombres, un régal de répliques « qui tuent » et d'humour noir contrastent avec une douceur cruelle et une ironie chaleureuse.



Je remercie Babelio et les Éditions Harper Collins pour l'envoi de ce roman dans le cadre de Masse critique.





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Seuls les vivants

J'ai découvert Lou Berney en août 2019, avec son premier roman "November Road". Je disais dans ma critique de l'époque que si l'auteur sortait un nouveau titre, je le suivrais. C'est désormais chose faite, grâce à Babelio et aux éditions Harper Collins, collection Noir, je les remercie de m'avoir sélectionnée pour cette Masse critique Privilégiée.

Le procédé est classique : deux histoires contées en parallèle, et sur deux époques. Mais tout est dans l'art de surprendre le lecteur en l'utilisant d'une manière différente, par exemple les deux histoires en question se croiseront, certes, mais de manière très fugace, contrairement à ce qu'on lit habituellement dans ce style de roman.

Bref aperçu des histoires en question : Oklahoma City, août 86, Michael surnommé Heinz par son collègue O'Malley travaille au cinéma Pheasant Run quand trois braqueurs font irruption et tuent tous les employés (âgés de 17 à 19 ans) ainsi que le gérant. Mais Michael est épargné...

Septembre 1986, dans la même ville : Julianna, 12 ans passe la journée à la foire avec sa grande soeur adorée, Genevieve, 17 ans. Elle est si belle, Genevieve, elle aime la fête, elle a certaines mauvaises habitudes, aussi...

et du mal à y résister. Aussi quand elle disparaît ce soir-là, après avoir laissé Julianna l'attendre seule près des manèges ("juste un quart d'heure"), certains penseront qu'elle l'avait bien cherché.

Vingt-six ans plus tard, Michael est devenu Wyatt, il travaille comme détective privé à Las Vegas. Il a plus ou moins remisé les événements de 1986 dans un coin de son cerveau, quand un ami lui demande d'aller enquêter pour lui à Oklahoma City, une parente de sa femme étant victime d'un mystérieux harceleur. Et dès l'atterrissage, boum ! Tout lui revient en pleine figure, et notamment cette question lancinante : pourquoi a-t-il survécu cette nuit-là, pourquoi lui ? Il va donc mener (mollement)l'enquête pour laquelle on le paye, mais surtout partir à la recherche d'explications sur ce drame qui le hante.

De son côté, Julianna est devenue infirmière, elle est restée dans sa ville natale et elle aussi est taraudée par le mystère qui entoure la disparition de sa soeur. Elle suit un groupe Facebook qui s'intéresse au passé d'Oklahoma City, espérant encore trouver des indices. Elle harcèle régulièrement un des anciens enquêteurs et tente de retrouver des témoins pour retracer le parcours de Genevieve ce fameux soir.



Lou Berney a l'art de planter l'atmosphère, on s'imagine très bien la ville en 1986 avec ce cinéma vieillot, la salle de concert pas loin où se produisent des groupes débutants, les petits trafics pour obtenir des disques ou de l'alcool en échange de places de ciné, ou encore cette foire, événement de l'année pour une ville très provinciale. Et on découvre tous les changements advenus en 2012 par les yeux de Wyatt, qui retrouve certains lieux complètement transformés par rapport à ce qu'il a connu autrefois. C'est très immersif, ça m'a fait penser à quand je me promène actuellement dans ma ville d'origine et que je me souviens du visage qu'elle offrait pendant mes années de lycée (bien lointaines !).

J'ai apprécié aussi qu'il soit fait référence à l'attentat de 1995 qui frappa la ville, on a tendance à l'oublier mais c'est quand même le plus meurtrier à part celui du 11 septembre (168 morts, 680 blessés). C'est comme une sorte d'hommage que rend l'auteur à ces victimes. Précisons que Lou Berney est né et vit toujours à Oklhoma City, on sent à travers les pérégrinations de son personnage Wyatt qu'il est attaché à sa ville. Ce qui rend le récit d'autant plus authentique.

Je me suis plus attachée à Wyatt qu'à Julianna, trouvant celle-ci trop obsessionnelle et souvent irréfléchie. Quelle femme irait retrouver un suspect potentiel en pleine nuit dans un endroit désert sans avoir prévenu personne ? Elle m'a fait penser à ces films d'horreur où les héros vont se jeter directement dans les ennuis alors que tout leur dit qu'il ne faut pas y aller, crétin(e) ! Wyatt s'égare parfois aussi, d'ailleurs il en paiera le prix, mais sa démarche est plus réfléchie, ou du moins je l'ai mieux comprise.

Concernant la fin, comme il y a deux affaires, donc deux épilogues. Je me contenterai de dire que l'un m'a plu, l'autre ne m'a pas convaincu. C'est le bémol sur ma note...



Je vois dans la bibliographie de Lou Berney que ce roman a été écrit avant November road, mais je l'ai néanmoins trouvé plus abouti. Je vous encourage à découvrir cet auteur si ce n'est déjà fait, et si vous aimez les histoires où l'atmosphère compte au moins autant que l'enquête.
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Seuls les vivants

Si je n’ai eu aucune difficulté à entrer dans ce roman qui m’a happé dès le début par un style humoristique en dépit de la noirceur de l’événement décrit dans les premières pages, le massacre d’employés du cinéma à Oklahoma city, la lecture m’a semblée par la suite longue et laborieuse.



On y rencontre Wyatt, détective privé de son état, qui enquêtera sur une affaire de harcèlement d’une jeune femme, Candace, entrée en possession suite à un legs, d’une salle de concert et en alternance, des chapitres consacrés à Julianna, dont la sœur aînée disparut peu après la tragédie du cinéma.



Ces deux protagoniste n’ont en commun, que le fait de résider à Oklahoma au moment de ce drame. Ils se mettent en recherche vingt-cinq ans après, le détective mêlant à son enquête, d’éternelles questions sur le massacre du cinéma, cet événement perturbant son enquête, et l’amenant à patauger durant les trois quarts du roman. En parallèle, Julianna qui prend les rênes de l’enquête non aboutie sur la disparition de sa sœur semble plus efficace.



Les personnages deviennent assez vite attachants, Wyatt, perspicace et réactif montre une énergie et une volonté de résoudre l’affaire malgré les écueils, il rencontre des personnages au caractère original qui pimentent le roman, Julianna, déterminée à faire la lumière sur une disparition pour laquelle elle ne possède aucun indice, déploiera également son énergie, et prendra des décisions qui ne seront pas forcément intelligentes, excusée toutefois par cette disparition qui la prive d’une famille.



Je n’ai pas bien saisi le pourquoi de ces deux enquêtes de la part de personnages sans réel point commun, si ce n’est pour installer une espèce de suspense sans beaucoup d’effet sur la lecture. L’auteur semble manier l’art de la dilution dans un récit qui devient pesant et long.



Je suis heureuse d’être venue à bout de ce pavé.



Je remercie Babélio et les éditions Harper Collins pour ce partenariat.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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November Road

Novembre 1963, Le président J.F. Kennedy est assassiné à Dallas.

C'est le moment que choisit Charlotte pour fuir le domicile conjugal, et un mari alcoolique avec ses deux filles, Rosemary et Joan.

De son côté, Frank Guidry comprend qu'il a livré la voiture qui a permis au véritable assassin de s'enfuir, et que ce lien entre l'assassinat du président et la mafia de la Nouvelle-Orléans le condamne à mort. Ne lui reste qu'une seule option, la fuite.

Les deux fugitifs se rencontrent sur les routes de l'ouest américain, en direction de la Californie...



L'auteur détourne un fait dramatique de l'histoire contemporaine des USA, et les questions qui l'entourent, pour en faire le prétexte d'un roman noir. Et il faut reconnaître que l'hypothèse sur laquelle repose la face sombre du roman est tout à fait crédible et bien exploitée. La face rose, qui voit la rencontre improbable des deux fugitifs, l'est un peu moins, même si le réalisme finit par l'emporter sur la naïveté.

Les personnages de Charlotte et ses filles sont crédibles. Ceux de Frank et des autres membres de la mafia louisianaise un peu moins. Disons que ces derniers passent un peu trop souvent entre les mailles du filet d'un destin auxquelles les premières sont un peu trop soumises...

C'est bien écrit, avec un rythme qui n'abuse pas des rebondissements. C'est agréable à lire, sans prise de tête.

Un bon roman noir, à l'intrigue originale, qui exploite parfaitement un fait historique mais vire un peu trop au rose...
Lien : http://michelgiraud.fr/2023/..
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Seuls les vivants

Dans une courte première partie nous sommes à Oklahoma city en 1986. Deux événements n'ayant aucun rapport nous sont contés. D'abord une tuerie dans un cinéma de quartier où six des sept employés sont abattus pour un butin correspondant à la recette dudit cinéma = pas grand chose. Horreur! Les meurtriers sont masqués et les victimes ligotées et allongées avant d'être tuées d'une balle de revolver dans le tête. Toutes sauf un. Pourquoi?

Parallèlement, dans une fête foraine, deux soeurs profitent de la foire et s'amusent. L'une d'elles, Genevieve, la plus âgée, une vingtaine d'années, s'éclipse laissant sa soeur Julianna seule pendant pas longtemps assure t-elle, un petit quart d'heure. On ne la reverra plus jamais.



26 ans plus tard, 2012, Oklahoma city.

Wyatt est devenu détective privé et Julianna est infirmière.

En fait au début de cette seconde partie on ne sait pas vraiment qui est Wyatt, le lecteur (moi), cependant se doute que c'est le rescapé du cinéma et, bingo, c'est bien ça. S'il est de retour à Oklahoma City, qu'il avait quitté, c'est à la demande de l'un de ses employeurs d'aller résoudre une affaire d'harcèlement et de menaces envers une jeune femme propriétaire d'un music hall. Cette dernière, Candace, c'est son nom, a hérité du local en lieu et place du frère légitime héritier. Cela gène, un peu, beaucoup, cet homme.



Julianna, elle vivote, toujours à la recherche de ce qui a pu arriver à sa soeur vingt-six ans auparavant. Certes la police et les policiers, qui se sont succédés, ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour trouver ce qui s'est réellement passé pendant la fête foraine mais sans parvenir à un résultat. Elle a beau retourner les éléments dans tous les sens, plus que ce qui a été fait, n'apportera rien de plus et, surtout pas, le retour de sa soeur.

Les deux destinées se croiseront, comme le lecteur (mo) le suppose, mais l'espace d'un paragraphe et pour que l'une recouse la main de l'autre suite à une bagarre.



L'intrigue ci-dessus décrite un peu longuement est sacrément bien fichue et très bien écrite. L'intérêt de lecture grandit au fur et à mesure de l'avancement dans le bouquin. Lou Berney bluffe son lectorat en n'allant pas là où il pense, c'est-à-dire vers une convergence des deux principaux intéressés et, ma foi, c'est bien joué, la vérité étant ailleurs comme dit l'autre.

Les personnages, car il n'y a pas que ces deux là sont assez croquignolesques et décrits avec un humour parfois bon enfant, parfois cinglant comme un coup de trique mais toujours dans leur rôle dans l'histoire.

Ce qu'il faut retenir principalement c'est que tant qu'une personne n'a pas fait son deuil, sa propre vie stagne et n'offre, à terme, plus aucun intérêt.

Le leitmotiv de Wyatt : pourquoi moi, pourquoi ai-je échappé au massacre et celui de Julianna : qu'est-il advenu de ma soeur chérie, sa seule source de vie, dit-elle ? Tant qu'il n'auront pas la réponse à leurs questions leurs vie ne seront qu'un passage, un voyage dans l'inutile et la vacuité d'une existence.



C'est bien fait, bien écrit, bien traduit, passionnant.

A lire.



Je remercie Babelio de cette masse critique et les éditions Harry Collins Noir de l'envoi du livre et de leur attention.


Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Seuls les vivants

Quel est le point commun entre Julianna à la recherche de sa sœur depuis longtemps disparue et le private detective Wyatt missionné à Las Vegas (pour bâillonner la Dion, il est permis de rêver), un endroit particulièrement douloureux aux vrais airs de tragédie adolescente encore et toujours vivace ?

Aucun.

Bien joué.

Fermeture du ban.



Lou y es-tu ?

Oh que oui et plutôt deux fois qu'une.



Comme dans le cochon, tout est bon.

N'étaient ces deux minuscules points noirs que furent les doubles résolutions respectives et incroyablement aisées de ces traumas privés endurés par nos protagonistes au karma noir charbon, cette lecture fut aussi vivifiante qu'une balade iodée en bord de mer sise en ce Morbihan si cher à mon cœur.



Très agréable ce ton distancié qui, sans forcément vouloir vendre du bonheur par paquet de douze, on l'aura vite compris, ne viendra jamais plomber vos longues journées automnales. Vifs remerciements à Wyatt et à sa verve aussi désabusée que dévastatrice.



Lou Berney fait dans la résilience sobre, la repentance dépouillée, nous évitant ainsi l'écueil du pathos rapidement gonflant et donc du parasitage en règle d'un roman alors prometteur.



Et puis il y a cette histoire, enfin ces histoires écrites en mode infortune par Julianna et Wyatt.

Aussi différentes intrinsèquement que similaires sur le plan de la reconstruction personnelle suite à une épreuve dévastatrice.

Deux trajectoires résolument volontaires avides de vérité cicatrisante.



Merci à Babelio et aux éditions Harper Collins NOIR pour ce Lou qui m'aura bien Berney.
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Seuls les vivants

Deux ans après le très réussi "November road", l'auteur américain Lou Berney est de retour avec "Seuls les vivants" qui paraît aux éditions Harper Collins. Un roman noir avec une galerie de personnages principaux ou secondaires haut en couleurs. L'ambiance générale de cette histoire est très travaillée. le récit développe un certain classicisme, ce qui est ici un gage de qualité. Lou Berney prend son temps pour nous tisser une histoire tragique où les rebondissements sont nombreux. Parlons de cette histoire justement. Nous sommes en 1986, et cet été là deux événements tragiques vont bouleverser Oklahoma City. Dans un cinéma, alors que la journée s'achève pour les six employés, des individus armés entrent par derrière et, après avoir pris l'argent, abattent froidement les employés. Tous sauf un. Wyatt est hanté par le syndrome du survivant. Pourquoi moi et pas eux ? Que c'est il passé ce jour là ? Vingt-cinq ans plus tard, Wyatt, qui est devenu détective privé, va tenter d'éclaircir les différents points d'une enquête non résolue où beaucoup de questions demandent des réponses. Pour Wyatt ce plongeon dans le passé ne sera pas de doux repos. En ce même été 1986, Julianna alors enfant, attend sa soeur aînée Geneviève. Elle a dit qu'elle reviendrait très vite. Dans cette foire annuelle de l'Etat, Geneviève disparaît. L'enquête ne permet pas d'en apprendre davantage. Pour Julianna, il faut, vingt-cinq ans après les faits, chercher des réponses. Deux personnages attachants, hantés par leur passé et voulant connaître la vérité. Deux enquêtes bien distinctes et nous lecteurs de suivre Wyatt et Julianna de façon séparée avec des chapitres alternant les avancées de l'enquête de chacun d'eux. Si vous aimez les romans noirs bien écrit, les ambiances travaillées et les histoires qui prennent leur temps, ce livre vous plaira énormément. Lou Berney confirme tout le potentiel ressenti dès son premier roman. Laissez vous doucement dériver et plonger dans un roman au classicisme élégant. Un roman noir sur la rédemption, la résilience, la culpabilité, une quête de vérité très bien écrite et diablement efficace.

Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Harper Collins pour cette lecture et leur confiance.
Lien : https://thedude524.com/2021/..
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Seuls les vivants

Lou Berney, je le connaissais déjà car j’avais lu et apprécié « November Road » grâce à une opération Masse critique de Babelio.

Coïncidence, c’est à nouveau grâce à une Opération masse critique que j’ai eu « Seuls les vivants « entre mes petites mains.

C’est la ville d’Oklahoma-city qui va servir de décor à cette histoire.

Si cette ville est malheureusement surtout connue pour être le théâtre d’un terrible attentat en 1995, l’auteur en fait aussi le décor de deux autres tragédies.

En 1986, un massacre dans un cinéma fait six victimes parmi les employés, et un seul survivra. A la même période, une jeune fille disparaitra…

Nous allons suivre les deux personnages tout au long de cette histoire.

Wyatt, qui est détective privé et Julianna, infirmière, qui n’a jamais accepté la disparition de sa sœur vingt-six années auparavant.

Ces deux personnages vont se croiser dans le présent certes, mais leurs souvenirs vont-ils finir par avoir des points communs ?

Le style de Lou Berney est tout en nuances et l’histoire avance tranquillement tandis que les deux personnages centraux égrènent leurs souvenirs pour comprendre…Comprendre et accepter ce qui est arrivé…Entre syndrome du survivant et interprétation des souvenirs, nos deux personnages se débattent dans le présent pour mieux vivre avec le passé et enfin connaitre la vérité.

Encore merci à Babelio et son opération Masse Critique et aux Editions Harper Collins pour l'envoi de ce livre.





Challenge Mauvais Genres 2021

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November Road

Forcément, un polar US dont le bandeau reprend les louanges de l'immense Winslow et dont l'assassinat de JFK sert de trame de fond, ça m'intrigue… et ça m'inquiète à la fois ! Car n'est pas Kerr, King ou DeLillo qui veut pour évoquer cette période ; quant aux bandeaux… Eh bien j'avais carrément tort ou plutôt, j'ai eu carrément raison de m'y plonger sans tarder !



Car November Road de Lou Berney, traduit par Maxime Shelledy, tient toutes ses promesses et se révèle un road trip bien ficelé et addictif.



JFK assassiné, il faut maintenant pour les commanditaires de la pègre du sud, effacer les traces, toutes les traces. Sans le savoir, Franck Guidry, privé, tueur à gages et homme de main du parrain Carlos Marcello, est devenu l'une de ces traces. Quand il le découvre, le chasseur devient chassé et de la Nouvelle Orléans à Houston puis Vegas, la fuite devient son seul espoir. Mais derrière lui, la traque a commencé et Barone, un autre tueur suit de près.



Lou Berney se sort remarquablement bien des pièges possibles de son sujet, en ne tirant pas abusivement sur le fil historique (qu'aurait-il eu d'ailleurs à dire d'original ?), mais en déroulant avec rigueur et sens du rythme son intrigue, qui tient vraiment bien la route. Mais surtout, il travaille et fignole ses personnages, rendant rapidement Guidry sympathique et humain, puis apportant une nouvelle dimension avec l'arrivée de la jolie Charlotte.



Un auteur à suivre donc, en espérant la traduction prochaine de ses précédents romans. Merci à Harper Collins et Babelio pour cette lecture en avant-première.

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November Road

Je remercie les éditions Harper Collins noir et Masse Critique de m'avoir permis de découvrir un nouvel auteur grâce à ce roman.

Autant le dire tout de suite, j'ai adoré ce roman, j'espère que les autres romans de cet auteur seront traduits pour notre plus grand plaisir.

Ce road trip entre ces 2 personnes qui fuient est prenant. Le rythme est lent, car le livre se déroule sur quelques jours, il ajoute du charme à l'histoire.

J'ai retrouvé en Franck, l'homme de main d'un mafieux de la Nouvelle Orléans, les valeurs d'hommes comme Joe Coughlin de Dennis Lehanne ou de Frankie Machine de Don Winslow. Ce n'est pas parce qu'on est un voyou qu'on a pas des principes et des règles de vie. Des hommes de valeurs appréciés dans leur milieu mais dont il fait aussi se méfier.

D'ailleurs le mafieux envoie un tueur à gage, Barone aux trousses de Franck pour s'en débarrasser. J'ai bien aimé ce personnage aussi, il est accompagné, par un concours de circonstances, d'un jeune chauffeur noir.

Les personnages secondaires qui gravitent autour des héros sont intéressants, ils représentent des catégories de personnes avec leurs stéréotypes.

Eh bien sûr, il manque Charlotte, celle grâce à qui Franck se sublime et qui révèle le meilleur de lui-même. Elle mène une vie ordinaire, deux petites filles, un boulot à temps partiel , un chien épileptique et un mari légèrement alcoolique, le tout dans la ville où elle a grandi. Une vie étouffante qu'elle fuit en emmenant ses filles et le chien pour traverser l'Amérique.

La rencontre de ses 2 âmes en fuite, sur fond de l'assassinat de Kennedy, changera leur vie en profondeur, des espoirs inattendus, inavoués, une réalité implacable.

Un roman noir comme je les aime, du suspens, un rythme lent n'empêchant pas l'action et les rebondissements, des personnages principaux attachants et des secondaires qui rehaussent l'histoire.

Un final intéressant et inattendu. Un très bon moment de lecture. Un livre que je recommande, du dépaysement en commençant en Louisiane en passant par l'Oklahoma, le Nouveau Mexique et Las Vegas.
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November Road

Certaines lectures sont surprenantes et prenantes, et ce, dès les premières lignes. November Road revisite un fait historique qui a marqué et qui continue de susciter des interrogations. L’alternative qu’il propose est plausible, au point qu’il arrive à nous embarquer dans son intrigue, pourtant assez classique.



Un thème passionnant, avec une hypothèse sur l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy, mais surtout, et c’est là que l’auteur entre en œuvre, il propose un panorama complet sur la société américaine et l’impact que cela a eu sur elle.



Un traumatisme palpable et prégnant tout le long de cette lecture, aussi bien sur les femmes que sur les noirs, dont il représentait l’espoir d’émancipation.



L’auteur exploite la thèse, largement répandue de l’implication de la Mafia, notamment Carlos Marcello, parrain de la Nouvelle-Orléans, qui ne cachait pas sa haine de Kennedy.



Avec cet assassinat, les commanditaires ont, non seulement tué l’homme, mais surtout fait avorté toute évolution de cette société puritaine et raciste.



Un destin qui semblait tout tracé, échangé contre la vie à laquelle ils aspirent.



Une plume agréable, parsemée d’humour, au service d’un road trip initiatique, avec plusieurs thèmes en toile de fond, l’amitié, la confiance, l’attachement aux valeurs familiales, les respect…



Des personnages hauts en couleur, aux personnalités fouillées qui, vont évoluer, prendre de l’épaisseur et même si, pour certaines, on a de l’aversion, leur évolution se fera au rythme de ce voyage initiatique, finissant par devenir sympathique et susciter une certaine tendresse.



Un roman sombre, passionnant, un réel page turner, un brin rétro, au charme indéniable. Un style qu’on aimerait pouvoir lire plus souvent. En bref… Du très bon !

https://julitlesmots.com/2019/03/18/november-road-de-lou-berney/

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November Road

Lou Berney vit aux Etats-Unis, dans l'Oklahoma, et il est déjà l'auteur de trois ouvrages sortis Outre-Atlantique. « November Road » est son premier livre à paraître en France, en février 2019, aux éditions HarperCollins. L'immense Don Winslow lui même, s'est fendu de commentaires plus qu'élogieux pour celui qui deviendra à coup sûr un auteur important du paysage littéraire américain. « November Road » s'impose comme l'un des livres majeurs sortis en cette rentrée littéraire 2019. Plongeons nous désormais dans l'histoire de ce thriller détonant. 1963, JFK est assassiné à Dallas au Texas. Carlos Marcello, un des puissants chefs de la mafia italo-américaine, décide de supprimer un témoin indésirable : Franck Guidry. Ce dernier doit fuir car Barone, un tueur implaccable, l'homme des basses oeuvres de Carlos, est à ses trousses. En cavale, Guidry voit arrêté sur le bord de la route un véhicule accidenté et bientôt remorqué jusqu'au garage le plus proche. A l'hôtel, Guidry aperçoit une femme, Charlotte et ses deux filles, Joan et Rosemary, les personnes aperçues plus tôt sur le bord de cette route perdue. Une idée germe en lui. Et si c'était là la couverture parfaite pour échapper à Carlos et son tueur psychopathe.. Si vous aimez les road-trip sur fond de mafia, de tueurs à gage, de corruption, d'êtres aux âmes damnées et déjà mille fois revenu d'entre les morts.. alors ce livre est pour vous. Au delà du style ciselé de Lou Berney, c'est surtout la puissance d'évocation de « November Road » qui impressionne avec des scènes très cinématographiques et des images puissamments orchestrées comme autant de flash recelant leur part d'ombre et de lumière. Impossible de lâcher ce récit avant d'en connaître le dénouement. Barone, le tueur fêlé.. Ed, le décadent vautré dans les excès en tout genre.. et puis cette femme et ses deux filles, véritables lumières du livres au milieu du chaos, des trahisons et du poids du mensonge, poison lancinant au coeur du récit de « November Road ». Lou Berney s'impose comme LA révélation thriller de ce début d'année. Un auteur à suivre servi par une plume talentueuse, une capacité à embrasser la grande et la petite histoire, à façonner des êtres monstrueux tout comme des êtres lumineux ou en quête de rédemption. A ce titre, le personnage de Franck Guidry est particulièrement marquant. du grand art !

Je remercie chaleureusement, l'écrivain Lou Berney, merci également aux éditions HarperCollinsFrance ainsi qu'à la Masse critique privilégiée et Babelio pour leur confiance et ce très beau moment de lecture !
Lien : https://thedude524.com/2019/..
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November Road

« La seule mauvaise décision était de laisser quelqu'un décider à votre place. »



Nouvelle Orléans, novembre 1963, une balle vient de transpercer le crâne du président Kennedy. Lee Harvay Oswald n'aurait jamais réussi un tir pareil, c'était du travail de professionnel. Prévoir une voiture pour se faire la belle était la procédure habituelle dans les assassinats commandités par Carlos Marcello. Franck Guidry a déposé une semaine plus tôt, à la demande de Carlos, une Cadillac dans un parking à deux pas d'où le président venait de se faire assassiner. Cette voiture est la seule preuve qui relie Guidry à l'assassinat de Kennedy. C'est à lui de se débarrasser de la Cadillac. Mais Carlos a décidé de couper un à un tous les fils qui le relient au meurtre du président, et Guidry est le dernier fil.



Charlotte essaye de maintenir le bateau familial à flot. Son monde ne changerait jamais, sauf si elle faisait elle-même quelque chose pour le changer. Un matin, Charlotte se décide enfin à quitter son alcoolique de mari et de partir avec ses deux filles et le chien. Une voiture en panne, une femme trempée jusqu'aux os, deux enfants qui regardent par la vitre arrière. Guidry dans sa fuite, vient de croiser le chemin de Charlotte.



« Son tour. Si seulement la vie pouvait être comme cela, pensa Charlotte : un jeu où l'on avait le droit de refaire tourner la roue à chaque tour, de tirer une nouvelle carte de la pioche. Et pourtant qui pouvait nous garantir qu'une nouvelle carte ou qu'un nouveau tour de roue améliorerait vraiment notre position sur le plateau? »



J'ai vraiment été bluffé par ce livre, comme Stephen King il y a quelques années avec « 22/11/63 », Lou Berney nous offre un roman original dont l'assassinat du président Kennedy est le point de départ. Parmi les innombrables spéculations et théories sur les commanditaires de cet assassinat, l'auteur nous entraîne dans une formidable chasse à l'homme, un jeu du chat et de la souris sanglant où tous les témoins gênants doivent être éliminés.



Ce roman m'a captivé de bout en bout tellement Lou Berney sait maintenir l'attention du lecteur et la tension du récit. Il provoque au moment opportun la rencontre improbable entre un homme de main toujours bien habillé, charmeur et qui aime beaucoup les femmes et une mère de famille qui fuit son mariage qui s'est noyé dans l'alcool pour s'offrir une nouvelle chance et une nouvelle vie en Californie. le style fluide nous entraîne sans répit sur les routes de l'Amérique. Guidry sait que s'il veut rester en vie il ne doit pas s'arrêter une minute et personnellement je n'ai jamais eu envie de faire une pause dans ma lecture tant le scénario a été savamment planifié.



Merci à Babelio et aux éditions Harper Collins de m'avoir offert ce bon moment.
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Seuls les vivants

Wyatt est détective privé à Vegas, un client lui confie une mission à Oklahoma City, cela fait 26 ans qu'il n'y a pas mis les pieds. En ce temps-là il ne s'appelait pas Wyatt et dans le cinéma où il travaillait, un casse avait fini en bain de sang, toutes les personnes présentes étaient mortes, sauf lui, pourquoi les autres étaient morts et pas lui ? À cette même époque, la sœur de Julianna s'était volatilisée. Geneviève avait l'air d'une fille qui cherchait les ennuis. Était-ce surprenant qu'elle les ait trouvés. Julianna, continue 26 ans après de chercher ce qu'elle est devenue.



Un bon polar comme on les aime, deux personnages rongés par la culpabilité et qui n'ont de cesse de chercher à découvrir la vérité. Avec une narration captivante, Lou Berney nous raconte l'impact que des évènements tragiques peuvent avoir sur les survivants et les efforts que chacun déploie pour comprendre enfin ce qui s'est passé. L'auteur alterne les deux enquêtes avec bonheur et le lecteur ne perd jamais le fil de ces deux histoires. Un roman noir classique mais bien ficelé, pas de descriptions inutiles, tout est dans l'action.

Un grand merci aux éditions Harper Collins et à Babelio pour leur confiance.



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November Road

Plus vrai que réel, on se croirait dans un film. J'ai bien apprécié le road trip, l'époque, l'Amérique, la route 66, mais moins le côté pègre.

J'ai été touchée également par Charlotte qui prend la tangente avec ses deux filles, à cette époque, on peut dire qu'elle a eu du cran de tout plaquer et de s'échapper pour un avenir meilleur. En chemin comme le petit chaperon rouge, elle rencontre le grand méchant loup ! Va - t -il l'emmener bien sagement auprès de sa tante Marguerite, ou va-t-il la dévorer tout cru elle et ses deux adorables petites filles ainsi que Lucky le vieux chien ?

Ce roman soulève pas mal de réflexion sur le choix dans une vie, le courage de s'enfuir, d'affirmer sa volonté etc.. et aussi peut on réellement changer totalement, passer du noir au blanc ?

Un très bon roman bien que le début fut difficile à prendre mes repères, j'ai accroché avec l'affaire Kennedy, puis Charlotte, il n'y aurait eu que cette histoire de pègre qui se règle leurs comptes je n'aurai sans doute pas poursuivi l'aventure.

Prenez la tangente sur la route des vacances avec Charlotte et cie...

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Seuls les vivants

Marre des polars où l'on recherche des tueurs et leurs motivations ?



Alors vous serez séduits par Seuls les vivants de Lou Berney – traduit par Juliette Florrin -, le livre qui recherche pourquoi Wyatt fut le seul à être épargné lors de l'assassinat froid de ses six collègues du Pheasant Run, cinéma vieillissant d'Oklahoma City à la fin des années 80.



À la même époque, dans la même ville, Geneviève disparaît, abandonnant subitement sa petite soeur Julianna au coeur d'une fête foraine et devenant un de ces nombreux cold case que tout le monde finit par oubier. Mais pas Julianna.



En 2012, devenu détective à Vegas, une mission va ramener Wyatt à Oklahoma City, sur les traces de son passé. Comme Julianna. Pendant quelques jours de manière séparée, ces deux êtres en quête de réponses vont arpenter la ville et trouver à son contact, les souvenirs et les repères qui vont aider les secrets cachés à se révéler.



Seuls les vivants est construit de manière classique mais efficace : chaque chapitre alterne sa part de descriptifs puis de dialogues rythmés, sans négliger la chute en bon pageturner qui se respecte.



Comme précédemment dans November Road, j'ai été séduit par l'atmosphère particulière que Berney installe d'emblée dans son roman dont la ville d'Oklahoma City est finalement le personnage central, et le livre, une sorte de cri d'amour nostalgique d'un auteur qui y est né et y vit toujours.



Mais l'intrigue se perd malheureusement un peu au fil de cette balade contemplative, pour finir par se résoudre opportunément, confusément et rapidement. Dommage mais pas grave, car le style comme l'ambiance valent le détour.
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November Road

Voilà un thriller comme je les aime : jusqu'à la dernière page je n'ai pas deviné ( ou feint de deviner ... ) si ce serait une "happy end "ou pas et ne comptez pas sur ma critique pour vous le dire !



En plus , le chemin pris par l'auteur est parfois déroutant avec d'une part le parti pris de l'implication de la mafia dans l'assassinat de JFK , c'est ce qui déclenche le nettoyage des témoins et d'autre part le profil atypique des personnages .



Franck Guidry comprend assez vite que , lorsqu'il est chargé par son patron, Carlos, un chef mafieux d'aller se débarrasser d'une voiture garée à Dallas près du lieu de l'assassinat du président , il va devenir à son tour la cible d'un tueur à gage et en l'occurrence Paul Darone est sur sa trace d'emblée.



Une course poursuite où chacun lutte, l'un pour sa vie, l'autre pour remplir son contrat essayant d'employer toutes les ficelles de leur longue expérience dans la mafia.



Lorsque Franck croise la route de Charlotte et de ses deux adorables filles , il y voit d'abord un stratagème pour brouiller les pistes mais le voyou au cœur dur et au passé de baroudeur se laisse malgré lui attendrir par cette femme non ordinaire, fuyant un mari alcoolique et par le duo des petites .



Sur un rythme plutôt lent, l'auteur peaufine avec finesse l'étoffe de ses personnages avec leurs aspirations et leurs doutes ce qui les rend si consistants et donne une dimension émotionnelle au lecteur ( ce qui veut dire en gros que j'ai pleuré ...)



J'ai beaucoup aimé !



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