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EAN : 9791033902881
384 pages
Harper Collins (06/02/2019)
3.91/5   262 notes
Résumé :
" Un thriller essouflant et passablement usant pour les nerfs " Philippe Blanchet, Le Figaro Magazine
" Un road-trip époustouflant " L'obs
" Un somptueux roman noir qui se lit sans relâche(…) magnifique ! " Europe 1
" Un road-movie de belle facture, tendu par la menace permanente, mais éclairé par la magie d’une improbable rencontre. " Alain Léauthier, Marianne

Sur une route perdue de l’Ouest américain, un homme roule à tombe... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (82) Voir plus Ajouter une critique
3,91

sur 262 notes
Beaucoup de choses m'ont plu dans ce roman :

- sa puissance d'évocation très cinématographique , je me suis faite mon film toute seule, des images tirées de l'intrigue à laquelle se superposaient celles de longs métrages comme le Guet-apens de Sam Peckinpah , le long des routes de la Nouvelle-Orleans à Los Angeles via Las Vegas, de motels en motels, à bord d'une Dodge coronet 1957.

- ses trois personnages principaux très typés mais avec ce qu'il faut de complexité et d'ambiguïté pour les rendre touchants : Franck tout sens aiguisé pour sauver sa peau mise à prix par un parrain ; Charlotte, mère fuyant avec ses deux filles son minable mari et surtout la médiocrité de sa vie, rêvant d'une vie meilleure, bien plus intelligente et fine que Franck l'avait supposé lorsqu'il l'a choisi comme couverture, féministe même dans sa démarche, on la voir petit à petit découvrir ses capacités à s'affirmer; Barone, le tueur à gages à leurs trousses, animal à sang froid, abattant à tour de bras mais affaibli par une blessure qui l'humanise.

- sa façon de se jouer des codes du roman noir en instillant une ambiance presque mélancolique, un rythme finalement assez lent en terme de péripéties afin de laisser toute leur place à l'introspection des personnages

Mais il y a un mais. La faute, sans doute , au bandeau très survendeur « aussi stupéfiant que brillant » ( selon Don Winslow, un auteur que j'adore, auteur chez la même maison d'éditions Harper Collins ) qui m'a très hautement excitée. Je n'ai rien trouvé de stupéfiant ni de brillant à ce roman à l'écriture assez banale comparée à la force de percussion d'un Don Winslow, par exemple.
En fait si le final m'a séduite, j'ai eu du mal à prendre la route à cause du postulat de départ autour de l'assassinat de Kennedy le 22 novembre 1963 : Franck serait un témoin de l'organisation de ce crime par le même parrain qui veut donc l'éliminer. Cela m'a gênée, je n'arrivais pas à l'intégrer, à y croire , sans que je sache pourquoi j'ai eu cette butée.
Comme si je regardais un film au cinéma, confortablement installée, mais sans avoir réellement vibré au diapason de l'histoire et de ses personnages.
Un bon roman mais je suis un poil passée à côté malheureusement.

Lu dans le cadre d'une masse critique privilégiée.
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Avec les romans qui " sortent " de notre PAL un peu plus rapidement en ce moment , certains trouvent une chance qu'ils n'auraient peut - être pas eue si le coronavirus.....Non , ne me faites pas dire que je suis content que le coronavirus soit là , surtout pas , évidemment, mais comme il s'est traitreusement insinué parmi nous , il faut bien faire face..Et je suis très heureux de m'être montré " écureuil "et d'avoir une réserve de livres qui me permettrait de tenir ...oh , non , je ne dirai rien , je risquerais de vous décourager.... Bon , revenons à ce roman avec lequel j'avoue avoir passé un fort bon moment. Si on veut rapidement résumer, et surtout sans entrer dans les détails , on va faire connaissance de deux personnages très différents mais dont le point commun sera "la fuite" . Le premier , c'est Franck Guidry , poursuivi par un tueur à gages suite à sa trop grande " implication " dans l'assassinat de JFKennedy , rien que ça . Le second personnage , c'est Charlotte . Mal mariée, elle décide de quitter son mari en emmenant avec elle ses deux filles et son chien . Aprés, je vous dis rien , simplement qu' ils prennent la même direction et que , évidemment......Vous voyez tout de suite l'embrouille ...Alors , naturellement ,pas besoin d'être grand clerc pour deviner qu'il va y avoir "rencontre ", forcément, sauf que si Charlotte fuit son mari pour reconstruire sa vie , Franck , lui , fuit pour la conserver ( pas Charlotte , sa vie .... ) Rencontre de circonstance , naissance d'un amour ? C'est avec un certain rythme que l'auteur va nous emmener dans un road - trip mouvementé, incertain , où l'on va croiser des gens qui , en principe , ne font pas vraiment partie de nos relations , bien que je n'en sache finalement rien ...en ce qui vous concerne.....Si tel était le cas , évitez de me solliciter comme ami ...
La principale qualité que je reconnais à ce livre , c'est sa construction qui nous présente d'abord les deux protagonistes dans leurs milieux d'origine pour mieux nous faire comprendre les raisons de leur décision puis les unit pour " une fuite commune " dont l'ambiguïté constituera " le fil rouge " . le dénouement , pas forcément attendu , et le " transport " final en 2003 viendront clore de belle manière une aventure irrationnelle et relativement " contre - nature ", même si ....
Ce roman étant traduit , je me garderai bien de toute remarque concernant le style , fluide , et l'emploi d'un vocabulaire adapté. Sur le bandeau est écrit : "un thriller passablement usant pour les nerfs " ...C'est à mon avis assez proche de mon ressenti . Je ne me suis pas ennuyé et j'ai " volé " quelques heures à ce sinistre coronavirus , pas si mal , non ? Un coup de coeur ? pas vraiment , mais un bon thriller , assurément.
Après , hein , vous n'êtes pas obligés de me croire ....mais " prenez toujours soin de vous" , le virus est malheureusement bien plus fort que tous les personnages de romans.
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Les courants de la vie sont traîtres et le héros de November Road ne le sait que trop bien.
Lorsque la pègre la plus corrompue de l'Ouest américain se lance à ses basques, on assiste à une course poursuite qui se transformera en road movie dans la fameuse Route 66.

L'écriture de Lou Berney est extrêmement visuelle, projetant notre imagination sur les lieux et les personnages.
Les connexions avec l'assassinat de Kennedy et la vision de la mafia qui domine certains secteurs nous montre une facette du monde fourbe et sournois dans les années 60.

L'auteur alterne avec un grand naturel et une plume élégante, les passages dramatiques et les scènes de pure comédie.

Sous des intrigues sombres, un régal de répliques « qui tuent » et d'humour noir contrastent avec une douceur cruelle et une ironie chaleureuse.

Je remercie Babelio et les Éditions Harper Collins pour l'envoi de ce roman dans le cadre de Masse critique.


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Novembre 1963, le président J.F. Kennedy est assassiné à Dallas.
C'est le moment que choisit Charlotte pour fuir le domicile conjugal, et un mari alcoolique avec ses deux filles, Rosemary et Joan.
De son côté, Frank Guidry comprend qu'il a livré la voiture qui a permis au véritable assassin de s'enfuir, et que ce lien entre l'assassinat du président et la mafia de la Nouvelle-Orléans le condamne à mort. Ne lui reste qu'une seule option, la fuite.
Les deux fugitifs se rencontrent sur les routes de l'ouest américain, en direction de la Californie...

L'auteur détourne un fait dramatique de l'histoire contemporaine des USA, et les questions qui l'entourent, pour en faire le prétexte d'un roman noir. Et il faut reconnaître que l'hypothèse sur laquelle repose la face sombre du roman est tout à fait crédible et bien exploitée. La face rose, qui voit la rencontre improbable des deux fugitifs, l'est un peu moins, même si le réalisme finit par l'emporter sur la naïveté.
Les personnages de Charlotte et ses filles sont crédibles. Ceux de Frank et des autres membres de la mafia louisianaise un peu moins. Disons que ces derniers passent un peu trop souvent entre les mailles du filet d'un destin auxquelles les premières sont un peu trop soumises...
C'est bien écrit, avec un rythme qui n'abuse pas des rebondissements. C'est agréable à lire, sans prise de tête.
Un bon roman noir, à l'intrigue originale, qui exploite parfaitement un fait historique mais vire un peu trop au rose...
Lien : http://michelgiraud.fr/2023/..
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Je remercie les éditions Harper Collins noir et Masse Critique de m'avoir permis de découvrir un nouvel auteur grâce à ce roman.
Autant le dire tout de suite, j'ai adoré ce roman, j'espère que les autres romans de cet auteur seront traduits pour notre plus grand plaisir.
Ce road trip entre ces 2 personnes qui fuient est prenant. le rythme est lent, car le livre se déroule sur quelques jours, il ajoute du charme à l'histoire.
J'ai retrouvé en Franck, l'homme de main d'un mafieux de la Nouvelle Orléans, les valeurs d'hommes comme Joe Coughlin de Dennis Lehanne ou de Frankie Machine de Don Winslow. Ce n'est pas parce qu'on est un voyou qu'on a pas des principes et des règles de vie. Des hommes de valeurs appréciés dans leur milieu mais dont il fait aussi se méfier.
D'ailleurs le mafieux envoie un tueur à gage, Barone aux trousses de Franck pour s'en débarrasser. J'ai bien aimé ce personnage aussi, il est accompagné, par un concours de circonstances, d'un jeune chauffeur noir.
Les personnages secondaires qui gravitent autour des héros sont intéressants, ils représentent des catégories de personnes avec leurs stéréotypes.
Eh bien sûr, il manque Charlotte, celle grâce à qui Franck se sublime et qui révèle le meilleur de lui-même. Elle mène une vie ordinaire, deux petites filles, un boulot à temps partiel , un chien épileptique et un mari légèrement alcoolique, le tout dans la ville où elle a grandi. Une vie étouffante qu'elle fuit en emmenant ses filles et le chien pour traverser l'Amérique.
La rencontre de ses 2 âmes en fuite, sur fond de l'assassinat de Kennedy, changera leur vie en profondeur, des espoirs inattendus, inavoués, une réalité implacable.
Un roman noir comme je les aime, du suspens, un rythme lent n'empêchant pas l'action et les rebondissements, des personnages principaux attachants et des secondaires qui rehaussent l'histoire.
Un final intéressant et inattendu. Un très bon moment de lecture. Un livre que je recommande, du dépaysement en commençant en Louisiane en passant par l'Oklahoma, le Nouveau Mexique et Las Vegas.
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critiques presse (1)
LeSoir
18 mars 2019
Au-delà de l’histoire de gangsters, November Road est aussi et peut-être surtout le récit de l’émancipation d’une femme.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation
Voyez, mesdames et messieurs ! La Big Easy* dans toute sa décadente splendeur !
Frank Guidry s’arrêta un instant à l’angle de Toulouse Street pour se chauffer à la lueur des néons de la fournaise. Il avait vécu à La Nouvelle-Orléans pendant la majeure partie des trente-sept années qu’il avait passées sur cette Terre, mais il sentait toujours le scintillement crasseux du Vieux Carré français, sa perpétuelle effervescence, déferler dans son sang avec la puissance d’une drogue. C’était un mélange de bouseux en virée en ville et de citadins du cru, de petites frappes guettant le passant à dépouiller et d’arnaqueurs de tout poil, de cracheurs de feu et de magiciens. Une go-go danseuse était alanguie sur la balustrade en fer forgé d’un balcon, au premier étage. Elle avait un sein à l’air, échappé de son déshabillé à paillettes, qui oscillait comme un métronome au rythme du trio de jazz qui jouait à l’intérieur. La basse, la batterie et le piano interprétaient Night and Day à un rythme endiablé. Mais c’était ça, La Nouvelle-Orléans. Même le pire orchestre dans le boui-boui le plus minable de la ville savait swinguer, mon vieux, vraiment swinguer.
Un type déboula dans la rue en criant à l’assassin. Sur ses talons, une femme, qui brandissait un couteau de boucher et vociférait, elle aussi.
Guidry esquissa un pas de côté pour les laisser passer. Le flic 12 qui faisait sa ronde au coin de la rue bâilla. Le jongleur devant le 500 Club ne laissa même pas tomber une balle. C’était un mercredi soir comme les autres sur Bourbon Street. »
* :  Surnom donné à la ville de La Nouvelle-Orléans (la « Grande Nonchalante »). (Toutes les notes sont du traducteur.)
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Ils traversèrent les vieux quartiers, les quartiers récents. Las Vegas était en plein essor, elle s'étendait, se répandait comme une tache dans le désert. Bien sur, le climat en hiver était agréable. Mais quoi d'autre ? Rien du tout. La ville avait autant de charme qu'un chewing-gum qu'on vient de décoller de sous sa semelle.
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Le pire, dans une enfance malheureuse, ce sont les rares bons moments, qui laissent entrevoir un aperçu de la vie qu’on aurait pu avoir à la place.
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Mais imaginons qu’il s’arrête réellement de boire. Que se passerait-il alors ? La vie de Charlotte serait plus facile, sans doute, mais serait-elle plus heureuse pour autant ? Les secondes, les minutes et les heures continueraient de s’égrener avec la même lenteur. Les semaines, les mois, les années. L’avenir que Charlotte aurait pu avoir, toutes ces différentes femmes qu’elle aurait pu devenir, tous ces fantômes iraient en s’effaçant, de loin en loin, jusqu’à disparaître tout à fait. Et, avec un peu de chance, Charlotte oublierait qu’ils l’avaient jamais hantée.
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- J'aimerais voir la tête que fera ce faux-jeton de mes deux quand il ouvrira un colis et qu'à l'intérieur il te retrouvera en petits morceaux. Ça le mettrait en rogne, tu crois ?
Big Ed était on ne peut plus sérieux. Guidry pouvait la jouer de deux façons : la bonne et la mauvaise. Mais comment les distinguer ?
- Ça dépend des morceaux, répondit-il.
Ed éclata de rire sans pouvoir s'arrêter.
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