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Aurélie Tronchet (Traducteur)
EAN : 9791033908364
500 pages
Harper Collins (13/10/2021)
3.67/5   80 notes
Résumé :
À l'été 1986, deux tragédies secouent Oklahoma City.
Six employés de cinéma sont tués dans un vol à main armée. Un seul survit. Au même moment, une adolescente disparaît pendant la foire annuelle de l'État.

Vingt-cinq ans plus tard, les réverbérations de ces affaires non élucidées résonnent encore dans la vie des survivants. La nouvelle enquête de Wyatt, détective privé à Las Vegas, le renvoie vers ce passé qu’il a ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (49) Voir plus Ajouter une critique
3,67

sur 80 notes
1986 , Oklahoma City : deux terribles événements defraient la chronique : un braquage qui tourne mal : six morts , un survivant qui , tout au long de sa vie sera poursuivi par ce leitmotiv, " Pourquoi moi ? " . Et presque au même moment , une adolescente disparaît mystérieusement d'une fête où elle était venue se divertir ....
Lui , c'est Wyatt , détective privé. Elle , c'est Julianna , soeur de la disparue . Tous deux en quête de vérité, de réponse aux questions incessantes qui leur rongent les sangs .S'ils ont l'occasion de se rencontrer , ce sera bien éphémère. Deux personnages que l'on suivra pendant tout le roman qui , débutant en 1986 , nous amènera au coeur de l'action en 2012 , avant de se terminer ...à nouveau en 1986 . Boucle bouclée ? Faut voir .....Heureux dénouement ? Faut voir . dénouement tragique ? Faut voir ...
Enfin , faut voir , c'est plutôt " faut lire " ...Moi, je sais mais , motus , pas un mot de plus ne sortira de ma bouche . Bon , après, je peux vous dire que ce bouquin , il n'est vraiment pas mal du tout , bien écrit ( traduit ) , avec juste ce qu'il faut de dialogues pour animer cette fiction lente et mystérieuse qui verra les chapitres alterner entre l'un et l'autre des personnages principaux .Roman noir , évidemment avec le retour des vieux démons qui gangrènent de plus en plus la société contemporaine , drogue , alcool , braquages , crimes etc....Je trouve que la réussite est totale , une histoire bien ficelée qui m'a parfois obligé à faire quelques retours en arrière pour bien resituer les actions . Un volume qui , avec ses plus de 450 pages , pousse à une certaine vigilance mais n'est jamais ennuyeux . L'auteur ne m'était pas inconnu puisque j'avais déjà lu , et beaucoup apprécié , son très bon " November road ". Les deux personnages de Wyatt et Julianna nous entraînent avec eux dans cette quête à laquelle on va s'intéresser avec beaucoup d'intérêt, voire même " faire nôtre " si bien qu'à la fin , on saura si ..ou si .Allez , un indice ...A la fin , p'tet ben qu'oui , pt'et ben qu'non ...Comment ça , ça aide pas ? Moi , j'ai aimé alors , je ne vais pas vous priver du plaisir de la découverte , hein .
Une masse critique privilégiée m'ayant permis cette belle rencontre , j'adresse tous mes remerciements aux Éditions Harper Collins et , bien évidemment à toute la sympathique équipe de Babelio . Allez vite , précipitez vous , la prochaine séance au Pheasant Run va commencer ....et faites attention à la Cadillac en traversant la rue , la " mamy " qui conduit , ce n'est pas vraiment une championne .....A vous de " remonter le temps " , bonne route.
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J'ai découvert Lou Berney en août 2019, avec son premier roman "November Road". Je disais dans ma critique de l'époque que si l'auteur sortait un nouveau titre, je le suivrais. C'est désormais chose faite, grâce à Babelio et aux éditions Harper Collins, collection Noir, je les remercie de m'avoir sélectionnée pour cette Masse critique Privilégiée.
Le procédé est classique : deux histoires contées en parallèle, et sur deux époques. Mais tout est dans l'art de surprendre le lecteur en l'utilisant d'une manière différente, par exemple les deux histoires en question se croiseront, certes, mais de manière très fugace, contrairement à ce qu'on lit habituellement dans ce style de roman.
Bref aperçu des histoires en question : Oklahoma City, août 86, Michael surnommé Heinz par son collègue O'Malley travaille au cinéma Pheasant Run quand trois braqueurs font irruption et tuent tous les employés (âgés de 17 à 19 ans) ainsi que le gérant. Mais Michael est épargné...
Septembre 1986, dans la même ville : Julianna, 12 ans passe la journée à la foire avec sa grande soeur adorée, Genevieve, 17 ans. Elle est si belle, Genevieve, elle aime la fête, elle a certaines mauvaises habitudes, aussi...
et du mal à y résister. Aussi quand elle disparaît ce soir-là, après avoir laissé Julianna l'attendre seule près des manèges ("juste un quart d'heure"), certains penseront qu'elle l'avait bien cherché.
Vingt-six ans plus tard, Michael est devenu Wyatt, il travaille comme détective privé à Las Vegas. Il a plus ou moins remisé les événements de 1986 dans un coin de son cerveau, quand un ami lui demande d'aller enquêter pour lui à Oklahoma City, une parente de sa femme étant victime d'un mystérieux harceleur. Et dès l'atterrissage, boum ! Tout lui revient en pleine figure, et notamment cette question lancinante : pourquoi a-t-il survécu cette nuit-là, pourquoi lui ? Il va donc mener (mollement)l'enquête pour laquelle on le paye, mais surtout partir à la recherche d'explications sur ce drame qui le hante.
De son côté, Julianna est devenue infirmière, elle est restée dans sa ville natale et elle aussi est taraudée par le mystère qui entoure la disparition de sa soeur. Elle suit un groupe Facebook qui s'intéresse au passé d'Oklahoma City, espérant encore trouver des indices. Elle harcèle régulièrement un des anciens enquêteurs et tente de retrouver des témoins pour retracer le parcours de Genevieve ce fameux soir.

Lou Berney a l'art de planter l'atmosphère, on s'imagine très bien la ville en 1986 avec ce cinéma vieillot, la salle de concert pas loin où se produisent des groupes débutants, les petits trafics pour obtenir des disques ou de l'alcool en échange de places de ciné, ou encore cette foire, événement de l'année pour une ville très provinciale. Et on découvre tous les changements advenus en 2012 par les yeux de Wyatt, qui retrouve certains lieux complètement transformés par rapport à ce qu'il a connu autrefois. C'est très immersif, ça m'a fait penser à quand je me promène actuellement dans ma ville d'origine et que je me souviens du visage qu'elle offrait pendant mes années de lycée (bien lointaines !).
J'ai apprécié aussi qu'il soit fait référence à l'attentat de 1995 qui frappa la ville, on a tendance à l'oublier mais c'est quand même le plus meurtrier à part celui du 11 septembre (168 morts, 680 blessés). C'est comme une sorte d'hommage que rend l'auteur à ces victimes. Précisons que Lou Berney est né et vit toujours à Oklhoma City, on sent à travers les pérégrinations de son personnage Wyatt qu'il est attaché à sa ville. Ce qui rend le récit d'autant plus authentique.
Je me suis plus attachée à Wyatt qu'à Julianna, trouvant celle-ci trop obsessionnelle et souvent irréfléchie. Quelle femme irait retrouver un suspect potentiel en pleine nuit dans un endroit désert sans avoir prévenu personne ? Elle m'a fait penser à ces films d'horreur où les héros vont se jeter directement dans les ennuis alors que tout leur dit qu'il ne faut pas y aller, crétin(e) ! Wyatt s'égare parfois aussi, d'ailleurs il en paiera le prix, mais sa démarche est plus réfléchie, ou du moins je l'ai mieux comprise.
Concernant la fin, comme il y a deux affaires, donc deux épilogues. Je me contenterai de dire que l'un m'a plu, l'autre ne m'a pas convaincu. C'est le bémol sur ma note...

Je vois dans la bibliographie de Lou Berney que ce roman a été écrit avant November road, mais je l'ai néanmoins trouvé plus abouti. Je vous encourage à découvrir cet auteur si ce n'est déjà fait, et si vous aimez les histoires où l'atmosphère compte au moins autant que l'enquête.
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Si je n'ai eu aucune difficulté à entrer dans ce roman qui m'a happé dès le début par un style humoristique en dépit de la noirceur de l'événement décrit dans les premières pages, le massacre d'employés du cinéma à Oklahoma city, la lecture m'a semblée par la suite longue et laborieuse.

On y rencontre Wyatt, détective privé de son état, qui enquêtera sur une affaire de harcèlement d'une jeune femme, Candace, entrée en possession suite à un legs, d'une salle de concert et en alternance, des chapitres consacrés à Julianna, dont la soeur aînée disparut peu après la tragédie du cinéma.

Ces deux protagoniste n'ont en commun, que le fait de résider à Oklahoma au moment de ce drame. Ils se mettent en recherche vingt-cinq ans après, le détective mêlant à son enquête, d'éternelles questions sur le massacre du cinéma, cet événement perturbant son enquête, et l'amenant à patauger durant les trois quarts du roman. En parallèle, Julianna qui prend les rênes de l'enquête non aboutie sur la disparition de sa soeur semble plus efficace.

Les personnages deviennent assez vite attachants, Wyatt, perspicace et réactif montre une énergie et une volonté de résoudre l'affaire malgré les écueils, il rencontre des personnages au caractère original qui pimentent le roman, Julianna, déterminée à faire la lumière sur une disparition pour laquelle elle ne possède aucun indice, déploiera également son énergie, et prendra des décisions qui ne seront pas forcément intelligentes, excusée toutefois par cette disparition qui la prive d'une famille.

Je n'ai pas bien saisi le pourquoi de ces deux enquêtes de la part de personnages sans réel point commun, si ce n'est pour installer une espèce de suspense sans beaucoup d'effet sur la lecture. L'auteur semble manier l'art de la dilution dans un récit qui devient pesant et long.

Je suis heureuse d'être venue à bout de ce pavé.

Je remercie Babélio et les éditions Harper Collins pour ce partenariat.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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Dans une courte première partie nous sommes à Oklahoma city en 1986. Deux événements n'ayant aucun rapport nous sont contés. D'abord une tuerie dans un cinéma de quartier où six des sept employés sont abattus pour un butin correspondant à la recette dudit cinéma = pas grand chose. Horreur! Les meurtriers sont masqués et les victimes ligotées et allongées avant d'être tuées d'une balle de revolver dans le tête. Toutes sauf un. Pourquoi?
Parallèlement, dans une fête foraine, deux soeurs profitent de la foire et s'amusent. L'une d'elles, Genevieve, la plus âgée, une vingtaine d'années, s'éclipse laissant sa soeur Julianna seule pendant pas longtemps assure t-elle, un petit quart d'heure. On ne la reverra plus jamais.

26 ans plus tard, 2012, Oklahoma city.
Wyatt est devenu détective privé et Julianna est infirmière.
En fait au début de cette seconde partie on ne sait pas vraiment qui est Wyatt, le lecteur (moi), cependant se doute que c'est le rescapé du cinéma et, bingo, c'est bien ça. S'il est de retour à Oklahoma City, qu'il avait quitté, c'est à la demande de l'un de ses employeurs d'aller résoudre une affaire d'harcèlement et de menaces envers une jeune femme propriétaire d'un music hall. Cette dernière, Candace, c'est son nom, a hérité du local en lieu et place du frère légitime héritier. Cela gène, un peu, beaucoup, cet homme.

Julianna, elle vivote, toujours à la recherche de ce qui a pu arriver à sa soeur vingt-six ans auparavant. Certes la police et les policiers, qui se sont succédés, ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour trouver ce qui s'est réellement passé pendant la fête foraine mais sans parvenir à un résultat. Elle a beau retourner les éléments dans tous les sens, plus que ce qui a été fait, n'apportera rien de plus et, surtout pas, le retour de sa soeur.
Les deux destinées se croiseront, comme le lecteur (mo) le suppose, mais l'espace d'un paragraphe et pour que l'une recouse la main de l'autre suite à une bagarre.

L'intrigue ci-dessus décrite un peu longuement est sacrément bien fichue et très bien écrite. L'intérêt de lecture grandit au fur et à mesure de l'avancement dans le bouquin. Lou Berney bluffe son lectorat en n'allant pas là où il pense, c'est-à-dire vers une convergence des deux principaux intéressés et, ma foi, c'est bien joué, la vérité étant ailleurs comme dit l'autre.
Les personnages, car il n'y a pas que ces deux là sont assez croquignolesques et décrits avec un humour parfois bon enfant, parfois cinglant comme un coup de trique mais toujours dans leur rôle dans l'histoire.
Ce qu'il faut retenir principalement c'est que tant qu'une personne n'a pas fait son deuil, sa propre vie stagne et n'offre, à terme, plus aucun intérêt.
Le leitmotiv de Wyatt : pourquoi moi, pourquoi ai-je échappé au massacre et celui de Julianna : qu'est-il advenu de ma soeur chérie, sa seule source de vie, dit-elle ? Tant qu'il n'auront pas la réponse à leurs questions leurs vie ne seront qu'un passage, un voyage dans l'inutile et la vacuité d'une existence.

C'est bien fait, bien écrit, bien traduit, passionnant.
A lire.

Je remercie Babelio de cette masse critique et les éditions Harry Collins Noir de l'envoi du livre et de leur attention.

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Quel est le point commun entre Julianna à la recherche de sa soeur depuis longtemps disparue et le private detective Wyatt missionné à Las Vegas (pour bâillonner la Dion, il est permis de rêver), un endroit particulièrement douloureux aux vrais airs de tragédie adolescente encore et toujours vivace ?
Aucun.
Bien joué.
Fermeture du ban.

Lou y es-tu ?
Oh que oui et plutôt deux fois qu'une.

Comme dans le cochon, tout est bon.
N'étaient ces deux minuscules points noirs que furent les doubles résolutions respectives et incroyablement aisées de ces traumas privés endurés par nos protagonistes au karma noir charbon, cette lecture fut aussi vivifiante qu'une balade iodée en bord de mer sise en ce Morbihan si cher à mon coeur.

Très agréable ce ton distancié qui, sans forcément vouloir vendre du bonheur par paquet de douze, on l'aura vite compris, ne viendra jamais plomber vos longues journées automnales. Vifs remerciements à Wyatt et à sa verve aussi désabusée que dévastatrice.

Lou Berney fait dans la résilience sobre, la repentance dépouillée, nous évitant ainsi l'écueil du pathos rapidement gonflant et donc du parasitage en règle d'un roman alors prometteur.

Et puis il y a cette histoire, enfin ces histoires écrites en mode infortune par Julianna et Wyatt.
Aussi différentes intrinsèquement que similaires sur le plan de la reconstruction personnelle suite à une épreuve dévastatrice.
Deux trajectoires résolument volontaires avides de vérité cicatrisante.

Merci à Babelio et aux éditions Harper Collins NOIR pour ce Lou qui m'aura bien Berney.
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Wyatt partait du principe que si on n'avait rien à perdre à dire la vérité, mieux valait la dire. La vérité est en générale plus intéressante qu'u mensonge.
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La mémoire était-elle une rivière qui ralentissait avec le temps pour finir en filet d’eau ? Ou bien une maison avec beaucoup de pièces qui disparaissaient peu à peu pour finalement se résumer à une seule pièce dont on était prisonnier ?
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C'est pour cela qu'en tant que détective, il valait mieux apprécier autant que possible le voyage. Parce que , parfois, arrivé à destination, vous découvriez que vous n’étiez pas le bienvenu.
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Wyatt ne savait pas quelle face du chagrin était la pire . Le sentiment que ces personnes avaient toujours fait partie de sa vie et qu'elles n'étaient désormais plus là , ou l'impression qu'elles n'avaient jamais vraiment existé .
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Ce n'était qu'une piqûre d'épingle dans le tissu de la nuit. Mais regroupez suffisamment de piqûres d’épingles, et finalement l'aurore transperce le noir.
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