Qu’il raconte son histoire, comme ici son enfance, ou l’histoire des autres comme dans « Mes ports d’attache », Louis Nucera reste pour moi l’écrivain de l’immigration italienne…et du vélo. Un e passion pour le vélo qui lui coûtera la vie, fauché sur la route par un chauffard…
Publié en 1979, « Avenue des Diables-bleus » raconte l’enfance de l’auteur, à Nice.
Mais au delà de cet aspect autobiographique se niche une touchante évocation de la relation mère-fils sur fond de nostalgie ; et de mélancolie face à la perte de ceux qu’on a aimés et qui nous ont aimés.
Et puis il y a la ville (mère) de Nice et sa célèbre Avenue des Diables-Bleus ; comme un personnage à part entière.
Superbe.
Commenter  J’apprécie         190
Petite promenade livresque dans le Montmartre d'antan,mais aussi la visite de ce cabaret mythique dont l'histoire nous est conté. Louis noucéra nous a livré un dernier livre posthume sur sa petite commune quartier.Malheureusement par certains côtés le livre n'échappe pas à une revue d'effectif des présents du temps passé,mais certains portraits d'écrivains, de peintres et de chansonniers donne au récit une densité sentimentale .Comme le précisait une critique antérieure ,peut-être faut-il tout simplement lire ce livre tout en visitant Montmartre, histoire de mêler densité du récit et plaisir de la découverte de ces lieux mythiques du Paris bohème.En tout cas, un bon livre voyage.
Commenter  J’apprécie         130
Incontestablement, Louis Nucera aime les chats et leur rend ici un bel hommage, plein de tendresse et d’amour pour tous ceux qu’il a possédés.
Il mêle les gens célèbres qui en ont eus, les informations sur l’histoire des chats, des histoires vraies, les vies des siens. Et il en profite aussi pour faire un pamphlet de la société, en comparant ce que les humains font et les félins ne font pas.
Le ton est parfois un tout petit peu pompeux voire redondant, mais un tel amour des chats vaut toutes les excuses et on ne lui en voudra pas.
Je ne sais pas pourquoi, j’ai une fâcheuse tendance à confondre Louis Nucera et Yves Navarre et à acheter un livre de l’un en pensant qu’il s’agit de l’autre. (Même cas avec Véronique Olmi et Véronique Ovaldé.)
Entre Nucera et Navarre, il est sûr que je préfère et de loin le style et l’esprit d’Yves Navarre.
Commenter  J’apprécie         110
une ode à une amitié sincère est toujours bienvenue.
nous n'apprenons rien de nouveau sur Brassens.
bel hommage.
Commenter  J’apprécie         90
Désolée pour Louis Nucera, mais j’ai abandonné à la moitié du livre.
L’écriture hyper classique, les descriptions assez lourdes, les évènements très lents et pas vraiment intéressants, c’était trop d’ennui pour que je continue.
J’en ai un autre de lui dans ma Pal, je tenterai une autre fois.
Commenter  J’apprécie         80
Un joli récit sur tout les chats qui ont rendu la vie de Louis Nucera plus douce et plus joyeuse. Les chats de d'autres écrivains sont présentés ici. Un carnet de souvenirs, de comparaison, de citations sur les greffiers ... nous livre ici l'auteur comme une sorte d'autobiographie où il nous dicte ses mémoires.
Commenter  J’apprécie         50
un livre de souvenirs très touchant, prenant, où l'on est baladé entre les souvenirs de l'auteur et ceux de la grand-mère de son épouse, dans un Nice d'autrefois et d'aujourd'hui.
bien des considérations m'ont touchée.
une réflexion sur le sentiment d'appartenance à un pays, qui ne s'oppose pas à celui d'un autre pays.
pour Joseph Kessel, ce livre dit "la gloire lumineuse des humbles", la grand-mère en est l'illustration parfaite.
Commenter  J’apprécie         50
Louis Nucéra est né le 17 juillet 1928 à Nice et mort le 9 août 2000 à Carros. Ecrivain français, il reçoit le Prix Interallié en 1981 et le Grand Prix de Littérature de l'Académie Française en 1993 pour l’ensemble de son œuvre. Après avoir pratiqué différents métiers tels que employé de banque, journaliste, attaché de presse dans une maison de disques (Philips), directeur littéraire chez Lattès, il se consacre enfin à l’écriture et publie son premier roman L’obstiné en 1970. Mes ports d’attache date de 1994. Passionné de vélo, on en trouve de multiples traces dans son œuvre, c’est cette passion qui le tuera, fauché par un chauffard.
Je ressorts de la lecture de ce livre subjugué, ce roman n’est pas un vulgaire bouquin, il dépasse complètement ce concept, en fait c’est un trésor, le genre d’objet qu’on voudrait garder à ses côtés perpétuellement pour pouvoir s’y ressourcer à loisir, y puiser des forces pour vivre, s’y alimenter comme le prêtre étaie sa foi en lisant et relisant son missel. L’expression consacrée serait d’écrire qu’il restera l’un de mes livres de chevet.
Quand Nucéra parle de ses ports d’attache, il évoque les amitiés qu’il a entretenues durant toute sa vie avec d’illustres inconnus tout autant qu’avec des écrivains, des poètes ou des chanteurs qui étaient l’un et l’autre. Tous amoureux de la langue française et portant aux nues des valeurs fortes comme l’amitié. Chaque page de ce livre sue l’amour du prochain et ces serments « à la vie à la mort » qu’on ne dit pas mais qui n’en ont que plus de valeur.
Quel diable d’homme que ce Louis Nucéra ! Quel parcours ! Grand ami de Joseph Kessel, il croisera les vies de Jean Cocteau, Cioran, Henry Miller, Romain Gary, André Hardellet entre mille autres. Nous sommes à ses côtés quand il raconte des dîners avec René Fallet, Antoine Blondin, Alphonse Boudard et Georges Brassens ; on respire l’odeur des cuisines familiales et l’on entend le bruit des bouteilles de vin qu’on débouche mêlé aux conversations qui dureront jusqu’à pas d’heure. Ce Georges Brassens auquel il consacre de très longues pages passionnantes et émouvantes. Louis Nucéra dévoile des moments d’intimité avec tous ces illustres, comme des secrets qu’on ne révèlent qu’à ses amis, nous ses lecteurs. Le livre est une longue litanie d’hommes aussi grands par le talent que par leur modestie.
Ecrit avec beaucoup d’élégance et de style, le livre regorge de citations qui sont autant de renvois à des hommes ou des œuvres qu’on a envie de mieux connaître, donc autant d’autres livres qu’il me faudra aborder un jour ou l’autre. Un bijou. « Lire est un artisanat. Il tombe en désuétude » constatait Cocteau, alors si vous ne devez lire qu’un seul livre dans les mois à venir, lisez celui-ci.
Commenter  J’apprécie         50
Il y a plusieurs raisons de lire ce livre. Il nous paraît consternant de voir tant de bons auteurs du XX° quasiment oubliés. Voici une première raison. La deuxième: ce roman est un écrit tout en finesse, malgré les drames qu'il rapporte.
Un homme, niçois d'origine italienne, a 88 ans. Son neveu nous racontera cette vie qui se termine paisiblement: il fut un soldat qui a connu les horreurs de la guerre de 14-18, marqué à jamais par les images terrifiantes qui lui ont été imposées: les cris des blessés, les morts, le froid, la boue, les ordres stupides et meurtriers. Et il eut un amour, Rose, avant guerre, soigneusement entretenu pendant ces 4 années terribles, mais qui disparut dès 1918, suite à une brutale maladie, au moment où le bonheur allait être possible. La façon dont l'auteur nous parle de ces évènements est particulièrement touchante, d'autant plus que nous comprenons que cette histoire est tout simplement la véritable histoire de son oncle Antonio..
Ce livre intéressera aussi particulièrement les Niçois: la vie des quartiers, les tics locaux, nous sont restitués avec précision, au travers de quantités d'anecdotes parfois savoureuses et de présentation de personnages colorés: l'ancrage du roman dans ce lieu est un "plus" incontestable.
N'oublions pas Luis Nucera: il nous parle parfois de sa famille, parfois de sa passion pour ... le vélo (qui le perdra), mais il est toujours pertinent et subtil.
Commenter  J’apprécie         21
L'éloge du chat faite par un amoureux du chat ("un traité sur le chat" Dixit)
Des sept âmes transmises par Mahomet et neufs vies ajoutées par les anglais, quel parcours au milieu des hommes.
Luis Nucera déroule au long court dans cet ouvrage de 1992 (reprise augmentée d'un texte précédent) les qualités et bienfaits de ce compagnon "que l'on caresse" s'il le souhaite, lorsqu'il le souhaite, quand il le souhaite.
Félis domestica, née des amours d'une lionne et d'un singe, une nuit de croisière, sur l'arche de Noé selon la légende. Félis domestica qui permet à Nucera de (faire) voyager entre de multiples chats comptants - à moins que ce ne soit contents - et nombre de personnages réputés.
Cet ouvrage inspire. le texte est alourdit toutefois par une opposition comportementale Raciale : L'humain vs le félidé.
Alors la lecture est moins fluide et l'humour parfois bien présent se met sous le régime du couvre feu.
Faut-il "aimer" ce(s) compagnon(s) pour prendre plaisir à ce texte ? ... compagnon qui parfois se glisse entre le livre et les yeux... ici ou là... du côté de l'oreiller ... pour peu que la lecture soit de l'ordre de l'alitée horizontale !!!! Question de contorsion, d'adaptation, sans handicap. Une fois boulé (comprendre en boule), le ronronnement laisse le lecteur à l'inspiration, l'imagination.... Ici, avantage Chat : il dort 90% de son temps.. ; Là, avantage Homme : il lit.
Mais quoiqu'il en soit, c'est le chat qui adopte l'homme et l'homme le livre. Pesé, adopté. Les chats indiquent : "la pâtée est comestible" ! Allez donc Majestés.
Inspiration ? Imagination ?
Des Hommes : Mc Orlan, Mallarmé, Hugo, Malraux, Balzac, de Vinci, Richelieu, Mahomet, Pétrarque, Hemingway, Léautaud, Eluard, Platon, Mérimée, Flaubert, Appolinaire, Churchill, Rostand, Kessel...
Des chats : Siki, Melle Divine, Mitsou, Fang, Luigi, Mr Caruso, Princesse Monceau, Aglaé, Neige, Plume, Laure, Yasmine, Augustin, Pipo, Tuc, Bic, Sésame, Oscar, Malko, Pompom ( ou Pom'Pom')
Commenter  J’apprécie         20
Une catastrophe…
Quand tu t’attends à une biographie pointue du mythique René Vietto et que tu tombes sur une biographie hyper-narcissique de… l’auteur. Certes centrée sur son amour du cyclisme, mais bon…
Lequel auteur passe son temps à se vanter. Du très bon accueil de la première version du livre (c’est pourquoi, chose surprenante, il a en écrit une deuxième "encore meilleure"). D’être une véritable encyclopédie de l’Histoire du cyclisme. D’avoir su s’extraire de son milieu pauvre.
Le style est donc très pompeux et, malgré de nombreux noms de cyclistes qui font voyager, très rapidement lassant et même fatigant.
Une très très grosse déception.
Commenter  J’apprécie         10
Bon, je n'ai pas été "emportée" par cette lecture non pas à cause du livre mais de mon endroit de lecture. En effet, je pense que pour apprécier ce livre, il faut être "sur place" et déambuler en même temps que sa lecture dans les lieux indiqués par le livre. Pour découvrir les célébrités qui ont fait Montmartre, rien ne vaut ce livre, mieux que n'importe quel guide touristique.
Malgré tout, j'y ai appris beaucoup d'anecdotes sur les débuts de Georges Brassens et Alexandre Lagoya entre autres ...
Commenter  J’apprécie         10
Au risque de le répéter — mais qui, tôt ou tard, échappe au ressassement ? — les livres, nous donnent un sacré coup de main dans la vie.
La première phrase du Chapitre Premier des Contes du Lapin Agile.
Commenter  J’apprécie         10
Un plaisir à parcourir les pages de ces livres. A recommander à tous les Passionnés de chats !.
Commenter  J’apprécie         00