Louise Pasteau

Il était hors de question que je sois à mon tour dépendante d'un homme au point de lui donner ma vie. Ni non plus dépendante d'un Dieu au point de lui donner ma vie. Je ne voulais ressembler ni à ma mère, ni à Martin...Et lorsque je pensais à mon grand-père parti au Vietnam, je ne voulais pas non plus lui ressembler...Je veux demeurer libre. Être exclusivement en moi-même Dieu et esclave. Régner sur le royaume de mon corps, siéger à la chaire de mon esprit. Être strictement responsable, respecter le monde comme moi-même et n'emmerder personne.

Tous les avions sont incroyables. Tous les avions peuvent faire des loopings. Faut juste les diriger correctement. Et ça, c’est la responsabilité du pilote. Et le pilote qui en volant regarde l’avion d’à côté en se disant que quand même il aurait préféré être dans celui-là plutôt que dans le sien, bah il se prend une mouette, ou un goéland, ou un autre avion dont le pilote regardait aussi l’avion d’à côté en se disant que quand même il aurait préféré être dans celui-là plutôt que dans le sien, et ils se crashent tous les deux dans la forêt amazonienne au milieu de nulle part, puis ils se font bouffer par des tigres.

... Faut toujours être content de son avion. Pour une simple et bonne raison : c’est que c’est le Sien. LE TIEN. Votre corps ne changera pas, vous garderez le même pour toute la vie. Il deviendra juste de moins en moins ferme et de plus en plus fatigué. Alors faut être cool avec lui, en prendre soin comme d’une belle bagnole, en être fier quoi qu’il arrive, l’accepter et l’aimer tout de suite au maximum, histoire de ne pas le planter un de ces quatre dans un arbre ou tous les deux jours dans un lampadaire…

Il y a deux catégories dans la vie : les trucs sur lesquels on peut agir, les trucs sur lesquels on ne peut pas agir.

Encore une fois, cest un tout.
Vous êtes le pilote et l'avion.

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Après, tu fais ce que tu veux. Personne t’oblige à choper le trésor. Si tu préfères passer ta vie à te dire que ce qu’il y a dans l’assiette de ton voisin, ça a l’air vachement plus cool et à le regarder bouffer, vas-y.
Mais pendant ce temps-là, tout ce qu’il y a dans ton assiette à TOI va refroidir, puis devenir imbouffable, pourri, et ça y est : t’es mort. Plus de trésor. Game over. Dead. Out. Hasta la vista, baby !
Soyez satisfaits de ce qu’il y a dans votre assiette. Parce qu’on n’échange pas les assiettes.

La peur soumet les hommes. Cette émotion est sans nul doute la plus démoniaque de toutes. La peur est l'absolu contraire de l'amour. Du vrai amour, du grand. Celui qui vient de je ne sais où, réchauffe le coeur, fait vibrer le corps et dont la source est inépuisable. "L'inconditionnel. "Le "conditionnel", ce n'est pas de l'amour. Et au bout du compte, ce n'est pas vraiment l'amour qu'il faut chercher, mais bel et bien tout ce qui empêche d'aimer.

Les mots me rassurent... Ils m'ont toujours rassurée. Je ne sais pas pourquoi. Ils s'embrassent et se suivent, se délectent d'être ensemble... J'aimerais me sentir à ma place dans le monde comme un mot au milieu d'une phrase. Ils y sont tous bien... Les mots sont aussi naïfs que les enfants. Il faut faire attention aux deux.

Donne ce que tu as envie de recevoir.

La seule confiance que je ne trahissais pas, c'était la mienne.
Qu'on la donne ou non aux autres, c'est d'abord à soi-même
que l'on tient parole.

Faut se remettre en question pour avancer, c'est comme ça qu'on progresse. En revanche, il faut toujours que ce soit positif et constructif.