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3.85/5 (sur 51 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Montréal , le 09/03/1950
Biographie :

Louise Simard passe son enfance et son adolescence, à Mont-Laurier. Détentrice d'un brevet "A" d'enseignement et d'un baccalauréat spécialisé en études allemandes, elle publie son premier roman en 1980. Tout en travaillant dans un hebdomadaire de Thetford-Mines, elle commence à s'intéresser à l'histoire.

En 1987, elle publie son premier roman historique écrit en collaboration avec Jean-Pierre Wilhelmy. Lorsqu'elle se retrouve à Sherbrooke, quelques années plus tard, elle décide d'entreprendre des études de maîtrise et de doctorat en littérature. Ces études, orientées vers le roman historique, en font une spécialiste du genre au Québec.

La très noble demoiselle, paru en 1992, lui a valu une nomination au Prix du Gouverneur général, et avec Laure Conan. La romancière aux rubans, elle mérite, en 1995, le prix Alfred-Desrochers. En 1996, l'Association des écrivains de langue française lui décerne le prix France-Québec/Jean-Hamelin, pour son roman historique Le Médaillon dérobé. Après avoir été chargée de cours à l'Université de Sherbrooke, elle se consacre maintenant entièrement à l'écriture. En 1998, elle nous livre La Route de Parramatta, roman historique qui l'a menée à des recherches aussi passionnées que méticuleuses et qui l'ont conduite jusqu'en Australie.

En 2000, son immense talent nous fait apprécier, encore une fois, Thana, la fille-rivière, un roman à saveur historique, pour lequel elle est lauréate du grand prix littéraire Archambault 2001.

En 2001, elle lance la série Claude, vétérinaire sans frontières, avec Les chats du parc Yengo, aux Éditions Pierre Tisseyre. Et suit Les pumas en 2002.

Depuis quelques années, Louise Simard rencontre différents groupes pour parler de son travail de romancière. Elle a participé, entre autres, à plusieurs tables rondes dans les Salons du livre (Montréal, Sherbrooke et Rimouski). Elle a également visité des groupes d'élèves à travers la province, sans compter ses très nombreuses rencontres avec des personnes particulièrement intéressées à l'écriture ou à l'histoire (Loisir littéraire du Québec, Associations d'auteurs, de journalistes, clubs de lecture, sociétés d'histoire, etc.)
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Source : felix.cyberscol.qc.ca
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Bibliographie de Louise Simard   (19)Voir plus

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Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
«La flamme vacilla. Lys-Aimée avait perdu la notion du temps. Elle ferma les yeux. Une voix lui murmurait à l'oreille: «Que tu es belle! Quand tu es là, je ne sais plus s'il est nuit ou jour.» Raphaël. De sa bouche sortaient des mots volés au livre. Donner tout mon sang pour rien - pour le seul plaisir de te le donner. Le trouble des personnages devenait le sien. Le leur. Ils lisaient à deux, avec les mêmes yeux.
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- Je t’aime, dit-il.
Il l’admire dans toute sa fraîcheur, sa robe étalée autour d’elle comme une corolle. Elle soutient son regard, amoureuse elle aussi. Avant même de le connaître, elle l’aimait déjà. Elle a eu peur qu’il ne vienne pas, mais c’est fini maintenant. Plus rien ne compte, ni le pays, ni le temps, ni ces odeurs fruitées dans toute la vallée, ni le déferlement des vagues dans la crique. Rien ne compte puisqu’ils portent tout cela en eux. Comme elle voudrait pouvoir lui dire son amour, lui demander d’avoir confiance, quoi qu’il advienne !
- Je t’aime, répète Etienne.
Parce qu’elle ne peut pas parler, elle se blottit contre lui, minuscule dans ses bras immenses.
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En franchissant le seuil, la jeune fille se métamorphose. Ici, dans cette pièce, elle devient quelqu’un, une créature douée de raison, nécessaire, appréciée. Soudain, elle ne vit plus dans le désir d’être reconnue et dans l’attente, comme c’est toujours le cas lorsqu’elle est en présence de sa mère. Elle plonge plutôt dans une infinie tristesse. Une délicate et moelleuse mélancolie inonde son esprit, comme un souffle qui l’envahit et auquel elle ne peut que s’abandonner. De ce côté-ci de la maison, elle n’a pas besoin de lutter. On l’accepte d’emblée, avec ce qu’elle sait et ce qu’elle ignore, avec ses possessions et les nombreuses dépossessions dont elle a été victime.
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Ce ne sont plus des sons, mais un chant. La musique, légère, se hisse au-delà des murs et tout le monde se tait pour mieux l’entendre. Même les gardiens écoutent religieusement le garçon, sale et en haillons, pieds nus.
De tout son corps fuse une musique s’une sublime élégance, pure et simple comme tout ce qui est grand, tellement présente qu’on la voit se couler entre les pierres, s’accrocher aux jambes et ramper jusqu’au fleuve. Quelques-uns croisent les bras dans un réflexe de protection.
Quand Désiré dépose enfin l’instrument minuscule sur ses genoux, les hommes gardent le silence un moment pour entendre encore les échos de cette musique immense.
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Il voudrait tellement se retrouver chez lui, tout au bout du champ, sous le grand orme. Là-bas, il pouvait croire en dieu parce que Dieu était partout. Dans le mil abondant, dans les pommiers chargés de fruits, dans la terre si riche et si féconde. On le devinait dans les rafales de neige, belles et fortes comme des prières. Dieu chantait avec le vent, bêlait avec les brebis, hululait avec les chouettes. Dieu était partout, là-bas, au pays. Ici, il n’est nulle part. Il les a regardés dériver vers l’enfer, puis il s’est détourné. Inutile de l’appeler ; Dieu n’entend que les hommes libres.
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Il ne saura jamais qui a crié : « En avant ! » Il se rappellera seulement cette course débridée à travers champs. Il a cent têtes, mille bras, mille jambes. Il n’est plus Désiré Bourbonnais ; il s’appelle tout en même temps Joseph, Julien, François ou Xavier. Et pourtant jamais il n’a eu l’impression plus vive, enivrante, d’exister, d’être lui et personne d’autre. Devenir tous les autres et rester soi-même, si pleinement soi-même. Plusieurs hommes en un seul. L’espace d’une course dans le frimas de novembre, aura-t-il rivalisé avec les dieux ?
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(...) se concentrer sur un problème à la fois, en faisant surtout bien attention de ne pas en inventer. Sa grand-mère lui avait appris cette façon d'affronter la vie, et elle ne l'avait pas oubliée.
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Une gélinotte jaillit du sol dans une bruyante saccade de battement d’ailes. Etienne Langlois, le prisonnier qui a maîtrisé Désiré, la suit des yeux et s’évade derrière elle. Il marche sa terre endormie sous la gelée, humant au passage le foin engrangé depuis juillet. Il entend bruire les feuilles du tilleul bicentenaire, il voit le soleil juché au-dessus du grand orme et, tout autour des chaumes, les grandes verges d’or, plus touchantes encore dans leurs teintes hivernales.
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Ils croient défaillir en reconnaissant Désiré, ce jeune félin pris au piège encore une fois. Le même piège toujours, qui se referme sur lui, où qu’il fuie. D’un coup, ils sont ramenés en arrière, loin dans le temps et l’espace. Des soldats anglais battent un jeune garçon de Beauharnois qui a voulu tuer son père. La même haine toujours, les mêmes prisons. Ils reviennent là-bas d’où ils ne sont jamais dans ce lieu où tout ce qui a commencé semble bien ne jamais vouloir finir.
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Il leur reste si peu de temps pour dire ce qu’ils ont toujours tu. Ils ont fait le coup de feu, certains n’ont pas hésité à mettre des hommes en joue et à tirer, on leur a appris depuis toujours à être braves, à pourvoir aux besoins des plus faibles en laissant aux femmes la sensiblerie, mais ce matin, comme des enfants perdus, ils osent réclamer amour et compassion. Qui sait combien de temps ils devront rester là-bas, dans ce pays dont ils ne se rappellent jamais le nom ?
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