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Citations de Luca Di Fulvio (716)


- Tu sais c'est que c'est, l'amour? Fit-elle. C'est réussir à voir ce que personne d'autre ne peut voir. Et laisser voir ce que tu ne voudrais faire voir à personne d'autre.
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Le hasard c'est un coup de pied au cul que la vie te donne pour te faire avancer
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Le prélat rougit de colère. «Excellence, veuillez faire taire ce monstre! s'exclama-t-il.
- Vous me faites honneur, répondit Berni tout à trac, en s'inclinant devant le prélat. C'est un privilège d'être un monstre à vos yeux, depuis que j'ai découvert que saint Judas lui-même en était un.»
Le prélat bondit sur ses pieds. «Comment oses-tu?
- Votre éminentissime Demi-Sainteté, vous devriez pourtant savoir que c'est la vérité, répliqua Berni, feignant l'étonnement. Dans les rues de Constance et dans les églises, en toutes ces journées de procession des reliques, j'ai compté vingt-cinq doigts des mains de saint Judas. Puis sept fémurs, deux crânes, une centaine de dents et une quantité de côtes que mon cerveau en a perdu le compte. Chacun de ces saints ossements est exhibé comme une relique. Par conséquent, si ce que disent les prêtres est vrai - et comme chrétien, je crois que l’Église ne ment jamais -, il ne me reste qu'une chose à en déduire: saint Judas était un monstre à deux têtes emplies d'une infinité de dents, avec une main de douze doigts et l'autre de treize, sept jambes et un thorax long de deux perches au moins, pour contenir une telle quantité de côtes.»
Le comte explosa d'un rire bruyant.
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Mikael regarda les mains d’Agnete. Elles étaient couvertes de sang. Celles d’Eloisa aussi. « Pourquoi vous avez du sang sur les mains ? demanda-t-il tout bas à Eloisa pendant qu’ils marchaient.
— C’est comme ça que les enfants naissent, répondit-elle avec hauteur, comme si elle était une sage-femme aguerrie. Dans le sang.
— Ah…
— En plus, ma mère devait faire naître une fille, ajouta Eloisa, l’air de s’amuser. Donc elle a dû lui couper le petit oiseau. »
Mikael ouvrit de grands yeux.
« Pourquoi, tu le savais pas ? s’exclama-t-elle. Tu savais pas que les filles ont pas de petit oiseau ? »
Mikael fit timidement signe que non.
« T’es un vrai désastre, gros bêta, soupira Eloisa. Donc tu sais même pas que les filles naissent par-devant et les garçons par derrière ?
— Vraiment ? dit Mikael, de plus en plus étonné.
— Bien sûr. »
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Ce qui l'avait fait grandir rapidement, ce qui l'avait arraché à l'adolescence, c'était l'amour. Or, l'amour, ça enflammait, ça consumait, ça faisait devenir beau mais laid aussi. L'amour changeait les gens, ce n'etait pas une fable. La vie n'etait pas une fable.
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Les explications ne l'intéressaient pas. Les choses étaient ce qu'elles étaient. Et pourtant , rien ni personne ne pourrait la soumettre. Cetta, tout simplement, ne leur appartenait pas. Elle n'appartenait à personne.
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L'un après l'autre, en silence, dans ce nouveau silence, tous les membres de la communauté se prirent par la main, sans se soucier de savoir qui était leur voisin et sans détacher leurs yeux des grandes portes barrées, et ils formèrent une chaîne qui n 'avait ni début ni fin.
Alors la voix du rabbin s'éleva , émue et grave :" Demain, à l'aube, quand ils ouvriront, nous serons de nouveau une multitude. Mais ce soir nous ne sommes qu'un."
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La ville autour d'eux continuait sa vie intense et chacun détournait les yeux de la charrette des réprouvés: les mendiants, les prostituées, les Juifs, les comédiens, tous ceux qui ne pouvaient pas etre enterrés en terre consacrée.
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Ils avaient l'air de trois chiens perdus, comme ceux qui errent dans les rues de Rome lorsqu'il fait nuit noire, la peau sur les os, prêts à dresser le poil au moindre bruit et à s'enfuir devant une ombre. Comme eux, ils retroussaient les babines, espérant passer pour des bêtes féroces, alors qu'ils n'avaient qu'une peur : prendre des coups.
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C’est qui, Coco Chanel ? demanda Christmas – Une grande dame ! Je viens d’offrir son N°5 à Ruth. Exceptionnel ! Mais elle est trop européenne pour les Américains.
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Et aucun des blancs des étages supérieurs ne le reconnaissait jamais. Pour les blancs, les noirs étaient tous pareils. Comme un connard de chien sur le trottoir, qui ressemblait aux millions de connards de chiens sur tous les trottoirs de New York.
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Et il entendait aussi toutes leurs rengaines sur l’Amérique, l’extraordinaire nation qui promettait tout mais qui, à eux, ne donnait rien. Et tandis qu’il les poussait, se frayant un passage parmi les marchands ambulants de lacets et bretelles, et parmi les femmes occupées à envelopper dans du papier une saucisse qui devrait suffire à quatre bouches, il retrouvait la sensation de malaise et d’exaspération qu’il avait toujours ressentie, parce que ces gens parlaient de l’Amérique comme d’un mirage, comme de quelque chose qui n’existait que dans les histoires, alors qu’elle était pourtant là, devant leurs immeubles : comme s’ils ne savaient pas la voir, la saisir ! comme s’ils étaient partis mais jamais arrivés !
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– Je sais raconter des histoires. C’est le seul truc que je fais bien » reprit Christmas en retrouvant le sourire. Et il sut que, s’il s’était regardé dans un miroir, il aurait retrouvé aussi son regard, celui que Pep avait vu, il y a des années de cela. « Et les gens croient à mes histoires parce qu’ils aiment rêver. »
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"La grandeur d'un rêve n'a rien à voir avec la taille de la chose que tu veux obtenir, lui dit-elle. Les rêves ne se mesurent pas en perches ni au poids.
-- Mais un navire...
--Tu es sûr que ton projet est d'avoir un navire ?"
(.../...)
--Il nous enchaînait à nos lits ! explose Mercurio. Comme des esclaves ! Comme si on était à lui !
-- Alors que dans ta fosse d'égoût tu étais...
--Libre, bordel de merde ! "
(.../...)
"Oui, mon trésor. C'es cela que tu veux. Que tu as toujours voulu. Pas un navire, pas le Nouveau Monde, tu ne sais même pas comment c'est, et si ça se trouve c'est peuplé de sauvages. Mais être libre. C'est ça ton projet. Ca l'a toujours été.
(.../...)
"Tu as un projet beaucoup plus grand qu'un simple navire. Tu t'en rends compte ?"
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"Il est temps que tu te libères du fantôme de ta mère. C'est une invention de ton esprit. C'est comme une pierre que tu portes dans ta poche. Laisse-là tomber, elle ne te sert à rien."
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Je n’ai pas connu ce monde-là, je suis né en 1470, quand les Turcs ont occupé l’île et chassé les Vénitiens. Mon père n’a pas été tué. Les Turcs lui ont permis d’exercer la médecine mais seulement à l’intérieur de l’île, où il n’y avait que de pauvres gens, des bergers. Il s’est plié à cette exigence, en ressassant sa colère et la nostalgie de sa vie passée. C’était l’homme le plus orgueilleux, le plus fier, le plus tyrannique et le plus têtu qui ait jamais existé. 
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